Non mais franchement, il ne comprenait rien à rien, c’était pas faute d’essayer de lui démontrer par a + b que j’étais tout simplement énervée et que je ne le supportais plus, en fait j’voulais qu’il se taise, non pas pour m’embrasser mais juste pour arrêter de l’entendre me raconter des bêtises. Le pire dans tout cette histoire c’est qu’il essayait de me faire porter le chapeau, bah bien sûr, j’avais bon dos ! Ce n’était pas ma faute si j’avais une tumeur qui décidait de me rendre inconsciente parfois, elle était maligne la petite, je l’étais légèrement moins. J’avais décidé de lui lancer les oreillers ainsi qu’un livre, je n’avais pas réfléchi premièrement mais ça m’étonnait de voir Leo lire, m’enfin. Je fais ce que je veux, tu comprends, ce que je veux quand je veux, où je veux et avec qui je veux, et là j’ai envie de rien faire avec toi si ce n’est te refaire le portrait avec des bouquins ! Bah ouais j’avais pas envie d’abîmer mes mains et encore moins son beau visage, avec des livres c’était moins risqué. J’avais une très bonne droite c’était donc le problème. Après une longue pause, sûrement qu’il essayait de trouver une manière de me contrôler dans des calculs impossibles, parce que j’étais une énigme, un problème non résolu, impossible de me résumer à une variable quelconque, c’était bien ça le problème, il me disait de me taire. Encore. Il renvoyait les coussins, et là j’avais vraiment envie de lui mettre une bonne gifle. Moi non plus j’en peux plus de toi, je veux plus te voir, je veux plus t’entendre alors arrête que je suis chiante déjà car ici t’es vraiment le problème, et je DÉTESTE quand on me donne des ordres alors ton ferme-là tu peux te le garder. Je savais pas si je râlais vraiment où si je jouais la comédie mais j’étais quand même sacrement sur les nerfs et j’essayais de résister à ses beaux yeux, même si du venin sortait de sa bouche il savait comment y faire avec moi. Enfin ça c’était avant qu’il décide de me prendre comme un vulgaire sac de légumes pour me jeter sur son canapé. Non mais t’es sérieux ? Je suis malade je te rappelle, j’suis pas un morceau de viande que tu peux trimbaler comme tu le souhaites, tu m’as fait mal ! Je me levais, même si j’avais la tête qui tournait je m’approchais de lui avant de le pousser violemment. Je suis peut-être pas épaisse Halberstam ni au top de ma forme mais j’te jure que si tu continues à me chercher j’vais te faire la peau. Rappelez-vous, ma tumeur outre son aspect dévastateur sur ma conscience accentuait également mon côté bonhomme violent, et là, ça ressortait clairement. Malheureusement, je n’étais pas vraiment consciente de tout ça. Non invite pas UN mec, invite Milo, parce que je rêverais de l’embrasser, là, maintenant au lieu de te parler, de t’entendre me crier dessus, de me faire jeter comme une chaussette. Je voulais le blesser, ça tournait au vinaigre cette histoire. Tu as pas le droit de me faire te détester comme ça, mais j’te déteste quand même. J’attrapais les coussins sur son canapé que je jetais sur lui, ainsi que ma robe que j’envoyais sur son beau visage, et je finissais mon chef-d'oeuvre en jetant le vase qui était sur sa table dans le couloir derrière lui, je pétais un plomb.

Leo se retenait de lui demander si elle était folle ou malade, il avait comme l'impression que ce serait mal venu. Pourtant, c'est tout ce qui lui venait à l'esprit lorsqu'elle décidait de lui lancer des projectiles dessus. « Ah ouais ? Et ben moi aussi je fais ce que je veux, et j'ai pas envie de me faire victimiser par mon ex sous prétexte qu'elle est venue me chauffer avec sa micro-robe ! » Le ton ne cessait de monter mais il n'était même plus sur de la raison pour laquelle ils se criaient dessus désormais. Le jeune homme avait la sensation que ça n'avait plus grand chose à voir avec le fait qu'il ait pu un tout petit peu profiter d'elle pendant son amnésie. « Mais pars alors ! T'attends quoi pour partir ? Sors de chez moi ! Je veux plus te voir, je veux plus que tu mettes les pieds ici, t'as compris ? » Il se boucha les oreilles, essayant d'échapper aux choses infâmes que Calypso criait à travers la chambre, avant qu'il ne décide de la sortir lui-même puisqu'elle ne voulait pas lever ses grosses fesses du lit. Il leva les yeux au ciel tandis qu'elle le menaçait de lui mettre une correction à la Thomspers. « Tu me touches pas, je suis pas ton chien, tu me parles pas sur ce ton ! » Puis la phrase de trop, elle le cherchait, il n'avait pas son mot à dire, il devait se taire mais elle avait le droit de parler de son nouveau pseudo mec bouche-trou à deux balles devant lui. Pourtant ça le fit rire oui oui. « Vraiment ? Et bien vas-y, ça m'enlève une épine du pied, je devrais peut-être me trouver une bizute moi aussi, c'est fou ce que c'est pratique ! » Il repoussa de nouveau les coussins que la blonde lui lançait dessus, ainsi que sa robe qu'il garda à la main avant de l'observer jeter un vase au sol. C'était même pas le sien, super. Il soupira finalement en s'asseyant sur le canapé. « C'est bon tu as fini ton spectacle ? » Il décida de garder le silence, voilà, pliant la robe de Caly en quatre avant de la poser à côté de lui, bon ça ressemblait plus à une boule qu'autre chose hein. « Tu sais, tu peux pas me dire ce genre de choses, tu peux pas me dire que tu ne veux pas de moi et après attendre de moi que je veuille de toi. Je ne veux pas que tu me détestes, mais tu peux pas me parler comme ça, me jeter, m'envoyer tous les Milo de ta vie à la gueule et attendre de moi que je te regarde faire sans réagir. Tu peux pas me détester. » Il se leva, se rapprochant d'elle, à une distance raisonnable tout de même, lui confiant la robe en boule signe de paix, elle avait qu'à le mettre son débardeur. « Tu peux pas me détester parce que tu m'as dit le contraire toute à l'heure. »