A surprise visit
 

Aria & Clay

« Merci beaucoup.» Et tandis qu'elle pénètre dans le sanctuaire, je lance un regard au dehors, jamais trop méfiant de ce qui peut arriver ou de ce qui pourrait me déranger. Puis, lui emboitant le pas, je referme aussitôt la porte histoire de conserver le peu de fraicheur à l'intérieur, ma main hésitante sur le verrou quelques instants. Non, elle pourrait trouver ce geste étrange. * Toi et ta foutue parano Cooper. Los Angeles ne t'a pas arrangé...* Voilà pourquoi crécher au-dessus d'un restaurant ouvert une bonne partie de la journée me convient pleinement, quoique le fait de savoir Annalynne seule là bas n'est pas toujours pour rassurer. Ce n'est pas tant que je m’inquiétè pour mes affaires ou par le sort qu'elle pourrait leur réserver. Non. Le matériel m’indiffère vraiment mais le fait qu'il puisse lui arriver quelque chose à elle par ma faute - même si parfois elle se conduit comme la pire des garces à mon égard - me ferait chier profondément. J'aurais dû réfléchir un peu plus avant de lui proposer cet arrangement.


La blonde fait quelques pas, un peu trop sure d'elle à mon gout pour un p'tit brin de femme  en présence d'un gaillard qu'elle en connait pas... Tout en attrapant discrètement mon caleçon sur le dos de la première chaise rencontrée, je réfléchis à quelques mots qui viennent d'être prononcés, * Cousine de Léo *. Des p'tites blondes dans la famille Lockhart à ma connaissance, il n'y en a pas des milles et des cents. Depuis toutes ces années, celle que j'avais connu en Australie avait du bien changer. C'était quoi son prénom... Il me semble qu'il commençait par un A. " Anna... " « Je vais être plutôt directe, mais il me semble t'avoir jamais vu auparavant... Je veux dire, tu connais ma meilleure amie et ma cousine, mais qui es-tu? » Plongé dans mes souvenirs dispersés, je n'ai pas percuté qu'elle s'est entretemps retournée pour m'adresser la parole. Quoi? J'en rigole nerveusement, passant à coté d'elle, la frôlant, le sous-vêtement chiffonné dans ma main crispée. D'un, j'me trouve plutôt sympa de lui ouvrir la porte et de deux, me considère comme élégant de lui proposer de passer 5 min au frais. Alors qu'elle m'accule avec cette question - à laquelle j'aurais du m'attendre - me reste au travers de la gorge. Si elle est bien la jeune fille de mon passé, la conversation qui va suivre risque fortement de la troubler. Alors tirant l'une des chaises, je me veux calme bien que nerveux intérieurement " J'crois que tu devrais t'asseoir " et reprends le chemin de la cuisine ouverte, tirant deux verres de l'un des nombreux tiroirs. Eau et glaçons dans l'un, mélange anisé dans l'autre, je reviens et pose devant elle de quoi s'hydrater avant de me figer, mes yeux ayant apercu un bout d'étoffe colorée se détachant de l'un de mes t-shirts. Poussé par la curiosité, j'extirpe doucement le corps étranger pour en découvrir la coupe affriolante d'un sous-vêtement qui n'est pas mien. Et décontenancé par ma trouvaille, je reporte mon regard sur mon invitée avant de marmonner:  " Ta cousine.... deux secondes." Alors son slip en dentelle à la main, je vais d'un pas déterminé dans la chambre annexe et le jette sur un sac éventré au pied de mon... de notre lit avant de revenir en buvant quelques gorgées et de prendre place en face de l'incubateur sur pattes qui ne m'a toujours pas reconnu. " Pourtant moi j'te connais."

A surprise visit

mise en page par mad loveLorsque je commence à mettre un pied dans ce chalet, je sens déjà la fraîcheur s'installer. Nous pouvons sentir étonnement la différence de température entre l'extérieur où cela nous procure de la chaleur, tandis qu'à l'intérieur grâce à la climatisation, vive la technologie en 2015 d'ailleurs, où l'on sens cette fraîcheur qui nous fait un bien fou je dois l'admettre. En revanche, je me trouve face à un inconnu et ça, certaines femmes auraient peur et auraient directement fuis. Malgré le fait que je sois enceinte, je sais tout de même me défendre, merci les cours d'auto défense et la boxe que je pratique depuis plusieurs années. Aussi, en sachant que ma cousine et ma meilleure amie vivent ici, je pense bien qu'elles n'auraient pas ramener un psychopathe dans ces lieux. Quoiqu'il en soit, je me trouve à présent dans ces lieux que je trouve bien rangé, malgré un peu de linge qui traine. En tout les cas, ça ne sent pas mauvais c'est sûr. Je lui demandais directement et franchement qui était-il, mais la seule réaction qu'il fût était de rire nerveusement. Je fais quelques pas, mais le jeune homme me tire une chaise me demandant de m'assoir, je fronce les sourcils et croise les bras. « Je suis enceinte, mais pas malade. Donc ça ira, merci.» Il repart alors et je le regarde, le dévisageant un peu trop, mais il était de dos donc ne me voyait pas... Il revint aussitôt avec deux verres d'eau, je décide alors de m'installer sur cette chaise, après tout why not? « Merci.»  Répondais-je poliment avant de boire une gorgée et de reposer mon verre sur la table. J'attendais juste impatiemment qu'il me donne son nom, mais il semblait préoccupé par quelque chose... Il sort de son tee-shirt un slip en dentelle, très charmant tiens... What? Le slip à ma cousine? Oh, Léonora est une véritable cachotière, elle ne m'avait pas annoncer qu'elle s'était trouvé un petit ami. Je fût surprise par cette nouvelle, arquant légèrement un sourcil. J'avais envie de pouffer de rire d'un coup, les hormones ou cette situation? Je l'ignore. Cependant, le jeune homme repris sa place après avoir ranger le slip en question et à l'entente de ses paroles, je reste sans voix... Je ne l'avais jamais vu, mais son visage m'était familier et je ne sais pas d'où... Je prends mon verre afin de le rapporter à mes lèvres et réfléchissant à l'identité de l'homme... Merde ! Je pris quelques longues secondes, enfin ça paraissait même une éternité, mais lorsque je crois le reconnaître, je lâche soudainement mon verre au sol. Les souvenirs refaisaient surface tout d'un coup. Je reste muette un instant. Cela ne pouvait être possible, il était censé être mort... Je venais de lâcher un... « Clay?» Non, impossible je dois faire erreur ! On dirait que je suis en train d'affronter un fantôme en le regardant de la sorte, mais ce fût un tel choc. Je me lève d'un bond, d'un rire nerveux. « Non, c'est impossible ! Tu es... Tu...» Ma cousine et ma meilleure amie m'en aurait parlé...