« En même temps, c’est pas la porte à côté ! » rétorqua Bonaventure. Beaucoup de ses proches étaient de nationalité étrangères et très peu retournaient dans leur famille pour Noël. Pour lui, la question ne se posait pas trop, sa mère lui ferait une crise cardiaque s’il manquait ne serait-ce qu’une minute du réveillon. « Je vais passer le 25 dans ma famille. Ma mère a pour tradition de réunir tout le monde et je te raconte pas le joyeux bordel que cela donne » lui répondit-il en rigolant. « D’ailleurs ça me fait penser que début décembre, elle va me convoquer pour la mise en place des décorations de Noël. Depuis je suis gosse, on a toujours fait le sapin tous les deux »continua-t-il de lui expliquer avant qu’ils n’en viennent à ce fameux SMS qu’il avait reçu il y a quelques jours. Anna n’avait visiblement aucune information sur la question, ce qui était frustrant.

« C’est un vrai mystère et c’est bien ça le problème. Il y a une rumeur qui court que ce serait un groupe qui n’aurait que pour seul et unique but, d’anéantir les maisons. Je n’en sais pas plus et comme je l’ai dit, ce ne sont que des rumeurs mais j’ai décidé de mener mon enquête. J’aime ma confrérie, ils sont comme une deuxième famille pour moi et il est hors de question que je laisse quelqu’un détruire tout cela » marmonna-t-il avant de se tourner vers elle. « Tu n’as jamais été tentée par une confrérie ? Perso je fais partie de la Quincy House »

Ca doit vraiment être super d'avoir une famille qui aime les fêtes et qui essaye de se réunir pour être vraiment ensemble, la mienne m'évite comme la peste, j'avais l'habitude de faire le sapin seul avec mon père, heureusement qu'il à toujours était là. Je comprends. Je baisse la tête un instant, il faut dire que parler de tout ça me fait plus de mal que de bien, mais je n'ai pas à en parler, ça ne regarde que moi après tout. Je relève la tête et lui fait un sourire, J'espère qu'il ne va pas trop tarder , il se fait désirer ce Monsieur.

Nous nous remettons à parler du sms, c'est vrai que c'est très bizarre, en arrivé à avoir un tel but certains n'ont vraiment que ça à faire c'est pitoyable, je ne sais pas de base on est tous ici pour faire des études et non une guerre froide , voilà bien une des raisons pourquoi je préfère ne faire partie d'aucune maison.

Comme une deuxième famille? J'en suis heureuse pour toi, ça doit être important oui, mais c'est vrai que là je trouve que ça va trop loin de plus c'est vraiment inutile je ne vois pas ce que ça apporterait enfaîte? On a pensé au début que je choisirais de rejoindre la lowell House mais je ne suis attiré par aucune en vérité, je préfère faire les choses par moi même que d'être obligé de suivre les choses d'une confrérie côtoyé intel ou intel , c'est un peu complexe à expliquer mais, je n'ai même pas le temps de finir ma phrase que la secrétaire arrive vers nous, "Il va vous recevoir, si vous voulez bien me suivre", ouf c'est un peu comme un sauvetage, nous commencions donc à la suivre.

Oui, il lui tardait de fêter Noël car c’était sa fête préférée. Bonaventure aimait l’esprit qui se dégageait de ce moment unique mais c’était surtout les illuminations qui l’émerveillaient. Le métisse pouvait rester durant des heures et des heures à contempler le sapin, sans autre source de lumière que les guirlandes électriques. Oui, il aimait veiller tard dans la nuit devant la cheminée, son livre préféré sur les genoux. C’était un moment de calme et de plénitude qu’il rêvait de partager à nouveau avec une femme. « Tu connais les politiciens, ce sont les premiers à faire attendre les journalistes sauf quand ils ont besoin d’eux » lui répondit Bonaventure avec un léger sourire en coin.

Le sujet de Némésis et des confréries fut rapidement abordé et le quincy n’eut pas le temps de répondre à son ami que déjà, ils devaient se lever pour rejoindre le bureau de celui qu’il devait interviewer. « Bonjour monsieur Hasting. Nous vous remercions d’avoir eu l’amabilité de nous recevoir. Je vous présente mon amie et collègue Anna Valdi » fit-il les présentations tandis que Robert Hasting leur faisait signe de s’asseoir. « J’ai eu vent de votre demande. Alors jeunes gens, que voulez-vous savoir au juste ? » leur demanda-t-il et Bonaventure se tourna vers Anna. Voulait-elle prendre la parole en première ?

Enfin arrivé au bureau de ce Monsieur, j'essaye d'avoir l'air le plus professionnel possible alors qu'on font je ne sais absolument pas quoi faire j'ai l'impression d'avoir perdu tout mes moyens. On est debout devant son bureau et lui assis ses lunette sur le nez à arranger des documents, jusqu’à qu'il se lève pour nous saluer ,  « Bonjour monsieur Hasting. Nous vous remercions d'avoir eu l'amabilité de nous recevoir. Je vous présente mon amie et collègue Anna Valdi » a peine eu t'il fini les présentation que Monsieur Hasting nous invite à nous asseoir, je m'assoie correctement et sort mon petit carnet et stylot pour prendre des notes. « J'ai eu vent de votre demande. Alors jeunes gens, que voulez-vous savoir au juste ? »

Je vois Bonaventure me regarder surement parce qu'il me laisse par galanterie démarrer l'interview, je lui fait un léger sourire un peu nerveux je sais pas trop par ou commencer, je tourne mon visage ensuite vers Monsieur Hasting et prend la parole du mieux que je puisse,

Monsieur Hasting il y a eu dernièrement des attentas très grave et des menaces à la bombe, est ce que tout ceci c'est enfin calmé ou avez-vous eux de nouvelle information qui mérite d'être enfin divulgué ?

J'y vais peut être un peu fort pour une première question mais après tout je pense qu'on en a pas pour 1h donc autant avoir les réponses les plus importante en premier.

Les questions que venaient de poser Anna était pertinentes et Bonaventure hocha la tête pour dire qu’il la soutenait complétement dans cette démarche. Monsieur Hasting posa ses coudes sur son bureau et croisa ses mains, un léger sourire aux lèvres. « Les investigations sont toujours en cours mais je peux vous assurer que cette alerte à la bombe est infondée. La police a été dépêchée et une enquête en cours. Les quatre bâtiments signalés comme potentiellement dangereux ont été inspecté de fond en comble et aucune menace n’a été détecté. Je comprends que ce genre d’événement peut vous rappeler Paris ou même les attentats de 2013 mais ici, il s’agit d’une fausse alerte » leur expliqua le responsable de la communication. Bonaventrue fronça légèrement les sourcils. Il se rappelait tellement bien des attentats de 2013 que leur simple évocation avait le don de lui faire hérisser les poils. « Peut-on donc dire qu’aujourd’hui, aucune menace ne pèse sur Harvard et ses alentours ? » reprit-il en tendant bien son smartphone afin que la conversation soit enregistrée convenablement. « A ce jour, tout ce que je peux vous dire, c’est que des investigations sont en cours » répéta Monsieur Hasting. « Donc vous sous-entendez que le risque zéro n’existe pas ? »insista Bonaventure. « Ce sont vos mots jeune homme. Je dirais simplement que nous sommes à l’affut de la moindre information, alerte et que les services compétents pour traiter de ce genre d’événement sont mobilisés pour se montrer efficace si menace il devait y avoir. Avez-vous d’autres questions ? »leur demanda-t-il et Bonaventure comprit qu’ils n’en sauraient pas plus. C’était courant avec ce genre d’individus mais terriblement frustrant pour les journalistes. « Tu as d’autres questions Anna ? »