A friend is someone who knows all about you and still loves you
— Wade.

Je suis un horrible ami et jamais je me le pardonnerais d'avoir essayé de lui faire du mal. Au fond, je voulais juste l'éloigner de moi pour qu'il me foute la paix, je ne voulais pas le tuer. Mais ce qui était fait, était fait. Maintenant je ne savais même pas s'il restait une miette d'amitié entre nous, je crois que je venais de tout briser en un rien de temps avec mes conneries. Je le suivais sans un mot, je m'installais dans la voiture et je repliais mes genoux contre moi, mettant mes pieds sur le siège en regardant par la fenêtre. Ouais, je suis pas à mon aise du tout. J'ai presque envie de chialer comme une meuf. Wade me posa une question qui m'interpella. Pourquoi il me demandait ça? Il devait le dire à quelqu'un? Je clignais plusieurs fois des yeux et je regardais la route qu'il empruntait. « Qu'est-ce que tu fais? Tu m'emmènes chez les fous c'est ça? » j'essayais d'ouvrir la portière mais il avait mis la sécurité, comme quand les gosses sont dans l'auto. Je tentais de reprendre mon calme et je me laissais tomber sur le dossier du siège.

A friend is someone who knows all about you and still loves you
— with Royce

J'étais encore remué par ce qu'il venait de se passer, et je ne pouvais m'empêcher de jeter des coups d'oeil de temps en temps à Royce assis juste à côté de moi, apparemment mal à l'aise vu la position dans laquelle il était. Putain je l'avais choppé en plein milieu d'une crise ou quoi ? Ça craignait sérieux. Et vu comment il me répondit sur la défensive, je devais pas pas être loin de la vérité. Je soupirai en l'entendant me demander si je l'emmenais à l'hôpital psychiatrique, avant de tourner vivement la tête en le voyant essayer d'ouvrir la portière. Eh, détends-toi ok ? C'est la fermeture centralisée, je l'enlève si tu veux dis-je en appuyant sur le bouton qui déverrouilla immédiatement les portières. Je t'emmène pas chez les fous putain.. dis-je en m'arrêtant au feu rouge, et j'en profitais pour me tourner vers lui. J'te ramène chez toi, alors arrête de faire le con sinon j'te laisse là et tu te démerde avec les flics dis-je en serrant les dents. Sauf que j'allais pas le faire évidemment. Il me saoulait là putain. On arrivait enfin chez lui où je me garais, avant de sortir de la bagnole, prêt à l'accompagner. Ouais, je le lâcherai pas avant d'avoir pu causer un peu avec lui.. et m'assurer qu'il avait dessaoulé aussi.