BOUH! I gotta ya!

Ennuyer Camille était vraiment le passe temps favori de Maly. Même à cette soirée, il s'amusait bien. Il faisait des frayeurs au brun, et le taquinait. Probablement plus que la normale, vu qu'il avait pas mal bu, et qu'il était encore plus d'humeur qu'à l'habitude.  Et puis Camille lui fit une petite leçon de moral sur les effets de l'alcool le lendemain. Maly tira la langue pendant toute la durée de son discours, parce qu'il s'en fichait complètement. Clairement Maly n'écoutait pas grand monde, et encore moins quand ça touchait l'alcool. Il connaissait ses limites, et elles étaient plutôt lointaines. Il soupira en papillonnant des yeux. «Rabat-joie.» Se fichant pas mal des éclairs de furie que Camille lui lançait du regard, il souriait en retour. Maly c'était aussi ça. Puis la conversation dériva sur un sujet beaucoup moins drôle, et le blond décida de prendre congé du brun pour aller boire à nouveau. Il venait à peine de finir son verre, que Camille vint à la charge en lui demandant qui parlait de sa fiancée. Il ne niait pas. Et cette absence de négation était un peu trop pour les nerfs du blond. Il reprit un verre et commença à le boire, avant de s'arrêter au milieu pour lui répondre.« Personne. Il y a un gamin chez toi.» Mais aller savoir pourquoi Maly ne voulait pas accepter que Camille ait un frère ou une soeur, enfin une chose de la même famille. «Elle doit être géniale. Tu me la présenteras un jour.» Un jour, ou jamais plutôt. Et elle devait être horrible. Horrible parce que l'idée que Camille ait une superbe et géniale fiancée avait le don d'agacer furieusement Maly. Pour noyer sa frustration, il enfouie son visage derrière le verre d'alcool. Heureusement qu'ils étaient pas si loin du point d'alcool, sinon Malou aurait finit pendu à un arbre pour avoir eut cette conversation déplaisante. Espérons que ça soit finit pour la soirée.

BOUH! I gotta ya!

Maly ne demandait à personne de changer. Après tout, Camille était drôle en étant le rabat-joie de service, le petit trouillard. C'était plus facile de l'embêter comme ça. Sinon il aurait fallut trouver d'autres moyens de le mettre dans l'inconfort, et ça,ça aurait été dur pour le blond. Ils avaient parler de choses et d'autres, jusqu'à cette conversation désagréable au possible pour quelqu'un comme le blond. Camille avait peur du noir, Maly dès qu'on parlait engagement, il avait peur. Chacun ses problèmes, notez que ceux de Camille sont moins emmerdant que d'autres.  Pendant que Maly se noyait dans son verre, prétendant ne pas exister un seul instant, niant être présent à cette soirée à la noix, Camille lui parla.  «Ta soeur? Depuis quand un garçon c'est une fille? Je sais ce que j'ai vu, c'était un garçon. Et depuis quand t'as un petit frère toi?»  Oui ça va être une longue soirée, ou une très courte, tout dépendant si Camille lui cogner dessus pour le rendre inconscient ou pas. Il leva les yeux aux ciels.   «Oui je suis venu chez toi. T'as cru qu'ils venaient d'où soudainement les bonbons? Ils poussent pas dans les draps que je saches. Quoi que ça pourrait être pratique cette histoire.» Maly qui part en délire, juste pour détourner la conversation. Mais trop tard, il avait déjà l'air con.  «Où j'ai été cherché ça? Attends laisses moi deviner. Un enfant chez toi, alors que t'as pas de famille. Ya pas beaucoup d'options. Soit c'est ton gosse, mais t'es un peu jeune pour en avoir. Soit t'as décidé de devenir pédophile, mais c'est très peu probable, ou alors t'as ramassé un gamin dans la rue parce que t'en avais marre du grand appartement vide que t'as. Non je crois que quand même le coup de la fiancé qui a un gosse, c'est quand même pas pécher si loin. »  Cette conversation l'énervait. Il était bien content quand même d'apprendre que Camille n'avait pas de fiancée. Mais ça n'empêchait pas d'avoir quelqu'un quand même. Et puis ça fallait pas chercher si loin, Maly n'était plus tout à fait frai, et un rien l'agaçait, surtout qu'il passait pour un con, de quoi pas être joyeux. « Je disais ça par politesse en vrai je m'en tamponne. » Ce qui en soit n'était pas vraiment la vérité. Maly prit un autre verre. Décidément l'alcool était le meilleur remède pour calmer ses nerfs. Et Camille le rendait dingue.

BOUH! I gotta ya!

Ils discutaient, comme si Maly ne l'avait pas frappé quelques temps auparavant, comme si il ne venait pas de lui flanquer la frousse de sa vie, et surtout comme si ils étaient amis. Ils n'étaient pas amis, de toute façon Maly ne pourrait pas être amis avec Camille, les ex c'est toujours compliqué, mais comme il était vraiment pas très doué pour gérer sa vie, avec le blond les Ex c'étaient juste un désastre monumentale. Ils ne pouvaient pas être amis. Et la conversation était bien trop personnel pour deux ex qui ne se parlaient plus jusqu'à récemment et qui n'étaient pas amis. Mais soit, il écoutait Camille lui expliquer les choses et sourit, d'un sourire poli sans plus. Il venait de se prendre en pleine face un sous entendu de Camille, du moins il le nota comme tel, comme quoi même son petit frère de 8 ans s'assumait. Et ça avait le don de clouer le bec à Maly, et de lui donner envie de l'insulter et de s'en aller.  «.Génial pour toi.» Il n'en pensait pas un mot. Mais il peinait à maintenir cette conversation. Il voulait s'en aller, fuir. C'est ce qu'il fait de mieux en général. Il rajouta quand même. «.Enfin pas le truc sur le père évidement. » Les relations conflictuels avec les membres de la famille c'était aussi une chose qu'il ne comprenait pas. Il faut dire que sa famille n'avait rien à lui offrir, a part l'humiliation, la haine, la violence, et la certitude de devoir faire "comme tout le monde", rien de particulièrement affriolant, alors couper les ponts n'avaient pas été si dur que ça.  «.Alors l'enfant à tout manger sans te le dire je suppose. On me les a donner, sauf que c'est des ourson en chocolat, j'aime pas ça, alors je me suis dis que j'allais te les donner, toi qui les adore. C'est tout.» Faux, complètement faux. Il avait été spécialement les acheter pour les lui donner, histoire de se faire pardonner de lui avoir fait des bleus, mais Maly le ne dira pas. Il écoutait Camille parler de son petit frère/soeur, et il trouvait vraiment que "Mr-Parfait" était un surnom qui lui allait comme un gant. Jamais il n'aurait recueillit son cadet chez lui, ou alors il faudrait vraiment que celui-ci soit dans la merde la plus profonde, et renier de ses parents, sinon non.  Et il se prit encore une claque venant de Camille à propos de son âge. Maly avait vraiment envie de planter Camille là. Heureusement qu'il avait bu, beaucoup, parce que sinon il n'aurait pas supporter Camille aussi longtemps.  «Non tout le monde n'en ferait pas autant Camille. Les fiançailles et le mariage n'ont rien avoir avec l'âge. Des gens se marient à 17 ans, d'autre a 50 ans, quand tu trouves la bonne personne, l'âge n'entre pas en compte pour vous unir..» Le blond sonnait un peu trop fleur bleu, mais il faut dire que le mariage de ses parents tenaient encore, et quelque part il espérait vraiment que ça soit vrai. Le mythe de trouver la bonne personne faite pour vous, malgré ce que vous êtes, c'était séduisant, surtout quand on est pas tout à fait agréable comme gars. Maly avait envie de lui rendre la monnaie de sa pièce concernant son âge, comme si il était un vieux machin.  «Avec l'âge vient l'expérience, ce qui te manque cruellement surtout en ce  qui concerne les relations intimes..»Maly lui fit un petit sourire taquin. Et oui, Maly avait toujours tendance à s'en prendre à ses performances sexuels. Il faut dire que la dernière fois ça avait bien énervé le petit. Remarquez, c'était exactement ce commentaire et la réaction de Camille à ça qui avait déclencher les coups de Maly, qu'il regrettait tant aujourd'hui.  «C'est sûr, faudrait déjà que tu trouves quelqu'un..» Il ne savait pas ce qui était le plus troublant, que Camille semble bien s'amuser de cette conversation, ou que lui, ne soit pas amusé. Camille était bizarre à ses yeux, et il l'avait toujours été, sûrement c'était pour ça qu'il avait le don de lui taper sur le système par moment. Pauvre blond pas foutu de se comprendre lui-même, alors comprendre les autres...

BOUH! I gotta ya!

Maly était quelqu'un de peu évoluer. Carrie pour lui était une chose indéfinie. Ni garçon, ni fille, entre deux. Mais il savait que Camille le prendrait mal, tout le monde le prendrait mal si il disait "la chose". Aussi il préféra dire l'enfant. C'était neutre, et au moins on ne pouvait rien lui reprocher. Il comprenait le fait d'ignorer ou faire semblant que la famille n'existait pas.  «Je comprend..» Ils avaient parler de bonbons, et quelque part Maly fut  un peu triste que Camille ne les ai pas eut. Puisque c'était un moyen de se faire pardonner, ça voulait dire que ça ne comptait pas. Et il n'avait pas envie que les choses prennent une tournure trop à son avantage. D'ailleurs les paroles de Camille le mirent mal à l'aise, et il répondit simplement. «Faut croire que j'ai pas tout oublier, c'est tout..» Il se dit qu'il aurait mieux fait de ne rien répondre, mais tant pis, maintenant c'était dit. Et puis la conversation dériva sur les relations amoureuses, le mariage, ce genre de chose. Aller savoir pourquoi Maly avait ouvert sa bouche. Il aimait pas vraiment être là avec Camille, il se demandait toujours pourquoi il disait ce qu'il disait. C'était une situation pas agréable, pas vraiment.  «Je te parles pas des gens stupides qui pensent que les coups de foudre existent, et qui se marient comme tu changes de vêtements. La passion ça fait pas une relation. La passion c'est comme le sexe. C'est bien, c'est amusant, mais c'est temporaire.» Maly devrait vraiment la fermer. Et il le pensa encore un peu plus, quand Camille prit mal son commentaire, qui avait pourtant ce but là. Il avait envie de rire. Vraiment parce que la situation était grotesque. Surtout les paroles de Camille. «Tu en as toujours moins qu'une personne comme toi qui a dix ans de plus. Et ce sans comparer un hyperactif sexuel et une personne normal.» Maly lâcha un soupire. Il n'aimait pas Camille quand il disait des conneries aussi énorme. D'un autre côté il avait raison, mais comment lui faire comprendre qu'en réalité Maly s'en foutait, étant persuadé de finir sa vie seul, ou avec une femme qu'il n'aimerait pas mais ferait semblant. « T'oublies que je suis vieux. Mais je m'en fou je vais probablement finir ma vie en Irlande avec une femme et plein de gosses en faisant un métier que j'aime pas, et me demandant tous les matins pourquoi je continue de vivre. Toi probablement que tu finiras heureux. C'est magnifique. » Maly n'avait plus envie de lui parler. Il était de mauvaise humeur. Et il se détestait d'avoir été voir Camille et de lui avoir adressé la parole. Il préféra se rabattre sur la boisson, au moins un verre d'alcool n'était pas méchant, et ne faisait jamais de mal, du moins pas à lui. Et il fit comme si Camille n'existait pas, espérant qu'il s'en irait et lui foutrait la paix. Pourquoi il avait été le voir. Pourquoi il avait été lui parler déjà? Il passait une bonne soirée et voilà que maintenant il avait envie de rentrer chez lui, retrouver le confort de sa chambre et son silence. Foutu Mr-Parfait de Camille.

BOUH! I gotta ya!

Maly c'était le genre de type à faire quelque chose parce qu'il en avait envie. Et puis la seconde d'après il regrettait. C'était tout à fait ça. Il regrettait d'avoir été voir Camille et de lui avoir parler. Toute l'histoire avec son frère/soeur, sa fiancé qui n'existe pas, et tout, c'était fatiguant. Fatiguant parce qu'on dirait qu'ils faisaient exprès de dire des choses pour s'enerver l'un l'autre. Et ce petit jeu était lassant au bout d'un moment. Aller mettre ça sur le compte de la boisson ou autre.. «Oui.»Il répondit avec politesse à son sourire, mais clairement le coeur n'y était pas. Il aurait pu prendre la chose du bon côté, mais Maly ne prenait plus rien là. La conversation étaient devenue trop sérieuse. Et Maly fixa longuement Camille sans répondre à sa question. En réalité, il se demandait si il lui collait un pain maintenant, ou si il attendait encore un peu. Il n'appréciait pas sa question. A vrai dire, il n'appréciait pas quand Camille ouvrait la bouche. Il disait toujours de choses qui avaient tendances à être désagréables pour lui. Il n'avait pas envie de répondre, et garda le silence jusqu'à ce que Camille lui demande en gros, comment il était à ses dix neuf ans. Là encore, il pesa le pour et le contre de lui flanquer une pair de poings.  «Sentimentalement parlant, je dois avoir connu beaucoup moins de gens que toi, au même âge. Sexuellement, t'es toujours loin derrière.» En soit, Maly avait raison. A 19 ans, ça faisait déjà un ans qu'il se prostituait, clairement il était loin devant Camille à ce jeu là, toute catégorie confondu évidement. Mais sentimentalement, il n'y avait eut que l'Anglais au pays qui avait compter. Faut pas croire il avait du mal à s'attacher. Puis Maly délira légèrement sur son futur monotone et déprimant qu'il s'imaginait déjà. Le silence se fit entendre, et il en était heureux, jusqu'à ce que Camille ouvres la bouche à nouveau. Il détestait quand il faisait ça.  «Le courage de se battre, pour quoi? Pour l'amour? Pour le respect? L'argent? Quel intérêt, être heureux? Le bonheur, l'amour, la passion et le sexe ne sont qu'éphémère. Rien ne dure jamais.» Il fixait Camille quelques instants, perdu dans ses pensées lâchant sans s'en rendre compte. «.Je ne suis pas doué pour le bonheur, tu le sais bien..» A vrai dire, il détestait Camille, probablement parce qu'en réalité, il était tout ce qu'il n'était pas, et que contrairement aux adages, les contraires peuvent s'attirer mais jamais fonctionner ensembles. Il sortit de ses pensées brusquement en disant au brun. «.Tiens là y'a une jolie fille, aller va lui parler.» Il poussa Camille dans la direction de la fille qu'il avait vu, apparemment seule, et en profita pour se dérober, un verre à la mains et aller s'enfoncer dans les noirceurs, où il se doutait que Camille ne viendrait pas le chercher. Il posa son cul contre un arbre, dos aux lumières de la soirée. POurquoi avait-il décidé de venir à la fête déjà? Tout ça étaient si confus à présent. Maly avait la chair de poule, et le tronc d'arbre n'était pas vraiment la chose la plus douce au monde, mais ceci n'était rien comparé à cette soirée.