❝ Now that the pain is done, no need to be afraid,
we don't have time to waste,
just tell me that you'll stay. ❞

Je savais qu’elle détestait que je m’excuse pour tout ça. Pourtant, je ne pouvais pas m’en empêcher, c’était plus fort que moi. Aujourd’hui, si il lui arrivait d’être malheureuse, de pleurer, de se sentir mal, cela pouvait être en partie de ma faute. Rien que le fait d’avoir Samara dans ma vie, je savais que ça l’angoissait, et j’aurais peut-être dû ne pas lui dire, le fait que Samara soit le sosie parfait d’Aurore. C’est vrai que le soir où je l’avais rencontré, ça avait été la seule et unique raison pour laquelle j’avais été vers elle, c’était parce qu’elle était la réincarnation même d’Aurore. Mais j’avais très vite vu, que ça n’était qu’une réincarnation physique, et en aucun cas « mentale », car elle avait beau avoir le même visage, le même sourire et parfois, la même façon de me regarder, Samara, n’était absolument pas comme Aurore. Et puis, il y avait ma maladie maintenant qui refaisait surface. C’est vrai que pour le moment, la vie n’avait pas été très clémente avec nous. Il y avait eu la guerre avec les Eliot, mon problème de drogue, Samara et maintenant, c’était ma leucémie. Si je guérissais, est-ce que la vie allait enfin finir par nous laisser tranquilles une bonne fois pour toute ?! « Non Jude.. » Je la regardais poser son index sur mes lèvres pour me faire taire, et je soupirais légèrement. J’étais fatigué, fatigué de tout ça, fatigué de vivre tout court. La vie s’acharnait sur moi, je n’avais pas une seule seconde de répits. Quand je ne serais plus en manque de drogue, je serais en manque de morphine, ou affaiblit par une chimiothérapie qui, à tous les coups, ne fonctionnerait même pas. J’avais cependant à la faire sourire, lorsque je lui parlais du fond de teint qu’elle allait devoir me prêter pour le bal si elle ne voulait pas que je ressemble à Edward Cullen. « Tu sais mon coeur ... Si tu te sens pas d'attaque ce jour-là, on peut toujours ne pas y aller ... On en aura d'autres des bals ... » Je fronçais les sourcils et j’hochais la tête. Hors de question, je voulais aller au bal avec elle, beaucoup d’étudiants attendent ça depuis le début de l’année, et des rumeurs disaient que nous étions même pressentis pour avoir un titre. Non, hors de questions de louper ça. Je ne voulais pas la punir elle, à cause de ma maladie. Surtout qu'avec Julian, nous avions prévus une petite surprise pour elle et Billie. « Non…ça va, j’veux qu’on y aille… » Je lui souris et je déposais un bref baiser sur sa joue, avant de frissonner. Même si il n’y avait pas de vent, j’avais souvent des frissons, des vagues de fraicheurs, c’était un peu inexplicable, mais j’avais connu ça quand j’avais fait une cure il y a quinze ans. Ne voulant pas me plaindre, je ne dis cependant rien là-dessus, et je lui dis, essayant de garder un petit sourire sur mes lèvres, « Faudra que j’te donne ma recette gueule de bois, tu vas en avoir besoin demain… »

❝ And I love you more than I did before
And if today I don't see your face
Nothing's changed no one could take your place
It gets harder everyday ❞

Je ne supportais pas qu'il prenne sur ses épaules le poids de mon mal être. Après tout, est ce qu'il avait décidé d'être malade ? Tout ce qui nous tombait dessus n'était pas intentionnellement provoqué, je ne pouvais par conséquent pas lui en vouloir. Ca me fendait juste le cœur de le voir dans un tel état, et forcément, ça se répercutait sur mon moral. Jude n'a jamais été un type hyperactif, mais il semblait tellement épuisé à toute heure du jour et de la nuit … Moi qui avait pour coutume de lui sauter sans arrêt dans les bras, j'avais presque peur de le casser avec mon poids plume. Et l'entendre dire que c'est de sa faute, je ne pouvais tout simplement pas le supporter. Immédiatement j'ai plaqué mon index sur ses lèvres, le temps que le silence se fasse. Il savait pertinemment qu'il ne fallait pas qu'il s'excuse, et jamais je ne l'accuserais de me pourrir l'existence. Au contraire .. Jude était la meilleure chose qui me soit jamais arrivée depuis longtemps. A le voir aussi en mauvais état, je lui proposais tout à fait naturellement de ne pas aller au bal. Après tout... Ce n'était qu'un bal, on pouvait aussi bien attendre l'an prochain, ce n'était pas notre dernière année de fac. Mais Jude ne semblait pas de cet avis, fronçant les sourcils en secouant la tête de gauche à droite. « Non…ça va, j’veux qu’on y aille… » Je fronçais les sourcils à mon tour et haussais les épaules, tendant légèrement mon visage en avant lorsque Jude déposa une bise sur ma joue.« Faudra que j’te donne ma recette gueule de bois, tu vas en avoir besoin demain… » Je fronçais le nez, me levant pour me regarder dans le miroir. « Oh bon sang je fais peur ... » J'attrapais une lingette pour me démaquiller rapidement, et je me tournais timidement vers Jude. « Je te laisse pas repartir, tu m'en voudras pas hein ... » Soufflais-je en haussant les épaules, retirant ma robe que je roulais en boule avant de la jeter dans la panière. J'attrapais un tee shirt ample que je mettais, rehaussant mes cheveux blonds pour les attacher. «Et … C'est quoi ta recette anti gueule de bois ? » Demandais-je alors calmement en retournant face à lui, toujours debout.

❝ Now that the pain is done, no need to be afraid,
we don't have time to waste,
just tell me that you'll stay. ❞

Bien sûr, j’essayais de rester le plus optimiste possible quant au futur, quant à une éventuelle guérison. Mais je ne pouvais pas m’empêcher de penser au pire, c’était plus fort que moi, et l’option que je puisse mourir, était là, elle était omniprésente et je ne pouvais pas la chasser mon esprit. Roxanna, disant que si il m’arrivait quelque chose, elle froncerait dans un ravin à 100km/h, ça non plus, je n’arrivais pas à me le sortir de l’esprit. Et j’avais terriblement peur. J’avais même plus peur qu’elle gâche sa vie si il m’arrive quelque chose, que l’idée que je pourrais mourir. C’est vrai, il y a encore quelques mois de cela, j’étais suicidaire, alors psychologiquement, je crois que j’étais vraiment prêt à rendre mon dernier souffle. Aujourd’hui, la seule chose qui m’importait, c’était qu’elle ne fasse pas n’importe quoi avec sa propre vie. Elle méritait d’être heureuse, et tant pis si ça n’était pas avec moi. Elle trouverait un autre homme, quelqu’un de bien, qui saurait la faire oublier, qui finirait pas l’amener vivre loin de cette ville à la fin de leurs études, qui l’épouserait et lui donnerait la vie qu’elle méritait. J’avais vraiment l’impression que ce bal était important pour elle, ou du moins, qu’elle avait hâte d’y être, alors hors de question qu’on se défile. Je la regardais se lever, alors qu’elle allait se regarder dans le miroir. « Oh bon sang je fais peur ... » Je ris légèrement, hochant la tête de gauche à droite. Elle était loin de faire peur, et je n’avais pas dit ça par rapport à son apparence, pas du tout même. « Je crois que entre toi et moi, c’est moi qui fait le plus peur ici chérie.. », lançais-je doucement en riant encore un peu. « Je te laisse pas repartir, tu m'en voudras pas hein ... » Un sourire se dessina sur mon visage, et j’haussais les épaules, la regardant se déshabiller. De toute façon, je n’étais pas sûr d’avoir la force de retourner chez les Mather. Ni même la force de me lever de ce lit, en fait. Je fermais les yeux quelques instants, prenant une grande inspiration, et quand je les rouvrais, je découvris Roxanna, prête à aller dormir, face à moi. «Et … C'est quoi ta recette anti gueule de bois ? » Je ris un peu et je tendais les bras vers elle pour l’attraper par la taille et l’attirer un peu vers moi. Je lui souris et j’haussais les épaules, gardant mes mains sur sa taille, « Mh…c’est une recette secrète qu’on partage entre Mather…je te la ferais demain matin » Je souris et je la lâchais le temps de retirer mon sweatshirt, c’était fou, je pouvais avoir horriblement froid et tout à coup, la seconde d’après, horriblement chaud. Je posais le vêtement sur son lit, et j’attrapais sa main, lui souriant un peu. Même si physiquement, ça n’allait pas trop, moralement, ça allait beaucoup mieux puisqu’elle était là. « Au fait…tu m’en voudrais si j’te disais que je nous ai inscrits dans la catégorie du plus beau couple de l’année pour le bal… ? » Je ne savais pas ce qui m’avait pris, je savais que nous n’avions aucune chance vu notre popularité – enfin, MA popularité – sur le campus.

❝ And I love you more than I did before
And if today I don't see your face
Nothing's changed no one could take your place
It gets harder everyday ❞

Chaque bras appuyé sur le rebord de mon meuble, je plongeais mon regard dans le miroir, admirant avec dégoût mon propre reflet. J'avais les joues légèrement rougies, les cheveux en bataille. Ma robe empestait l'alcool et la fumée des cigarettes que les autres avaient fumé près de moi. De larges cernes soulignaient mes yeux bleus, le tout aggravé par mon maquillage qui n'était plus tellement frais. Je poussais un long soupir d'exaspération, entreprenant de me démaquiller immédiatement pour ne serait-ce qu'arranger mon état. J'attrapais ma brosse proche de ma main, pour tirer mes cheveux en arrière et les attacher... Mais rien à faire, je me trouvais hideuse, et je ne manquais pas de le faire remarquer à Jude. J'étais pitoyable jusqu'au bout décidément. Alors que je me battais avec ma robe pour m'en débarrasser, j'entendis mon petit ami rire légèrement. « Je crois que entre toi et moi, c’est moi qui fait le plus peur ici chérie.. », lança-t-il, me faisant grimacer alors que je me débattais avec mon tee shirt pour que ma tête en sorte. « A ta place je parierais pas là dessus ... » Jude garda le silence, se contentant de sourire alors que je finissais de m'habiller. Je sortais mes cheveux encore coincés dans le col de mon haut, et jetais un dernier regard vers mon miroir pour vérifier si je ressemblais déjà plus à une fille pas bourrée. Ma tête continuait de tourner, mais déjà un peu moins. Je fis un aller retour rapide à la salle de bain pour m'arroser le visage d'eau, et je revenais vers Jude, me positionnant face à lui. Hors de question que je le laisse repartir chez les Mathers, déjà qu'à cause de moi il avait du venir jusqu'ici ... La moindre des choses c'était qu'il reste dormir ici. Calmement, je lui demandais alors par curiosité quelle pouvait être cette recette anti gueule de bois dont il parlait. Je penchais un peu la tête sur le côté, intriguée. Jude ouvrit les yeux, rit un peu et m'attrapa par la taille pour me rapprocher de lui, ce que je fis sans y opposer la moindre résistance. « Mh…c’est une recette secrète qu’on partage entre Mather…je te la ferais demain matin » Dit-il après un bref haussement d'épaules. Je me pinçais la lèvre et hochais la tête au final, le regardant me lâcher un instant pour retirer son haut. J'attrapais son pull qu'il venait de poser sur mon lit pour le poser sur une chaise, et Jude m'attrapa par la main, m'attirant de nouveau auprès de lui. Je le regardais avec un petit sourire. « Au fait…tu m’en voudrais si j’te disais que je nous ai inscrits dans la catégorie du plus beau couple de l’année pour le bal… ? » J'écarquillais les yeux, surprise. « Tu as quoi ..? » Dis-je alors, bien qu'ayant parfaitement compris ce qu'il venait de dire. Sans lâcher sa main, je sautais sur mon lit pour y soulever la couette et me glisser dessous. Un frisson me parcourut, l'alcool devait tellement réchauffer mon corps que j'avais l'impression d'être dans un congélateur. « Je t'en veux pas non .. De toutes façons pour gagner un titre il faudrait être une célébrité sur le campus, et il doit y avoir une foule de participants ... » Je haussais les épaules, attrapant ma lèvre inférieure entre mes dents nerveusement. « On verra bien ce que ça donne mais .. A mes yeux nous sommes déjà les gagnants.. » Soufflais-je alors plus bas, timidement.

❝ Now that the pain is done, no need to be afraid,
we don't have time to waste,
just tell me that you'll stay. ❞

Quand on est bourré, on a pas tellement la même perception des choses, et je le voyais bien, avec Roxanna qui se trouvait hideuse. Bon, elle avait peut-être les joues un peu rosées, mais je trouvais ça plus mignon qu’autre chose. Je voyais bien que Roxanna était très gênée par la situation, mais je savais que j’avais beau lui dire que ça n’était pas la peine, elle ne m’aurait pas écouté. Je m’étais retrouvé dans des situations bien pires sous l’emprise de l’alcool ou de la drogue et quand bien même : elle était ma petite amie, et je l’aimais, peu importe la tête qu’elle avait ou alors le fait qu’elle ait un peu trop forcé sur la téquila. Je ris un peu en la voyant se débattre avec le t-shirt, sans même remarquer que c’était bien un de mes t-shirt que j’avais du oublier ici qu’elle venait d’enfiler pour dormir. Je ne savais pas trop si je devais lui parler de cette histoire du bal, comme quoi je nous avait inscrits en concurrents pour être élu le plus beau couple de l’année. C’est drôle, parce que dans mon esprit, nous n’avions absolument aucune chance. Avec toutes les histoires qui avaient trainées à notre sujet, tout ce qui avait été dit et fait contre nous, j’avais l’impression que nous étions même le couple le plus détesté du campus. Mais j’avais eu envie de le faire, pour montrer aux gens que nous étions là, après quatre mois, et qu’ils avaient tous eu torts. Je souris un peu en voyant sa réaction, surprise. Je m’y attendais. Je m’attendais à voir exactement cette expression sur son visage lorsque je lui dirais. Comme quoi, je commençais à vraiment la connaître. « Tu as quoi ..? » Je plissais légèrement les yeux sans la quitter du regard, la regardant embarquer sur le lit pour soulever la couette et se glisser dessous. Je ris un peu et je me levais rapidement pour retirer mon jean, et rester en boxer. C’était largement suffisant pour dormir. « Je t'en veux pas non .. De toutes façons pour gagner un titre il faudrait être une célébrité sur le campus, et il doit y avoir une foule de participants ... » J’étouffais un léger rire, hochant la tête de haut en bas en embarquant sur le lit à mon tour, me glissant sous la couette pour me trouver face à elle, attrapant sa main une deuxième fois. « T’a raison mais…j’ai voulu essayer quand même… » Je souris un peu, avant qu’elle n’ajoute : « On verra bien ce que ça donne mais .. A mes yeux nous sommes déjà les gagnants.. » je me pinçais la lèvre et je m’approchais un peu plus d’elle, collant mon corps au sien en approchant mes lèvres de sa joue, pour y déposer doucement et calmement un baiser. « Je le pense aussi…j’ai déjà gagné…la fille la plus incroyable que j’ai jamais rencontré… » Je ris légèrement et je posais mon front contre le sien, en fermant les yeux et je m’osais à ajouter, un peu plus bas, presque dans un murmure, « C’est pas donné à tout le monde de rencontrer la femme de sa vie à la fac… »

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Je n'ai jamais particulièrement apprécié le fait d'être ivre. Logique, quand on sait que sur 16 années de ma vie, j'ai vécu avec un alcoolique. Mais allez savoir pourquoi, ce soir j'ai été boire jusqu'à ce que ce soit trop. Jusqu'à ce que je sente cette chaleur et ces maux de têtes, ces étourdissements, jusqu'à ce que je fasse des rire idiots. Bien sur, j'avais malgré tout eu la présence d'esprit de rentrer chez moi, connaissant ma fragilité lorsque je bois, mais ça n'avait pas empêché que je venais d'appeler Jude presque au milieu de la nuit, et que, résultat, il se trouvait dans ma chambre, à me voir dans un état pas possible. Bon, à l'aide de démaquillant, et après m'être changée, j'avais déjà l'air un peu plus ... Fraîche ? Et encore. Mais peu importe. Je suis revenue donc face à Jude, qui venait de me dire qu'il nous avait présenté dans une catégorie de votes pour le bal. J'étais plutôt surprise, mais pas en mal. De toutes manières, à mes yeux voilà longtemps que nous étions gagnants avec Jude. Ce n'est pas courant, deux personnes qui dès le premier rendez vous comprennent qu'il existe quelque chose entre eux. J'ai toujours été une femme très distante avec les inconnus, et dans ce restaurant, je me suis senti immédiatement proche de ce Mather ami avec Apple que je n'avais jamais connu avant. Et aujourd'hui, inutile de préciser combien je ne regrettais pas d'avoir accepté ce rendez vous. Quatre mois plus tard, nous étions toujours aussi soudés et amoureux, et je voulais que ça ne s'arrête jamais. Me faufilant sous ma couette, je regardais Jude se redresser pour se mettre en boxer simplement, avant de me rejoindre. Je m'approchais instinctivement de lui, le laissant attraper ma main alors que je collais mon corps froid au sien, bouillant. Je vint loger mon visage dans son cou, soufflant doucement contre sa peau en l'écoutant. « T’a raison mais…j’ai voulu essayer quand même… » Je haussais les épaules, de toutes manières nous n'avions rien à perdre, alors autant tenter le diable. Je me reculais légèrement, séparant nos corps le temps de le regarder un instant, et je murmurais alors que nous verrions bien ce que ça donnerait, même si, pour moi, ce prix ne représentait rien au vu qu'à mes yeux, nous sommes déjà largement gagnants. Jude s'approcha de moi à nouveau, et je serrais ses doigts entre les miens alors qu'il effleura ma joue du bout des lèvres. « Je le pense aussi…j’ai déjà gagné…la fille la plus incroyable que j’ai jamais rencontré… » Je rougis légèrement, esquissant un sourire timide, sans le quitter du regard lorsqu'il posa son front contre le mien. Je levais ma main libre pour caresser sa joue du bout des doigts. Jude ferma les yeux, ajoutant alors dans un souffle: « C’est pas donné à tout le monde de rencontrer la femme de sa vie à la fac… » Le fait qu'il me qualifie comme étant la femme de sa vie me fit immédiatement rougir. Je me blottis à nouveau contre lui pour l'embrasser tendrement, épousant ses lèvres du bout des miennes de façon toujours aussi naturelle. Comme si j'avais fait cela toute ma vie. « C'est exactement le fond de ma pensée ... Et même si j'ai raccroché tout à l'heure ... » Je fermais les yeux, soufflant tout doucement : « ... Je veux aussi qu'on vive ensemble, vraiment. Et même si j'ai balancé ça comme une débile, c'est vrai quand je dis que je veux qu'on aie une famille.. »

❝ Now that the pain is done, no need to be afraid,
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just tell me that you'll stay. ❞

Elle était toute froide, glaciale même, ce qui me fit immédiatement frissonner au contact de son corps contre le mien, qui semblait bouillant comparé au sien. Fermant les yeux, j’en venais même à oublier ce pourquoi j’étais venu ici, ce pourquoi elle avait bu autant, absolument tout. C’est dingue, qu’au bout de quatre mois, Roxanna puisse toujours me faire cet effet, me faire tout oublier, me faire me sentir tellement mieux… Bien sûr, ça n’était pas sa présence qui allait pouvoir cacher les symptômes : j’avais terriblement froid, même si j’avais des bouffées de chaleur qui m’envahissaient sans prévenir et que j’avais un mal de tête horrible. Mais je n’étais pas seul. C’était un sentiment qui faisait tellement du bien, de savoir qu’elle était là, et que malgré tout, je n’avais pas à subir ça tout seul dans mon coin comme j’aurais fait quelques mois plus tôt si je ne l’avais rencontrée. Je ne pus m’empêcher de sourire en la voyant rougir, et je ne pouvais pas m’empêcher de me dire que j’avais tellement de chance, de l’avoir près de moi. Jamais je n’aurais pu imaginer tomber sur quelqu’un comme ça, surtout qu’au départ, Roxanna était une Eliot, le strict opposé de ce que j’étais. Et je n’avais pas envie que ça s’arrête. Jamais. Aujourd’hui, je ne pouvais pas concevoir l’avenir sans elle, c’était juste impossible. Nous avions vécus trop de choses ensemble, et je l’aimais beaucoup trop. Ça pouvait paraitre kitch de dire ça, mais c’était pourtant la strict vérité : Roxanna était ma seule et unique raison pour laquelle j’étais encore en vie sur cette Terre. Elle m’avait redonné goût à la vie, elle m’avait redonnée le sourire, elle m’avait donnée l’envie de me battre, pour devenir quelqu’un de bien, quelqu’un de fiable et de solide, de fort. Je fermais à nouveau les yeux lorsque la jeune femme posa ses lèvres sur les miennes, se blottissant encore contre moi. Je profitais de cette étreinte, si j’avais pu, je l’aurais gardée dans mes bras de cette manière pour toujours, sans jamais la lâcher. « C'est exactement le fond de ma pensée ... Et même si j'ai raccroché tout à l'heure ... » Je me pinçais la lèvre, ouvrant les yeux alors qu’elle continua doucement, « ... Je veux aussi qu'on vive ensemble, vraiment. Et même si j'ai balancé ça comme une débile, c'est vrai quand je dis que je veux qu'on aie une famille.. » Un sourire se figea sur mon visage. Jamais, je n’aurais pensé avoir une famille avec quelqu’un depuis la mort de Kyle, comme si c’était une infidélité que je lui faisais en voulant avoir un enfant avec une autre. Mais avec Roxanna, tout était tellement différent. Caressant son dos d’une main, et glissant mes doigts dans ses cheveux de l’autre, je fermais calmement les yeux pour murmurer, « Madame Roxanna Montgomery, ça le fait non ? Avec pleins de mini toi et de mini moi…» Je ris légèrement et je reculais mon visage pour déposer un baiser sur son front pour m’installer à nouveau bien contre elle, prêt à dormir, sentant le sommeil me gagner petit à petit…

FIN RP