Je me sentais toute bizarre et ma tête commençait vraiment à me faire mal, malheureusement je n'avais pas de médicaments sur moi pour arranger cette migraine, néanmoins j'essayais de faire bonne figure, je voulais profiter de lui. Il était si gentil pour une fois, délicat… il y avait quelque chose de différent dans son comportement. Non pas qu'il n'était pas adorable la plupart du temps mais il ressemblait moins au Leo que j'avais l'habitude de connaître, le Leo égocentrique, superficiel sur les bords mais surtout joueur. Bien évidemment il me sortait toujours ses petites phrases avec la bonne tournure mais j'avais un sentiment étrange, comme si quelque chose ne tournait pas rond. J'espère bien, ça serait bête que tu te lasses de ma présence dis-je avec un clin d'oeil avant de l'embrasser une nouvelle fois. J'avais décidé de prendre les choses en mains en me mettant à califourchon sur le jeune homme histoire de se remémorer notre petit épisode à la piscine il y a maintenant une an auparavant. Joueuse, avec l'alcool qui faisait son petit chemin dans mes veines je lui proposais de lui retirer ses habits, commençant par déboutonner sa ceinture qui était inutile pour ce que je voulais faire de lui. Il me voulait moi et rien que moi et je ne pouvais m'empêcher de sourire suite à cette déclaration. Très bien, je vais te montrer où est-ce que je veux aller alors. Il enlevait ma robe avec délicatesse et je la quittais véritablement en me levant, je retirais son tee-shirt sur le chemin de la chambre, mêlant ma langue à la sienne, profitant de ses baisers. Lorsque je balançais le morceau de tissu sur le sol je me sentais vaseuse, une étrange sensation s'emparait de moi et je m'écartais légèrement du jeune homme, rompant notre baiser. Puis, d'un seul coup je tombais par terre, mes jambes ne répondaient plus et je me couchais contre le sol froid de son appartement. Leo… je ne me sens pas bien je crois, j'ai mal à la tête, j'ai envie de vomir. Je gâchais clairement la magie de l'instant mais je me sentais partir, c'était comme si quelqu'un venait de me donner un coup sur la tête, puis je fermais les yeux me laissant aller aux envies de mon cerveau.

Se lasser de Caly lui semblait un peu utopique, pourtant on aurait pu l'attendre à plein de moments. Lorsqu'ils avaient couché ensemble, rendant la démoniaque Calypso accessible, quand elle avait eu la syphilis, quand elle lui avait avoué qu'elle en avait marre de le voir courir après les filles devenant un peu trop sentimentale. Il aurait pu se barrer dix fois, mais il l'avait pas fait, non il s'était dit que ce serait tellement plus cool de tomber amoureux, et cette quiche s'était emballée pour deux-trois photos floues. Quel gâchis, quelle honte ! Il ne lui répondit pas, il l'embrassa juste, puis elle proposa de le dévêtir un peu, il s'occupa de sa robe, ça devenait une habitude mais à chaque fois ça lui faisait le même effet. Il la suivit, l'embrassant quand elle le réclamait, l'enlaçant. « Je te suis tu connais le chemin. » C'était étrange et il avait un peu honte de ce qu'il était en train de faire mais pour la première fois depuis leur rupture, il se sentait bien. Mais soudain Caly se plaignit de se sentir mal et il n'eut pas le temps de réagir qu'elle s'écroulait au sol. La panique l'envahit, sans attendre il le souleva et poussa la porte de la chambre du pied pour la glisser dans le lit. « Caly ? Réveille-toi, Caly ? » Leo se sentait un peu con, il ne savait pas trop quoi faire. Premier réflexe, il ramena une bassine, hey elle voulait vomir pas dans son lit, il l'aimait mais faut pas déconner, il alla chercher un peu d'eau et humidifia son visage avant de lui attacher les cheveux avec un élastique emprunté à Jeisa et prit la main pour voir si elle réagissait, le téléphone prêt à appeler les secours si elle ne se réveillait pas dans la minute à venir. Il s'assit sur le bord du lit, tenant toujours sa main qu'il serrait doucement. « Caly tu m'entends ? »

J'avais décidé d'amener monsieur Halberstam dans sa chambre afin de faire ce que je voulais faire depuis que j'étais arrivée. Seulement, après avoir enlevé son tee-shirt vraiment superflu ainsi que ma robe inutile, quelque chose clochait, je me sentais vaseuse et je n'avais pas le temps d'atteindre la pièce que je tombais sur le sol. J'avais des haut-le-coeur et ma tête me faisait affreusement mal, je connaissais cette sensation mais j'avais pour habitude de la vivre seule, avant de sombrer totalement j'éprouvais de la honte d'apparaître si faible aux yeux de Leo. Je ne voulais pas qu'il me voit comme la malade de première mais comme une femme, tout simplement. Je n'avais pas le temps de réfléchir plus à cette espèce de culpabilité que je ressentais puisque mes yeux se fermaient pour rejoindre le monde de la tumeur gagnante. Adieu les bras de Morphée, tu te fais voler la vedette dernièrement par madame tumeur. J'ouvrais les yeux, quelqu'un était en train de m'appeler, je voyais flou et j'essayais de reprendre mes esprits, je ne comprenais pas où j'étais, je regardais devant moi puisque je n'avais pas assez de force pour faire face à la personne qui me parlait. Mon corps était encore faible et je préférais le ménager, mais au moment même où je comprenais où j'étais, instinctivement, je criais. Très fort. Quoi mais qu'est-ce que je fais ici ? Me touche pas toi arrête ! J'étais chez Leo et il me tenait la main, qu'importe si je n'étais pas au top de ma forme je le repoussais assez violemment, j'essayais de me lever mais je retombais aussi tôt sur le lit, great. Je remarquais une petite chose qui me faisait devenir encore plus blanche. Mais pourquoi j'suis à moitié à poil, c'est quoi cette histoire ! dis-je en criant, je flippais et la panique m'envahissait. C'est une blague, putain, mais c'est quoi ce délire ! Leo !

Calypso s'effondrait donc en petite culotte à deux pas de sa chambre, il avait vraiment la poisse c'est pas possible, il n'avait jamais eu à gérer un malaise de la jeune femme et il ne savait pas vraiment quoi faire. Son premier geste fut de la mettre au chaud dans son lit, il cherchait une réaction de la part de son ex petite amie, un peu paniqué à l'idée qu'il lui arrive quelque chose maintenant. Il s'en voulait un peu d'avoir profité de la situation, car celle-ci lui rappelait aussi à quel point Caly était malade et qu'il ne voyait pas tout ça. À son grand soulagement, elle ouvrit les yeux mais bien vite elle se dégageait, tenta visiblement de fuir. Dans cet état elle n'alla pas bien loin et resta clouée au lit, mais le retour à la réalité était un peu trop violent au goût de Leo. Non, elle n'avait visiblement pas oublié la rupture. Elle lui brisait les tympans, alors comme ça elle avait l'impression d'être agressée parce qu'elle se trouvait en sous-vêtements dans le lit de Leo – qui soit dit en passant l'avait vu beaucoup plus découverte que ça – mais par contre aller dans des casinos plein de mecs en chien ça, ça la gênait surtout pas. « Crie pas Caly c'est bon, tu as fais un malaise, reste tranquille un peu ! » cria-t-il excédé. Il la regarda en fronçant les sourcils. « Tu te souviens de rien ? » Il se leva du lit, incitant quand même la jeune femme à y rester en lui lançant un regard réprobateur chaque fois qu'elle semblait vouloir se lever. « Commence pas à m'accuser de quoique ce soit, tu es arrivé en mini-robe, tu m'as embrassé et tu m'as explicitement fais comprendre que tu voulais qu'on fasse plein de choses dans mon lit. » C'est bon à la fin, émotionnellement il arrivait plus à suivre lui. « J'imagine que tu n'as pas tes médicaments avec toi ? »

Je ne comprenais pas ce qu'il venait de m'arriver, après un réveil difficile mes yeux s'étaient ouverts avant de tomber sur monsieur Halberstam, autant dire que j'avais le droit d'être complètement perturbée mais surtout paniquée. Je criais sans m'arrêter, repliant mes genoux sur ma poitrine en guise de réconfort et histoire de cacher mon corps dénudé. Une vague de questions envahissait mon cerveau et je ne savais pas quoi dire si ce n'est crier à l'égard de Leo et constater les faits. Je savais très bien que ce n'était pas une blague mais j'étais obligée de lui demander instinctivement. Sur le coup je me demandais s'il était capable de me faire du mal, de profiter de moi mais je chassais cette idée de ma tête car il était peut-être tordu de temps en temps, il n'était pas capable de ça. Il m'expliquait que j'avais fait un malaise et me demandait si je me souvenais de quelque chose, quelle question ! Si c'était le cas je ne serais pas en train de crier. Je me calmais doucement, enroulant mes bras autour de mes jambes, serrant très fort mon petit corps. Non dis-je simplement à l'égard du jeune homme. Il se levait, me lançant son regard de papa poule et je baissais les yeux, j'étais encore énervée mais je ne me sentais pas bien. Je ne pouvais pas croire ce qu'il me disait, je n'étais pas si débile, je savais qu'on était plus ensemble alors clairement, j'avais des doutes. Mais pourquoi me mentir ? Je fermais les yeux un instant. Mais quelque chose faisait tilt dans mon cerveau, je n'étais pas si perchée que ça encore. Et tu as rien dit ? Non parce que si je suis dans cette maigre tenue et toi sans tee-shirt je suppose que tu as pas décidé de me rejeter, tu as profité de ma faiblesse, tu me dégoûtes. J'avais envie d'exploser, j'me sentais si faible si… vulnérable, c'était le mot, je ne me rappelais de rien et clairement il avait décidé de profiter de la situation et je ne pouvais pas accepter ça. Va me chercher mes affaires, et non je n'ai pas mes médicaments mais je vais partir, j'ai pas envie de rester ici, je pensais pas que tu étais capable de me faire ça. Qu'importe ses regards je posais les deux pieds à terre sans pour autant me lever, je n'étais pas capable de le faire encore.

La jeune femme semblait complètement perdue alors Leo lui pardonnait de le rendre sourd à force de lui crier dessus de la sorte. Enfin, si le jeune homme n'avait pas été très intègre dans sa façon de gérer les choses, il arrivait au moins à se dire qu'elle se souvenait éventuellement de certaines choses qu'il avait pu dire qui adoucirait le comportement de Caly à son égard. Par exemple, trois petits mots … Mais il ne put s'empêcher de faire une petite moue déçue lorsqu'elle lui dit ne pas se souvenir de ce qu'il venait de se produire. La santé de Calypso d'abord. Elle était pas tout à fait bête et elle l'accusa bientôt d'avoir profité de la situation. Elle aurait fait quoi à sa place hein ? Elle serait allée voir quelqu'un d'autre ouais c'est ça sûrement. « Déjà je te signale que tu m'as pas laissé le temps de réagir, j'ai à peine ouvert la porte que tu m'as refilé de ta bave, ensuite tu semblais pas vraiment avoir conscience des choses, tu était et tu es toujours dans ton petit monde merveilleux où tu peux te permettre de perdre 50 000 dollars au poker, franchement Caly j'ai peut-être pensé à ma gueule mais je pense pas que te repousser dans l'état dans lequel tu étais aurait été une chose à faire. » Tout ça annoncé très calmement, qu'elle ose dire que ça aurait été une meilleure idée qui la repousse alors qu'elle débarquait dans l'intention de casser des salles de bain, l'appelant mon chéri à tout va, et lui lançant des je t'aime mon cœur à travers l'appartement – bon ok c'est lui qui a commencé mais ça compte pas dans le cas présent. « Te faire quoi Thomspers tu m'expliques ? Je veux bien admettre que dans le principe c'était pas cool et ok j'en ai un peu profité, mais tu peux pas m'en vouloir pour ça tu m'as trop habitué à ta bave j'ai pas résisté. Secondement on réveille pas un somnambule. Et ensuite, si tu appelles affaires le débardeur qui te sert de robe, ok je vais plutôt emprunter un pull col roulé et un pantalon de jogging à Jeisa tu lui rendras plus tard. »

Je n'étais peut-être pas à poil mais j'avais l'impression de l'être, je ne me souvenais de rien et je ne savais pas si je devais complètement me fier aux salades du petit Halberstam, d'un côté il racontait l'histoire selon son point de vue et j'aurais bien voulu connaître le mien, malheureusement il était parti aux oubliettes. Clairement il ne pouvait pas nier qu'il avait profité de la situation et je lui en voulais pour ça, je m'en fichais de me retrouver en sous-vêtements devant lui mais c'était surtout la manière avec laquelle c'était arrivé, surtout qu'il avouait clairement qu'il était conscient que je n'étais pas dans mon état normal. Le pire c'était que les 50 000 dollars au poker, ça non plus je n'étais pas au courant, j'étais nulle mais j'adorais ça et perdre de l'argent ne me dérangeait pas, en revanche ne pas m'en souvenir, ça m'embêtait. Seulement je ne pouvais rien faire, j'étais malade et la tumeur dictait ma petite vie, elle choisissait mes souvenirs à présent ainsi que mes actes apparemment. Et bien moi je pense que c'était la meilleure chose à faire, essayer de me faire réaliser que j'étais en train d'halluciner au lieu de penser à toi. Tu t'attendais à quoi hein ? J'allais retrouver mes esprits un jour ou l'autre et tu as eu de la chance que ça arrive avant qu'on passe à l'acte, non mais sérieux Leo, tu aurais réussi à coucher avec moi dans cet état ? Je ne le pensais pas capable d'une chose pareille mais décidément il m'étonnait de jours en jours. C'est pas cool franchement c'est pas cool, j'me demande ce que tu ressentirais si tu étais à ma place parce que je sais pas si tu réalises mais je suis super mal là ! dis-je en m'énervant une nouvelle fois. Il essayait de m'avoir par les sentiments en disant qu'il ne pouvait résister à ma bave mais ça c'était bien trop facile pour que je lui dise amen. Il voulait me refiler les affaires de sa colocataire, avec qui il avait déjà peut-être couché, non merci j'en voulais pas je préférais de loin mon débardeur. On est plus en couple, tu devrais résister à ma bave, puis j'en veux pas de tes affaires si j'ai envie de porter un débardeur, je le porte. C'était par simple esprit de contradiction bien entendu puisqu'à choisir je préférais de loin un jogging dans mon état actuel.

Ça y est, c'était le méchant, c'était le vilain, il allait pas non plus s'excuser qu'elle lui ait sauté dessus. Il prenait soin d'elle, même pas elle y faisait attention, noooon il n'était que l'imbécile d'Halberstam qui a profité de sa faiblesse. Oh ça va hein, il n'était pas certain qu'elle était en train de divaguer quand elle était arrivée, ça lui arrive de faire des apparitions en petite tenue, il a pris l'habitude c'est tout. « Ben figure-toi que j'étais pas non plus certain que tu avais un trou de mémoire de plus d'une semaine, je sais pas je me suis dit que tu étais assez tordue pour trouver que ce moyen pour me faire comprendre que tu voulais qu'on se remette ensemble, je suis pas futur médecin je suis psy, tu t'es trompée d'ex excuse-moi ! Et j'en sais rien ce que j'aurais fait ou non, je sais pas c'est tout. » Et le pire dans tout ça, c'est qu'elle gueulait, mais elle aurait encore plus gueulé de se réveiller chez lui et d'avoir vécu une double rupture, parce qu'il ne voyait pas comment présenter les choses autrement. Lui faire prendre conscience qu'elle n'était plus sa copine alors qu'elle était en train de lui déclarer sa flamme c'clair c'est top comme idée. « C'est bon je suis désolé ! Calme-toi là ! Ça va rien changer que tu me cries dessus ou pas ! » Résister à sa bave, elle est mignonne elle, même quand il ne l'aimait pas il avait du mal à résister, elle s'attendait à quoi là maintenant ? Faut pas trop en demander non plus. « J'y résiste si j'ai envie, on est plus en couple tu décides pas ce que je fais ou non. Et tu sais quoi ? Je décide de pas y résister. Et tu es chez moi, tu sors pas comme ça c'est tout, je me promène en slip moi ? Non. Tu sors pas de chez moi en débardeur. » Il croisa les bras, l'air buté, même malade elle arrivait à l'embêter c'est pas vrai ça. Il fit la moue avant de lui demander plus calmement. « Tu te souviens vraiment de rien rien rien du tout ? »

Genre il ne savait pas, j'avais franchement du mal à le croire, en fait il se cherchait des excuses mais ça ne marchait pas. Il me connaissait mais, surtout il savait que j'étais malade, puis il avouait que ça lui avait traversé l'esprit alors dans le doute, il aurait dû s'abstenir de m'amener dans son lit. Ou plutôt il aurait dû m'empêcher d'y aller, bref je ne savais pas exactement le déroulement des événements, il ne fallait pas trop m'en demander non plus j'avais la tête qui tournait, merci. Tu te crois malin de t'attaquer à mon passé là, genre j'me suis trompée d'ex, tu dis n'importe quoi ! Et je suis contente de savoir que tu penses que je suis tordue c'est bon à savoir. À croire que tu ne me connais plus du tout, tu sais pas quant ça t'arrange toi, boudu tu m'énerves ! dis-je en élevant la voix une nouvelle fois, faut dire que crier c'était mon point fort et je voulais qu'il est conscience de l'étendue de mes vocalises. J'ai pas envie de me calmer c'est ça que tu comprends pas ! dis-je telle une hystérique de première, limite mes yeux allaient sortir de mes orbites, j'étais remontée comme pas possible et je ne pouvais rien y changer. Puis si j'ai envie de crier je le fais aussi, arrête de m'énerver arrête. J'attrapais les cousins puis je décidais de lui lancer dessus, j'attrapais également un livre et ça partait aussi. J'avais envie d'enlever mes sous-vêtements de les lancer également mais je m'abstenais, ça allait porter à confusion. Tu m'énerves, tu m'énerves, tu m'énerves. J'étais clairement en train de péter un câble, je ne savais pas ce qu'il se passait mais ce n'était pas normal. Non tu as raison, je ne vais pas sortir de chez toi en débardeur, je vais sortir de chez toi en petite culotte, enfin en string pour le coup. C'est mieux tu crois ? J'essayais de me lever mais c'était encore compliqué. Non de rien du tout, c'est bon qu'est-ce que tu as maintenant, on s'en fout que je m'en souvienne ou pas ! J'veux partir je te dis.

Encore une fois c'était lui qui ne comprenait rien, lui le méchant, lui qui exagérait, il portait tous les malheurs du monde. On pourrait peut-être agir, du genre rendormir la sorcière Thomspers qui faisait son grand retour après un an de silence. « C'est moi qui t'énerves ? Mais pardooon voyons ! Tu m'as sauté dessus, je fais quoi hein ? C'était peut-être pas cool mais tu m'as pas vraiment laissé le choix quand t'as posé ton aspirateur à bave sur ma bouche, je te jure recommence pas à faire ta Thomspers, Calypso ! » Le pire c'est qu'il avait beau gueuler il se sentait terriblement faible. En même temps elle avait beau être particulièrement détestable à ce moment-là, elle était à poil dans son lit, c'était déstabilisant surtout que quelques minutes avant ils étaient censés faire un truc particulier dans ce lit. Puis le fond du problème n'était pas qu'il ait pratiquement couché avec elle alors qu'elle était endormie, c'est qu'elle était aussi venue chez lui instinctivement pendant son amnésie temporaire. On pose comment les limites dans ce cas là ? T'es mon ex mais pas de soucis tu l'es plus quand je perds mon ciboulot endommagé. Et ma parole que c'est dur la limite d'un ex sur un ex parce que ça te donne une forme indéterminée - fonction exponentielle de base e ma vie. Sauf s'ils étaient assez intelligent pour voir qu'en croissance comparée, à l'approche de l'infini tout ça tu simplifies ça fait 1 seul et unique être de chair et d'amour - ça te fait réfléchir hein hein. Ou le dm de maths d'une certaine personne c'est à voir. De toute façon comment tu veux réussir un exo de maths avec une sorcière pareille qui crie et qui re-crie et qu'on a bien envie de noyer dans une piscine. BEN TIENS ! Ça rappelle quelque chose n'est-ce pas. Pendant qu'Halberstam s'interrogeait donc sur le sens mathématique de sa vie, elle se mit à lui lancer ses coussins dessus, qu'il repoussa d'un geste de la main avant d'en utiliser un comme bouclier lorsqu'elle lui lança un livre. « Mais ça va pas ! Toi aussi tu m'énerves, tu me casses les pieds pour être poli ! J'en peux plus de toi, arrête, tais-toi, je veux plus t'entendre, arrête de suite Thomspers ! » Il lui renvoya les coussins avant qu'elle ne le provoque encore une fois avec cette histoire de robe. « Ça te coûte quoi d'attendre un quart d'heure que tu ailles mieux ? Pourquoi tu te sens obligée d'être chiante comme ça ? Ferme-la Thomspers, juste ferme-la. Et puis rien j'en ai rien à foutre que tu te souviennes ou pas, c'bon ça sert à rien c'que je peux te dire, tu t'en souviens si ça t'arrange, ce que je fais de bien voilou à la poubelle ! » Il ferma les yeux en se frottant les tempes quand brusquement il s'approcha du lit, tirant les draps et sans lui laisser le choix, il l'attrapa fermement, la soulevant pour la basculer sur son épaule. Elle avait suffisamment de force pour lui crier dessus, elle allait survivre au voyage. Il la posa sans aucune délicatesse sur le canapé, lui jetant sa fichue robe au visage. « Là voilà ! Alors vas-y t'as deux pas à faire , pars ! À moins que tu veuilles que j'invite un mec, que je vous prête mon lit et que je vous regarde faire aussi ? Le string ou le mec ? »