Je ne dirais pas que je suis une acharnée du travail parce que j'ai absolument envie de réussir, non. Je suis une acharnée du travail parce que j'adore ça. Je suis une petite pile électrique, je ne sais pas rester en place et je ne peux pas juste.. ne rien faire, m'ennuyer. Bosser, ça compense aussi le fait que j'ai toujours besoin de bouger. « Et bien, crois-le ou non, mais moi aussi je suis une acharnée du travail ! » Je ris un peu, ouais je la crois. « De toute façon, notre place à Harvard n'est jamais véritablement acquise. » J'hoche la tête, « Surtout quand on a une bourse d'études. » Ouais, parce que des mauvaises notes et.. bim, plus de bourse. Et ça serait juste impossible quand on a pas de fric. « Je lis beaucoup, j'adore aller au cinéma aussi, écouter de la musique, aller à des concerts, voir des expos. J'aime beaucoup faire la fête. Je fais un peu de sport, de la boxe » J'hoche la tête et je bois une gorgée,«  Ouais j'aime bien courir pour me défouler, pour me vider l'esprit.  » Je souris en coin et j'ajoute en la regardant, « Et avec Alex comment vous vous êtes connus ? » Parce que mon frère n'est pas très bavard sur ce genre de choses mais ça, elle doit le savoir.

J'aimais mes études et même l'école en général. Premièrement parce que ça avait été une échappatoire importante quand j'étais jeune. Mais aussi parce que j'avais vite compris que ça allait me faire beaucoup de bien par la suite. Si je travaillais bien, que j'avais des bons résultats, alors je réussirais plus tard dans la vie. Ouais, c'était clairement une échappatoire depuis que j'étais toute petite. « Surtout quand on a une bourse d'études. » J'hochais la tête. Ouais, aussi. Enfin, mon père était clairement derrière tout ça. C'était pas moi qui payais mes études, sinon, je ne pourrais pas être à Harvard de toute façon. Puis, je lui parlais un peu de moi, je lui disais ce que j'aimais faire surtout. « Ouais j'aime bien courir pour me défouler, pour me vider l'esprit. » Je souriais à sa remarque, elle avait raison. J'avais cette sensation avec la boxe. « Si un jour tu veux pas courir seule, dis-le-moi ! » m'exclamais-je alors. Ouais, courir à deux, ça pouvait être bien. « Et avec Alex comment vous vous êtes connus ? » Oh. Je levais les sourcils, un peu surprise par sa question. « Et bien à la mather, on se connaissait un peu. Et cet été, on s'est rapproché en se chamaillant un peu, on a passé notre été ensemble... enfin je ne sais pas, il n'y a pas eu de véritable rencontre je crois ! » dis-je dans un haussement d'épaules.

Je sais que mes parents se sont souvent sacrifiés pendant dans leur vie pour pouvoir me payer de belles études mais ils ne pensaient pas que j'allais être carrément pisé à Harvard. Du coup j'ai une bourse d'études pour pouvoir payer ce que mes parents ne peuvent pas et en plus de ca je dois avoir un boulot pour mon appartement. Heureusement que j'ai une colocataire depuis peu pour diviser les factures par deux. « Si un jour tu veux pas courir seule, dis-le-moi ! » J'hoche la tête, c'est toujours bon de savoir que je peux courir avec des gens quand je ne veux pas être toute seule. Je change alors de sujet en lui demandant comment tout a commencé avec Alex parce qu'au final je ne sais pas grand chose de leur relation. Alex n'est pas quelqu'un de tes bavard mais bon, ça elle le sait. « Et bien à la mather, on se connaissait un peu. Et cet été, on s'est rapproché en se chamaillant un peu, on a passé notre été ensemble... enfin je ne sais pas, il n'y a pas eu de véritable rencontre je crois ! » Je ris un peu parce que je vois exactement ce qu'elle veut dire. Y'a des gens comme ça dans notre vie qu on a l'impression de connaître depuis toujours sans vraiment se souvenir comment tout a débuté. "Je vois le genre. J'suis vraiment contente qu'il ait trouvé quelqu'un.." Je sais à quel point ça lui a fait mal de perdre Billie et qu'il réussisse à aller de l'avant ça me rassure. Je finis mon verre et je grimace un peu, riant légèrement, "Je pourrai vraiment pas être une Mather l'alcool et moon ca fait deux" Ça craint pour une étudiante de ne pas tenir l'alcool à ce point sérieux.