Un rire nerveux, signe qu'il me cachait encore quelque chose. J'étais comme ça. Alors pourquoi ne pourrai-je pas douter ce qu'il pouvait penser ? Je penchai la tête sur le côté, serrant la bouteille d'eau entre mes mains. Pas trop. Je risquerai de l'éclater et d'en mettre partout. Quoiqu'il mériterait sans doute, une bonne douche froide pour m'avoir duper ainsi. Mais à l'avenir, je me montrerai plus intelligente face à lui. Ce n'était pas de la peine que je ressentais à son égard, mais plutôt de la compassion. En quelques mois, j'étais devenue une personne empathique. Je ne pouvais pas m'empêcher de m'inquiéter pour tout le monde et forcer les gens à parler. J'ai raté avec Romy devenue Amanda suite à une échange d'identité avec son sosie. Preuve qu'il y avait une personne décédée dans cette histoire. Je m'en voulais énormément, mais un jour, j'arriverai sans doute à tourner la page. Je l'espérais sincèrement.
- Tu trouvais ça, " amusant " ? En gros, si je comprends bien... Tu m'avais reconnu au Bukowski Tavern et tu as juste voulu me prendre pour une conne, c'est ça ?
Je ne savais pas pourquoi, mais à cet instant, ça me faisait mal. Pourtant, je n'avais passé qu'une seule soirée avec lui et ses amis dont un, était un putain de poulet. Je ne pouvais pas m'empêché de me montrer assez méchante envers lui. Enfin, méchante était un bien grand mot, puisque monsieur s'enfichait de ce que les autres personnes pouvaient ressentir.
- Je ne te juge pas. C'est surtout le fait que tu m'ais mentit sur ton identité, le reste, je m'en fou. T'as tes secrets, j'ai les miens. Ce qui me fait mal c'est surtout que je ne sais pas si je peux te faire confiance ou non... Aaah ! Mais oui, j'ai oublié. Qu'est-ce que t'en as à foutre des autres ?
Juste après ça, je tournai les talons et je me dirigeais en grande enjambée vers la porte. Il me gonflait et pas qu'un petit peu. Après on disait de moi que j'étais une enfant ? À cet instant, c'était plutôt lui le gosse pourri gâté. J'attrapai ma veste au passage et sortis en fermant délicatement la porte. Au moins, j'avais du respect pour les dormeurs, pas comme certains. Je passai ma veste sur mes épaules et sortit mon briquet et le paquet de Malboro. C'est parti pour fumer sur le perron. Je ne ferai pas chier les autres cette nuit avec mes putains de cauchemars !