Et voilà bien peinard au buffet à se demander si quelqu'un qu'il connaissait était de la partie, sans vraiment trouver de réponse, quand une illustre inconnue arriva près de lui pour se servir un verre. Jusque là, tout va bien. Mais la gentille demoiselle qu'elle était, buveuse de sang semble-t-il décida de trébucher et de renverser son verre, contenant un liquide rouge sang lui aussi, sur Maly. N'importe qui serait gêner, mais pas Maly. Il fit un beau sourire à la jeune fille, et lui dit. "Merci, ça fait encore plus torturé comme ça!" En effet, étant à moitié nu, puisque ne portant absolument aucun t-shirt, seul du maquillage rouge pour donner l'illusion de blessures étant présente sur son corps, il ne se formalisa pas, et même fut très ravit de rajouter ce liquide rouge qui ressemblait plus à du sang dégoulinant d'une blessure qu'autre chose. Il aimait déjà cette fille. "Tu t'appelles comment Vampirella? "

Je me sentais mal à l’idée d’avoir déjà pourri la soirée de quelqu’un, mais je fus soulagée lorsque le jeune homme se mit à me sourire tout en m’annonçant que ça agrémentait un peu plus son allure. Je ne réagissais pas tout de suite, bien trop surprise par la facilité qu’il avait eu "d’accepter mes excuses", mais je me mis à rire par la suite en acquiesçant à ses dires : « Effectivement, c’est même bien plus crédible comme ça ! ». J’hésitais à me resservir un verre, vu le désastre précédent et regardait autour de moi – surtout au sol - par précaution, avant de me lancer pour remplir à nouveau mon verre. Se faisant, l’homme engagea la conversation pour mon plus grand plaisir, et sa manière d’avoir détendu l’atmosphère quelques secondes plus tôt me donnai envie plaisanter gentiment : « Si je dis que je m’appelle vraiment Vampirella et que je profite de ces soirées étudiantes pour trouver du sang frais, je suis crédible ou pas ?! » je souriais ensuite malicieusement avant de répondre quelques secondes plus tard : « Je m’appelle Summer ». J’avais tendu la main en direction du jeune homme pour le saluer « Et toi ?! »

Je venais à peine d'arriver et on me tirait déjà au milieu d'embrouilles. Je tentais d'apaiser les tensions en expliquant à Isaac que j'avais beaucoup entendu parlé de lui. Je lui fis même un compliment vis à vis de son costume mais, je crois qu'il était bien trop énervé pour être aimable. Je pouvais le comprendre, j'étais exactement pareil lorsque j'étais à bout. J'attendais un instant, riant légèrement pour lui montrer que je ne lui en voulais pas et puis, Sally lui fit une remarque sur le fait qu'il était désagréable et de nouveau, la dispute était repartie. Ok, y a clairement des tensions dans l'air entre vous deux. Je suppose que c'est à cause du bébé ? Nan sérieux Alex ! A moins qu'il ait des sentiments pour Sally et là, c'était un peu plus compliqué. Test de paternité ? Proposais-je tout naturellement comme si de rien était. Je remarquais qu'Isaac était avec son joint dans la main, son verre dans l'autre. Tu serais pas un peu Mather sur les bords ? Je voulais juste qu'on change de conversation, que cette soirée  devienne un peu plus joyeuse.

Cette fille avait de l'allure dans son déguisement, et elle semblait gentille. Elle avait l'air de s'attendre à ce que Maly pète un câble ou crise, mais ce ne fut pas le cas. Bien trop content de la chose en réalité. Il lui sourit de façon sincère.  "Merci pour l'ajout de crédibilité." Maly la regarda hésiter un peu avant de se reservir un  verre.   "Fais gaffe avec cette arme." Il lui sourit à nouveau pour montrer qu'il la taquinait sans plus. Il lui avait demander son prénom, et la réponse qu'elle lui fournit, était plutôt dans l'esprit bon enfant.   "Et bien tout dépend, si renverser votre verre sur une personne est un moyen d'isoler votre proie, alors je vous crois aisément." Il sirotait tranquillement son verre qu'il n'avait toujours pas fini depuis le temps, en lui serrant la mains de sa mains libre, avant de lui répondre.  "Moi c'est Malachy. Oserais-je dire qu'une vampire qui se prénomme "Summer" c'est très paradoxale, et prête à sourire du coup?" Il la jugea du regard, parce qu'il devait avouer qu'il l'aimait bien. Il ne le connaissait pas beaucoup, mais elle semblait être une personne normale voir même très agréable.

Je m’étais resservi un verre et forcément, je devais m’attendre un petit commentaire sur le sujet ; moi-même je l’aurais fait à l’attention de quelqu’un d’autre. Et puis la remarque avait le don d’être drôle, surtout étant donné les circonstances. Je me présentais ensuite, non sans avoir plaisanter à l’idée d’être peut-être un vrai vampire en recherche d’une proie, et je me devais d’ailleurs de répondre au jeune homme – que je pouvais maintenant appeler par son prénom, Malachy -  lorsque ce dernier suggéra que le coup du verre renversé soit de ce fait une technique d’isolation de mes proies. « Pas une technique d’isolation, mais de marquage… » Avais-je répondu malicieusement « Et puis, comme ça quand je reviens à la charge, mon repas est déjà prêt et encore plus exquis ! Une sorte de coulis sur mon dessert » et je bus une gorgée de mon verre à nouveau plein, n’arrivant pas vraiment à savoir quel ingrédient avait été requis pour le cocktail. Mais du moment que c’était bon, je n’allais pas me plaindre. Malachy plaisanta sur le fait que mon déguisement était une réelle contradiction lorsque l’on finit par savoir comment je m’appelle, et là encore je ne pus m’empêcher de rire à la remarque. « Oh mais ça, c’est sans doute parce que j’aime faire peur d’autodérision. Et puis hey, avoue que c’est original ?! Ca fait souvent la blague à nos réunions Tupperware vampirique » déclarais-je en pouffant de rire. Malachy avait eu cette facilité à me mettre à l’aise bien que je ne le connaisse pas encore ; et c’est justement à cause – ou grâce – à cette ambiance sympathique qu’il avait su instaurer que j’avais eu envie de discuter un peu plus avec lui, pour en savoir plus à son sujet : « Alors dis-moi Malachy ? Tu es venu seul ou tu as été obligé de fuir tes camarades après qu’ils en aient attenté à tes vêtements pour te torturer ?! » demandais-je d’un air amusé avant de porter mon verre à mes lèvres, tout sourire.