Le voyage avec les Mathers étaient fini. J’étais rentrée il y a déjà plusieurs jours et la réalité avait très vite rattrapé. Les examens. Il fallait que je révise. J’avais cette année, comparée a l’année passée été a tous mes cours. Oui, j’avais été une élève exemplaire. Il fallait dire qu’on m’avait fait la remarque que je ne pouvais me permettre de prendre trop de “congé” maladie cette année. J’avais toujours des notes extraordinaires, j’étais toujours première de classe, mais je ne pouvais tout simplement pas me le permettre. J’étais donc restée tard a la bibliothèque pour travailler. Je n’avais même pas vu les heures passer et c’était seulement en recevant un message de la nounou que je me rendais compte que je devrais rentrer pour m’occuper des jumeaux. J’avais donc rassembler mes affaires pour quitter les lieux de l’université. N’ayant pas pris la voiture aujourd’hui, j’avais décidé de prendre le raccourcis a travers les résidence hall. C’était plus court pour aller rejoindre le bus pour Inman Square.

Les couloirs Residence Hall étaient sombres à cette heure-ci, plutôt angoissants quand on y pense. C'était l'endroit parfait pour un crime. Peu de personnes traversaient les couloirs à cette heures-ci, l'endroit était désertique, froid, glacial. Mais au milieu de toute cette noirceur, il se sentait bien, il se sentait à sa place. C'était sans doute du au fait que c'était désormais son tour et rien ni personne ne pouvait le contrer. Il savait ce qu'il avait à faire, il avait même repéré sa victime au loin. Elle était belle et les rumeurs disaient que les Mathers étaient les meilleurs coups. Sans doute à cause de leur penchant pour les soirées alcoolisées, leur facilité à s'ouvrir aux autres et leur goût pour les nouvelles choses. En cette fin d'après-midi, il avait bien envie de lui faire découvrir une nouvelle expérience à son tour. Il attendit qu'elle s'approche un peu plus puis, l'attrapa par le bras avant de plaquer sa main contre sa bouche. Promets-moi de ne pas crier et je te lâche... Pourvu qu'elle ne se débatte pas et qu'elle obéisse, c'est tellement chiant à la longue les victimes qui pleurent, hurlent et pensent pouvoir s'en sortir alors que c'est rarement le cas.

J’étais totalement perdue dans mes pensées. Je repensais aux voyages en Thaïlande ou j’avais eu l’impression de pas avoir passer assez de temps avec Briony car elle avait du partir au voyage de Quincy. Je vais pas mentir qu’en vérité, ça m’avait un peu déçu qu’elle soit partie car je voulais qu’on se retrouve avec ce voyage. Mais que pouvais-je y faire, elle était tellement populaire cette fille. Lol. Bref, pour moi, je voulais tout simplement profiter un peu du temps a moi avant la classe de neige qui allait s’annoncer surement extraordinaire. Cela serait les premières vacances enneigées pour les jumeaux. Certes, l’année passée, il y avait eu de la neige mais c’était pas des vacances et ils avaient surement été trop petit pour en profiter. Maintenant, ils pourraient jouer et s’amuser ensemble avec les autres enfants. J’étais complètement absorbée dans mon esprit que j’avais pas fait attention que c’était seulement quand je sentis la main sur ma bouche que je tiltais qu’il y avait quelque chose. Je ne savais pas ce qui se passait mais je hochais la tête. Je sentais mon coeur battre a cent a l’heure dans ma poitrine, j’étais paralysée sur place.

Il avait trouvé la victime parfaite. Une jolie rousse, Mather qui plus est. Elle se promenait seule dans les couloirs de Residences Hall, autant dire que ce n'était pas l'endroit où il fallait se trouver à ce moment-là. Il n'y avait personne étant donné que la fin des cours se trouvait loin derrière eux maintenant. Il lui fallut quelques secondes à peine pour attraper le bras de la demoiselle et l'attirer dans un coin sombre, loin des regards. Il plaqua instinctivement sa main contre sa bouche pour qu'elle ne pense à hurler, à crier à l'aide. Lorsqu'elle hocha la tête, il retira sa main et sourit derrière sous sa capuche. Enfin quelqu'un qui comprend les choses, qui est sensée. T'es belle... Murmura-t-il en dégageant sa veste de son épaule pour apercevoir sa peau.

Je ne savais pas ce qui se passait ni qui était cette personne. Elle portait une capuche qui cachait bien son visage. Etait-ce un des agresseurs qui rodait autour d’Harvard? J’en avais entendue parlé mais je me disais qu’il nous pouvait rien m’arriver parce que je vivais pas sur le campus et que je venais en voiture la plus part du temps. Toute fois, il avait fallu que le seul jour où je décide de venir en bus, je me fasse avoir. Je restais immobile alors que cette personne était la devant moi. Elle m’avait lâché la bouche. Je pouvais respirer mais je gardais mes mouvements aux minimum. J’étais quelque peu habituée aux gens un peu creepy grâce a mon travail en tant que strip. Ce n’était pas la première fois que je rencontrais ce genre de personne, mais lui, lui, il me faisait vraiment peur. Ca me dégoûtais comment il retirait ma veste. J’attrapais alors sa main d’un geste brusque. “Ne me touche pas!” Surement stupide ce que je faisais mais je ne savais pas vraiment quoi faire.

Il la voulait elle. Pas une autre. Il ne saurait dire pourquoi cette Mather et pas une autre mais, c'était comme ça. Surement parce qu'elle semblait être intouchable. Pourtant, elle devrait être habituée à de genre de comportement, pas vrai ? Il sourit discrètement derrière sa capuche lorsqu'elle retira brusquement sa main de sa peau si douce et pâle. Pourtant t'aimes non ? C'est pas pour ça que t'as choisi ce métier ? Il lui emprisonna le poignet et souleva son t-shirt de son autre main libre. Maintenant, tu ferais mieux de rester tranquille si tu ne veux pas avoir mal.

Je ne savais pas ce qui m’attendait ce soir. J’avais vraiment peur pour ma vie et j’espérais que cette personne allait vite abandonner son idée. J’essayais de me débattre et de rester ferme mais quand il me parla de CE métier je bugeais. Personne ne savait. Qui était cette personne? Est-ce que je me retrouvais face a un harceleur? “De quoi parles-tu?” Je faisais celle qui ne comprenait car vraiment comment est-ce que les gens pouvaient savoir pour mon ancien travaille. Cela faisait plus d’un an que j’avais arrêté. Il m’emprisonna alors mon poignet avant de relever mon t-shirt. J’étais mal a l’aise. Par réflexe, je lui attrapa alors son autre main. “J’ai dis ne me touche pas.”

Il avait fait de nombreuses recherches sur elle avant de la choisir comme cible. C'est toujours comme ça qu'il procède, pour savoir à qui il avait à faire, pour être sûr que ce soit la victime parfaite. Elle jouait l'innocente et ça le faisait sourire même si elle ne pouvait le voir. Elle tentait de se débattre, de le repousser. Elle commençait vraiment à le saouler alors bien évidemment, il finit par s'énerver. Il attrapa sa gorge et serra les dents pour le pas la frapper. Et moi je t'ai demandé de la fermer. Maintenant, déshabille-toi ! Oh, il avait tenté d'être gentil pour mais, s'en était trop. Autant passer aux choses sérieuses maintenant.

Oui ce que j’avais fait été stupide mais je n’aimais pas cela. Je n’aimais pas cette situation et je n’aimais pas que cette personne essayait de me toucher. Cela me mettait mal a l’aise. J’avais déjà eu des clients qui m’avaient touché mais je n’avais juste eu a appeler la sécurité. Ici, j’étais livrée a moi-même et j’avais peur pour ma vie. Pourquoi est-ce que je méritais cela? Qu’est-ce que j’avais fait a cette personne pour qu’elle m’attaque. Je faisais juste ma vie avec mes études et mes enfants. Je n’étais pas quelqu’un d’importants et je doute que cette personne avait envie d’argents. D’un coup, il m’attrapa par la gorge et j’avais l’impression de revivre la soirée Mather Party Hard avec Wyatt. Je revoyais les images de l’ancien vice-président Eliot qui m’étranglait et j’avais d’un coup du mal a respirer. Je restais juste la sous le choc de ce que l’homme venait de me dire et de me faisait.

Il n'a jamais aimé qu'on lui résiste. Ok, peut-être un petit peu mais, pas trop quand même. C'est tout de suite plus excitant mais, ça met son identité en jeu. Imaginons que la demoiselle crie un peu trop fort, voilà qui pourrait alerter les personnes se trouvant aux alentours. Non, il vaut mieux pas prendre de risque, surtout ici, à l'université. C'est bien pour ça qu'il plaque sa main contre sa gorge tout en la menaçant. Il faut se faire entendre comme on peut après tout. Elle a l'air plus chiante qu'elle ne le paraissait, beaucoup plus rebelle. Il ne voulait pas spécialement lui faire peur mais quand il n'y avait plus d'autre choix. Voyant qu'elle commençait à paniquer, il posa sa main contre sa joue. Je te ferais pas de mal si tu fais tout ce que je te dis, je te le promets... Peut-être qu'il était un peu trop gentil. Soit, c'était sa façon d'agir. Maintenant, fais ce que je t'ai demandé !