LOST IN YOUR EYES. (chrissy)

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Je ne sais pas ce qui se passe avec Chrissy. C'est ma super copine, on passe des soirées à se foutre de la gueule des filles d'ici, à leurs faire des histoires, on a même déjà maté un porno ensemble. Alors pourquoi je deviens si.. Jalouse ? à chaque fois qu'elle me parle de Macsen ou d'Andrea. Déjà, je comprends même pas qu'elle puisse aimer Macsen, il est en chien sur toutes les filles, même moi il a déjà essayé de me mettre dans son lit, MOI, LA VIERGE SAINTE MARIE, qui ne s'est jamais mis nue devant qui que ce soit. Pourtant, il a essayé. Bref, je veux voir ma Chriss quand même. Je lui ai ramené une boîte de macaron de chez Ladurée, et une pomme d'amour, parce que je l'aime d'amour. Elle m'a dit de venir la voir après les cours, et bizarrement, j'ai boycottée mon frère pour accepter sa demande. Il peut se passer de son gel lubrifiant une soirée, non? C'est trop demander ? Je porte un trench-coat, et je sonne chez elle. Je ne suis pas en petite tenue comme les filles de joie, juste mon tee-shirt Harry Crotteur et un short noir. Quand elle ouvre la porte de chez elle, j'ouvre mon trench-coat dans un geste sensuel. « Vous avez commandait une petite friandise ? » dis-je dans une voix d'actrice porno.

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J'avais réellement besoin de me changer les idées et fort heureusement, je pouvais compter sur Alaska pour ça. Un message pour rendez vous et hop, elle avait acceptée. Bordel, c'était dingue ce que ça allait me faire du bien de pouvoir passer un peu de temps avec elle. Sans déconner, j'étais vraiment au bout. J'avais besoin d'vider un peu ce que j'avais sur le coeur et surtout, penser à autre chose. Me bouffer comme ça n'était pas la solution et j'savais qu'il fallait que je fasse des efforts pour ne pas replonger dans mes anciens démons. Au moins, avec elle, je savais qu'on allait cracher sur les gens qui nous insupportait, rire de tout est de rien et raconter des trucs toujours aussi stupide. Ouais, c'était exactement de ça que j'avais besoin. J'inspirais profondément finissant d'entasser sur la table pop corn et autre friandise. Une soirée fille, y avait rien de mieux et pour la peine, j'avais réussie à dégager tout mes autres colocataire ce qui relevait plus ou moins du miracle. La sonnerie de la porte venait à peine de retentir que déjà j'étais devant ouvrant celle ci avec un putain de sourire et gosh, j'étais déjà prête à éclater de rire en la voyant. « J'dois changer l'ambiance pour quelque chose de plus tamisée j'crois. » Je m'écartais de l'entrée la laissant passer avant de refermer la porte derrière elle. « A part me draguer ouvertement, t'as envie d'autre chose la maintenant tout de suite ? » Comprend par là que je te propose à boire.

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« J'dois changer l'ambiance pour quelque chose de plus tamisée j'crois. » je riais à sa remarque avant d'entrée. « Non, c'est cool, fait juste de la place pour le stripteaseur il va pas tarder. » dis-je dans un clin d’œil. ça aurais été sympa n'empêche, des putes et du soda! Je lâcher la boîte de macaron sur son canapé et m'écrouler juste à côté. en face de moi, le bon pop corn qui m'avait tant manquer, j'en saisit une poignet et l’écouter déblatéré. Elle était si mignonne avec ses petits joues de cochon d'inde. « AVANT QUE TU NE DISES QUOI QUE CE SOIT » dis-je en lui coupant la parole, mettant mes mains avant mon visage comme pour filtrer ses dires. « Je veux un gros calin, tout de suite maintenant. » continuai-je sur un ton un peu plus sévère. je fit une mine en colère et je pliais mes bras sur mon ventre. suis-je un enfant? OUI CHEF, un gros bébé même. Mais Chriss m'avait vraiment trop manquer et ses calins aussi et ses bisous aussi, et son sourire de lapin et son l'odeur de son shampoing. Le simple fait d'être chez elle, ma deuxième maison, me faisait du bien. Son lit m'avait manquer, je déteste les lits des hotels, quand tu imagines que Robert 48 ans à sûrement invités Beverly 21 ans à dormir avec lui, ça me.. EW! et puis Thomas parle dans son sommeil, pire encore.

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« Non, c'est cool, fait juste de la place pour le stripteaseur il va pas tarder. » Wait.. What ? Un strip teaseur ? Genre là maintenant ? Ah ouais non, c'était une blague. Juste une blague. Respiiiiiiire. Quoi qu'au final, ça t'aurais tellement pas étonnée de sa part. Alaska c'était la petite prude qui cachait bien son jeu mais tu l'aimais tellement comme ça. Ça faisais partie de son charme quoi et sans ce côté là bah, c'était plus vraiment TON Alaska. Et.. Ouais bah, semblait qu'elle soit pas d'humeur à m'écouter la maintenant tout de suite. « Je veux un gros calin, tout de suite maintenant. » Elle venait de s'affaler sur le canapé genre, je suis une grosse larve qui a envie de faire le flanc et en plus, elle donnait l'impression de me passer un savon. « Est ce que c'est un ordre maître ? » J'pouffais de rire secouant ma tête avant de lui sauter littéralement dessus. Elle voulait un câlin ? Et bien elle allait être étouffée d'amour pour le coup et elle pourrait pas s'plaindre. Voilà voilà. « Satisfaite madame la princesse ? » Je l'écrasais de tout mon poid avant de me redresser un petit sourire aux lèvres. « L'programme c'est bouffer comme des grosses, regarder des films pourris et finir en chialant avec des pots de crème glacé. Good ? »

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Elle fit les gros yeux quand je mentionnais le strip-tease, le pire, c'est que j'aurais était cap de le faire. Genre débarquer avec un policier qui me pousserait dans l'appartement de Chriss est qui au final, finit par nous montrer sa grosse arme. Je lui supplie de me faire un câlin, parce que tout elle, m'avait manquer et surtout parce que j'en avais besoin. Et elle, comme la grosse pouffe qu'elle est, elle se jette sur moi tel une orque qui prendrait de l'élan avant de plonger. « TU M' EFNEOFOE TOUFFE !!!!! » hurlai-je sous sa tonne de cheveux enmêler dans mon visage. Ew, ew, ew, là je suis servie, moi qui avait évoqué que l'odeur de ses cheveux me manquer. « D'ACCORD, D'ACCORD, Je t'aime mais BOUGE TON CUL DE LA. » dis-je en la poussant presque, elle se retrouvais au sol quand je me redresser, la tête sur le tapis, je tapotais sur ses fesses en pouffant de rire. Je voulais lui demander si ça allait, mais je n'arrivais pas à m'arrêter de rire. Alors je me suis contenté de tapoter sur ses fesses. Elle finit par se redresser, OUF j'ai cru qu'on allait devoir appeler les pompiers. « L'programme c'est bouffer comme des grosses, regarder des films pourris et finir en chialant avec des pots de crème glacée. Good ? » quel programme aurait été mieux de toute façon ? J'avais déjà imaginé mon petit corps contre celui de Chrissy entrain de se partager un paquet de mouchoirs devant la beauté de Ryan Gosling torse nu, la barbe de six jours et la voix roque, alors qu'il appelle Rachel McAdams l'amour perdu de sa vie. « The Notebook like usuall ? » dis-je comme une affirmation. Ce n'était même pas une question en fait. Je me redressais pour prendre le pop corn et l'enfourner dans ma bouche. « Tu ne veux pas qu'on parle un peu avant ? Quoi de neuf avec les élues de ton cœur ? Et comment ça se fait que tu te maries pendant que je suis à dix heures en avions et une heure en voiture ? Avec Némo en plus, j'ai oublié de te dire ce que tout le bahut sait déjà : il est gay. Plus gay, tu meurs. Dans le dico, si tu vas chercher gay, tu tombes sur sa photo en bas de la page. » dis-je dans un rire.

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« TU M' EFNEOFOE TOUFFE !!!!! » Whut ? C'était incompréhensible ce qu'elle cherchait à dire. J'comprenais pas moi. Elle essayait de communiquer ou pas ? J'étais pas trop sûre en fait. « OUI Y A DE LA BOUFFE. » Après, il était possible qu'on ne parle pas du tout de la même chose, c'était carrément probable même mais c'était pas grave. J'avais l'habitude d'être toujours à côté de la plaque. C'était pas vraiment nouveau quoi. Et d'un coup, sans que je m'y attende, j'étais propulsée par terre me retrouvant totalement écrasée sur le sol alors qu'Alaska prenait mon postérieur pour un tamtam. Et pendant un bon même. Du moins, jusqu'à ce que je me redresse après avoir repris mes esprits. Elle mériterait une méga vengeance maaais.. J'allais me retenir pour le moment. Vraiment. « Comme si ça pouvait être autre chose. » J'balançais ma tête de gauche à droite comme désespérée. Qui pouvait résister à l'appel de Ryan hein ? Personne, encore moins moi. The Notebook, c'était un rituel pour nous. Impossible de passer une soirée sans le regarder même à moitié. « Merci de me le rappeler. Donc ouais j'suis mariée avec un gay mais l'simple fait que j'sois mariée fait que j'peux barrer toutes les autres personnes. J'suis condamnée à m'faire personne jusqu'à la fin de ma vie. C'pas terrible ? » Et en réalité, ça ne faisais absolument pas rire. Bien au contraire.

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« Comme si ça pouvait être autre chose. » hm, oui, j'sais pas y a d'autre film, mais ça c'est NOTRE film. D'ailleurs c'est pour ça que j'aime trop Chrissy, elle ne se lasse pas de regarder ce film, un de ses jours on va refaire les scènes une par une, je jouerais Ryan et elle Rachel, et on va refaire le film. Je demanderais à Thomas de prendre en vidéo, surtout quand on va baiser sur le parquet froid devant la cheminée, sur le vieux tapis. Il va prendre son pied le petit french. Même si il a jamais vu The Notebook, parce qu'il préfère Dear, John que je lui ai forcé à regarder. « J'sais pas, si ça se trouve t'as envie de regarder Paranormal Activity ! » dis-je dans un rire, les films d'horreur et nous, ça fait mille, c'est pour qu'on ne dorme pas de la semaine non merci. J'ai pas envie qu'elle m'appelle à trois heures du mat en me disant qu'elle a l'impression qu'on la regarde dormir. Puis, j'ai enchaîné avec les amours, parce que j'avais envie d'être à jour dans l'actualité de Chrissy Rosebury, 'fin Rosebury-Grimaldi désormais. « Il est gay. » rajoutai-je la coupant au milieu de son récit, je la laissais tout de même finir avant de pouffais de rire. Mais quel idée de se marier alors que le ciel est encore bleu, les oiseaux chantent encore, son vagin est a peine expérimenter, elle avait toute la vit devant elle. « Je ne sais pas lequel de vos parents à eu cette idée, mais c'est vraiment naze, tu vas devoir te contenter d'un gay toute ta vie ? » Bien sûr qu'elle n'allait pas coucher QUE avec lui, il y en avait bien d'autre et elle ne se gênerait pas, je suppose.

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J'essayais juste de prendre un peu les choses à la dérision parce qu'au final, c'était tout ce qui me restait. Peut être que ça sonnait un brin défaitiste de penser un truc pareil mais c'était la vérité. Il me restait pas grand chose puisque maintenant, ma vie était liée à un mec que je ne connaissais pas et qui était gay. C'était le pire truc au monde non ? Etre mariée à un gay. J'crois que jamais -et pourtant, j'avais une imagination débordante- j'aurais pu imaginer vivre un truc pareil un jour. C'était atroce quoi. Respire, expiiiire. « N'importe quoi. Déjà, faut que je me détende et ensuite, j'pourrais jamais vouloir remplacer The notebook. Tu m'prends pour qui ? » J'esquissais un sourire quittant le sol pour rejoindre à nouveau le canapé. Mine de rien, ça faisais mal au cul. Et j'aimais pas avoir mal au postérieur. « Saloperie. » J'attrapais un cousin que je lui tirais en plein visage. Elle avait pas le droit de rire de cette situation. J'avais l'impression de vivre un vrai calvaire alors non, elle avait pas le droit. « M'en parle pas. T'imagine s'ils nous demandes d'avoir des gosses ? On fait quoi ? J'vais m'tirer une balle je crois. » Ouais non, fallait pas que je recommence à avoir des idées comme ça. J'avais pas le droit. J'inspirais prenant une poignée de pop corn. La bouffe ça soignait tout les maux non ? « J'sais même pas ce que je suis censée faire. »

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« Saloperie. » fit-il en posant son derrière sur le canapé. « Il va falloir que tu t'y habitus maintenant, tout va passer par là. » dis-je en pouffant de rire. Elle me balance un coussin à la gueule, je rate de m'étouffer avec un morceau de pop corn. Elle veut me tuer, je crois, je repose le pop-corn pour boire du coca à la bouteille alors qu'elle continue de raconter sa vie. Je l'écoute, parce qu'après tout, je suis venue pour ça (et pour la bouffe et pour Ryan Gosling et pour ne pas à dormir seule dans mon lit, parce que je fais pitié). On parle de gosse maintenant, j'imagine Chrissy enceinte et ça me fait rire, parce que je vois le corps de Beezus et la tête de Chrissy collé dessus. Puis je me rends compte qu'elle a déjà était enceinte, et je sais de qui et comment et pourquoi elle n'est pas mère maintenant. « Pourquoi ? Tu n'aimerais pas avoir de beaux bébés de ton prince gays ? » dis-je en mettant un coussin sous mon tee-shirt, j'imite ensuite la reine d'Angleterre qui salue son peuple avec le salut étrange là, ou tu fais pas coucou, mais coucou au ralenti. « Arrête de mentir, tu vas continuais à te taper Macsen et le lendemain te promener avec ton marie ! Ça me fait vraiment bizarre de dire « marie » à une fille de vingt-deux ans. » dis-je en buvant une gorger de coca.

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Et au final, est ce qu’il y avait réellement quelque chose à faire ? Sûrement que non à part accepter et jouer le jeu encore et encore puisque de toute manière, je ne pouvais pas faire autrement. J’avais une certaine ligne de conduite à respecter et je ne pouvais absolument pas sortir de ce chemin qui semblait m’être destiné. Et même si ça m’emmerdais royalement, je devais juste faire avec. Ni plus ni moins. Je supposais que ce n’était qu’une question de temps avant que je m’habitue à tout ça. J’savais pas. J’avais pas été préparée à ça. J’avais pas eu assez de temps pour pouvoir me faire à cette idée. C’était injuste. Y avait trop de chose injuste. « Tu crois que je suis ce genre de fille ? A coucher comme ça et avoir des gosses juste pour faire semblant ? » Cette possibilité n’était même pas envisageable. Je refusais totalement d’avoir des rapports sexuels avec Nemo. C’était impossible que ça arrive. Un, il était gay ce qui faisait qu’on était pas vraiment compatible et deux, on ne ressentait rien l’un pour l’autre ce qui en soit était un assez gros problème. Du moins, pour nous. Nos parents eux, semblaient plutôt bien le vivre. « Je suis même pas sûre que Macsen soit encore intéressé. » L’amertume dans ma voix était palpable à des kilomètres à la ronde mais.. J’avais l’impression qu’il ne me donnait plus signe de vie et même si on avait dit tout les deux qu’on devait prendre notre temps, je le vivais plutôt mal. Breeeef. « Est-ce que tu pourrais arrêter de m’enfoncer par pitié ? J’sais pas, remonte moi le moral quoi. »

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