Je m’étais enfin décidé à faire les courses, j’y avais passé du temps mais c’était maintenant fait. J’ai du y aller seul comme les deux autres n’étaient pas dans l’envie de bouger son cul pour faire ce genre de chose. Par moment, je me demande si j’ai bien fait de me mettre en colocation… C’est sûrement pour faire moins de coût mais dans ce genre de situation, c’était comme si je vivais seul. Je soupirais doucement alors que je venais de payer à la caisse, je remercie la caissière et sorti avec les sacs en main. Ce n’était pas léger mais je ne vivais pas trop loin, cela ne servait à rien de prendre ma voiture pour si peu de chemin. Le temps s’était rafraîchi, Noël approchait à grand pas et il était temps que j’aille faire les courses de Noël avant qu’il n’y ait plus rien. Je me faisais bousculé par les gens qui marchaient sans regarder où ils vont. C’est clairement la mentalité américaine comme française d’ailleurs. Quelqu’un me fonça complètement dedans et que je baisse les yeux pour savoir qui c’était, je fus pour le moins surpris de me retrouver en face d’une jolie blonde. Lydia ? Je vois que tu es toujours aussi maladroite. dis-je avec un sourire aux lèvres. Il ne faut pas oublier qu’on s’est rencontré pour la première fois quand elle s’est enfermée dans la cave de la dunster house. La maladresse fait clairement tout son charme. Ce n’est pas ton quartier, que fais-tu ici ? dis-je en remettant bien mes sacs de course qui commençaient à glisser de mes mains moites par le froid.

Tu avais décidé de sortir de chez toi, prendre l'air, te rafraîchir les idées, marcher sans but. Tu avais tout d'abord pensé à aller faire quelques boutiques, mais perdue dans tes pensées, tu t'aventures dans les rues de Boston sans vraiment savoir où te rendre. Tu marches sans t'arrêter, tu avais besoin de te vider la tête. Il faisait froid, mais cela ne t'arrête pas pour continuer à t'avancer. Tu avais pensé à mettre des gants et le bonnet assorti, ce serait dommage que tu attrapes froid maintenant, surtout en période de fête, surtout pas pendant Noël, même si ce n'est pas la joie dans ta vie actuelle, tu veux profiter de cette fête que tu affectionnes tellement. Les gens sont de sorties, tous bien décidés de faire leurs courses de Noël... Il faudrait peut-être que tu t'y mettes à ton tour, ne pas t'y prendre trop tard au risque de te retrouver avec quelques rayons vides. Plusieurs pensées te traverses l'esprit, tu ne regardes pas où tut 'aventure ni où tu vas. Résultat, tu arrives à rentrer dans quelqu'un, ton visage venant directement taper le torse de cet homme qui n'est nul autre que Trung. Oh. Tu relèves les yeux vers lui, te frottant le bout de ton nez, un peu bête sur le moment. "Excuse-moi" Dis-tu d'une voix faible. Tentant d'esquisser un petit sourire, tu regardes autour de toi, un quartier qui n'est pas le tien, tu es allé loin mine de rien "Je... me promène" Te contentes-tu de dire avant de regarder ces poches qu'il tenait dans ses mains "Tu as besoin d'aide?" Tu n'attends même pas qu'il te réponde que tu t'empares déjà d'une de ses poches pour l'aider à porter.

Je n’aimais déjà pas faire les courses alors là c’est encore pire quand je devais les faire seul. C’était clairement lourd et je me sentais quelque peu déstabilisé mais bon, je n’avais pas trop de chemin à faire. Je fus bousculé par une jeune fille, qui n’était qu’autre que Lydia. Elle semblait ailleurs, cela changeait de d’habitude mais quelque chose n’allait pas. Ce n’est rien et tu as fais un long chemin… Tu réfléchissais n’est ce pas ? Elle était comme moi, elle faisait ce genre de chose quand elle avait besoin de réfléchir exactement comme moi. Je n’eus le temps de rien dire qu’elle prit un sac pour que cela soit moins lourd. Je pouvais le faire tu sais… enfin, je ne vis pas loin cela te dit de venir boire un café ? demandais-je en l’interrogeant du regard. Je ne l’avais pas vu depuis un petit moment donc ça serait plutôt une bonne idée pour discuter en dehors d’une soirée déguisée pour Halloween nan ? Je lui fais signe de me suivre et commence à avancer en direction de mon appartement. Tu vas bien ? T’as l’air un peu ailleurs. dis-je en tournant la tête pour la regarder, essayant de ne bousculer personne au passage.

Tu es vraiment ailleurs et aveugle, Trung ne t'en voulais pas, ça arrive après tout et puis il te connait aussi pour savoir que cela peut t'arriver, il est pareil. Tu as vraiment fait un sacré chemin, tu ne l'as même pas vu passer! Tu hoches du visage à sa question "Un peu trop" C'est ça, tu réfléchissais trop, c'est ton soucis, ton cerveau ne s'arrête pas de tourner chaque fois qu'un problème se présente à toi, parfois, tu ferais mieux de te taper la tête contre un mur pour ne plus avoir cette sensation que ton cerveau se met trop à chauffer. Tu lui proposes ton aide avec ses sacs de courses, tu n'attends même pas son avis que tu le délestes d'une poche, lui laissant ainsi pas le choix, car tu savais qu'il allait refuser et gonfler le torse, c'est un homme, il peut gérer des poches! Peu importe, c'est fait. "Avec plaisir" Dis-tu une nouvelle fois d'une petite voix, un peu de chaud par ce froid ne serait pas de refus. Tu le suis donc jusqu'à son appartement, toujours cette petite mine sur ton visage, ce qui n'échappe pas au regard de ton ex. Il te connait aussi bien assez pour savoir quand quelque chose ne va pas chez toi "Ça peut aller... j'ai connu mieux..." Tu renifles, si tu te mets à chialer à nouveau, tu pourras prétendre que c'est à cause du froid! "Non, ça ne va pas en fait" Autant te montrer sincère et puis de toute façon, Trung n'est pas aveugle, il serait même capable de voir quand tu mens.

Je ne savais pas au final, si c’était une bonne idée de lui avoir demandé si elle allait bien. On était en train de partir en direction de chez moi et j’entendis son reniflement après sa réponse positive. Elle savait aussi bien que moi que je ne la croyais pas, et elle finit enfin par admettre qu’elle n’allait pas bien. Je m’en doutais un peu… Qu’est ce qui se passe ? lui demandais-je en évitant un businessman qui a l’air plutôt pressé. Je ne savais pas si j’avais bien fait de lui demander cela dans la rue, il ne valait mieux pas qu’elle se mette à pleurer comme cela devant moi. Je lui fis un léger sourire avant de tourner dans une rue pour entrer dans mon bâtiment. Les quelques escaliers montés, je la fis entrer dans mon appartement. Installe toi, je m’occupe de ranger et je suis à toi… Tu veux un chocolat chaud ou un café ? demandais-je en arquant un sourcil. Je commençais déjà à ranger les affaires surtout le frais.

Tu marches à son côté tout en faisant attention à ne rentrer dans personne, tu ne voudrais pas voir les articles de Trung se verser au sol. Il te demande si tu vas bien, tu tentes de faire bonne figure, mais soyons honnêtes, Trung n'y croira pas. Alors, tu décides de te montrer sincère cette fois en avouant ne pas aller bien, d'ici quelques semaines, peut-être que ton moral remontera, mais la rupture est encore fraîche dans ton cœur. Qu'est-ce qui se passe? Tu relèves tes yeux vers lui, grimaçant, faisant ainsi comprendre que ce n'est peut-être pas le meilleur endroit pour en parler, ce n'est pas au milieu de la rue que tu iras hurler qu'on t'a fait à nouveau cocu. Trung comprend ton regard, direction donc son appartement pour être plus tranquille, sans personne autour pour vous entendre ou même vous déranger. Tu montes avec lui avant d'entrer. C'est la première fois que tu mets les pieds ici. Il avait récupéré sa poche et commence à ranger. Toi, tu retires ton bonnet, tes gants ainsi que ton manteau pour être plus à l'aise avant d'aller t'asseoir dans le salon. Café ou chocolat? Le choix est vite fait "Chocolat chaud s'il te plaît!" Un large sourire sur tes lèvres, tu bats des cils comme une enfant. Sachant que tu n'apprécies pas forcément le goût du café fort.

Cela pourrait paraître bizarre mon invitation à aller boire quelque chose de chaud chez moi, mais il fallait aussi savoir que j’avais les courses en main et que de toute façon elle était une de mes amies enfin… une de mes ex en fait. Je savais qu’elle n’allait pas bien et je compris à son regard qu’elle ne voulait pas en parler ici. C’était tant mieux puisqu’on venait d’arriver chez moi. Je lui propose une boisson chaude me doutant déjà de la réponse, sachant très bien qu’elle préfère les chocolats chauds. J’avais déjà commencé à ranger le frais. Je m’en doutais de ta réponse, tu n’aimes pas le café si je me souviens bien. dis-je avec un sourire aux lèvres. Une fois le frais terminé, je m’occupe de préparer deux tasses de lait que je fais chauffer. Une fois tout ranger, je pose la tasse de chocolat chaud devant elle et m’installe déposant une boîte de petit gâteau sablé que j’avais acheté en faisant les courses. Alors… Tu as besoin d’en parler ? lui demandais-je en arquant un sourcil. Elle n’avait pas besoin de le faire si elle ne le voulait pas, je pouvais très bien le comprendre après tout.

Tu ne préférais pas en parler au milieu de cette rue, rien que le fait d'y penser ton cœur se sent mal, c'est désagréable comme sensation. Tu lui lances ce regard afin de lui faire comprendre que ce n'est peut-être pas le bon lieu pour en parler. Direction son appartement, il t'invite à venir boire un café, même si tu sais que ce sera un chocolat chaud pour toi. Par ce temps, ce froid, tu ne dis pas non pour te réchauffer un peu. Une fois chez lui, tu commences à t'installer dans son salon, chocolat pour toi, tu esquisses un petit sourire en l'écoutant "Ça a mauvais goût" dis-tu en fronçant ton nez tout en penchant délicatement ta tête en l'observant. Tu le laisses ranger ses courses, tu te serais bien proposée de l'aider, mais il aurait probablement refusé.. De toute façon, Trung ne tarde pas à arriver, déposant la tasse chaude face à-toi, tu le remercies d'un sourire en le laissant s'installer à son tour. Retour sur le sujet qui fait mal. Tu grimaces, montrant bien qu'il ne s'agit pas là d'un sujet simple à aborder. Tu baisses tes yeux sur la tasse posée sur la table. Avouer ou parler d'autre chose pour ne plus penser à ce qui te fait mal? Trung t'observe toujours, tu prends une profonde inspiration "Je crois que je suis bonne à être éternellement trompée" Finis-tu par lâcher en fixant le visage de ton ex avant d'abaisser aussitôt ton regard.

Elle restait une petite enfant à toujours vouloir boire du chocolat chaud, je l’avais remarqué depuis bien longtemps. Sa remarque sur le café me fait rire, enfin il fallait que je lui prépare son chocolat chaud. Ce que je fis en même temps de ranger toutes les courses, c’était plutôt rapide à faire et heureusement. Une fois les deux chocolats prêt, je les dépose sur la table avec une boîte de petit gâteau de Noël. Je m’installe en face d’elle prenant un sablé pour y goûter. Je relance finalement le sujet, parce que j’imagine qu’elle n’allait pas le faire toute seule. Quand elle prononce enfin quelques mots, un soupire s’échappe de mes lèvres avant de détourner le regard. J’avais compris, ce mec avait fait exactement la même chose que moi, j’étais aussi connard que lui voire même plus. Je suis vraiment désolé Lydia, j’ai été celui qui a commencé et voilà que ton mec fait exactement la même chose que moi. dis-je en laissant mon dos se reposer sur le dossier de la chaise. Il s’est expliqué au moins ? lui demandais-je en évitant son regard maintenant. J’étais mal placé pour parler de cela avec elle, mais je devais être là pour elle.

Assise, ton chocolat n'attend plus que tu le dégustes, mais avant tout, tu finis par dévoiler les raisons de ton état. Décidément, tout le monde arrivent à remarquer lorsque cela ne va pas chez toi. Tu as cette mine triste, tu as perdu le sourire. Tu ferais mieux de rester chez toi et ne pas en décoller jusqu'à ce que la douleur s'estompe.. Mais se morfondre seule chez soi n'est peut-être pas la meilleure option qu'il soit. Sortir pouvait te faire le plus grand bien. Sacha t'a trompée, tu ne t'y attendais vraiment pas, tu pensais qu'il t'aimait, encore une fois, l'amour te rend aveugle et tu te sens tellement conne. "Il doit y avoir un truc qui cloche chez moi pour qu'on me trompe à chaque fois.." Il y a bien un truc, ce n'est pas possible! Tu dis cela, mais tu te tiens face à un des hommes qui sont allés voir ailleurs alors qu'il se trouvait être avec toi. Tu n'oses même pas relever tes yeux vers lui. Il te demande s'il t'a donné une explication, tu rigoles "Il m'a trompé, y a rien à expliquer" Pour toi, il ne t'aime pas autant qu'il te le prétend. Tu es aussi trop têtu pour écouter les explications de Sacha.