Pourquoi est-ce que la vie voulait m’arracher tout ce qui m’était cher? Je veux dire, qu’est-ce que j’avais bien pu faire au bon dieu pour qu’il me fasse vivre cela? Je crois qu’on avait envie de donner une leçon, mais je sais pas laquelle et vraiment ça me faisait chier. Je voulais comprendre, je voulais savoir pourquoi deux ans après la bombe des personnes ont fait ça. Est-ce qu’il s’agissait des même personne, de la même personne qui m’avait agressé? Est-ce que c’était lui qui avait blessé Alex? J’avais tellement de questions qui trottait dans ma tête depuis que j’avais vu le message de Briony. Pourquoi j’avais pas été la? Pourquoi est-ce que ça avait du être le seul jour ou je ne sois pas sur Cambridge que quelque chose arrive? Peut-être que je devrais me sentir heureuse, que c’était un signe du destin que j’sois a Providence pour un interview. Je ne sais même plus pour quel job c’était. Il n’y avait plus rien qui m’importait, rien. J’avais réussi a faire le trajet entre Cambridge et Providence en moins d’une heure, surement que je me suis faite flashée a plusieurs reprises, mais je devais dire que ce n’était pas ce qui m’importait. Je voulais voir Alex. Il avait pas le droit de mourir, je refusais catégoriquement. Le problème c’était quand j’suis arrivée samedi, c’était déjà trop tard pour les visites et j’étais rentrée chez moi. Je reviendrai demain.

J’avais pas bien dormi ce soir la, et ce n’était pas juste parce que je n’arrivais pas a dormir depuis maintenant un mois ou que les jumeaux criaient vu qu’ils étaient chez leur grand-père. J’étais inquiète. J’avais peur que Briony m’envoie un message pour me dire que la situation s’était empirée, ou même qu’il était mort. Je me faisais trop de films. Ce n’était seulement qu’aux petites heures du matin que finalement j’avais trouvé sommeil. Pas assez longtemps, mais cela m’avait suffit. Je m’étais alors rendue a l’hôpital, demandant la chambre de mon meilleur ami. Je ne savais même pas a quoi m’attendre. J’avais vu mes enfants a peine nés entubé, en couveuse pour des longues semaines. Ca m’avait fait mal et j’avais pleuré a chaque fois. J’arrivais finalement devant la chambre du président mather. Je pris une grande inspiration avant de finalement ouvrir la porte. J’étais contente de voir qu’il n’y avait personne pour l’instant. Je ne sais même pas ce que j’aurai pu leur dire si je m’étais retrouvée nez a nez avec Briony ou Billie ou sa soeur ou Milena. Cela aurait été trop dure, même pour moi c’était difficile de voir Alex, couché sur ce lit d’hôpital avec des tubes et des perfusions partout. C’etait tellement silencieux a part pour les machines qui l’aidaient a rester en vie. Je m’approchais alors de lui. Il semblait si paisible, comme si il dormait sauf qu’il allait pas se réveiller, ou du moins pas maintenant. “Hey…” Dis-je en venant m’asseoir a cote de lui. Je me demandais si il m’entendait. Je suppose que non. J’attrapais sa main. Elle est glaciale, toute blanche, limite cadavresque. Ca me donnait des frissons de le voir ainsi. Je restais un moment silencieuse. “T’sais que t’es qu’un abruti. T’as pensé aux autres en te prenant cette balle? A ceux qui restent derrière? T’as pas le droit de nous laisser Alex. T’as juste pas le droit.” Dis-je alors que je commençais a sangloter. Réveille-toi Alex, s’il te plait juste réveille toi. Je pourrais pas survivre la perte d’un autre meilleur ami en si peu de temps. Déjà qu’Hendrix était mort, je pouvais juste pas. Je lançais un regard vers lui. “Puis, t’as pensé a moi? Je vais faire quoi sans toi moi. Et les jumeaux? Hermes il arrête pas de parler de toi. Puis Robyn aussi? Alex, tu peux pas juste partir. Moi je refuse que tu partes avant que je te pardonne. Je peux pas te perdre alors qu’on continue a se faire la gueule pour des petits trucs stupides. Alors, réveille-toi comme ça je peux te pardonner et on peut redevenir comme avant. On geekera ensemble et on se fera des marathons de qui hackent le plus vite, on jouera a des jeux vidéos stupides. avant les jumeaux sur nos genoux. T’sais comme avant.” Je m’arrête pour essuyer un peu mes larmes de ma main libre et en prenant une petite inspiration. “Ne m’abandonne pas Alex, je t’en supplie. Ne me laisse pas toute seule parce que si t’es plus la, je vais pas survivre.” Puis je m’arrêtais. C’était bien trop difficile pour moi de continuer. J’avais pas la force pour cela. Je restais alors un moment comme ça, assise sur le bord du lit en lui tenant la main. Ce silence était toute bien trop lugubre. Je ne pouvais pas rester bien longtemps ici. “Je vais te laisser. Je reviendrai un autre jour. Mais si jamais, de la ou tu es pour l’instant, tu vois Hendrix, dit lui que mon prince me manque.” Finis-je avant de lui lâcher la main et de quitter cette chambre. Je crois que j’avais vu quelqu’un en sortant, mais j’ai pas tellement fait attention. J’avais besoin d’être seule pour le moment.

LUNDI 26 JANVIER
Tout ce que je voulais, c'était un retour à la normale. Voir mes amis, passer du temps avec et puis sortir de cette chambre. Je ne sais pas quand je pourrai d'ailleurs et c'était bien énervant. Si les médecins sont confiants quand à mon rétablissement, j'avais peur de devoir rester un peu plus longtemps à cause des problèmes de santé que je pouvais avoir. Disons que, même si mes poumons ont été touchés, ça reste de l'ordre des organes thoraciques.. donc le coeur. Et moi, le coeur, il est pas forcément au top du top depuis ma naissance. C'était bien pour ça que j'évitais la plupart du temps les sports trop intensifs. Je ne compte pas le sport de lit, obviously. Il est à part celui là, Billie peut bien le confirmer. Quoiqu'il en soit, j'avais passé du temps avec Briony tout à l'heure et ça m'avait fait du bien. Je sais à présent que Feldt ne va pas tarder et j'avais hâte de la voir. Je me demandais encore si les choses étaient tendues entre nous. Après tout, c'est pas une balle qui allait changer la donne.. si ? J'en savais trop rien. Je l'avais déçue bien trop de fois donc bon.. je préférais ne pas trop me faire de faux espoirs, pour ne pas être déçu à mon tour. Anxieux, je tentais de me relaxer de toutes les façons qu'il soit et forcément, ça voulait dire un ordinateur, un éditeur de code et un compilateur performant. Ouais ouais, j'avais réussi à c'qu'on me ramène mon ordi afin que je code un peu. Mine de rien, ça me manquait ça, quand j'étais entre la vie et la mort.

J’avais pas passé une très bonne semaine, avec Alex a l’hôpital dans le coma et mes autres problèmes, j’avais vraiment eu trop peu de temps pour moi. J’étais vraiment épuisée comme pas possible. Je ne dormais plus, ou alors trop peu. Je passais le plus clair de mon temps a programmer, a travailler pour les cours et a m’occuper de mes enfants, que de penser a moi. En vérité, ne pas penser a moi, me permettait de ne pas penser a cet incident. J’aurais vraiment voulu mettre tout cela derrière moi, mais je n’y arrivais pas. Allais-je être hanté a jamais par ce cauchemar? J’en avais aucune idée. Je ne préférais pas y penser, je voulais qu’on me distraie les idées et quand j’avais eu un message d’Alex, j’avais pas pu m’empêcher de pleurer de joie. C’était ce genre de message que j’avais besoin dans ma vie en ce moment. Je lui avais donc dit que j’allais venir demain, n’ayant pas cours dans l’après-midi. J’étais allée chercher les jumeaux de la crèche. Je savais que depuis qu’ils l’avaient vu a la classe de Neige, ils voulaient plus le voir mais a cause du fait que nous étions encore en froid, c’était difficile. Du coup, je me suis dit que ça pourrait lui faire plaisir mais a eux aussi de le voir a nouveau. Je leur avais expliqué qu’ils ne devaient pas trop en faire car il était maladie. J’espérais qu’ils n’allaient pas être trop excités de le voir. Moi-même, je ne savais même pas ce que j’allais lui dire. Je lui avais parlé quand il était dans le coma, mais c’était pas la même chose de lui dire ce que je lui avais dis en face. J’arrivais a l’hôpital, Gaia et Hermes me tenaient la main alors que nous nous dirigions vers la chambre du président Mather. Lâchant Gaia, j’ouvris la porte d’une main et voyais Alex assise sur son lit avec son ordinateur. Pourquoi cela ne m’étonnait pas! “On ne lâche jamais les mauvaises habitudes.” Dis-je en le taquinant un peu. Je ne savais vraiment pas quoi dire d’autres. J’entrais alors a l’intérieur, lâchant mon autre main pour laisser les enfants s’approcher eux-mêmes d’Alexander. Je refermais la porte et me tournait vers mon meilleur ami. “Hey…”

LUNDI 26 JANVIER
J'avais hâte de voir Feldt quand même, même si j'appréhendais. La dernière fois qu'on s'était parlé, ça s'était pas forcément bien passé et du coup, si on suit la logique de la chose, elle m'en veut encore pour avoir agi comme un con l'année passée. Seulement, elle avait l'air si heureuse par sms que je me doutais que toute cette histoire était passée à la trappe, mon agression ayant été plus forte que tous les problèmes que nous avions eu. Ne supportant pas de l'attendre en me tournant les pouces, j'avais chopé mon ordinateur pour coder un peu. Sauf que, ahah, un des effets du coma est le manque de concentration et là.. ouais, je galérais un peu quand même. Putain de shit de merde hein. Du coup, quand je l'ai entendue, j'étais carrément soulagé de pouvoir lâcher ce bout de technologie, rabattant l'écran contre le clavier. « On ne lâche jamais les mauvaises habitudes. » Je tournais la tête vers elle, sourire sur les lèvres, vraiment heureux de la voir elle et les petits. « Jamais, tu m'connais. Même si putain, j'savais pas qu'un coma pouvait m'faire m'sentir si idiot » J'sais pas si elle connaissait ça ou pas, mais je ne lui souhaite pas, vraiment pas. « Hey… » disait-elle en fermant la porte pour ensuite pénétrer plus dans la pièce. Je me calais mieux contre mon lit, prêt à recevoir les deux bambins sur moi mais mes yeux quittaient pas ma meilleure amie. « Hey.. j'suis en vie t'as vu » J'allais pas refaire la blague de la balle, elle n'avait pas vraiment trouvé ça drôle. Peut-être que je mentionnerai Hendrix, tout dépendra de l'humeur de la jeune femme.

Est-ce que c’était de tout oublier? De tout simplement arrêter de penser au passé et d’avancer? De recommencer à zero? J’en savais rien. Je veux dire, je me souvenais de tout ce qu’Alex avait pu faire, le bon ainsi que le mauvais. Alors je savais pas si on pouvait juste recommencer a zero. Je ne pouvais pas oublier. J’avais pas perdu la mémoire et tous les souvenirs de notre amitié restaient en moi. Je savais que c’était impossible, mais peut-être qu’une partie de moi le voulait. J’avais failli perdre mon meilleur ami. Le seul qui me restait a present et je ne voulais pas le perdre, je ne pouvais pas le perdre lui aussi. On se rend compte en fait d’a quel point on tient a une personne quand on est sur le point de le perdre pour de bon. Je ne savais pas vraiment comment cette rencontre allait se passer, comment on allait se retrouver, ce qui allait se dire. J’en savais rien. je ne pouvais rien prédire mais aujourd’hui, je voulais pas de disputes. C’était peut-être pour cela que ca avait été une bonne idée de prendre les jumeaux avec moi. J’allais pas m’énerver contre Alex devant eux, meme si j’avais envie de lui en foutre une pour avoir mis sa vie en danger quoi. Cet idiot vraiment. Je le voyais deja sur son ordinateur et ca ne me surprenait pas trop. Si on s’était rencontré, c’était grace a notre connaissance en informatique. “Laisse ton cerveau se reposer un peu. Tu verras, ca serait beaucoup plus facile.” Dis-je en regardant les jumeaux courir vers le lit d’Alex. J’en étais sure qu’ils voulaient le voir. “Allez hop, venez vous deux. On va dire bonjour a Tonton Alex.” Je venais alors les déposer sur le lit, au pied d’Alex pour pas non plus le déranger trop. Pour ma part, je venais m’asseoir sur la chaise a cote du lit. Je regardais Alex, pas sure quoi dire. Il avait l’air beaucoup mieux que quand je l’avais vu inerte sur ce stupide lit. Je pouvais sentir mes larmes se former dans mes yeux. J’étais tellement heureuse qu’il soit en vie. “Ouais..” Répondais-je entre en semi-rire et un semi-sanglot.

LUNDI 26 JANVIER
Je m'étais occupé en me foutant devant l'ordi, mais j'avais encore cet effet groggy en moi à cause de la médication du coma artificiel donc j'étais loin d'être effectif. Mais bon, c'était à voir comment ça se passerait dans les jours à venir. Je pense pas que ce soit très grave, en fait c'est juste un effet secondaire non désirable qui s'estompera assez rapidement. Mais du coup ouais, ordinateur, mains sur le clavier, je tapotais les touches dans le but d'inscrire des choses à l'écran et j'étais enfin bien. Et puis ma meilleure amie s'invitait dans la pièce avec ses enfants et je me sentais encore mieux. Soulagé à vrai dire, de la savoir ici, avec un sourire sur les lèvres. Disons que si elle aurait tiré la tronche, j'aurais très vite compris qu'elle m'en voulait encore. Mais ce n'était pas le cas.. du moins, je l'espérais. « Laisse ton cerveau se reposer un peu. Tu verras, ca serait beaucoup plus facile. » Je grimaçais avant de refermer le clapet de l'ordinateur pour me concentrer entièrement sur mes invités de l'heure. « Allez hop, venez vous deux. On va dire bonjour a Tonton Alex. » Je la regardais alors les déposer sur le lit, à mes pieds, tandis qu'elle s'installait au niveau du siège des invités. Mon regard ne cessait de faire l'aller-retour entre Feldt et ses enfants, même si je passais plus de temps à la regarder elle, comme pour sonder ce qu'elle pensait. Sauf que là, je voyais ses yeux se mettre à briller à mes paroles et je me sentais légèrement mal à l'aise.. enfin non, mal, parce que c'était moi qui la mettait dans cet état et je ne voulais pas. « Ouais.. » Je déglutissais et je tendais ma main qui était branchée par perfusion aux différents tubes autour de moi. « Pleure pas... s'il te plait. Faut pas pleurer, j'suis en vie, ça s'fête, okay ? » disais-je avec un léger sourire sur les lèvres, avant de regarder les enfants qui s'amusaient sur le lit. Fallait quand même faire gaffe qu'ils tombent pas.

J’avais vraiment pas passe la meilleure des semaines de ma vie. J’avais été tellement inquiète pour Alexander que cela s’accumulait a mes cauchemars deja present. La seule chose qui me maintenait toujours envie était mes enfants. Aller les chercher a la creche ou rentrer et les voir me donnaient toujours un grand sourire sur les lèvres. Gaia et Hermes étaient mes deux raisons de vivre. Ils me maintenaient en vie alors que je croulais sous mes demons. Ils s’agissaient vraiment de deux anges descendu du ciel pour m’aider a survivre. Je ne vivais pas vraiment, je survivais, j’étais comme cela. Je n’avais juste pas la force de continuer a vivre comme il fallait. Alors je crois que survivre c’était une bonne alternative pour moi. Au moins, je pouvais continuer a avancer un peu dans ma vie de la sorte. Je n’étais meme pas sure du coup, si j’allais partir au Japon après le Spring Break pour mon semestre a l’étranger. Je n’en avais parlé a personne encore donc je pouvais facilement repousser pour septembre. Je ne voulais pas en parler a Alex la maintenant alors qu’il venait de sortir du coma. Je voulais pas qu’il prenne ca mal du pourquoi j’allais faire un semestre a l’étranger. J’irais parlé avec l’administration demain pour voir si c’était possible de postponer. J’avais passé les examens d’entrée pour l’université de Tokyo donc je pense pas que cela soit un problème. Je jetais un coup d’oeil aux jumeaux qui étaient au pieds d’Alex. Ils étaient vraiment assis sagement. J’étais fière d’eux qu’ils ne faisaient pas trop de bruit. J’essayais pas trop de pleurer mais j’avais vraiment du mal a ne pas retenir mes larmes. Je devais ressembler a n’importe quoi vraiment. Je voyais la main de mon meilleur ami se tendre vers moi et je m’approchais un peu en la prenant, essuyant mes larmes. “Je sais. J’suis juste tellement contente que tu sois en vie. J’avais pas envie de te perdre aussi. J’voulais pas revivre ce qui s’est passé avec Hendrix…” Je laissais échapper un petit rire nerveux. “Je me sens tellement conne…” Finis-je en levant les yeux vers le ciel.

LUNDI 26 JANVIER
Je m'étais battu, pour rester en vie, je pouvais tout simplement pas abandonner ma famille, ma fille, mes meilleurs amis. Je n'avais pas cette envie de laisser un trou dans leur vie, comme Hendrix avait pu le faire à la fin de l'été en disparaissant comme ça, sans crier gare. Non, je m'étais battu et j'avais su retrouver le chemin vers la vie. Conscient depuis plusieurs heures maintenant, je ressentais toujours cette gêne omniprésente au niveau de mon torse. Et les médecins avaient en plus reçu l'ordre de ne pas trop me donner d'anti-douleurs forts, puisqu'en étant un ancien addict, on ne pouvait pas se permettre à ce que je retombe dedans. Mais c'était pas le moment d'y penser, au contraire. J'étais en vie, avec ma meilleure amie et ses enfants dans la pièce et c'était suffisant pour recharger les batteries. « Je sais. J’suis juste tellement contente que tu sois en vie. J’avais pas envie de te perdre aussi. J’voulais pas revivre ce qui s’est passé avec Hendrix… » Je souriais tristement alors que je resserrais doucement ma main autour de la sienne, comme pour la réconforter. Elle ne devait pas se sentir mal, je ne le voulais pas. « Je me sens tellement conne… » Je ne cessais de la fixer du regard, comprenant pas pourquoi elle était si dure envers elle. « Dis pas ça.. Tout va bien, je vais bien » Je regardais les enfants qui étaient calmes et jouaient entre eux avec leurs mains. Ca me faisait penser que je voulais voir ma fille, chose qui arrivera aujourd'hui, dès que j'aurai envoyé un sms à Milena. « Tu sais.. on a fait un bras de fer lui et moi. Et ce con m'a battu donc il a décidé de me renvoyer vers vous. J'savais pas que les fantômes avaient tant de force que ça » disais-je sur une pointe d'humour, comme pour apaiser l'atmosphère, surtout que je savais pas pourquoi elle s'auto-insultait.

J’avais cru perdre mon autre meilleur ami cette fois-ci. J’en avais deja perdu un, il y avait environ 6 mois et je pense vraiment que je n’aurais pas pu survivre si Alex aussi était parti rejoindre l’autre cote. Nous sommes certes en froid pour le moment a cause de chose qu’il avait fait l’année passée. J’espérais qu’on pourrait mettre ca de cote, qu’on arrête de se disputer et de se detester pour rien. Peut-être qu’on pourrait redevenir la bande, comme avant. Peut-être qu’on pourrait finalement fermer ce chapitre catastrophique de notre vie et en ouvrir un qui était beaucoup plus heureux. Je commençais vraiment a en avoir marre de ma vie de merde, de mes cauchemars, de tout. Ca serait sympa si la vie pouvait enfin nous sourire un peu et que le soleil vienne réchauffer l’atmosphere malgré les temperatures glaciales. Je crois qu’on allait vraiment avoir un hiver froid cette année. Ca serait pas mal, les jumeaux pourraient encore jouer dans la neige comme a la classe de neige. « Dis pas ça.. Tout va bien, je vais bien » Ouais, je devais arrêter de prendre tout les poids du monde sur mes épaules et profiter de ce que j’avais. Je jetais un coup d’oeil vers les jumeaux en meme temps qu’Alex qui remarquaient alors que nous les regardions. J’avais de la chance d’avoir des enfants assez calmes. Ils pouvaient être assez demandant parfois mais ils savaient aussi se tenir a carreaux comme la. Un petit sourire vers nous avant de jouer entre eux a nouveau. “T’es sure que tout va bien? C’est pas rien une balle dans la poitrine tu sais.” Bien sure que je m’inquiétais. Je savais très bien ce que cela pouvait faire. J’avais moi-même des problèmes cardiaques alors imaginer ce qu’une balle pouvait faire au coeur. Non il valait mieux pas. « Tu sais.. on a fait un bras de fer lui et moi. Et ce con m'a battu donc il a décidé de me renvoyer vers vous. J'savais pas que les fantômes avaient tant de force que ça » J’avais d’abord pas compris de qui il parlait, mais j’avais percuté après quelques temps. Hendrix. Il me manquait tellement. “Ca doit surtout être Hendrix qui avait une force incomparable meme de son vivant.” Répondais-je avec un petit sourire. “Dis, est-ce que tu peux me pardonner d’avoir été odieuse en vers toi ces derniers mois?” J’avais besoin qu’il me le dise. Je m’en voulais un peu d’avoir réagi de trop en apprenant les événements de l’été 2013.

LUNDI 26 JANVIER
J'ai bien cru que j'allais y laisser ma peau, ouais ouais. Mais finalement non, bien heureusement. J'étais encore bel et bien en vie, du coup je comptais bien en profiter. Avec Billie déjà dans un premier temps, notre couverture ayant été mise à mal lorsque, dans mes presque derniers souffles, je l'avais réclamée. Maintenant, sûrement que tous mes proches étaient au courant de ma relation avec elle qui n'avait jamais vraiment cessée et c'était bien tant mieux. Je l'aimais et je n'aimais pas me cacher sous prétexte que c'était le mieux pour nous, pour la situation actuelle. C'était bien trop pesant. Je veux dire, on avait quand même passé plus d'un an ensemble, à vivre au grand jour, alors c'était étrange de redevenir discrets. Nous étions bien trop amoureux pour bien le vivre. M'enfin, ce n'était pas la question. Là, Feldt était présente avec ses deux enfants, ceux que je considérais comme mes filleuls. « T’es sure que tout va bien? C’est pas rien une balle dans la poitrine tu sais. » Je me mis à sourire, clairement satisfait de son inquiétude à mon égard. Ca changeait des engueulades à répétition à cause de nos deux caractères bien trop explosifs. « Je vais bien, t'en fais pas pour moi » Quand bien même j'avais des problèmes, ça ne devait pas entacher notre tête à tête. Et même que du coup, je venais parler d'Hendrix, de façon indirecte. Je parlais de "lui". Mais qui ça pouvait être d'autre en fait..? C'était notre meilleur ami qui se trouvait dans un monde meilleur. « Ca doit surtout être Hendrix qui avait une force incomparable meme de son vivant. » Je fis une mine choquée, n'en croyant alors presque pas mes oreilles. Sauf que je ne lui répondais pas parce qu'elle enchainait avec un sujet bien plus délicat. « Dis, est-ce que tu peux me pardonner d’avoir été odieuse en vers toi ces derniers mois? » Je me pinçais alors les lèvres, avant de hocher la tête et tendant ma main pour qu'elle l'attrape. Il était évident que j'allais la pardonner, la vie était bien trop courte pour qu'on continue à se tirer continuellement dans les pattes. « T'es ma meilleure amie, et j'ai besoin de toi » C'était pas une justification, c'était une réalité. Et ça voulait bien tout dire n'est-ce pas ?