C'était mon premier jour de travail, on peut dire que j'étais plutôt excitée par cette première journée, ouais l'excitation des premiers jours, d'ici une semaine, j'aurais déjà bien du mal à quitter mon lit et traînerais probablement les pieds par manque d'envie, mais ça restera toujours un travail qui m'intéresse. J'avais en partie dégotée cette place grâce aux relations de mon père, comme quoi, il n'est pas seulement bon en renflouer mon compte en banque. Cette journée avait bien commencée, je fus étonnement surprise de voir Alejandro ici, je ne pensais pas le trouver ici. Cet homme est toujours d'une très grande classe, je lui souris avant de le saluer à mon tour Oui, c'est mon premier jour Lui avouais-je. Le restant de la journée s'était toujours aussi bien déroulée, je m'apprêtais à suivre mes collèges, annonçant la fin de cette journée, mais au dernier moment je fus interpellée par Alejandro. Il était encore dans son bureau, au téléphone, quelque chose d'important de toute évidence, mais il trouve quand même une minute pour me demander de l'attendre dans son bureau, il veut me parler. D'accord, je prends alors place sur le fauteuil qu'il m'a désigné, attendant gentiment le retour du beau Ortega. T'inquiètes, je ne veux pas te retenir plus longtemps qu'il ne le faut. Je voulais juste savoir comment tu as trouvé ta première journée de travail? Dit-il en me rejoignant dans son bureau, je relève mes yeux vers lui Horrible, tout le monde est horrible et le travail.. à n'en pas finir, pas une minute pour respirer, des tortionnaires... Dis-je en gardant mon sérieux, mon regard droit dans le sien. Finalement, j'affiche un large sourire sur mes lèvres pour montrer que je me moque gentiment de lui.

C'est ainsi votre premier jour à tous les deux. Je n'ai pas à me plaindre de cette première journée, je me suis facilement intégrée à l'équipe, toujours très ouverte, à l'écoute et sérieuse dans ce que j'entreprends, je n'ai pas eu de mal à me mettre dans le bain et suivre le rythme imposé, mais j'aime faire croire le contraire à Alejandro. Il venait de me retenir avant que je ne quitte le bureau pour rentrer chez moi, il voulait me parler. Je ne rechigne pas, après tout, ce n'est pas comme si quelqu'un m'attendait après cette journée, je n'avais rien de prévu après le travail. Je m'amuse avec lui, laissant penser que cette journée avait été effroyable, juste pour le taquiner. Même si je tente de garder mon sérieux, je ne tarde pas à afficher un large sourire pour lui montrer que je le taquine rien qu'un peu Tant que ça? Je peux essayer de te trouver un emploi moins difficile, plus à ta portée, comme à l'entretien ménager peut-être? Aussitôt, j'en perds le sourire, pas drôle Ortega, pas drôle du tout Tu trouves que j'ai l'air d'une femme de ménage? Demandais-je en ouvrant un peu plus ma veste, laissant paraître mon débardeur rose poudrée. Je portais une jupe tailleur ainsi que des escarpins. La panoplie idéale pour une femme de ménage? Non Désolée, j'ai laissé mon déguisement de soubrette au placard, toi par contre, tu ferais un bon candidat Je détourne mon regard en direction de la grande baie vitrée de son bureau Et tu devrais commencer par tes vitres, je me demande ce que t'y fait Dis-je en grimaçant avant de reposer mon regard sur le brun, grand sourire sur les lèvres, je continue à le taquiner. Je savais bien sûr qu'il plaisantait à l'origine. Plus sérieusement, je pense que le projet a bien avancé, mais nous n'en sommes qu'à la première journée. Si jamais il y a quoique ce soit, n'hésites pas à me le faire savoir, d'accord? Entre "harvardiens", faut être solidaire! Je n'hésiterais pas à vous le faire savoir monsieur Ortega Je me mordille l'intérieur de ma joue pour retenir un ricanement, je suis d'humeur taquine faut croire. Tu es bien installé, tu as un très joli bureau La grande classe, je regarde autour de nous avec le sourire Ça a du bon d'être le petit fils du big boss

Quand il me sort cette plaisanterie, je démarre au quart de tour, même si je sais qu'il dit ça pour plaisanter bien entendu, je n'hésite pas à mordre en retour tout de même. Je sais ce qu'il vaut et inversement, comme il vient de le dire nous connaissons tous les deux notre place. Je le gratifie d'un sourire à cela, moi aussi agréablement surprise de le trouver ici, au moins une tête connue. Je me sens un peu moins seule maintenant Dis-je dans un haussement d'épaules avant de contempler ce grand bureau avec cette magnifique vue sur la grosse pomme. Gracias... Je l'occupe parce que je suis le directeur marketing de ce projet je te rappelle. Si le projet échoue, petit-fils ou pas, je vais en payer le prix, crois-moi. Alejandro tient à me préciser qu'il n'est pas ici à cause de ses liens familiaux, mais grâce à ses compétences, ce n'est pas ce que j'avais voulue insinuer au début, mais cela pouvait tout aussi bien être perçu de cette manière Tu dois faire tes preuves.. comme j'ai dû le faire durant toute mon enfance, je ne peux que comprendre Dis-je avec un petit sourire, croisant mes jambes tout en observant le jeune homme. Même si j'avais grandi avec l'absence d'un père, celui-ci veillez toujours au grain à ce que je garde un bon niveau dans mes études, à toujours me surpasser et être la meilleure. La seule chose pour laquelle il s'intéressait, avec lui j'ai parfois l'impression d'être un robot. Tu as fait quoi niveau logements à New-York? Tu t'es pris un appartement en ville ou..? Je suis à l'hôtel pour le moment.. Trop préoccupée par d'autres choses, je n'avais pas encore pris la peine de chercher un appartement Et toi?

Cela fait toujours plaisir de voir une tête connue, j'aurais pu tomber sur bien pu pire, comme quelqu'un que je n'aime pas, mais par chance, Alejandro est une personne que j'apprécie un minimum. Me trouvant dans son bureau, après avoir observée un instant son bureau, mes yeux se posent à nouveau sur ce grand brun se tenant face à moi C'est difficile parfois, le fardeau d'un nom. Je sais ce que s'est, durant des années j'ai dû satisfaire les attentes de mon père et soigner cette image que je pouvais rejeter aux yeux des autres J'ai fini par ne plus m'en soucier. J'ai arrêté de me prendre la tête à savoir si oui ou non je corresponds aux espérances de mon père, je ne vais pas m'empêcher de suivre ma propre destinée pour les beaux yeux d'un père non méritant. En ce moment, je loge à l'hôtel le temps pour moi de me trouver un beau pied-à-terre dans la grosse pomme, ce n'est pas plus mal l'hôtel, être servie h24 quoi de mieux? J'ai fait pareil. J'ai déjà mon appartement à Boston et en louer un autre est quasiment impossible à cette période de l'année. D'où pourquoi je posais la question, je me demandais si tu avais été plus chanceuse. À la limite, j'aurais pu squatter chez toi quelques temps. Voilà une réflexion qui attire mon attention, un sourire sur les lèvres, mon regard demeure tourné vers mon interlocuteur Et bien, une amie est partie pour un long voyage et m'a parlé de me laisser son appartement pour cet été, je dois encore le visiter.. si ça te dit de me tenir un peu compagnie.. Je le regarde de la tête aux pieds, je ne suis pas contre cette idée d'avoir un colocataire temporaire, plus on est fou, plus on rit, non? Je crois que j'ai quelques emails à vérifier. Tu peux y aller si tu veux, je ne veux pas te retenir plus longtemps. Je hausse mes épaules tout en enroulant une mèche de cheveux autour de mon doigt Je n'ai rien de mieux à faire, je te proposerais bien de sortir, mais tu m'as l'air trop pris par ton travail.

Un colocataire pour l'été? L'idée est intéressante, surtout avec un homme aussi intelligent et séduisant qu'Alejandro... Que je sois ton coloc? Ah, j'admets que c'est tentant. Comme on travaille ensemble, je pourrai t'amener au boulot. Oui, ça m'intéresse. Tu vas voir, je suis bien comme coloc'. J'ai bien envie de tenter l'expérience, je me sentirais peut-être bien moins seule ainsi et je m'amuserais bien plus avec quelqu'un d'autre à l'appartement. Même si d'après moi Alejandro semble bien trop sérieux, je me demande s'il est comme ça tout le temps ou s'il lui arrive de se lâcher un peu, d'arrêter de penser au boulot. Adjugé, vendu dans ce cas, toi et moi, tous l'été dans le même appartement... ça risque d'être intéressant... Je ne peux pas m'empêcher de lui lancer ce petit regard qui veut dire long sur mes pensées, je ne me cache pas, c'est normal de ressentir ça en présence d'un homme tel que lui, mais je saurais me tenir, je crois tout du moins. J'ai envie de me changer les idées, j'aurai aimé proposer Alejandro de m'accompagner, mais il semble pris par son travail, c'est dommage d'ailleurs Qu'est-ce que tu proposes? Finalement intéressé? J'y pense, je vais pouvoir répondre à mes emails plus tard à l'hôtel. Un large sourire sur mes lèvres, je me lève de mon siège pour venir me mettre face à-lui Monsieur Ortega décide finalement de sortir s'amuser un peu? Je joue avec un bouton de sa chemise, le regardant dans les yeux Ça te dit de sortir en boîte ce soir ou tu préfères quelque chose de plus calme? Je me recule, direction la sortie de son bureau Traîne pas trop Alejandro, je ne veux pas passer la soirée ici! C'est un signe lui demandant de me suivre, direction l'ascenseur pour quitter ce bureau, ce bâtiment.