Exigeante ? Pire que ça même, mon dieu tu es bien loin du compte, je veux tout et tout de suite, je n'aime pas attendre, je n'aime pas ne pas avoir ce que je veux, j'aime qu'on cède à mes caprices, qu'on me traite comme une princesse ! J'hoche la tête avec un petit sourire en coin, oui c'était bien le cas de le dire. - Hippo' ! Je peux te proposer Blondie ou Hippbitch aussi pour les personnes qui m'apprécient un peu moins.. C'est au choix ! Je lui offre alors un large sourire fier, oui j'en avais rien à foutre de qui ne pouvait pas me saquer, franchement je n'ai besoin de l'amour ni d'empathie de personne, je ne peux compter que sur moi-même et, ça me suffit amplement. Charmant surnom soit-disant passant, perso' j'aimais bien, ça me fait doucement rire que les gens m'accordent autant d'importance alors qu'à mes yeux, ils sont absolument rien. Je me recule légèrement face à sa proposition, une quoi ? Bon dieu, qu'est ce que je vais bien pouvoir y faire, ça n'était pas du tout ma tasse de thé. Me mettre sur mon 31 pour aller me mêler à une bande d'attardées complètement défoncées. - Tout dépend à quelle boîte tu comptes m'emmener ! N'oublie pas que j'ai des goûts de luxe alors la boîte miteuse du coin, non merci. Je soupire alors longuement en levant les yeux au ciel. Qu'est ce qu'il ne fallait pas faire pour arriver à ses fins, je veux bien mettre un pied en boîte mais, pas n'importe laquelle, je veux une boîte qui ne laisse pas entrer n'importe qui, une boîte huppé. Sinon, c'est mort, il devra m'emmener au restau' ! C'était quoi ces manières d'aujourd'hui, où on invite une femme à aller en boîte, je mérite un restau cinq étoiles putain. Il continue en me faisant comprendre qu'il avait quelques suspicions sur mon compte, je le regarde alors avec une mine faussement outrée par ses propos. Moi ? Vicieuse ? Jamaaaaais. Je suis blanche comme neige. C'est bien connu voyons. - Tu peux balayer tes craintes, tu me plait, ce ne sont pas des choses qui se contrôlent et puis au fond pourquoi je voudrais t'amadouer ? Je suis déjà riche, je n'ai pas besoin de ton fric, c'est la seule raison plausible pour qu'une femme aborde un homme comme toi. Dis-je avec conviction, maligne ? J'aurais plutôt dit, intelligente, QI supérieur à la moyenne, femme puissante et tout un tas d'autres adjectifs qui pourraient très bien me qualifier à la perfection. Je fais alors la moue avant d'accepter sa proposition, non, décidément l'idée de la boîte ne m'enchante pas vraiment et, je ne me gêne pas pour l'exprimer. - M'bon c'est d'accord.. Je n'y peux rien si tes goûts en matière de sorties sont médiocres, je suis bien obligé de m'y faire non ?! Bon je pourrais au moins me consoler en me disant que j'avais réussi haut la main la première étape, même mieux que prévu pour tout vous dire.

Cette fille était juste incroyable. Elle sortait d'une thérapie qui l'avait transformé en reine des prétentieuses ou quoi? Elle donnait l'impression d'être une caricature. Ça ne peut pas être sa vraie personnalité, tout cela, c'est un masque, un masque incroyable!

-Hippo', ça me va.

Comme hippopotame, oh lala, on a dû lui faire des milliers de fois et Alejandro se retient bien. Puisque la demoiselle ne lâche pas le morceau, comme un bulldog dont les mâchoires sont verrouillées, Alejandro propose une sortie en boîte, histoire de faire connaissance.

-Oh, d'accord, je vois. Je crois connaître une boîte qui te conviendrait. Les stars et les athlètes locaux y vont alors...

C'est la meilleure boîte en ville en somme, mais Boston, ce n'est pas New-York. Visiblement, la blonde n'était pas enchantée du tout par cette sortie. Fallait la voir soupirer, lever les yeux en l'air. Alejandro se retenait de pouffer de rire. Au lieu de ça, il se fit plus sérieux et chercher à savoir ce qui se tramait vraiment dans la petite tête d'Hippo'. Or, c'était impossible de le savoir!

-Moi qui pensait que c'était parce que j'ai l'air aimable comme tout...

Bon, très bien, supposons pour le moment qu'elle s'intéresse à lui sans raison détournée et pour les trucs habituels: beau et tout ça. De son côté, il ne connait pas cette Eliot le moins du monde et se faire aborder de la sorte le laissait encore un peu désarçonné, il avoue. D'habitude, c'est lui qui est assis sur le siège du conducteur, vous voyez?

-Franchement, je ne vais pas te forcer si tu as horreur... Je te regarde et on dirait presque que tu vomis quand tu dis le mot boîte. Si tu as mieux à suggérer, je t'écoute, mais je te préviens: si tu crois que tu pourras m'entraîner dans ta chambre au détour de ce corridor et s'envoyer en l'air tout le reste de la journée, aussi jolie sois-tu, ça n'arrivera pas.

Boîte, c'est un mot qui se vomit bien :luv2:

Great', appelle moi comme tu veux tant que tu finis sous mes draps et que tu lâches un peu Tate, ça ne me dérange pas. Je me sens un peu plus soulagé quand il me parle d'une boîte bien fréquentée d'après ses dires, mon visage reprend soudainement des couleurs. Il venait de me convaincre d'y aller, ça n'allait pas me tuer de toute façon. - M'bon, je te fais confiance dans ce cas ! Dis-je avec un grand sourire avant d'ajouter. - Ne me déçoit pas.. Ma voix était presque menaçante, oui parce que si je ne m'y plait pas je risque de faire de sa soirée un vrai calvaire autant le dire. Ahuum aimable ? J'aurais le temps d'en juger quand tu auras mis tes services à ma montée sur le podium, pour l'instant seule ta crinière de cheveux te sauve. J'hoche alors la tête en soupirant. - L'amabilité ne fait pas bouger le monde.. Malheureusement ! A quoi bon jouer le bon samaritain avec tout le monde ? Qu'est ce que ça rapport au fond ? Trop bon, trop con, c'est tout ce que j'ai pu apprendre tout au long de ma vie. Je voulais bien faire preuve d'empathie, de gentillesse mais seulement si ça me rapporte quelque chose en retour, parce que jouer l'abbé Pierre, non merci sans façon. Je n'avais pas la gueule de l'emploi, franchement. Il revient alors sur sa proposition, je rigole à ses mots, c'est qu'il était bien sûr de lui le petit et, ça avait le don de monter en moi une poussée d'adrénaline, je prenais ça comme un défi, je voulais lui montrer qu'il avait tort, que ce serait bien et, qu'après il m'en redemanderait encore. Je le pousse alors contre le mur, le prenant en otage qu'avec mon simple corps. - Je pourrais te proposer de venir dîner chez moi ce soir mais tu as l'air d'un trop gentil garçon.. Dis-je à proximité de son visage. - Et puis je suis certaine que faire l'amour avec moi dans un coin discret de cette maison te ferait le plus grand bien, histoire de te décoincer un petit peu.. Je lâche un petit rire avant de le relâcher et de m'éloigner de lui. - Parce que pour l'instant tu n'es pas très amusant.. J'affichais alors une petite mine en fronçant les sourcils.

Alejandro avait réussi à convaincre cette Hippo' que sortir en boîte pouvait, pouvait han! être classe et tout, si on va au bon endroit, comme la blonde l'exigeait. Pas une mince affaire, mais elle semblait un peu plus enthousiaste maintenant.

-Ce n'est pas mon intention.

Il n'aime pas trop décevoir les gens, bien qu'il soit conscient qu'il ne doit rien à l'Eliot, ce n'est pas sa patronne ou quoique ce soit. Puis, au détour de la conversation, Alejandro posa une petite question toute anodine.

-C'est bien vrai. Qu'est-ce qui fait bouger le monde selon toi?

Agiter sa belle crinière blonde dans tous les sens peut-être?.. Nah. Puis, Alejandro provoque Hippo', c'est vrai et à jouer avec le feu, on risque de se brûler. La belle blonde le pousse contre le mur et l'Espagnol lâche un "hey!" avec un petit regard en prime, il n'aimait pas trop se faire bousculer, mais là, ça l'amusait un brin. Son regard toujours dans le sien, il s'intensifiait quelque peu quand elle parlait de s'envoyer en l'air dans un coin de la maison. Pas si bête comme idée, mais ce serait trop... précipité. Quand elle le relâche, il se redresse.

-Il faut choisir son moment señorita. Alors, je passe te prendre jeudi soir à la Eliot House pour la soirée en boîte? Qui sait, tu pourrais bien faire connaissance avec d'autres facettes de ma personnalité; des facettes plus... amusantes.

- Bien. Répondis-je sur un ton solennel. Je n'aime pas être déçue, surtout que jusque là sa réticence en mon égard ne le rend pas plus intéressant que ça, mais il me fait surtout l'effet inverse. Je laisse échapper un léger rire d'entres mes lèvres face à sa question, la réponse à cette question pouvait être bien différente en fonction des personnes qu'il pouvait avoir en face de lui. On ne pense pas tous de la même façon malheureusement, si c'était le cas le monde serait bien meilleur je pense. - La force.. Oui, pour moi, c'était la seule manière que je connaisse pour faire bouger les choses, les forts sont crains, les faibles craignent, les forts prennent les choses en main et les faibles suivent le pas comme ils le peuvent. Je faisais partie de la première catégorie de personnes, il était évident. Je venais de le délivrer de ma courte étreinte, le provoquant légèrement au passage histoire qu'il se réveille un peu, il était trop moue pour moi à mon goût mais, il réveille en moi un sentiment de sécurité quand il me parle de facettes plus amusantes chez lui.. Oh, good, j'aimerais bien voir ça, j'aimerais bien qu'il me le prouve par la même occasion, raison de plus pour accepter son invitation, qu'importe l'endroit au final s'il capitule en ma faveur. -Parfait, fais toi beau surtout. Dis-je un sourire en coin en reculant de quelques mètres encore, je n'avais pas envie de sortir au bras d'un homme qui a le style d'un pauvre clandestin espagnol. - Et j'ai hâte de pouvoir faire la rencontre de ton côté plus.. Extravertie on va dire.. Un sourire se pose alors sur mes lèvres tout en continuant de reculer pour finalement lui tourner le dos. - Soit à l'heure surtout, je n'aime pas attendre. Lançais-je en tournant à peine la tête par-dessus mon épaule avant de lui dire au revoir d'un signe de main furtif.