Mauvais exemple ou pas, Viktoria est l'Allemande qu'Alejandro connait le mieux. Par contre, il sentait que son amie le fuyait du regard en quelque sorte, tandis que lui la regardait. Qu'est-ce qui la gênait ainsi? Il ne le saurait le dire, mais cela lui faisait bizarre. Alejandro haussa légèrement des épaules et n'insista pas plus sur la question. Les Allemands sont les Allemands et les Espagnols... des Espagnols.

Tandis que Viktoria riait, rougissait, la serveuse vint leur apporter leurs verres respectifs. D'ailleurs, il ne faut pas hésiter à la faire intervenir dans son segment de l'histoire, puisque celle-ci se fait à deux.

-Bien voyons...

Depuis le temps qu'ils se connaissent, il n'y avait pas de quoi rougir. Mine de rien, le nouvel an approchait à grand pas sans doute. Alejandro, un brin songeur, pensait à ce que 2014 lui réservait. Il ne se doutait alors pas de toutes les surprises que cette année lui réserverait.

Tout comme son amie, Alejandro remarqua qu'une certaine fébrilité s'emparait des gens dans le bar et même un peu partout autour. L'Espagnol ne tarda pas à deviner pourquoi! Bientôt, on allait franchir le cap de 2013 et se retrouver en 2014! Reportant son attention sur Viktoria, il eut un sourire amusé en la voyant calé son verre de whisky. De son côté, le beau brun eut un sourire amusé et prit une gorgée de son verre, pour ensuite entamer le décompte avec son amie.

-9, 8, 7, ...

Et ainsi de suite jusqu'au bonne année! À ce moment, Alejandro, qui s'était levé entre temps, brandissait son verre et le vidait d'une traite, après avoir crié bonne année bien sûr! Partout autour, les gens se faisaient la bise, se serrait brièvement dans les bras. Bien sûr, la première "victime" d'Alejandro, en cette nouvelle année, fut Viktoria! Après quoi, il allait souhaiter la bonne année aux gens des tables autour, dont certain le reconnaissait on dirait bien. Il portait bientôt son regard vers la blonde, pour voir où elle en était.

Après avoir souhaité la bonne année aux gens qui les entouraient, Alejandro et Viktoria se retrouvèrent face à face. C'est tout naturellement que l'Espagnol tandis les bras pour inviter son amie à venir lui faire l'accolade du nouvel An et tout ce qui doit venir avec. La jeune femme ne se fit pas prier à le serrer dans ses bras. Le beau brun déposa un baiser au coin des lèvres de la belle et la blonde bougea ensuite, de sorte à l'embrasser, sur les lèvres. Alejandro doit avouer que sur ce coup, il fut plutôt surpris du geste et la surprise dut l'amener à se tendre. À peine le temps de réagir que c'était déjà terminé et que Viktoria semblait regretter le geste. Reprenant contenance, Alejandro fit une mine qui se voulait rassurante.

-Je t'en pris, c'est un baiser du nouvel An. Je trouve que c'est plutôt une belle façon de commencer l'année.

C'est vrai quoi, ils sont amis, il est capable de faire la part des choses et un baiser sur les lèvres, enfin, pour lui, cela représente peu de choses, tout dépendamment ce que cela représente aussi pour Viktoria bien sûr. Puis, l'Espagnol enchaîna, presque l'air mine de rien. Presque...

-Tu loges où? Je veux dire... tu as loué une chambre? Parce que tu devrais venir chez moi, vraiment. Ce ne sont pas les chambres qui manquent et puis ce sera bien mieux qu'à ton hôtel.

Alejandro acquiesça avec un sourire amusé. Bien sûr que c'était une bonne façon de débuter l'année! Vaut mieux cela qu'une gifle après tout. Viktoria semblait bien sage et pensive tandis que les gens célébraient autour d'eux. L'Espagnol était plutôt de cet humeur et ne se sentait pas l'heure de réfléchir. Puis, il lançait une invitation toute naturelle pour lui. Après tout, une personne de plus ou de moins, la villa des Ortega ne manque pas d'espace et puis Viktoria est sa meilleure amie, pas question de la laisser loger dans un hôtel qui n'est pas de sa stature.

Seulement, il perçut bien l'hésitation de son amie et fronça des sourcils. Il aurait pris un nom comme une sorte d'offense pour être honnête et cette hésitation le dérangeait légèrement, mis puisqu'elle acceptait, elle était vite oubliée.

-No, no, sois-en assurée. Allez-viens. Tu vas voir, la villa de ma famille n'a... rien de modeste.