Aout 1989, quelque part dans le ciel menant à la Grèce.
Ma vie commence à l'hôpital de Phœnix, une petite ville d'Arizona. Je nais donc avec la nationalité américaine et pas vraiment toute seule non plus mais je n'en saurais rien durant toutes ces années. En effet, je fus adoptée tout bébé par une famille ayant déjà un garçon Hélios également bébé. Je suis donc devenue grecque d'adoption et j'ai pris le nom des Errington, ma nouvelle famille à présent. J'ignore pourquoi ma vraie famille m'a abandonné mais ma nouvelle famille me plait. D'ailleurs avec Helios, comme nous avons le même âge, on nous prenait même pour des jumeaux, tellement on se ressemblait un peu. Puis deux ans plus tard, on dut accueillir un petit frère, Arès. N'ayant jamais eu de petit frère, je me suis de suite montré protectrice envers lui, même si cela ne lui plaisait pas trop. A l'école, on m'a pas mal vu comme l'étrangère de la famille mais à force de persévérance et avec l'aide de mes parents ainsi que de mon "frère" qui ne parlait que grec à la maison, je suis devenue une véritable petite grecque qui parlait sa langue d'adoption à merveille, comme si j'étais toujours née dans ce pays. Quatre ans après l'arrivée d'Arès, la famille vitn s'agrandir à nouveau mais cette fois ce fut une petite fille, Sixtine qui fit le bonheur de maman et de moi. J'avais enfin un petite soeur à protéger car en grandissant, ce fut Helios qui passait son temps à protéger Arès. J'ai donc grandie dans une famille unie, même si étant plus jeune, j'ai longtemps ressenti un manque, comme s'il me manquait une autre personne dans ma vie, un jumeau ou une jumelle. Et ce malgré le fait qu'avec Helios, on ait que quelques mois d'écart. Enfin bref déjà toute petite, j'ai toujours eu une passion pour la médecine et le sport, j'ai fait beaucoup de sports à l'école et ma mère m'a appris le yoga assez jeune. La médecine est devenue une passion quand j'ai commencé à lire des livres de médecine étant adolescente. De plus mes résultats étaient excellents au lycée et mes parents voulaient qu'on aille dans les meilleures universités quitte à nous faire quitter notre pays. Ce fut chose faite lorsqu'à l'âge de 18 ans, je reçus les résultats pour mon entrée à Harvard.

1997. Une nouvelle vie à Harvard.
La majorité, 18 ans, qui dit cela, dit liberté et nouvelle vie à l'université. Après avoir eu mes résultats, je m'envole donc pour la prestigieuse université. Mais avant cela, mes parents m'ont appris que j'avais été adoptée bébé et que j'étais née aux États Unis, sans m'en dire plus car ils n'avaient pas les informations. Je m'envole donc pour Boston avec l'envie de connaitre ma vraie famille mais surtout d'apprendre la médecine et de voir arriver mes frères et sœurs. Car ces derniers ne sont arrivés que quelques temps après moi, je fus la première à quitter le nid familial. Mais Helios a été le premier à me rejoindre, sauf qu'il n'a pas voulu aller dans la même maison que moi. Pour ma part, j'ai découvert une maison en or avec une coloc en or et des gens fantastiques, cela ne détrônera pas la maison familiale d'Athènes mais cela vaut tout autant le coup la vie en colocation. Je découvre donc ce que c'est les études de médecine qui me prennent pas mal de mon temps libre au début avant de me rendre compte que la vie n'est pas faite que de livres mais qu'il me fallait des amis tout autant précieux, notamment ma meilleure amie Lilia ou encore les étudiants de la Dunster en général. En effet, dans mes cours de médecine, je passe aussi pas mal de temps à l'hôpital et cela change des cours théoriques. Pour apprendre, rien ne vaut la pratique en vérité. Mes études se déroulent à merveille, je me fais de nouveaux amis, je parle correctement l'anglais avec un accent grec qui fait rire tout le monde, je continue de parler grec avec ma famille ou des amis qui le comprennent, j'apprends de nouvelles choses, je sors, je m'amuse, je vis tout simplement. Ma vie d'étudiante me comble de bonheur, entre les amitiés que je me fais et sans compter les relations non sérieuses ou plus communément appelés les flirts qui me rappelle les moments en Grèce où l'on me draguait.

2013. Une découverte sur mon passé qui va changer ma vie.
Mais voilà tout bonheur a forcément sa part d'ombre et il y a deux ans, alors que j'entame ma 6e année de médecine, je vins apprendre que je deviens la tutrice légale d'une petite fille de 6 mois qui n'est autre que ma nièce. Ce fut le choc à ce moment là car j'ignorais que j'avais une soeur et de plus même si je gagnais une nièce, je devais faire le deuil de cette soeur que je ne connaitrais jamais car partie trop vite à cause d'un banal accident de voiture. Apprendre à être maman à 24 ans n'est pas chose aisée mais j'ai su m'entourer de mes meilleurs amis et avec ma meilleure amie, on a décidé de quitter la Dunster pour s'installer en colocation afin de pouvoir continuer à être ensemble tout en me permettant d'élever la petite Millie qui venait de perdre sa maman. Comment expliquer à un bébé de 6 mois qu'elle ne reverra plus sa maman et que désormais ce sera moi sa nouvelle maman ? Je me suis toujours jurée de ne jamais prendre la place de ma défunte sœur mais comment lui parler de quelqu'un dont j'ignorais l'existence il y a encore quelques temps ? Au final, avec un peu d'organisation et beaucoup d'amour, la petite m'a adoptée, a adoptée tous mes proches amis et même si les débuts furent compliqués, tout est plus ou moins rentré à la normale assez rapidement. J'ai repris les cours en jonglant entre les couches, je continuais de sortir entre amis, de voir des garçons et pour cause, j'ai eu une relation sérieuse dans ma vie et il a accepté le fait que je sois maman tôt malgré moi, même si Millie n'est pas ma fille biologique.

2015. Une vie de maman et étudiante en pédiatrie bien remplie.
Aujourd'hui, à 26 ans, je peux dire que je suis une jeune femme épanouie autant dans ses études que dans sa vie privée car Millie me considère comme sa maman, je tente de lui parler de sa vraie maman car j'ai fait des recherches sur ma vraie famille et j'ai trouvé des renseignements sur ma défunte grande soeur, j'ai même rencontré des personnes qui l'ont connu. Je ne suis pas encore allée en Arizona car je n'ai pas encore trouvé le courage et j'ai peur que ma famille d'adoption voit ça comme une sorte d'abandon. Malgré tout, je ressens de plus en plus ce manque en moi que j'avais plus jeune comme si quelqu'un manquait à ma vie. Je sais que niveau amour, je ne suis pas encore en couple à proprement parler mais mon meilleur ami qui a été mon ex par deux fois et qui est aujourd'hui le père de mon futur enfant, mon premier enfant car même si Millie est comme ma fille, ce bébé reste mon premier enfant que j'aimerais tout autant que Millie évidemment. Je les aimerais tous les deux à la même manière. Mes études continuent de me passionner toujours autant, même si depuis cette année j'ai décidé de me lancer dans le droit car une personne censée faire partie de la vie de ma nièce depuis deux ans a décidé de réapparaitre pour avoir la garde de sa fille. Il n'aura pas Millie car si ma soeur m'a confié sa fille plutôt qu'à son ex petit ami, ce n'est pas pour rien et je compte me battre pour garder la garde de ma nièce. A présent, elle et le bébé que j'attends de mon meilleur ami sont un peu ma nouvelle famille sans oublier mes frères et ma soeur, d'autant plus que cette dernière va devoir affronter une nouvelle épreuve et aura besoin de sa grande soeur.