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I LOVE HARVARD
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    « Faded. » Anna et Clay.
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    Lien du postSam 19 Mar - 23:45
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    Faded × ft. ANNALYNNE & CLAY

    26 Mars 2016
    Les chocs que me fait subir mon coeur dans l'instant semblent au point de me tuer. M'achever pour mieux me laisser réaliser, m'abîmer pour que je me fasse à l'idée. Mes doigts sont crispés sur le papier, on ne peut plus serrer. Lettre que je viens de lui arracher de ses propres mains, pour vérifier, m'assurer qu'en mon absence il n'avait pas sombré dans une folie furieuse incontrôlée, mon connard de médecin. « Mademoiselle Malcolm ? » Mais mes prunelles n'osent pas se relever, elles relisent les nombres, les taux, des choses pour lesquelles je ne comprends absolument rien, mais qui aujourd'hui font un putain de sens. C'est très simple dans le fond, il faut juste se fier à l'indice qu'il y a tout à côté, celui qui estime depuis combien de temps c'est arrivé. Au fur et à mesure, je me dois de reconnaître que je les vois de moins en moins les évidences sorties de l'imprimante, mes paupières se gorgeant de liquide lacrymal que je ne souhaite pas voir couler. J'en déglutis, j'en balbutie, avant de me voir être prise par une vague de tremblements qui empêchent encore plus la relecture inlassable dans laquelle j'étais plongée. Je nous revois, au Chili, ces deux semaines où rien n'aurait pu nous séparer, plus proches que jamais, où je me suis vue enfermée dans une bulle d'amour dégueulasse qui m'a fait tout oublier, amoureuse, presque rêveuse. Et dans un premier temps, ce foutu cachet. Quinze jours, ça n'allait pas changer grand-chose, et puis le fait est que je n'y avais presque pas songé. Par Clay et notre aparté, totalement obnubilée. Je croyais … Je pensais … Non, je ne croyais rien, j'en savais rien, je me suis juste dit qu'en deux semaines, ça ne pouvait pas arriver. Ma paume droite lâche la feuille, pour venir effacer d'un revers mes larmes qui au même niveau que la nouvelle me donne la gerbe, et mon autre main s'abaisse tandis que je regarde le médecin. « C'est certain ? Vous avez dit qu'il n'y avait pas de réel danger pour que ce soit arriver. » Ce sont ses mots, ceux qu'il a prononcé il y a une heure à peine au moment de prélever mon sang. « La possibilité était minime ... » Il se justifie, et j'en crève un peu plus. Minime. Connerie. Aussi minime qu'elle était, je le suis, voilà ce qu'il est en train d'avancer. J'ai en tête cette Annalynne, se moquant des filles à qui ça arrive. En mémoire le nombre de fois où j'ai hurlé à qui voulait l'entendre que je n'étais pas assez stupide pour ça. « Vous devriez rentrer, réfléchir, en parler avec votre compagnon. » Mon compagnon, celui que j'ai choisi, celui qui ne restera pas, celui qui sait que je suis en rendez vous mais pas pourquoi je le suis, il doit penser mariage et puis... ça ne me frappe que maintenant, trop perturbée par le reste. Omnicom. J'ai tout gâché, j'ai trop voulu croire que le monde et la nature était à mes pieds, comme si les lois relatives à l'ovulation je pouvais les ordonner. On n'épouse pas une fille déjà pleine, là est toute la vérité. Surtout lorsqu'il est question d'argent, d'héritage, et d'un grandiose mariage. Et je me relève, concédant à l'homme en blouse blanche qu'il a raison, que je dois sortir, sous peine de vomir. « Vous êtes tenu au secret ? » Je suis dans l'obligation de lui demander, si l'information filtrait … Je n'ose pas l'imaginer. Il hoche la tête, positivement, et je le quitte en fourrant dans mon sac le résultat. Mes pas me ramènent vers le chauffeur qui m'attend, la berline garée juste devant, j'avais choisi de ne pas conduire, parce que prise de vertige ce matin au levé. Je blâmais l'avion, le trajet, les vacances. En un sens, je n'avais pas tout à fait tort, c'est la-bas que ça a commencé. « Je veux rentrer. » Pas chez moi, mais il n'a pas besoin de le savoir, puisque l'appartement dans lequel se trouve ma perdition est tout à côté. Cachant et en tentant de ne plus pleurer, je regarde l'extérieur, en ne sachant pas comment calmer ce qu'il peut se passer à l'intérieur. Je n'en veux pas, n'en ai jamais voulu. J'envisage même de ne pas lui en parler, de couper la naissance de la discussion, et de choisir de m'en décharger en secret. Mais plus de mensonge, plus de secret, justement. Là sont les bases de notre relation d'amour démodée. Je crache un « merci » quand le moteur s'éteint, et son regard vient heurter le mien parce que c'est une des rares – peut être la seule – où je lui lance cela. Je passe la porte du bâtiment, monte les marches en prenant mon temps, totalement sonnée, ne parvenant pas à définir ce que je ressens. Par automatisme, mes phalanges trouvent sa clef, sur le trousseau des miennes, l'enfonce dans la serrure, la tourne, en observant le sol, je pénètre dedans, ce monde qui me semble inconnu, j'entends la télévision en fond sonore et aujourd'hui je la hais, bien que j'ai déjà passé des soirées à la regarder. En envoyant valser mes affaires sur le bar de la cuisine, je soupire avant d'aller chercher dans le frigo quelque chose pour empêcher ma gorge de se sécher. J'en oublie mes bonnes manières, bois du jus de fruit au goulot, quand je l'entends arriver, me retourne et croise son regard, le mien encore piquant, néanmoins au lieu de me plaire, au lieu de penser au fait que je suis amourachée comme jamais, c'est soudain à quel point je le hais. Alors hargneuse, après avoir avalé ma gorgée, je lui crache sans justification. « T'as gâché ma vie, bordel. » Avec ton intrusion, avec ta complexité, avec ton amour, avec cet enfant que je n'ai jamais désiré. Je vais lui dire, parce qu'on a promit de ne plus se mentir, tout en ayant déjà, sur la question, un avis bien décidé. Il a gâché ma vie, mais je vais la reprendre en main, accepter une bonne fois pour toute mon destin.

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    Lien du postDim 20 Mar - 19:36
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    26 Mars 2016
    A peine rentré la veille que j'ai déjà le mal du pays. J'ai juste eu le temps de contacter Jason ce matin pour une partie en ligne vu le temps pourri qui s'abat sur la ville. Il parait que cela fait déjà une semaine que c'est ainsi et la météo ne va pas s'arranger d'après les dires des experts qui s'invectivent à la télé. Peu importe qu'il vente ou qu'il neige, ils se font toujours un malin plaisir de nous démontrer par A plus B, selon des termes bien spécifiques qui ne sont à notre portée, que le ciel ne se montrera plus clément que dans une semaine ou deux.

    Annalynne est partie depuis une bonne heure déjà pour un rendez-vous à l'extérieur. Je n'ai osé demander dans quel but vu que plus le temps passe et moins j'ai dans sa vie privée de droit de regard. C'est l'avènement d'Omnicon dans quatre mois alors je comprends parfaitement qu'elle doive se préparer afin de pouvoir, la tête haute, se confronter à l'inévitable. Je ne dis rien, je laisse couler à présent et préfère de loin éviter ce sujet sur lequel nous pourrions encore épiloguer des heures durant au lieu de profiter de ce qui s'apparente à une relation malsaine mais plaisante malgré tout. Dommage d'ailleurs qu'elle n'ait pleinement apprécié notre petite excursion à l'étranger, en particulier le vol du retour, elle qui pourtant semble habituée à voyager en jet privé. Sans doute n'a t-elle pas supporté la bouffe de la classe économique lorsqu'elle a voulu revenir en ma compagnie. La voir ce matin porter la main à ses lèvres quelques fois au petit dej' m'a - je dirais - très légèrement inquiété puisque c'est aussi en partie de ma faute si elle s'est retrouvée à mes cotés sur ce charter, ayant refusé de repartir dans son jet. Oui parce que je me devais d'être présent à bord faute de quoi j'aurais du rendre compte de mon absence à mon supérieur dès demain et lui expliquer les faits.

    L'écran de télé se part du logo de la console lorsque j'apparais sous mon login et prends l'appel de Jason, conversant maintenant avec mon protégé de New York par le casque micro que je porte. Certaines de mes vieilles habitudes ont perdu de leur vigueur puisque c'est un pied sur la table qu'à présent je me lance dans cette partie de Black Ops. Les minutes défilent encore et même si je suis immergé dans le jeu, épaulé par les tirs amis mais bien trop souvent fratricides à mon gout de mon coéquipier, je m'hasarde de temps à autre à jeter un œil à mon poignet. Une heure et vingt minutes qu'elle est partie...  Il n'y a pas lieu de s'inquiéter, ses réunions sont souvent interminables mais en général, j'ai toujours le droit à un texto au sous-entendu caché, une petite saloperie balancée, le genre de message qui me fait sentir qu'elle pense à moi, à nous, sans ouvertement me l'avouer. " Et les cours? " Je tente une dernière fois une diversion verbale, regardant dans toutes les directions dans le but d'apercevoir le petit con qui vient de me shooter encore une fois. " Comme d'hab, le vieux m'a collé parce que j'ai grillé son serveur. " Ptit connard... Je lui ai pourtant à de maintes reprises sommé de faire profil bas. Le pouce sur le joystick, je m'aventure dans un complexe délabré histoire de prendre de la hauteur pour le repérer mais c'est encore raté car là, devant moi, se plantent deux de nos adversaires qui me stoppent dans mon avancée. Je suis obligé de rebrousser chemin, longe le mur pour les contourner et n'aperçois que bien trop tard une ombre qui suit la mienne à même le sol. Trop tard, le couteau est planté. Mon perso tombe encore quand je l'entends s'esclaffer à travers le micro. " Enculé...." Mais c'est dit avec plaisanterie et en ricane le temps de réapparaitre à un autre point de la carte.

    Et au son de son rire déchainé, je ne l'ai entendue insérer la clef dans ma porte d'entrée ni ses talons marteler mon parquet. Ce n'est que lorsque sa silhouette se meut en direction de la table que je détourne brièvement le regard et me permets une réflexion. " Courte ta réunion " ." Quoi? " Quel con... C'est vrai, Jason n'est au courant de certains faits de ma vie privée.  " Rien "  En un murmure, je l'entends, lui, arriver une nouvelle fois et me retourne juste à temps pour lui tirer une balle et le voir, avec satisfaction, s'effondrer. " GG " . J'en ai totalement oublié Annalynne qui, perturbée, en perd ses façons et boit à la bouteille avant de me cracher de l'autre coté du salon: « T'as gâché ma vie, bordel. » Quoi? Empoignant dans ma main le micro pour éviter à mon interlocuteur de s'immiscer dans cette délicate conversation, je revendique une explication, consterné, n'ayant pas apprécié le ton qu'elle vient d'emprunter: " Qu'est-ce que t'as? T'es pas pourtant dans ta période. " Et mes yeux de nouveau sur mon jeu vidéo, j'en suis même à me marrer tout seul parce qu'à force de la côtoyer, je les connais les dates du mois qu'il vaut mieux éviter. D'ailleurs si je ne me plante, le débarquement est pour dans J-4 à peu près.  

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    Lien du postMer 23 Mar - 15:17
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    26 Mars 2016
    Une brume épaisse semble avoir pris d'assaut mon esprit, si bien que je n'en réalise pas directement qu'il s'est adressé à moi au sujet d'une prétendue réunion, alors que j'étais loin de me trouver autour d'une table à essayer d'assimiler des informations au sujet d'Omnicom. Je ne m'aperçois que maintenant d'ailleurs qu'il joue à la console, et que ça m'énerve et même plus que cela. Ca m'horripile tant j'aimerai avoir son attention toute à moi. Quand les mots traversent mes larmes, je n'en entends pas moi-même leur portée, lui dire qu'il a gâché ma vie alors qu'en une simple intervention tout pourrait être terminé. On en aurait plus jamais a en parler, mais je laisse sous entendre que c'est plus important que cela, que si l'on parle de connerie, c'est que j'envisage ne serait-ce qu'une seconde garder ce corps étranger et le laisser grandir dans le mien. Il suffit que j'y pense pour que les nausées reviennent et le voyant attraper son micro des doigts, je tends à croire que ça y est, il se réveille un tantinet et  va me gratifier d'une discussion plus concrète. " Qu'est-ce que t'as? T'es pas pourtant dans ta période. " J'en lève les yeux au ciel, de sa fausse considération, lorsqu'il se détourne déjà pour se reconcentrer sur l'écran et se bidonner seul de sa bêtise. Sans se douter de celle qu'il a provoqué lorsqu'on a cru bon de défier les règles universelles de procréation au Chili. Les mains presque trop tremblantes, j'essaie encore de déterminer pourquoi et comment j'ai pu me laisser surprendre de cette façon là, maniaque du contrôle, tu parles … Il n'y a, à l'évidence, pas plus novice que moi. C'est railleuse et agacée, sans savoir s'il m'entend que je prononce « Tu ne crois pas si bien dire. » J'en range le jus de fruit, et ravale mon besoin incessant de pleurer, dos à lui quand je m'appuie sur la porte du réfrigérateur, je me sens abîmée, à deux doigts de crever. L'échine courbée, je tente de ne pas flancher, ne pas craquer trop vite, et ne pas l'agresser, mais lorsque je me décide enfin à me retourner et faire face à l'homme avec lequel je partage non officiellement ma vie, c'est tout l'effet inverse qui me prend. Parce que pas d'un seul centimètre il n'a bougé, parce que dans son jeu de gamin il est toujours centré. Et j'ignore même avec qui il était en train de converser de l'autre côté. « Éteint. » Il me lance alors un regard suspect à défaut de s'exécuter et ça aussi, je le prends de travers, parce que j'ai en moi, la franche envie de lui faire bouffer, sa foutue manette. Et puisque j'estime qu'il ne va pas assez vite, c'est à coup de talons que je m'approche finalement de la télé pour aller rapidement appuyer sur le bouton qui sert à rendre mes désirs réalisés. L'écran se fond en noir derrière mon dos quand j'affronte ses prunelles qui ne paraissent plus enclines à rigoler. Enfin. Quand même son expression me révulse, j'en choisi de regarder partout autour de lui, et ne sais exactement trouver les bons mots pour lui expliquer le merdier dans lequel il m'a plongé. Perdante dans tous les cas. Peu importe la manière dont je vais lui annoncer, on est à présent condamnés à couler. Il a fait un truc que je ne pourrai lui pardonner, et l'inverse est vraie. Je le connais, et l'avortement n'est pas dans ses éventualités lorsqu'on parle d'enfant, surtout le sien. Il m'a bousillée, plus que je n'aurai pu l'envisager, plus que jamais je n'aurai pu me perdre à y songer. J'en serre la mâchoire, et comme je n'arrive pas à parler, je lui concède un soupir, avant d'aller jusque dans mon sac chercher les putains de résultats qui m'ont foutu dans cet état. Ouvre l'enveloppe et la pose sur la table basse, non sans taper de ma paume sur cette dernière. Avant d'aller dans un élan de folie, lui arracher son précieux jouet des mains, non pas que ce soit maintenant nécessaire pour lui faire réaliser de l'importance de la situation, mais juste parce que ça fait du bien à ma colère. Et je l'escampe sur l'autre côté du canapé, patientant pour qu'il lise et qu'il retire son micro, qu'on puisse se contenter d'une discussion à deux sur le sujet, même si dans le fond, j'en connais parfaitement la finalité. Je ne me risque pas encore à ses foudres alors que les miennes sont prêtes à l'attaquer, c'est bien pour cette raison qu'encore je me tais. Perdue dans le fil étriqué de mes songes qui sont aujourd'hui revisités. Comment je pourrai accéder à mon trône quand se trouve en moi un prince bâtard ?
    J'ai mal partout, ça et là, ça me brise, quand j'attends qu'il redresse son regard sur moi, si vide et pleine à la fois, ce morceau de lui juste là, où s'égarent, de façon idiote mes doigts. Dans un acte manqué, un désir aliéné. J'électrise mon propre derme meurtri, et mon cœur en ralentis. Esquintée au plus profond, avec cette impression, que mon enveloppe corporelle ne m'appartient plus. Que ma liberté est biaisée. Qu'aujourd'hui, notre aventure est terminée. Relation au gout inachevé. « J'en veux pas. » Pas parce qu'il est de toi, mais parce que devenir mère, ce n'est pas pour moi.  

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    Lien du postJeu 24 Mar - 13:33
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    26 mars 2016

    Encore un autre frag qui me fait enrager puisque ce petit con m'a buté d'un headshot que je n'ai vu arriver. Alors quand Annalynne se met à grogner dans son coin, je préfère ne même pas y prêter attention. Il doit s'agir encore d'un contretemps venant de son père, encore une autre condition sinequanone à laquelle elle va devoir se plier pour acquérir le titre de PDG de sa société. Bref, ce sont des choses qui ne me regardent plus depuis qu'elle m'a très clairement fait comprendre que je ne suis qu'un passe-temps qu'elle " aime " mais seulement que temporairement.  « Éteint.» Je lui laisse un instant le bénéfice du doute, préférant ne pas croire ce que viens d'entendre, qu'elle vient de me donner un ordre chez moi, sur mon propre territoire, mes plates bandes. Mais son regard se fait persistant, je le ressens et jette donc un œil mauvais vers elle puisqu'elle veut, semble-t-il, entamer une énième querelle dont je ne connais encore la raison. Mais sa tentative sera vaine puisque je me replonge presque aussitôt dans mon jeu, dans mes actions, les doigts crispés sur les différents boutons et prêt à dégainer si Jason tente une autre traitrise au lieu de m'épauler comme il en avait été dès le début question.

    Et pourtant je m'arrête net lorsque je la vois se diriger avec détermination devant la télévision, ne bouge pas d'un trait mais l'observe avec nervosité appuyer sur l'interrupteur. Par instinct, j'ai de même mis pause sachant pertinemment que de l'autre coté de Cambridge, ce petit con se fera une joie de profiter de mon impassibilité pour me démonter sans le moindre remord.  Mais pour l'heure, c'est à un autre jugement auquel je me confronte: celui qui réside dans le regard de ma compagne sur le point d'exploser et qui préfère subitement se détourner, fuir le mien comme si à présent elle ne savait comment se justifier. " Si t'as quelque chose à me reprocher, accouche. J'ai une partie à terminer. " C'est alors qu'elle lâche un soupir avant de s'en retourner vers la cuisine d'où elle retire de son sac un papier. Voilà, c'est ce que je pensais:  Son père est au courant et il veut la désavouer avec cette injonction tout droit sortie de la plume de son avocat Maitre Perez. Ce n'est que lorsqu'elle se rapproche suffisamment que j'entrevois le logo estampillé sur l'enveloppe qu'elle ouvre précipitamment. Pas un cabinet mais celui d'un laboratoire d'analyses, celui-là même qui me fait mes prises de sang assez régulièrement. Pris d'une certaine inquiétude à son sujet, j'attends qu'elle étale du plat de la main ce qu'elle contenait pour la voir, dans sa colère grandissante, m'arracher la manette des doigts et la jeter un peu plus loin, à l'autre bout du canapé. " Hey t'as fini de te branler? " . Mes yeux n'ont pas quitté ceux d'Annalynne et machinalement lâche avec sévérité " J'te rappelle plus tard " pour couper court à la conversation en retirant l'équipement qui trouvait place le long de ma mâchoire.  

    Il est impossible que je lui ai refilé une saloperie, j'en ai fait des tests après avoir quitté Amy.Alors je quitte le confort souverain de mon canapé en me redressant, une paume sur une jambe et l'autre qui agrippe cette lettre qu'elle souhaite plus que tout me voir étudier. Hormone Gonadotrope Chorionique... Rien qu'au titre déjà, je n'y comprends strictement rien mais le reste en gros caractères ne laisse rien présager de bon. Pas une Mst, mais bien plus sérieux. La date de ses dernières règles dépasse d'un bon mois et quant au reste, même si ne je saisis pas vraiment ce qu'est cette unité " mUi " par millilitre, il suffit tout connement de se reporter à ce qu'il y a en-dessous pour l'interpréter en " semaines de grossesse ", ce qui a le dont de me dérouter. Je n'ai même pas l'idée de chercher quand cela à bien pu se passer, encore rivé sur ce malheureux nombre qui signifie que je l'ai... fécondée.    

    Je ne trouve rien à redire à cela, dans l'incapacité d'imaginer ce qu'elle doit ressentir vu que je suis moi même dépassé par cette nouvelle. Y'a pas que toi Annalynne dont la vie va changer, la mienne également mais tu es sans doute encore trop immature et égoïste pour l'assimiler. Je me masse encore nerveusement le visage à la relecture de ce bout de papier. C'était un risque, une chose qui devait tôt ou tard arriver, sa pilule ne pouvant entièrement la protéger. " C'est..." A trop s'épancher dans la luxure et la volupté, voilà ce qui nous pendait tristement au nez.   " C'est certain? " Comme si je pouvais en douter, passer maintenant à coté de ces détails, ses nausées matinales qui viennent de se déclencher.

    Mon visage contrarié vient se confronter au sien et curieusement ce qui m'ébranle d'avantage sont ses mains, posées sur son ventre, renforçant dans mon esprit cette idée qu'elle puisse vraiment être enceinte. « J'en veux pas. » C'est trop tôt pour arriver et bien que je partage son opinion, que je comprenne sa position, je ne peux me résoudre à l'idée que c'est aussi une partie de moi - même infime mais sans doute la meilleure, tout ce qui pourrait subsister et la preuve de mes sentiments pour elle - dont elle veut se voir ôtée.   " Si tu as déjà pris ta décision, pourquoi m'en parler? " C'est vrai, il lui suffisait de prendre rendez-vous dans la foulée pour s'en débarrasser et rien n'aurai filtré de son petit problème puisqu'elle a déjà fait son choix sans me consulter. Je me relève et pose calmement le papier sur la table basse, " C'est mieux comme çà " , pour me rapprocher de coté. Pas de face, non, c'est une chose que je suis dans l'incapacité d'assumer, avant de tourner la tête vers elle et de lui souffler fielleusement " t'aurais pas eu les hanches pour le porter " . Peu importe si mes paroles sont déplacées puisque son choix est déjà fait et que même après çà, j'imagine que plus jamais elle ne me laissera la toucher par crainte que cela ne se reproduise. Je n'ai plus rien à perdre à présent, même pas l'ombre de ses sentiments.

    Et bien trop à cran pour pouvoir réfléchir à la portée de mes gestes ou de mes dires, je vais rechercher machinalement dans un coin de tiroir ce qui me manque depuis un certain temps, empoigne un paquet qui trainait là depuis des quelques mois et le briquet l'accompagnant. Par habitude, le geste est resté gravé dans ma mémoire et juste avant d'en faire jaillir une flamme, je la toise une dernière fois tout en marmonnant la clope entre les dents. " Tu permets? On s'en fout après tout. "

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    Lien du postSam 26 Mar - 12:26
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    26 mars 2016

    Volontairement, je ne prête aucune attention à ses dires, de plus lorsque sa première phrase s'achève sur un « accouche » qui me donne encore plus envie de le frapper. De le blâmer pour tous mes malheurs, pour avoir provoquer mon futur déshonneur. Je préfère acter mes dires à défaut de les prononcer, je le provoque, et attise cette foutue curiosité, celle qu'il possède et qui ne trouve son égale que dans la mienne. Ses iris me brûlant en transperçant les miens, je n'en perds pas pour autant mon objectif, celui de le réveiller, de lui signifier que ce n'est pas le moment de se la jouer grand enfant, alors que nous pourrions éventuellement devenir parents. " J'te rappelle plus tard " Un poids en moi, minime comparé à ce qu'il se passe réellement en mon intérieur, se retire quand il se décide à déposer son casque et ses mains sur le bout de papier qui risque de le faire déchanter. Ses pupilles s'épanchent sur la feuille qui s'en commence à être froissée, à son visage je comprends que lui ne le fait pas directement, je suis le mouvement de ses iris, le devine en train d'appréhender les lignes, les chiffres, et ce résultat, celui qui m'a plongé dans cet étrange état. " C'est..." La merde, la fin. C'est trop tôt. Je n'y peux rien. On a tout foiré, toi le premier. " C'est certain? " C'est bizarre, c'est aussi la première chose que j'ai demandée. Frappée par nos similarités. Et pourtant c'est dans cet instant, juste celui là, que tout diffère. Quand à laisser mes doigts s'aventurer sur mon bas ventre, je déraille, quand je n'ose le regarder pour prononcer ces quelques mots qui vont nous achever. Jamais je ne porterai notre bébé.

    " Si tu as déjà pris ta décision, pourquoi m'en parler? " Une fraction de seconde, je me vois lui cracher notre « Plus de mensonge, plus de secret. » refrain de cette histoire, celui qu'il a lui même engendré, chef d'orchestre pour lequel je me suis fourvoyer, je m'en veux si fort de penser à cela, cette phrase idiote sur laquelle on a cru bon, de baser une illusion. Pour deux menteurs hors pairs ayant décidés d'oser l'un envers l'autre, l'honnêteté. Mais à mon expression, je lui concède le fait qu'il a sûrement raison, que j'aurai du me taire, et faire simplement les choses à ma manière. Me débarrasser de l'embryon, et puis le virer de ma vie avec un peu plus d'avance que prévue, me refusant à le laisser me toucher à nouveau. C'est de cette façon que j'aurai du agir, c'est ce que j'aurai du faire, me nidifier dans cet égoïste si rassurant. Dans lequel je me complais si souvent. Mais cependant, il y a quelque chose qui cloche dans mon équation, j'ai depuis un certain temps, arrêter de ne penser que pour une, ou tout du moins, j'ai fait de mon mieux, et je tente le faire pour deux. Quitte à en faire rire tous les dieux.
    " C'est mieux comme çà " Oui, tu crois? hurle une étrange voix en moi, que je ne contrôle pas. Mais je la réduis à nouveau au silence, couper sa langue à mon inconscient qui se pourrait être plus faible que moi-même et désirer ne serait-ce que vaguement ce que je m'évertue à ne pas qualifier d'enfant. C'est en faveur de cette raison qui déraisonne, que j'en décide à rester stoïque, de peur que cela ne prenne encore plus d'ampleur, je le regarde faire, et je ne sais à quoi m'attendre. Je pensais crise, je pensais cris, si bien que de son calme, je réalise que j'en suis meurtrie. Sans préavis, il se relève, et moi, j'en soupire toujours perturbée par ce manque de réaction qui n'a de cesse de me dérouter, qui me murmure que je devrai fuir, que je ne devrai clairement pas être là, je ne sais pas ce que je cherchais, un semblant de réconfort, alors qu'il n'a jamais été capable de me dire qu'il m'aimait, je me choque de ma propre stupidité et mon corps éprouve, encore, du mal à rester droit, subir de ma peine ses élans, ses efforts. Ca me dévore. quand il ne me fait pas réellement face, et choisis de m'observer en biais et c'est tellement furtif, que ça me bute comme une balle en plein flan, je comprends ... Pour la première fois, que la réelle guerre commence maintenant. Puisque c'est de la haine, qui semble découler de ses pores, de ses veines. " t'aurais pas eu les hanches pour le porter " Parce que t'aurais eu les couilles de l'assumer ? Un venin lugubre et encore plus fatal qu'aurait pu l'être son véritable aval, s'infiltre doucereusement dans mes artères, chacune de mes nervures empoisonnées par ses saloperies de pensées. Mes hanches, celles sur lesquelles vont glisser mes mains. Si dans mon propre corps je me sentais étrangère, je me dois d'avouer que je sens poindre en moi, des milliers de pierres. Qui me tirent vers le fond, me font sombrer. Je n'avais jamais su à quel point ça pouvait devenir simple de se détester. Et tandis qu'il s'évertue à chercher quelque chose que je ne lui ai vu à la bouche qu'en de rares fois, je hoche le visage, inlassablement, tentée de lui servir quelques applaudissements pour son rôle de futur père éconduit. Malmené par cette horrible sorcière qu'il a fait entrer dans sa vie. " Tu permets? On s'en fout après tout. " Qu'il prononce juste avant d'allumer le cylindre, d'en tirer une longue bouffée, de m'écoeurer. Parce que tu crois franchement que ça m'irait ? Qu'on pourrait autant faire semblant ? Rentrer dans ce moule, tous les deux en train d'élever une progéniture, comme si de rien était ? Puis quoi, on achète une maison en banlieue et on apprend à être heureux ? Un chien, un chat ? Ce n'est pas pour moi. Je suis de ces filles qui achètent des voitures pour un simple anniversaire. De celles qui bouffent du caviar en pensant que c'est plus dégueulasse que tout le reste, mais qui jamais ne s'en déleste. Je ne saurai pas être mère, je ne l'ai jamais désiré. La vérité c'est que si ça peut en rendre certaines vivantes, cela ne fait que quelques minutes que je le sais, et je suis déjà à deux doigts de crever. Porter la vie, ça me mène à ma propre finalité. Ma carcasse pas encore dépouille que jusqu'ici j'ai traîné. Une erreur totalement démesurée. Je le détaille, de haut en bas, à répétition, retenant ce moment, celui où je me sais parfaitement capable de basculer de l'autre côté. Devenir folle à liée. D'ailleurs, de mes mains – qui quittent enfin mes reins – j'en contrôle les tremblements. Sachant pertinemment que ce ne sont pas les mêmes que les précédents, ils ne résultent plus de ma faiblesse, de ma surprise, et mon abattement, non, c'est la colère qu'à son égard, je ressens, qui me contrôle à présent. J'en serre ma mâchoire, en soupirant de rage, quand je m'accorde le droit de le frapper, en pensées. C'est un bordel, qui n'est plus du tout organisé, je me demande tellement comment j'ai pu laisser tout ça autant s'envenimer. Et je me sens encore frappée, par son « on s'en fout » alors que dans le fond, je ne suis pas certaine de pouvoir l'affirmer. On s'en fout pas de ces cellules que t'as cru bon d'avec moi partager, on s'en tape pas du fait qu'elles sont en moi, qu'elles pourraient grandir et me rendre esclave pour des années, on s'en moque pas de cet alien qu'un jour je pourrai regretter. « On s'en fout ... » Je répète en fulminant, je rumine, tout en me déplaçant. Avec violence mes doigts vont s'écraser sur ce fichu bout de papier. A quoi bon rester ?
    Fébrile, j'ai du mal à le replier, et quand je galère à le faire tout en me déplaçant pour récupérer mon sac et l'enveloppe, j'en crache un « Bordel ! » synonyme de mon énervement qui ne peut s'arrêter d'être croissant. Et puisque je n'arrive pas à garder mon calme et à remettre en place les feuilles comme à l'origine, je fini par les froisser, pour aller les fourrer avec véhémence dans les tréfonds de mon Gabbana. Que je positionne sur mon épaule, avant de me retourner vers lui, mon regard allant se poser avec dégoût sur la cigarette, ma main se resserrant sur la sangle de cuir hors de prix qui pèse sur ma faible carrure. « T'as raison, j'sais pas pourquoi je suis venue jusque ici. » Je m'arme d'assurance, d'un aplomb incroyable quand mes paupières se redressent vers les siennes, s'y glissent et s'y font une place qu'elles se refusent à quitter. Affrontant sa haine pour lui cracher la mienne. « J'ai pas besoin de toi. » Dans ma vie et pour gérer ça. Je vais le faire comme une grande, faire ce qu'il faut, pour ne pas perdre ma société, ma place, mon égo. Et ça me bute, tant c'est faux. J'ai envie de lui, de ses bras, de ses mots. Une consolation face à mon abomination. Mais j'en délaisse ma dévotion … Toute façon, ce n'est pas comme si on pensait que ça allait durer toute la vie. L'avorton qu'on a crée à juste servi à nous rappeler qu'à trop jouer on fini toujours par perdre, par se brûler les ailes. Et les miennes, je les ai perdues y a bien longtemps, j'ai vendu mon âme à ce diable que je n'appelle qu'en de rare fois papa. « Va te faire mettre. » Cette fois, je ne ramperai pas, je ne reviendrai pas. Parce que je suis celle qui va en ressortir la plus abîmée. C'est moi qui vais être de toi, de ce bout de nous, vidée. Et même la plus insensible des femmes au monde, reste par cela, à jamais écorchée.

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    26 mars 2016


    Et tirant déjà sur ce poison qui pourrait avoir ma peau dans quelques années, quoique vu ma faible consommation à raison d'un paquet par mois je dirais, il n'y a peu de chance pour que cela n'arrive avant qu'elle n'y parvienne de part ses expressions venimeuses qu'elle a tendance à vomir dès qu'elle se trouve contrariée. « On s'en fout ... » Je ne cherche même pas à la détailler lorsqu'elle s'accapare des résultats déposés sur la table vitrée. Elle aurait au moins pu me les laisser en guise de souvenir, de cette paternité qui n'est même pas à envisager. Comme sous l'emprise d'hystérie, je la vois pourtant défaillir crachant un juron lorsqu'elle fouille dans ses affaires et quand elle semble vouloir les reglisser, ces chiffres, rapidement mais vainement dans l'enveloppe à moitié déchiquetée. Finalement, elle fourre le tout dans son sac haute couture avant de faire mine de repartir mais pas avant d'enfoncer une dernière fois le clou. « T'as raison, j'sais pas pourquoi je suis venue jusque ici. » Elle est bien bonne celle là. C'est elle qui s'est pointée chez moi, à réduit à néant une partie passionnante pour m'annoncer qu'elle veut se débarrasser de cette future gène qui va dans quelques mois déformer sa silhouette. J'en incline la tête, acquiesçant à ses paroles parce qu'entre nous, moi non plus je ne saisis toujours pas le sens de cette visite si ce n'est pour me dire qu'elle va s'en dessaisir. Qu'est-ce qu'elle attendait de moi, qu'elle réaction aurai-je du adopter face à cette révélation, son refus, cette mutilation? Je sais parfaitement ce que j'ai conseillé à Kyla quelques semaines plus tôt mais les choses étaient différentes, il n'était pas de moi. Et c'est égoïste de ma part que de penser qu'elle se doit de le garder, d'abroger l'idée de cet avortement alors que je ne suis plus pratiquant depuis longtemps. J'ai la foi, mais que lorsque cela m'arrange et pour faire plaisir à mes proches que j'ai suffisamment écorchés jusqu'à présent.  

    Elle replace donc la sangle sur son épaule comme si sous peu elle allait prendre congés, plus déterminée que jamais. « J'ai pas besoin de toi.» Je profite alors de cet instant propice entre deux crachas pour lui rappeler que grâce à son éducation, lorsqu'on porte un tel pédigrée, il est à noter que l'autogestion est une seconde nature chez elle, qu'elle est capable d'assumer en toutes circonstances à raison de pognon balancé. Que je te rassure, " tu n'as jamais eu besoin de personne " pour prendre les dispositions nécessaires afin de garder ta couronne. J'en veux pour preuve cette décision, qui avec du recul parait être la meilleure, mais qu'elle a pris seule et par ailleurs, sans prendre le temps de me consulter. Et la cigarette de nouveau entre mes lèvres scellées, elle en profite pour m'envoyer chier, « Va te faire mettre ». Très élégant, vraiment. D'ailleurs, j'en prends le temps de savourer chaque syllabe lorsque je me le murmure tout en écrasant à coté la mentholée dans le fond de l'évier. " J'suis pas de ce bord. Mais peut-être qu'Amy a de nouveaux jouets... " La seule blonde que je connaisse et qui pourrait avoir l'envie de se venger très aisément d'Annalynne en s'offrant encore à moi malgré ce que je lui ai fait. Que Dieu me soit témoin, si un jour je dois assumer la charge d'un gosse, il sera désiré des deux cotés même s'il n'était pas attendu.  Soit. Pourtant, une question reste en suspend et avant qu'elle ne reprenne le chemin de son appartement, je reprends un peu plus affable qu'avant: " Qu'est-ce que tu veux que je te dise.... T'en veux pas. T'en veux pas. " Qu'il soit de moi ou d'un autre d'ailleurs, peu importe tout ce qui compte à ses yeux c'est son bonheur: le titre qu'elle va obtenir dans quelques mois aux cotés de l'autre pd. Et les doigts qui empoignent la robinetterie qui se trouvait dans mon dos jusque là, les traces de cendre laminée sont très vite balayées par un filet d'eau tiède.   " Dommage. T'aurais pu gagner quelques formes très appréciables. " Et l'air de rien, je me retourne sournoisement parce que j'ai encore quelques lacunes concernant l'enfantement et ce qu'il engendre en terme de changements. " Quoique... Ils ne gonflent qu'après quoi? Trois-quatre mois? C'est l'autre con qui en aurait profité. "

    Mais même là, alors que je ne réfléchis plus vraiment aux conséquences de notre dérapage puisqu'il est évident qu'avec çà dans son ventre, l'autre emmanché ne l'épousera pas, je fais preuve encore une fois d'une possessivité de moins en moins justifiée.

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    26 mars 2016


    Dans les méandres méprisables de mon esprit tourne comme une rengaine, un écho en pluie diluvienne des mots que je viens de lui prononcer. Bobard au sujet de le non nécessité de sa présence à mes côtés. Rien n'est vrai, et les élans de mon coeur à son égard me le susurrent sans cesse, et pourtant malgré cela, je reste plantée sur mes positions, mes choix, et désire plus que tout quitter cet appartement où je ne me sens plus chez moi. " tu n'as jamais eu besoin de personne " Et à l'évidence j'ai bien été bête d'envisager de changer, de me laisser prendre à ce jeu de l'amour dans lequel je me suis toujours promis de ne pas me noyer. Je n'éradique pourtant pas toute notre histoire, loin de là, je ne suis pas capable de le faire, accuse ma faiblesse, et notre erreur. La haine et la rancœur. L'énorme goût regret que je dois laisser sur sa langue usant de ses mots prononcés dans l'espoir de me blesser. Et puisque c'est le cas, je réponds par la défensive, laisse mes manières polies de filles de bonne famille pour lui offrir celles de la vulgaire Anna, celle qu'il aspire sûrement à n'avoir jamais rencontrée au Nirvana.

    Il achève sa cigarette, aussi bien qu'il le fait avec moi, lorsqu'il balance avec toute l'aversion qu'il éprouve envers celle qui de sa progéniture n'enfantera pas. " J'suis pas de ce bord. Mais peut-être qu'Amy a de nouveaux jouets... " Au moins, si j'avais des doutes sur le fait qu'il ne veuille plus me toucher ou qu'il veuille aller s'épancher auprès d'une autre, là, je ne saurai définir s'il le pense réellement, mais une chose reste certaine, c'est que ça me bute. Ca me bute de l'intérieur, ça transperce dans tous les sens mon corps, et mon âme s'en trouve aliénée, c'est pour cette raison que c'est à mon tour de cracher de côté. « Mets une capote cette fois. » Faudrait pas qu'elle, Amy ma personnelle Némésis, se trouve engrossée par toi. Je le supporterai pas, même de loin, même sans être là, même en étant à Alan, à ses bras. Pour sur qu'elle voudrait le garder, cette putain, histoire de prouver que pour une fois elle aurait réussi dans un domaine où j'aurai échouée. Au bord du gouffre, à ce croisement incroyable qu'on est incapable de surmonter. Il va m'en vouloir à jamais de l'avoir tué, et je ne pourrai le pardonner s'il allait vraiment sauter une autre femme pour se venger. Coincés. Une fraction de seconde, je m'imagine en train de m'excuser … Naïve. " Qu'est-ce que tu veux que je te dise.... T'en veux pas. T'en veux pas. " Que tu veux tout de même de moi. Stupide. " Dommage. T'aurais pu gagner quelques formes très appréciables. " Mhm, débile.

    Il se retourne, et me crève, de ses yeux qui se reposent sur ma personne, haineux, comme jamais. Et j'oscille entre l'envie de le frapper, celle de m'enfuir, et celle de hurler. Démunie, comme je n'aurai pu le penser. " Quoique... Ils ne gonflent qu'après quoi? Trois-quatre mois? C'est l'autre con qui en aurait profité. " Les paroles dans ma gorge restent coincées, comme s'il venait de me les voler avec les siennes destinées qu'à une seule et unique chose. Me briser, un peu plus, ou pour de bon. M'anéantir. Comme ce monstre que je ne souhaite pas. Comme cette chose qui pourrait transformer tout en moi. Dans un premier temps, mon avenir. Mon glorieux empire. Alors à défaut de retrouver la capacité de parler, je crache un soupir, totalement défaite. Mes bras en tombent contre moi, ballants. Me rappelant à ce triste sort, celui de notre histoire. Notre hérésie. Connerie. On n'était pas faits pour durer. Je ne sais pas pourquoi je m'acharne à vouloir tout lui prendre, tout lui voler, pour au final ne pas en vouloir, et lui rendre. J'en reviens à cette rengaine, celle qui me dicte que c'est comme ça, que je suis encore plus nocive que la cigarette qu'il fumait. Personnellement bourreaux, presque au point d'être égaux.

    Mes paupières cherchent pour moi à m'apaiser, me plongent dans une noirceur que j'apprécie, tandis que bourdonnent mes tympans, en quête d'une solution. D'un compromis. Inutilement. Et c'est sans rouvrir mes yeux, que je trouve la force de lui souffler, nerveuse. « A se demander pourquoi t'appréciais me sauter. » Puisque mes formes ne semblaient pas lui plaire, ou l'absence de celles ci. Et je remarque que j'ai utilisé le passé, c'est en faveur de cette perturbation que de mon regard je lui offre encore un affront. Et si mon esprit était embué par le mal-être que je ressens à le faire souffrir, je réalise bien trop vite qu'il est pris d'assaut par quelque chose de plus grand. Cette fierté qui me caractérise tant. Touchée, coulée … Égoïstement enragée. Je ne veux pas d'enfant, je ne peux pas avoir cet avenir partagé, et pourtant je le désire jalousement. Lui et aucun autre. Et ça me rend si dingue que j'en déraille, que j'ai du mal à tout contenir, que j'ai encore cette impression d'être spectatrice de ma propre vie. « T'espérais quoi ? Que je lâche ce pourquoi je me suis battue toute ma vie pour « ca » ? » Nous. Ce bébé ... Improbable à souhait. Au jeu des blessures, j'ai toujours été plus douée, plus experte que n'importe qui. Et je sais qu'avec celle là, c'est en plein coeur que je vais frapper. Pourtant, je m'en veux, et je me reprends, parce que je l'aime, évidemment. « Clay, c'est juste … un accident. » Doucereusement ... On a encore le temps. Pour se séparer, pour se haïr, pour envisager, entre nous, le pire.

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    Lien du postJeu 14 Avr - 0:30
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    26 mars 2016


    « Mets une capote cette fois. »  En quoi ce détail la regarde. Personnellement, je n'arrive à prendre mon pied si je me sais en train de baiser en étant cellophané. Peu importe ce qu'elle peut me cracher comme insalubrités, je n'en démords pas, ne la laisse en aucune façon me démonter et viens même jusqu'à critiquer son apparence que j'ai pourtant idolâtrée.  La dernière d'ailleurs la laisse sans voix et j'avoue que secrètement je l'envie ce connard de pouvoir jouir des bienfaits que mon œuvre va exigé d'elle dans quelques mois. Elle se cache alors derrière ses paupières closes avant de feuler un semblant de déjà vu. « A se demander pourquoi t'appréciais me sauter.» Et je me retiens de lui sortir ce qui me vient directement à l'esprit...parce que c'était, contrairement à d'autres, gratuit. Alors ses yeux retrouvent de leur répondant, de leur candeur, de cette lueur qui la caractérisait tant autrefois. Je la sais redevenir Malcolm au fil des mots qu'elle déglutit, au fil des secondes qui se succèdent et non plus cette Annalynne avec qui j'ai partagé quelques rires. « T'espérais quoi ? Que je lâche ce pourquoi je me suis battue toute ma vie pour « ca » ? » Le dernier mot, j'en ai un soubresaut, regagnant à tort de cette vigueur qui s'étiole presque aussitôt. Je crois que, bien qu'elle m'ait déjà fait le coup de l'orgasme simulé sur mon palier, celui du coup bien porté ce même jour où elle m'a presque émasculé, cette phrase plus ancienne qu'elle a prononcée pour insinuer que je n'étais - littéralement parlant - pas à son gout, celui-là est sans nul doute le plus difficile à encaisser. " Cà..." Je ne parviens même plus à la regarder, diminué par ce qu'elle vient de pointer. Je ne vaux donc strictement rien, ni moi, ni l'affection que je lui porte ni même la preuve dans son ventre dont elle rejette catégoriquement l'innocence. Un monstre dont elle doit se débarrasser au risque de perdre tout ce qu'elle à un jour - non, son existence entière - désiré. Elle aurait dit que je n'étais qu'une passade, un jouet, il en aurait été de même... Le même effet.

    J'en ai même un instant contemplé mon appartement pour savoir ce qui la dérangeait au point de ne vouloir y rester plus que quelques mois encore. Ce dont bon nombre de femmes se contenteraient aisément, elle, elle n'en veut pas, préférant de loin son luxe à une vie simple mais pourtant assurée. Je suis tel un outils qu'on jette après usure, dont elle a limé le manche jusqu'à s'en mutiler elle-même, une écharde plantée dans sa propre chair. C'est rien, "ça" cicatrisera, ton corps le rejettera. Lucide de cet état dans lequel elle me perçoit, sa dernière phrase n'a aucun impact même si elle se veut soudainement complaisante, « Clay, c'est juste … un accident. » Et pourtant, quelques secondes suffisent à mon inconscient pour revenir dessus. Mes doigts venus nerveusement sur ma joue me grattent inlassablement. " Un accident... Pourtant, c'est toi qui es venue comme une furie y'à quelque minutes en me hurlant dessus, me foutant presque le papier dans la gueule." C'est nerveux, mais je ne peux m'empêcher de ricaner face à l'ironie de la situation, elle qui était jusque là sur le point d'imploser parce que quelque chose en elle grandissait et qui maintenant se fait presque doucereuse. Et toujours rongé par ce mot, par ces deux lettres que je ne peux toujours digérer, je m'amuse en une écœurante pensée visant à la rabaisser. " Pourquoi tu ne te ferais pas sauter par Alan histoire de le garder? Et p't'être qu'un jour comme çà.... En m'arrêtant devant son école et en vous voyant tous les trois, heureux, j'aurais le plaisir de me dire " Tiens ce p'tit bâtard, il est de moi "." Et ainsi, tu m'auras retiré le dernier droit auquel je pouvais prétendre et auquel je m'attendais, loin de m'imaginer un jour être père. A cela, je ne rajouterai rien, ce serait inutile et superflu puisqu'elle semble campée sur ses positions. Mais j'ai toujours autant de mal, même s'il est vrai, à faire la corrélation entre les deux. Gosse indésiré....ne sera jamais aimé. Alors autant le supprimer. Puis j'en renverse la tête, méprisable, puisqu'une idée vient subitement de me traverser l'esprit. " Ah j'suis con, c'est vrai. Ça n'arrivera jamais... Vu qu'il sera pris en limousine. " Oui excuse moi. J'avais presque oublié de quelle lignée tu venais. Que l'amour et la famille sont des idéaux que jamais tu ne pourras concevoir de loin ou de près.

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    Lien du postLun 18 Avr - 18:56
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    26 mars 2016


    Je le savais au moment de le prononcer, que ça allait lui faire mal, qu'il allait encore plus me haïr. Détester cette Malcolm encline à la rancœur, à la candeur. A la grandeur. Celle qu'il a voulu faire changer, objectif auquel il est presque parvenu. Dans ses caresses il a trouvé mes faiblesses, dans nos moments, m'a rendu sincère alors que je ne le suis jamais envers les gens. J'ai été achetée, façonnée et éduquée dans l'espoir de me voir un jour reprendre une affaire avec Alan à mes côtés. Ce n'est pas comme si, au moment de proposer notre histoire, je ne l'avais pas prévenu. C'était un contrat, pour quelques mois. " Cà..." Quand il le redit, je sens poindre en moi cette curieuse impression, celle qui me rapproche indéniablement de mon père. Faite à son image. Une fille qui propose des arrangements, qui tendent à briser les personnes qui se permettent de m'entourer. Et face à cette constatation, j'essaie de radoucir mes propos mal placés, en lui disant que c'était juste un accident. Je me tempère, alors que j'ai en lui, injecté un ouragan. Le pire des tourments. Je ne veux pas de son enfant. « Un accident... » Rien de plus, rien de moins, un écart qu'on oubliera dans l'un de nos demains.

    « Pourtant, c'est toi qui es venue comme une furie y'à quelque minutes en me hurlant dessus, me foutant presque le papier dans la gueule. » Je le sais, aux règles de l'amour et l'affection j'ai échoué. Mais tu le savais, qu'au niveau des sentiments, je suis handicapée. J'aurai sûrement dû garder ça pour moi, ne pas être honnête, à jamais le cacher. Il rit, non pas de gaîté, au milieu de sa réaction, j'y vois encore son impression d'être pris pour un con. Ne se doutant même pas que cette chose pourrait me briser. « Pourquoi tu ne te ferais pas sauter par Alan histoire de le garder? » C'est un regard noir que je lui offre, dégoûtée, rien qu'à cette idée. Le problème ne vient pas du père, c'est tout le contraire. Ca vient de la potentielle mère. « Et p't'être qu'un jour comme çà.... En m'arrêtant devant son école et en vous voyant tous les trois, heureux, j'aurais le plaisir de me dire " Tiens ce p'tit bâtard, il est de moi ". » Mais mon bonheur ne se résume pas à cela, ce n'est pas une famille heureuse que je me souhaite, c'est juste le contrôle de ma puissance, de mon argent. L'homme qui se tiendra à mes côtés, je n'en ai que faire en réalité. Alan ne compte pas, il ne le fera jamais. Si j'avais du choisir quelqu'un, évidemment que j'aurai pris celui qui me connaît. Peut-être même qu'un jour, par amour, j'aurai pu en désirer un. Faire un compromis, trouver une entente. Mais pour l'instant, tout ce que mon esprit arrive à penser, c'est que je vais mourir, si je le gardais. Sa tête en arrière, au moment où il me crache enfin la dernière phrase de sa tirade improvisée. " Ah j'suis con, c'est vrai. Ça n'arrivera jamais... Vu qu'il sera pris en limousine. " J'en secoue le visage, totalement écoeurée, pour faire preuve d'honnêteté. Et crache un soupir, désappointée. Si j'avais encore des doutes sur le fait que mon monde peut l'irriter, au moins, aujourd'hui, il est clair, qu'on est pas fait pour graviter dans le même univers. « Mais non, il sera en privé. » A mon tour de faire des plans sur la comète au sujet de cet embryon même pas encore développé. « Le genre pension. » Puisqu'il m'importune déjà, autant m'en délester à l'année, tu vois ?

    Et pourtant, j'étais sur le départ, je voulais le laisser, lui gratifier d'un laps de temps afin qu'il puisse diriger. Qu'on essaie tous les deux de décanter cette situation perdue d'avance. Qu'on s'en décide à s'aimer encore, malgré cette imminente mort. Je ne bouge pas, je reste planter là. Je lui impose ma présence, ma torture. Me disant qu'en fait, elle nous aura tous les deux, à l'usure. Mes paumes vont s'écraser sur mon visage, le malaxe quelque peu. J'ai mal au crâne, et c'est soudain. Je me revois dans le cabinet du médecin. Tremblante, apeurée. Irrémédiablement sonnée. Constatant avec mépris, que je le suis encore. Que ça me dévore. Et frottant mes tempes de mes doigts, je les éloigne, pour planter, mon regard dans le sien, toujours énervé. J'en reste sans mot dire, hésitant un brin sur la suite de la conversation qui pourrait parfaitement entre la dernière de notre couple. « Je regrette ... » Les événements, leurs implacables tournants. Mes paroles, ce que je vais faire à cette partie de nous, cette unique preuve de notre existence malgré les interdits. Je regrette de ne pouvoir les garder tous les deux dans ma vie. Cependant j'exulte une volonté, égoïste, je le sais. « Je ne veux pas te quitter. » Ne penser qu'à moi, comme à chaque fois. « Mais je ne supporterai pas que tu me haïsses ... » Je m'achève. « Alors dis le maintenant, si tu veux qu'on en finisse. » On s'épargnera bien des souffrances, bien d'autres paroles qui pourraient nous marquer. S'il veut que je dégage, déguerpisse, je prendrai mon honneur piétiné, et je le ferai.

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    26 mars 2016

    « Mais non, il sera en privé. Le genre pension. » Forcément, j'aurais du m'en douter, tout pour ne plus avoir sous les yeux la preuve qu'elle a bel et bien fauté et ne rien pouvoir se reprocher. J'en détourne le regard vers le mur opposé, souffle par nervosité : " La brillante mère que tu ferais..." Parce que si je suis loin de me prétendre être un modèle exemplaire en ce qui concerne une possible paternité, elle, elle vient de s'abaisser à plus bas que terre pour ce qui est de l'esprit maternel dont elle est dépourvue de toute évidence. Elle a raison au final sur ce point, mieux vaut qu'elle s'en débarrasse au plus vite avant d'en faire son portrait craché: un gamin acheté mais privé de tout ce qu'une vraie mère est en droit de lui donner. Et après un moment de silence, je la retrouve là, à se masser les tempes dans un geste circulaire lent et constant. Cette situation est certes déplaisante mais il fallait en passer par là, une mise au point nécessaire sur nos avis divergents bien qu'elle l'est toujours tout autant maintenant qu'est passé l'ouragan. « Je regrette ...» De quoi? Notre histoire? Ce qu'il s'est passé, ou devrais-je plutôt souligné le fait que je t'ai engrossée ce qui est, en soit, la finalité? Parce que moi pas, même si je suis présentement amer et condescendant envers toi. « Je ne veux pas te quitter. » Et elle regagne subitement mon attention, une œillade surprise sur ce qu'elle vient d'avouer et cette déclaration érode ma colère jusqu'à son épuisement. C'est pourtant ce qu'il nous attend dans quelques mois alors je ne vois pas pourquoi elle se met dans de tels états pour quelque chose de prédit depuis bien longtemps déjà. « Mais je ne supporterai pas que tu me haïsses. Alors dis le maintenant, si tu veux qu'on en finisse. » Mitigé entre la pensée de lui demander de quitter mes appartements séant et de lui pardonner son emportement, je mets un point d'honneur à reprendre contenance. Il est vrai que nous n'avons jamais évoqué ce risque, cette possibilité, bien trop confiants quant à nos agissements, notre débauche et notre insouciance. Un accident.

    Et l'échine flanquée contre le plan de travail, je nous laisse à un moment d'égarement pour prendre un peu de recul quant à cette discussion qui n'en est plus réellement une. " J'ai..." mal réagis très certainement, trop impulsif face à sa révélation mais qu'elle a - pour ma défense - mal engagée dès le début. Et oscillant entre mon canapé, la télé, tout ce qui pourrait me la faire oublier et elle bien évidemment, en un soupir lui accorde : " Moi non plus. J'n'en ai pas l'envie. "  Mais ce petit dérapage nous en laisse-t-il vraiment le choix... " J'imagine que t'as déjà pris les devants " sans m'avoir consulté, " que t'as déjà une date et des examens programmés? " Mais puisqu'elle semble tenir un peu à ma présence auprès d'elle, je ne peux me résigner à lui faire encore ressentir, par pur égoïsme de ma part, une pointe d'amertume en rajoutant, mes pas me ramenant vers le canapé où je souhaite me revautrer comme si de rien n'était afin de me replonger dans la partie dont elle m'a arraché. " Enfin. Jette pas le bout de papier. Il ce pourrait que j'ai un jour l'envie de le faire encadrer " en guise de souvenir quand tu t'offriras à ta destinée qui depuis toujours est toute tracée.

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