Ou peut être pas. Tu savais pas comment les choses allaient évoluer. Peut être dans le bon sens tout comme ça pouvait être dans le mauvais et c'était la raison qui faisait que tu ne promettais rien. Tu ne pouvais pas parce que tu n'étais pas sûre de savoir qu'est ce qui allait bien pouvoir se passer. Puis en étant réaliste, fallait quand même avouer qu'au vu de vos deux caractères, c'était plutôt compliqué de prévoir quoi que ce soit. Tout pouvait exploser d'une seconde à l'autre alors faire des plans n'étaient certainement pas une bonne idée. Tu souriais juste à sa réponse tout de même touché par ce qu'il disait. Mais c'était le risque avec toi, tu pouvais t'échapper à tout moment. « Vraiment ? Tu vas prendre le temps de m'attendre ? » C'était un peu surréaliste si on partait du fait que ce n'était même pas sûre que tu viennes un jour. Peut être que jamais tu ne serais avec lui et.. Mais tu voulais pas non plus qu'il aille voir ailleurs, t'étais peut être un peu trop contradictoire.

Pourtant, le jeune homme veut croire à une histoire avec elle et prendre le risque. Et franchement, il est bien prévenu. Enfin, elle lui a bien dit qu'elle pourrait certainement le tromper et donc, certainement le faire souffrir. Mais rien ne l'arrête. Pas avec Charline. C'est vrai que leur relation connaît très souvent des hauts et des bas mais cela ne lui fait pas peur. Ou alors, il ne veut juste pas avoir peur. Il a garde certainement, une parte d’innocence, d'immaturité. Puis, faut dire aussi qu'il n'a jamais été, vraiment en couple. De toute sa vie. Pourquoi pas ? dit-il en haussant, doucement, les épaules. T'en vaux vraiment la peine, Charline. Aaron n'a pas vraiment de mal à se dévoiler. Il découvre ça, depuis qu'il a rencontré la brune.

Au fond de toi, tu savais que tu devrais prendre une décision. Tu savais que tu ne pouvais pas le laisser éternellement dans cette situation mais.. Pour le moment tu n'y arrivais juste pas. T'étais incapable de te lancer de nouveau dans quelque chose de ce genre et faudrait qu'il fasse avec qu'il le veuille ou non. « J'sais pas. C'est la première fois qu'on me dit ça. » Et c'était un peu perturbant du coup. Y avait beaucoup de première fois avec lui si t'y réfléchissais bien et.. ça t'effrayais. T'avais peur de tout ce que cette situation pouvait donner. Vraiment. Même si tu le montrais pas, t'étais une putain de froussarde pour tout ce qui concernait les relations et visiblement, ce n'était pas prêt de changer. Tu caressais doucement son visage à l'aide de tes doigts lors de sa deuxième phrase esquissant un sourire. Il te disais les choses avec tellement de facilité que c'était effrayant de voir que de ton côté t'étais si coincée pour dire ce que tu ressentais. Et puisque tu n'étais pas capable de dire quoi que ce soit. Alors tu préférais finalement poser tes lèvres sur les siennes puisqu'un baiser valait bien les mots.

Normalement, ça ne devrait pas être la première fois. Faut dire qu'Aaron ne connaît pas si bien que ça, Charline, ni son passé et ni tout ce qu'elle a pu endurer. Mais cela est juste impossible à croire que tout ce qu'elle vit avec lui est nouveau et surtout le fait, qu'il pourrait l'attendre longtemps parce que ouais, cette fille en vaut vraiment la peine. Il affiche un léger sourire à son contact sur sa joue alors qu'il sentit, ensuite, ses lèvres contre les siennes. Il vient alors la rapprocher contre lui, passant son bras sur sa taille pour prolonger un peu plus ce baiser. Un baiser doux... Et amoureux, surtout de sa part. Cette sensation est étrange, oui mais franchement, elle est tout autant plaisante. Genre, il se sent invincible.

« Normalement. » Et t'accentuais bien sur le mot. Toute ta vie, t'avais été traitée comme une moins que rien. Comme la fille indigne des Kovalevski alignant les conneries et digne d'aucun intérêt. Alors non, personne ne t'avais jamais fais sentir comme si tu valais quelque chose. Comme si tu valais la peine qu'on se batte pour toi. Et bien sûr qu'il ne comprenait pas puisque tu taisais ton passé encore et encore. T'avais pas besoin de faire remonter les souvenirs à la surface, pas besoin d'expliquer qui était Charlie. Ça ne regardais prsonne et t'avais bien trop besoin de ta carapace pour te risquer à la briser. Même avec lui. Tu préférais l'embrasser pour éviter la discussion et ça marchait puisqu'il t'attirais encore plus contre lui prolongeant le baiser. Et c'était comme si t'étais incapable de te passer de ses lèvres, t'étais juste trop bien là maintenant.

Aaron passe une main sur sa joue alors que son regard reste ancré dans le sien. Un moment de tendresse, un moment rare. Il profite vraiment, surtout à la regarder juste avant qu'elle dépose ses lèvres sur les siennes. Il prolonge ce baiser un peu plus en la serrant contre lui, comme s'il avait peur de la perdre. Après ce baiser, les lèvres du brun s'écrasent sur le front de Charline et c'est de cette façon qu'ils s'endorment. Ils ont bien mérités, cette nuit après ces derniers événements. Le calme après la tempête.