La douleur était omnisprésente même si je tentais de la mettre de côté. Le médecin avait dit que je devais éviter les émotions fortes mais c'était réellement compliqué ces derniers temps. Deux semaines et quelques que le tremblement de terre avait eu lieu au spring break mais l'angoisse d'apprendre la perte d'un proche était toujours présente. Tout le monde allait plus ou moins bien mais personne n'était décédé, mais je n'arrivais pas à m'imprégner dans ma tête pour toujours. De plus, Wade était immobilisé pendant un mois à cause de sa blessure dans le dos et ça m'empêchait de passer à autre chose. Je me souvenais de la panique dans laquelle j'étais quand il m'avait dit être à l'hôpital puis pu de contact pendant quelques heures avant un appel. Ca avait été les minutes les plus longues de ma vie, véritablement. Forcément, j'avais fait les cent pas dans l'appart, j'avais eu la boule au ventre, j'avais pleuré. Bien sûr. Mais on va dire que c'était du passé maintenant. La vie reprenait petit à petit son cours. Wade avait repris les cours pour la dernière ligne droit jusqu'à son diplôme, ma grossesse continuait paisiblement, j'en étais au début du 4e mois. Le boulot me permettait de me changer les idées et je m'épanouissais vraiment. Le boss me confiait plus de responsabilité et j'en étais vraiment ravie. Toutes ces préoccupations faisaient que je n'avais pas eu le temps pour le ménage dans la maison et ça commençait vraiment à être n'importe quoi. Si on s'était jusqu'à présent partagé le travail, Wade avait son attelle et j'allais pas lui demander de passer l'aspiration ou quoi. J'étais donc partie plutôt que prévu de la compagnie pour arriver à l'appart et commencer le ménage de printemps. Et maintenant on relit la première phrase. On est de retour dans le présent. La douleur était palpable. Une boule s'était formé dans le creux de la poitrine. Je ne pleurais pas. Je ne laissais aucune émotion s'exprimer sur mon visage. Même pas en rêve. Ce qui se passait ? Tout simple. Arrivée à la chambre, je soulevais le matelas plus haut que d'habitude pour regarder si rien n'était tombé sur le lit. Et c'est là que je vis le sous vêtement. Un qui ne m'appartenait définitivement pas. Pas mon style, pas ma taille (bien trop grand *pan*). Elle ne pouvait pas dater du temps où Wade était célibataire car j'avais déjà fait le ménage en arrivant dans l'appart. J'avais mal. La trahison était le pire des sentiments et si jusqu'à présent c'était moi qui avait toujours trompé mes ex, je savais désormais ce qu'il ressentait en apprenant la nouvelle. Je pleurais pas, car c'était inévitable non qu'on en arrive à ce point Wade et moi non ? On en avait parlé au spring break, on supportait ni lui ni moi la pression qu'on avait avec le bébé qui arrivait. Forcément, il se défoule. Dans notre lit. C'était dégueulasse putain. Il avait fait ça quand j'étais au boulot, puis il m'avait embrassé, il m'avait demandé de venir au Chili, il m'avait dit qu'il m'aimait. Je crois que c'était ça le pire, quand il avait semblait que tout allait bien. Wade arrivait dans peu de temps, mais j'avais eu le temps de m'organiser. J'avais déposé la culotte sur le lit, bien en évidence, bien étalée. Je l'avais entouré alors de pétales de rose qu'on peut mettre sur les tables en décoration, en formant un coeur. Un truc très joli. Pour montrer que je l'avais vu. Que j'lui en voulais. J'avais téléphoné à une collègue pour savoir si elle pouvait m'héberger quelques temps et j'avais presque fini de préparer mes affaires. Il m'restait juste à récupérer mes produits à la salle de bain et je pouvais partir. J'intériorisais tellement tout ce que je ressentais que ça me faisait moi même peur.

Deux putain de semaines que le spring break s'était terminé.. et que j'avais l'impression d'être transformé en robot. Je m'étais pété la clavicule le jour du tremblement de terre, et le moins qu'on puisse dire, c'est que j'étais pas prêt d'oublier ces événements vu que j'en avais directement une trace physique. Cette douleur qui me vrillait régulièrement l'épaule pour me rappeler ce qu'il s'était passé. Pourquoi fallait qu'on se prenne toujours les merdes ou qu'on aille ? Mais rentrer à Cambridge m'avait fait du bien, c'était indéniable. Et en grande partie grâce à Briony. Ça me faisait un bien fou de la retrouver, sans disputes, sans altercations. On était juste heureux d'être ensemble au même endroit et vu qu'on passait généralement notre temps à se foutre sur la gueule elle et moi, je ne pouvais qu'apprécier ces moments de paix. Petit à petit, je commençais à sentir la différence quand je passais ma main sur son ventre, cette petite bosse qui se formait doucement et qui me rendait à la fois heureux et me faisait flipper dès que j'y pensais un peu trop en même temps. Il serait peut-être temps que j'annonce la nouvelle à ma soeur. Peut-être même que je pourrais lui présenter Briony. C'est avec ces pensées dans la tête que je rentrais à l'appartement, fatigué de ma journée à bosser sur mon mémoire qui semblait ne plus se finir. Salut Bri ! m'exclamai-je un peu fort pour qu'elle entende que j'étais rentré. J'enlevais mon manteau non sans difficulté, grimaçant légèrement lorsque je remuais mon épaule et n'entendant pas de réponse de sa part, j'avançai vers la chambre. Immédiatement je tiquais, ayant l'impression qu'il manquait quelque chose à la pièce, mais ne comprenant pas tout de suite qu'il s'agissait des affaires de Briony. Et... c'était quoi cette culotte sur le lit là ? Fronçant les sourcils d'un air surpris, j'attrapais la dentelle sans comprendre. Euh.. pourquoi yavait des pétales de rose tout autour en forme de coeur ? Je savais qu'elle était enceinte et qu'elle pouvait avoir des réactions bizarres en ce moment, mais là c'était chelou. Bri, c'est quoi ce truc ? dis-je en arrivant dans la salle de bain, devinant qu'elle s'y trouvait, un sourire amusé sur les lèvres. Sauf que quand je vis le sac à côté d'elle qu'elle était en train de remplir, mon sourire disparu complètement. Hé mais qu'est-ce que tu fais là ? demandai-je sans comprendre, complètement paumé.

Salut Bri ! Je me crispais un peu plus en entendant la voix de Wade résonner dans l'appartement. Putain. J'avais pas réussi à sortir d'ici avant qu'il arrive. J'aurai vraiment dû commencer ce ménage avant, le faire en week end ou je sias pas. Parce que là c'était clairement pas possible que je fasse comme si tout allait bien et attendre demain pour partir. Je ne voulais même pas le voir, rester avec lui plus d'une minute vous voyez. Il s'était bien foutu de ma gueule sérieux. Le mec, tu m'étonnes qu'il soit blasé que j'lui fasse des crises. Il voulait juste me garder égoïstement et me faire taire. Bah oui, naturellement. J'avais mal au bide et je savais que c'était pas à cause du bébé, définitivement. Ca c'était juste la trahison qui se manifestait et qui envahissait mes veines. Je l'entendais déambuler dans les couloirs, tandis que je prenais mes derniers produits soin. Normalement, y avait pu grand chose qui m'appartenait ici. Bien sûr, il allait falloir que je revienne mais j'avais le plus important. Bri, c'est quoi ce truc ? Je ne le regardais même pas dans le miroir, parce qu'avec rien que son ton je sentais qu'il prenait pas au sérieux la situation. Une lubie de femme enceinte selon lui peut être. Lol. Bah oui, c'est vrai que c'est mon style de faire ça. Hé mais qu'est-ce que tu fais là ? Je fermais ma trousse de toilette, la rangeant dans ma valise que je fermais à son tour. J'me casse d'ici. répondis-je calmement, sans chercher à m'énerver. On peut être matures non ? Soyons des adultes responsables. N'essaies pas de m'en empêcher. Je vais chez une collègue. Comme ça, tu pourras batifoler avec tes conquêtes sans aucun soucis. Je passais à côté de lui pour déposer la valise dans le salon. Je vérifiais que je n'avais rien oublié. Je pensais juste que t'aurais un peu plus de respect pour moi que ça, mais je le mérite certainement. Il était ptete méga rancunier par rapport à ce qui s'était passé l'an dernier. Nan, vraiment j'avais rien à dire.

Je ne comprenais rien à ce qu'il était en train de se passer mais immédiatement, je sentais mon rythme cardiaque s'accélérer en voyant qu'elle faisait ses affaires. Et mes craintes se confirmèrent lorsqu'elle m'annonça qu'elle s'en allait. A cet instant, j'avais l'impression que le monde s'écroulait sur mes épaules et le pire, c'est que je ne comprenais même pas pourquoi. N'essaies pas de m'en empêcher. Je vais chez une collègue. Son ton était tellement distant, tellement froid qu'il arrivait à me glacer sur place, pétrifié de la voir ainsi. Il se passait quoi là ? Elle me quittait... ? Elle passa devant moi sans même un regard, traînant sa valise derrière elle alors que je sentais la colère se mêler petit à petit à mon sentiment de panique et mon incompréhension. Je pensais juste que t'aurais un peu plus de respect pour moi que ça, mais je le mérite certainement. Mais de QUOI elle parlait putain ?! Je la voyais prête à se casser alors évidemment en quelques pas je la distançai, refermant d'un coup sec la porte qu'elle avait commencé à ouvrir. Tu vas m'expliquer ce qu'il te prend là d'un coup ?! m'exclamai-je en commençant à m'énerver. J'vais pas te laisser sans savoir qu'est-ce qui te passe par la tête pour vouloir partir d'ici, je.. Et puis là, d'un coup, c'était comme si une connexion se faisait dans ma tête. Je la regardais en silence, comprenant enfin. C'est pas à toi dis-je en parlant du sous vêtement. Et c'était une affirmation. C'est pas à toi c'est ça ? Mais putaaaain qu'est-ce que ça foutait chez nous ça ??

La douleur était lancinante. Elle était obsédante, je n'arrivais pas à l'oublier, je n'arrivais pas à faire semblant que je ne ressentais rien du tout dans cette situation. Wade et les sentiments que j'avais pour le jeune homme étaient trop importants pour que je puisse tout intérioriser, c'était trop récent et trop puissant surtout comme nouvelle. Il me trompait. Et j'avais rien vu du tout. Je ne l'avais pas senti arriver. Le mather m'avait tellement fait comprendre qu'il m'aimait, il m'avait rassuré avec le bébé, avec l'avenir qu'on aurait tous les deux, tous les trois même... que des conneries. Rien de tout ça était vrai. La trahison était sûrement l'un des pires trucs qu'une personne peut vivre dans sa vie. Je terminais de récupérer mes affaires, j'enfilais ma veste et je commençais à ouvrir la porte pour partir loin de l'étudiant à qui je ne voulais absolument pas parler. Qu'il reste avec sa culotte, qu'il reste avec sa maîtresse. Tu vas m'expliquer ce qu'il te prend là d'un coup ?! Je regardais la porte qu'il venait de refermer d'un coup sec et je me faisais la réflexion qu'il n'avait même pas intérêt à me garder ici contre mon gré. Que tout ceci n'était que théâtral. Tu veux que je t'explique ce que tu as ? T'as flippé pour la grossesse et t'es allé te taper une meuf saine. Voilà tout. J'vais pas te laisser sans savoir qu'est-ce qui te passe par la tête pour vouloir partir d'ici, je.. J'arquais un sourcil. Wade avait l'air d'enfin faire le lien entre ma présentation sur notre lit et le fait que j'voulais partir. Biiiiien. C'est pas à toi Je détournais la tête, sentant la couleur remonter avec puissance en moi. J'avais des envies de meurtre et de torture.  C'est pas à toi c'est ça ? Il était tellement long à la détente mon dieu, c'était pas possible. La prochaine fois, nettoies la scène du crime veux-tu ? Mais au moins, ça évite une discussion gênante. Comme celle de l'année dernière où j'avais rompu. T'avais sûrement tes raisons de faire ça, je sais pas, mais moi je peux pas rester ici, dans ce lit alors que.. alors que voilà. Mon regard retrouvait celui de mon.. ex ? Je sais pas. On avait déjà frôlé la rupture quand il m'avait dit qu'il avait tué quelqu'un. C'était plus grave pénalement, mais là ce qu'il venait de faire était plus douloureux et plus motif de rupture. On rompait ? Sûrement. Laisses moi partir Wade.

C'est comme si d'un coup, tout devenait clair dans ma tête. Enfin, presque tout. D'un seul coup, je comprenais la culotte étalée en évidence sur le lit, cette mise en scène qui n'était pas pour rire, mais bien pour montrer toute l'ironie de la situation et le dégoût que Briony avait à mon égard. Ce truc n'était pas à elle.. Alors forcément, elle pensait que je l'avais trompée. Avec une fille lambda qui aurait laissé traîné ça. Putain de meeeerde mais qu'est-ce que ça foutait là ça ?! J'avais l'impression de vivre un cauchemar, c'était pas possible. La prochaine fois, nettoies la scène du crime veux-tu ? Mais au moins, ça évite une discussion gênante. Non.. mais putain c'était pas possible.. T'avais sûrement tes raisons de faire ça, je sais pas, mais moi je peux pas rester ici, dans ce lit alors que.. alors que voilà. Je voyais à quel point elle tentait de cacher la blessure qu'elle avait au fond d'elle, que je venais de briser ce qu'il y avait entre nous.. sauf que je n'avais rien fait putain ! Arrête Bri ! Je sais pas ce que ça fait là, je te jure, je sais même pas à qui c'est je pensais que c'était à toi ! m'exclamai-je paniqué, parce que oui, je flippais là, pour de bon. Elle allait quand même pas croire que je m'étais envoyé en l'air avec une autre ?! Je t'ai pas trompé, je te le jure.. regarde-moi dis-je en sentant la colère arriver en voyant qu'elle fuyait mon regard. Laisses moi partir Wade. Elle semblait tellement résignée... je savais même pas si elle écoutait ce que je lui disais. Non.. Crois-moi putain je te dis la vérité ! Je t'ai jamais trompée Bri ! m'exclamai-je, en colère pour de bon.

Cette situation me blessait plus que je ne laissais paraître. Pourtant, j'étais certaine que déjà maintenant Wade comprenait que j'étais mal, que j'étais vraiment blessée au plus profond de moi même. Je ne cherchais pas à comprendre la situation, à imaginer des scénarios ou quoi. Ca ne servait à rien si ce n'est me rendre désespérée et il était hors de question que je rampe face à Wade. J'étais dégoutée. Triste, malheureuse. Paniquée aussi à l'idée de partir loin de lui mais j'étais incapable de rester dans le même appartement que lui. Arrête Bri ! Je sais pas ce que ça fait là, je te jure, je sais même pas à qui c'est je pensais que c'était à toi ! Mon coeur se serrait dans ma poitrine, dans un étau qui était plus petit que prévu. Il était compressé. Je voulais me blottir contre Wade, mais c'était pas possible. Pu maintenant qu'il m'avait trompé. Je n'arrivais même pas à le regarder en face. Je t'ai pas trompé, je te le jure.. regarde-moi Non. Certainement pas. Même pas en rêve. Je ne me ferai pas manipuler. Je l'avais fait avec Hendrix, Andy avec Apple, je savais comment ça marchait ce genre de situations. Non.. Crois-moi putain je te dis la vérité ! Je t'ai jamais trompée Bri ! C'est ça. Et la marmotte elle emballe le chocolat dans l'aluminium. Comme t'as jamais trompé Maëlys ou toutes les autres filles avec qui t'as pu être en couple. Arrêtes Wade, je veux pas t'écouter. Voilà, c'était tout, j'avais rien de plus à dire. J'avais peur de m'effondrer face à lui, d'être pitoyable, de pleurer. Mon bébé allait avoir des parents séparés ? Vraiment ? Je romps pas avec toi. Laisses moi seule par contre s'il te plaît. J'attendais toujours face à lui, qu'il ouvre la porte.

Elle ne disait plus rien, elle semblait complètement fermée et c'est ça qui me faisait le plus peur. Elle semblait résignée alors que merde, elle se trompait complètement ! Je pouvais pas supporter qu'elle s'éloigne de moi de cette manière alors qu'elle me reprochait quelque chose que je n'avais pas fait. C'était tellement injuste que ça me rendait juste fou là. Comme t'as jamais trompé Maëlys ou toutes les autres filles avec qui t'as pu être en couple. Arrêtes Wade, je veux pas t'écouter. Putain mais... rha ! C'était tellement facile quoi. Je me sentais acculé, pris au piège et là, j'avais du mal à voir une échappatoire. Mais ça n'a rien à voir ! Parce que j'ai trompé mes meufs par le passé je vais forcément te tromper toi ?! La confiance règne putain ! dis-je de plus en plus agacé. Pourquoi est-ce qu'elle partait direct du principe que j'étais en train de lui mentir ? Que je pouvais pas me défendre vu que j'avais trompé Maë et d'autres filles avant elle ? Je romps pas avec toi. Laisses moi seule par contre s'il te plaît. Hein ? J'avais l'impression que mon corps se liquéfiait alors que je comprenais le sens de ses paroles. Si elle disait ça.. c'est qu'elle envisageait de me quitter là ? T'es sérieuse ?! m'exclamai-je énervé, mais par désespoir aussi. Mais putain t'en a strictement rien à foutre de ce que je te dis ou quoi ?! Pourquoi tu veux même pas essayer de m'écouter ?

Je n'arrivais même pas à essayer de faker une réaction, une émotion, un sourire même faux. C'était complètement anéanti au fond de moi, j'étais perdue. J'étais amoureuse de ce gars, je lui avais donné mon coeur, je m'étais autorisée à aimer, je m'étais autorisée à construire une histoire à nouveau après mon agression mi octobre, il m'avait fait comprendre que je n'étais pas qu'une moins que rien, que j'étais mieux qu'une salope.. et voilà qu'il me trompait. Come on, il pouvait juste pas me regarder dans les yeux en m'ayant trompé après tout ce qui s'était passé. Il avait pas le droit de me dire qu'il voulait un bébé avec moi pour ensuite aller voir ailleurs, c'était pas possible. J'avais envie de vomir. De pleurer, de lui hurler à la figure, de lui faire aussi mal. J'avais pas confiance en mon copain, c'était horrible à dire. Je me sentais pitoyable d'être ainsi. Tout était flou dans mon esprit, mon corps n'allait pas suivre j'le sentais. Mais ça n'a rien à voir ! Parce que j'ai trompé mes meufs par le passé je vais forcément te tromper toi ?! La confiance règne putain ! Je commençais à trembler, mes mains étaient hors de contrôle alors je me tournais un peu de façon à ce qu'il ne remarque pas ce détail, que le mather était en train de me foutre en l'air. J'avais la haine. Mais mélangé à la tristesse et la déception c'était mortel comme combo. T'es sérieuse ?! Mais putain t'en a strictement rien à foutre de ce que je te dis ou quoi ?! Pourquoi tu veux même pas essayer de m'écouter ? Le trou dans ma poitrine me faisait encore plus mal, il s'agrandissait, il était pas anesthésié et à chaque fois, c'était désagréable. Je n'osais pu le regarder dans les yeux, je l'évitais. Parce que je sais comment ça marche, je connais ce désespoir dans la voix en voulant retenir quelqu'un après une connerie. Il est ptete pas moi, mais il reste un mec qui venait de me rendre cocu. Le jour où tu trouveras une explication à cette culotte qui ne te rend juste pas ridicule tu reviendras me voir. Sinon, laisses moi tranquille Wade. Je ne veux pu te voir. Là, je rompais en quelques sortes. Genre vraiment. Notre enfant te remerciera plus tard. De lui avoir donné de tels parents. J'étais acerbe, mais j'étais au bout au bout, fatiguée de ces embrouilles, de ce combat. J'avais pensé pouvoir faire confiance à Wade, lui accorder un début de confiance après mon histoire avec Andy mais non, ils sont pareils.

Ça ne pouvait pas se passer comme ça. Tout ça ne pouvait pas réellement être en train de se passer. J'étais désespéré, sentant que petit à petit, Briony était en train de me filer entre les doigts, persuadée de ce qu'elle avançait sans même chercher à.. à me croire tout simplement. Elle me faisait si peu confiance ? Parce que je sais comment ça marche, je connais ce désespoir dans la voix en voulant retenir quelqu'un après une connerie. Mais.. putain ! Elle se trompait sur tout la ligne là ! Elle voyait pas que j'étais juste en train de paniquer parce que j'allais la perdre ? Pour rien ? Elle était bornée, têtue même et je pouvais rien lui dire, ça se voyait tellement. Je devais juste fermer ma gueule comme elle le voulait. J'en avais marre. Le jour où tu trouveras une explication à cette culotte qui ne te rend juste pas ridicule tu reviendras me voir. Sinon, laisses moi tranquille Wade. Je ne veux pu te voir. Mais qu'est-ce que je pouvais bien lui dire puisque je ne savais PAS ce que cette putain de culotte foutait là ?! Je comprenais qu'elle était en train de rompre, vraiment. Et ça me déchirait de l'intérieur. Notre enfant te remerciera plus tard. De lui avoir donné de tels parents. Elle était sérieuse là.. ? C'était tellement dégueulasse de dire ça. Et ce fut certainement ce qui me fit péter un boulon. Bravo Bri, c'est beau ça, belle mentalité dis-je froidement. Elle avait réussi à me blesser pour de bon. Tu sais quoi ? Va te faire foutre, au moins comme ça t'auras ta petite vengeance sur ce que je t'ai "sois-disant" fait. Notre enfant te remerciera d'avoir foutu notre couple en l'air pour du vent dis-je l'air mauvais avant d'attraper ma veste et de prendre la sortie. Qu'elle fasse ses valises tranquillement. C'est moi qui me barrait.