En fait c'était vrai. T'avais carrément ta vie qui défilait devant tes yeux pendant un court laps de temps. Tout, genre vraiment tout. Tu fermais les yeux attendant l'impact qui allait arriver et d'un coup, tu te sentais propulsée sur le côté roulant sur le sol. Tu comprenais pas. Tu savais pas ce qui était en train de se passer et quand t'ouvrais les yeux, tu voyais Aaron au dessus de toi. T'étais plus au milieu de la route, tu t'étais pas fais percuter et il était là, au dessus de toi, des larmes envahissant son visage. Il t'avais sauvée. Il avait risqué sa putain de vie pour t'empêcher de te faire renverser et.. Tu t'accrochais à son cou l'embrassant soudainement comme si c'était la chose la plus importante au monde. Ouais. Tu l'embrassais comme si ta vie en dépendait alors que tu venais clairement de tenter de te tuer. T'avais besoin de lui, c'était dingue.

Perd pas ton temps à réfléchir, Aaron. Juste fonce, sinon tu perdras la seule femme que tu as aimé. Ouais, cette petite voix, dans sa tête. Donc ouais, le brun prit son courage à deux mains, sans penser à quelques conséquences et attrape Charline pour la propulser sur le bas côté. Hors de danger. La peur se lit sur son visage, les larmes coulent. L'adrénaline a bien été présente. C'est clair. Il la regarde alors, reprenant ce souffle et reçut rapidement un baiser. Comme un dernier baiser. Et autant dire, qu'il le prolonge ce putain de baiser. Parce qu'il a faillit la perdre et plus jamais, il veut revivre ce genre de moment. Ce baiser dure, un petit moment. Tout y est mélangé. Putain, plus jamais. dit-il alors que les voitures continuaient de rouler, non loin d'eux.

Et il te rendait ton baiser puissance mille. Tu pouvais pas dire que t'appréciais pas parce que putain, c'était tellement jouissif pour le coup. A chaque fois qu'il posait ses lèvres sur les tiennes t'avais l'impression de revivre. Et bordel, pourquoi fallait-il toujours que ça vire au drame pour que les choses s'arrangent rien qu'un peu entre vous ? T'en savais rien. Il prenait la parole et tu laissais ta tête retomber dans l'herbe alors que t'éclatais de rire. Tu savais même pas pourquoi, tu riais juste comme si on venait de te raconter la blague la plus drôle au monde. Ouais tu riais encore et encore mais t'étais totalement défoncée. Tellement que tu captais plus rien. Tu savais même pas ce que tu foutais là et t'avais l'impression que tu pouvais passer du tout au rien en une fraction de seconde.

Cette fille lui fera vivre de tout, sérieusement. Allongé sur l'herbe, alors qu'il prolonge ce baiser, tant besoin, il le rompt pour prendre la parole. Non, plus jamais ce genre de coup et putain, le bébé va bien, au moins ? Non parce qu'avec cette chute, quand même... Il a peur. Mais la réaction de Charline le surprend assez. Elle rigole, vraiment ? Puis, d'un autre côté, son rire est juste communicatif. Il ne lui avait jamais dit ? De plus, il n'a pas envie de se battre alors sous le coup de tout ce qui venait de se passer, le brun rigole, en même temps qu'elle. Bordel, c'est juste fou, ce qui se passe.

Et il riait avec toi. Vous aviez l'air de deux cons à rire pour rien. Parce que ouais, vous étiez clairement en train de rire pour rien. C'était absolument pas drôle. Tellement pas. Et pourtant, vous riez encore et encore. Sauf que t'étais à l'ouest et d'un coup tu l'poussais pour essayer de te relever. Ouais. Mais autant dire que tu tenais pas vraiment la route. La drogue avait pire qu'envahit ton cerveau et tu pigeais plus rien. « Pourquoi tu m'emmènes ici han ? » Ouais. Il t'avais traîné ici et t'avais rien demandé toi. Puis tu te mettais à pleurer. Passer du rire aux larmes en deux secondes ? Check. Fallait même pas chercher à comprendre. Tu pigeais plus. T'étais dans un autre monde en fait. Un peu comme Jendy quand elle est concentrée en fait. Totalement déconnectée de tout.

Rire, ouais ça peut faire du bien, même pour rien. Le brun fait de même jusqu'à ce qu'elle se stoppe pour se redresser. Et arque un sourcil à ses paroles. Parce que j'veux pas te perdre, putain. T'as le don de m'emmerder, vraiment mais bordel, je t'aime. Mais, il ne s'attendit pas à la prochaine réaction de la brune. Faut vraiment la suivre, sérieusement. Ce n'est pas facile. Il s'avance vers elle pour tenter une approche enfin tenter de la prendre contre lui. Jamais, il n'a eu aussi peur de perdre quelqu'un.

Puis tu pleurais encore et encore, c'était encore plus violent que ta crise de rire juste avant. Et lui dans tout ça, il te faisait une déclaration. Tu le regardais d'un air bête sans trop savoir quoi dire. Comme si ses mots n'étaient même pas montés jusqu'à ton cerveau. Ouais, c'était peut être ça tiens. Tu savais pas. Et il venait vers toi t'entourant de ses bras. Ouais, c'était bien ça aussi. T'aimais bien quand il était là en fait, c'était toujours mieux. Tes mains étaient contre son torse, ta tête blottis dans son cou et tu restais juste là. Les yeux fermés tu sentais ta tête tourner. Peut être un peu trop même. Ouais beaucoup trop en fait. « Je crois que j'me sens pas trèèèès bien. » Vraiment pas du tout tiens. C'était violent.

Allez, reçois-toi un vent, Aaron. Comme si, tu n'étais pas habitué, avec elle. Bref, il décide de faire abstraction de ça, parce que c'est certainement pas le bon moment. Surtout qu'elle vient à sangloter et naturellement, il vient vers elle pour la prendre contre lui, l'enroulant de ses bras. Comment expliquer que sa vie a totalement changé depuis qu'il la connait ? Jamais, une personne a pu mettre le bazar dans sa tête, comme elle le fait. Et à ses propos, le jeune homme, la porte comme une princesse. Ouais, parce que c'est une princesse. SA princesse. Et dans un silence, il tente de reprendre la route. Tant pis pour son job. Peut être qu'il se fera virer, un de ces jours.

T'avais presque l'impression que t'allais tomber dans les pommes et d'un coup, tu touchais plus le sol. Ouais, t'étais dans ses bras, du moins tu croyais et c'était vraiment bizarre que quelqu'un te porte. Genre c'était pas arrivé depuis au moins un siècle. Tu t'accrochais à lui comme tu pouvais alors que t'enfouissais toujours ton visage dans son cou. T'aimais comme il était avec toi et.. T'étais peut être bête de ne pas lui laisser une chance. Au final tu savais pas. Et d'un coup, tu percutais ce qu'il t'avais dis juste avant que tu ne chiale comme une gosse. Oh l'méga vent que t'avais mis, c'était presque une tornade en fait. Du coup tu riais à nouveau et on pouvait clairement dire que tes émotions c'était de la merde. « J'vais te dire un secret mais tu le répètes pas. Okay ? » Tu riais encore déposant quelques baisers dans son cou. Ouais, c'était un secret entre vous alors il devait se taire. « Je t'aime tellement que ça me rend dingue. » 

Araon n'hésite pas et prend Charline dans ses bras pour la transporter. Comme un sac en patate, presque mais en plus classe. Il commence à marcher alors que la brune s'arrête de pleurer pour rire à nouveau et se décide à avouer un secret. Je m'attends au pire.. dit-il amusé, rigolant même par la suite car ouais, dans l'état où elle est, il s'attend totalement à ce qu'elle lui sorte une connerie monumentale. mais ce n'était pas le cas. Ses mots raisonnent dans sa tête, genre plusieurs fois. Et donc, ça doit rester secret ? Personne ne doit être au courant que tu m'aimes à en crever ? Tellement = à en crever, voilà. Son ton était amusé. Oui, il la prend au sérieux, enfin il veut mais franchement, l'état de Charline le fit rire.