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J'avais bien vu au début du bal que les choses étaient encore tendues entre moi et Feldt et ça m'faisait mal, vous pouvez pas savoir à quel point. Je ne l'avais toujours pas mise au courant pour mon mariage, mais je l'avais fait pour Robyn vu que c'était ce qui me semblait le plus important, et qui pouvait se dire en message sms. Le mariage, je comptais le lui dire de vive voix, c'était moins... impersonnel de cette façon. Je redoutais simplement sa réaction. Elle allait s'en foutre parce que je l'avais blessée et elle avait raison. J'veux dire, c'pas la première fois que je fais tout de travers. Rien que la naissance de ses enfants était due à une de mes conneries. Mais là j'avais fait fort. Il lui faudrait énormément de ressources pour passer au dessus de ça. Peut-être qu'avec persévérance, j'arriverai à quelque chose ? C'est pour ça que, dès que je me suis mis à la voir au loin, je me mis en route vers elle afin d'avoir une petite discussion en tête à tête. Je marchais donc vers elle et puis, faisant attention à ce qu'elle ne soit pas en pleine conversation avec quelqu'un d'autre, je vins lui glisser quelques mots à l'oreille. "On peut parler, s'il te plait..?" J'étais peut-être un peu trop suppliant mais je m'en fichais, ça m'foutait mal toute cette histoire, vraiment.

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Tu passais une soirée relativement bien. T’avais pu parler avec Wyatt en début de soirée et à vrai dire, cela t’avait fait du bien. Certes, il y avait peut-être encore des tensions entre vous, mais il y avait aussi une voie vers la guérison et c’est ce qui t’importait le plus. En plus de cela, ça t’avait permis de ne pas penser à la table que tu avais très rapidement quitté au début de la soirée. Pourquoi ? T’avais pas et tu n’étais pas dans l’envie ni l’humeur de jouer la hypocrite autour d’Alex. Tu lui en voulais, et il accumulait les conneries depuis le début de l’année que tu n’avais pas envie de faire semblant que tout allait bien alors que ce n’était pas le cas. T’avais pu passer du temps avec Seth aussi et heureusement parce qu’à vrai dire, tu évitais le plus possible d’aller à ta table. Seulement, tu décidais d’y retourner après avoir fait un petit tour au bar. Cependant, tu sentis quelqu’un derrière toi. Tu reconnus la voix d’Alex, sursautant alors. Il avait l’intention de te faire toute la soirée ou quoi. Pas trop ton kiffe. Tu te retournais croisant les bras devant toi. « Qu’est-ce que tu veux ? » T’avais pas envie de lui parler, t’avais pas envie d’aller dire que ça n’allait pas entre vous et ceux depuis bien longtemps et que tu ne saurais pas facilement oublier ce qu’il avait fait les derniers mois.

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J'avais l'impression de me retrouver six mois plus tôt, quand j'avais causé l'accouchement prématuré des jumeaux. Putain mais qu'est-ce que je peux être con sérieux, l'horreur. L'horreur avec un grand H. Parce que j'y tenais à Feldt, vraiment, j'y tenais au point que ça m'bouffe de l'intérieur toute la rancoeur qu'elle peut avoir contre moi. Seulement, je me connais et je sais que si tous mes efforts seront vains, j'abandonnerai. C'est pour ça que je tente encore quelques fois des approches qui me permettront de sonder son état d'esprit pour faire avancer les choses. "Qu’est-ce que tu veux ?" me répondait-elle sèchement après mon introduction un peu trop similaire à celle du début du bal. Je m'en foutais un peu en fait, je voulais juste parler. Me confier aussi. Il se passait des trucs dans ma vie qui étaient inconnus de tous et j'avais besoin de le partager avec elle, parce qu'elle saurait peut-être m'aider, m'épauler peut-être. Ouais non, faut pas trop rêver non plus. "Parler.. J'ai besoin de te dire des trucs et tu peux t'en aller après, si tu veux pas répondre. J'peux même tout mettre d'affilée pour que le 'calvaire' soit des plus courts si ça t'chante.. mais j'dois te dire des trucs." Installé sur la chaise en face d'elle, je tentais tant bien que mal de me faire gagner une chance, mais je reste perplexe quand à ma victoire.

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Si tu avais envie de parler à Alex ? Absolument pas, si tu pouvais tu te casserais d'ici mais comme c'était proche de votre table, bah t'avais pas trop le choix. Puis t'avais envie de voir quelles autres excuses il allait se trouver pour son comportement. Il avait chié de long en large depuis septembre et tu ne voyais plus de raisons d'aller lui pardonne. Tu trouvais que tu avais fais beaucoup d'effort pour le garder dans ta vie, et tu avais plus envie d'en faire comme tu ne voyais pas de résultat de sa part. Du coup, tu restais sur tes gardes alors qu'il te disait vouloir te parler. Tu savais que cela finirait en dispute, parce que fallait être honnête, toi comme lui était borné. Tu en avais marre de bien souvent passer pour la conne de service de la bande. Tu prenais tes distances pour cette raison. Tu ne voulais plus être blessée. Tu en avais marre de souffrir, d'avoir à te battre pour ce monde de merde. On serait jamais complétement heureux, il y aurait toujours quelque qui viendrait défaire la paix. Mais il fallait essayer de positiver et de faire de notre vie la meilleure. "Parler.. J'ai besoin de te dire des trucs et tu peux t'en aller après, si tu veux pas répondre. J'peux même tout mettre d'affilée pour que le 'calvaire' soit des plus courts si ça t'chante.. mais j'dois te dire des trucs." Tu le laissais s'installer sur une chaise. Tu préférais rester debout. T'asseoir ne signifierai que accepter cette conversation. Or, tu n'avais pas encore décidé si oui ou non. "Vas-y je t'écoute." Tu continuais de parler sur ce ton amer. Il n'allait surement pas te quitter pour le coup.

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J'savais que ça n'allait servir à rien que je plaide ma cause à Feldt. Elle était tout aussi butée que moi. Et donc si elle s'était mise en tête de ne pas vouloir tirer un trait sur tout ça, soit. Mais qu'elle comprenne bien que ça sera définitif. Du coup, je m'installais sur la chaise mais elle avait préféré rester debout. Ok, ok. Ca ne m'empêcherait pas de parler de toute façon. "Vas-y je t'écoute." Je déglutissais avant de me racler la gorge. Elle n'était pas ouverte à la discussion mais bon, fallait bien que je fasse quelque chose. "J'sais bien que la vie ne t'a pas fait de cadeau.. j'le sais et je sais aussi que tu réagis comme ça parce que tu veux te protéger. J't'ai blessé, j'le comprends. J'comprendrais même que tu décides de couper les ponts parce que j'ai dépassé les bornes. Bon, ça me ferait carrément chier parce que j'estime pas avoir mérité autant pour un oubli que j'ai tout de même rattrapé, mais soit. J'sais pas si tu t'rends compte de ce que ça fait de perdre son enfant. J'crois pas, même si t'es mère, tu peux pas le comprendre tant que tu les as près de toi. Ma fille a été enlevée, par une femme qui croyait que c'était la sienne. Pendant plus d'un mois, presque deux avec le spring break, j'ai pas pu la voir, la toucher, la bercer. Elle était devenue une part de mon équilibre, tu vois... et on me l'a enlevée, comme ça. Forcément, j'ai vacillé, j'suis même tombé bien bas. J'ai perdu mes repères, j'en oubliais les jours. Alors ouais, le 15 j'ai oublié un groooos détail, mais parce que ma fille est passé avant tout le reste. J'devais fêter ses 4 mois mais à la place, j'me suis retrouvé avec une bouteille." Je baissais la tête, pas vraiment sûr de l'avoir convaincu mais j'enchainais tout de même. "J'sais que j'ai merdé et j'en paye les conséquences. Avec toi, avec la justice... on va me retirer la garde de Robyn parce que j'ai merdé pendant son absence. On va me la retirer et je sais pas comment j'vais faire pour vivre sans pouvoir l'avoir avec moi... J'ai peur qu'un jour elle se dise que je l'ai abandonné et que j'étais pas là pour elle, si jamais ça va aussi loin toute cette histoire." Je relevais la tête pour la regarder, comme pour sonder ce qu'elle pensait. Mais c'était indécryptable, malheureusement.

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Tu écoutais Alex parler, et tu ne savais clairement pas si tu devais rire ou si tu devais lui foutre une claque à la figure. Du coup, tu préférais rester insensible, attendant qu’il finisse. T’avais rien à lui dire, surtout pas après qu’il t’ait –limite- accusé de ne pas savoir ce que cela fait de perdre son enfant, alors que fallait honnête. Tu avais failli les perdre à cause de lui, alors il n’avait aucun droit de te balancer cet argument à la gueule. C’était du foutage de gueule ses excuses. Et il s’enfonçait encore plus avec la fin de sa tirade. Qu’est-ce que cela pouvait te faire qu’il perdre la garde de sa fille ? Ouais c’était triste mais il ne pouvait que s’en prendre à soi-même pour le coup et du coup, t’avais aucune pitié. Tu savais bien ce que cela faisait que de croire qu’on allait jamais pouvoir tenir ses enfants dans ses bras, de ne plus jamais les revoir, et tu savais très bien comment t’avais pu sombrer, mais t’avais réussi à remonter parce que tu devais être forte pour eux. Tu finis par laisser échapper un rire las, qui montrait bien ton état d’esprits. « T’as aucun droit de me dire que j’sais pas comment ça fait que perdre ses enfants. J’ai cru les perdre 3 fois durant ma grossesse et la dernière fois, c’était de ta faute. Tu sais ce que ça fait que de se retrouver coincer dans une voiture dans le seul but de protéger ses enfants parce que t’as pas envie de les perdre puis de se retrouver dans le coma et paralysé. Non, tu sais pas, alors ton argument que j’sais pas ce que ça fait, tu peux aller te le mettre là où je pense. Alex. J’en ai rien à foutre que ça soit les 4 mois de ta fille. Le 15 avril c’est mon anniversaire, ma journée, et tu sais comment je l’ai passé ? Seule parce que un de mes soi-disant meilleurs amis n’avaient rien d’autres à faire qu’un bad trip. Tu sais ce que je pense de ce genre de comportement, de tes consommations, alors tu m’excuseras de pas te dire « j’suis désolée que t’aies perdu la garde de ta fille. » mais tu ne peux que t’en prendre à toi pour le coup. Peut-être que ça t’apportera une leçon. » Lâchais-tu fermement. Tu étais énervée et t’avais bien l’intention de lui faire comprendre qu’il fallait qu’il fasse plus que des jolis mots pour se faire pardonner cette fois-ci.

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"T’as aucun droit de me dire que j’sais pas comment ça fait que perdre ses enfants. J’ai cru les perdre 3 fois durant ma grossesse et la dernière fois, c’était de ta faute. Tu sais ce que ça fait que de se retrouver coincer dans une voiture dans le seul but de protéger ses enfants parce que t’as pas envie de les perdre puis de se retrouver dans le coma et paralysé. Non, tu sais pas, alors ton argument que j’sais pas ce que ça fait, tu peux aller te le mettre là où je pense. Alex. J’en ai rien à foutre que ça soit les 4 mois de ta fille. Le 15 avril c’est mon anniversaire, ma journée, et tu sais comment je l’ai passé ? Seule parce que un de mes soi-disant meilleurs amis n’avaient rien d’autres à faire qu’un bad trip. Tu sais ce que je pense de ce genre de comportement, de tes consommations, alors tu m’excuseras de pas te dire « j’suis désolée que t’aies perdu la garde de ta fille. » mais tu ne peux que t’en prendre à toi pour le coup. Peut-être que ça t’apportera une leçon" Je m'étais levé, en colère par ce qu'elle disait. Elle n'avait pas vraiment conscience de ce qu'elle venait de dire je crois, non, elle n'en avait pas conscience. "Oh que si j'ai le droit. Parce que toi, tu les as pas perdu Feldt, ils ont TOUJOURS été là. Ils ne t'ont pas été enlevé alors merde quoi, MERDE ! Tu sais pas ce que ça fait de rentrer de vacances et d'entendre les flics te dire que tu ne verras pas tes enfants parce que quelqu'un a décidé de te les prendre. NON, tu connais pas ce sentiment et tu sauras pas par quoi je suis passé pendant les deux derniers mois. Alors MERDE ouais, MERDE ! J'abandonne. T'as gagné. J'en ai marre de m'battre avec toi, j'en ai marre de m'battre avec tout le monde parce que personne peut comprendre ce que j'ai vécu. J'en ai juste marre alors FUCK !" J'inspirais fort, la regardant avec colère avant de secouer la tête et me retourner pour prendre un verre plein de champagne qui était sur la table. Je le vidais d'une traite avec l'intention d'aller m'casser dehors avec une bouteille et continuer de boire. Putain j'avais été tellement naïf de croire qu'un jour, elle saurait comprendre ce que je lui dis.

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A nouveau, tu n’étais pas sûre si tu devais rire ou lui foutre une gifle, mais fallait dire que la dernière option était super tentante avec tout ce qu’il te disait. Certes, c’est vrai que tu ne pouvais pas savoir ce que cela faisait que d’avoir son enfant enlevé et tu souhaitais cela à personne. Mais tu savais putain de bien ce que cela faisait de ne pas avoir d’espoirs si oui ou non tu pourrais tenir tes enfants dans tes bras à nouveau. Ca si tu le savais alors non il n’avait pas le droit. Tu le laissais alors finir, attendant même qu’il finisse de descendre sa coupe de champagne avant de laisser ta main valser contre sa joue. T’en avais marre. Il te disait tout cela sans rien savoir, sans aucune considération alors ouais la gifle pour le coup, elle était bien méritée. Et ça faisait même du bien. « Don’t tell me I don’t know. I bloody well know what it’s like living in the uncertainty of holding your child again in your arms one day. I had to live it at their birth, so don’t make yourself the only martyr here. Oh and don’t pretend you ever actually fought for me and our friendship. When was the last time? When Andy told you he was doing your job in helping me go through depression? Yeah, make me laugh. When you forgot my birthday? Seriously, stop taking me for an idiot Alex. I’m not the kind of girl that just sits around waiting for people to come back. I’ve been abandoned way to many times for that. So come and see me when you actually believe what you’re saying and don’t just make excuse that don’t mean anything. » Tu attrapais alors le bas de ta robe et partit rapidement. Tu te retournais tout de même une dernière fois. « I am sorry for what happened with your daughter and that you lost her custody, but you also know it’s your fault and I can’t and won’t condemn what you’ve done the last two months to yourself. Despite me still loving you somewhere deep inside. » Puis tu te retournais, sortant de la salle pour aller prendre de l’air. T’avais besoin de souffler, de respirer. Tu pouvais sentir ton cœur s’accélérer dans ta poitrine et ta tête tourner un peu. Visiblement, tu ne t’étais pas encore complétement remise de tes blessures. Tu ne savais pas si Alex allait te suivre. A vrai dire, cela n’allait pas t’étonner s’il ne venait pas. Pour le moment, t’avais juste besoin d’être toute seule, parce que mine de rien, ses mots, ils t’avaient fait mal, t’accusant de ne rien savoir sur la perte d’un enfant.

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Après mon coup de colère, j'avais pris un verre de champagne que je buvais cul sec et, une fois le verre reposé, je me recevais une belle gifle. Bon, je m'en doutais parce que je n'y avais pas été de main morte, mais l'acte m'a tout de même surpris, puisque c'était spontané et sans que je m'y attende à ce moment précis. Quoique, ça aurait pu se deviner vu la tête de la jeune femme. "Don’t tell me I don’t know. I bloody well know what it’s like living in the uncertainty of holding your child again in your arms one day. I had to live it at their birth, so don’t make yourself the only martyr here. Oh and don’t pretend you ever actually fought for me and our friendship. When was the last time? When Andy told you he was doing your job in helping me go through depression? Yeah, make me laugh. When you forgot my birthday? Seriously, stop taking me for an idiot Alex. I’m not the kind of girl that just sits around waiting for people to come back. I’ve been abandoned way to many times for that. So come and see me when you actually believe what you’re saying and don’t just make excuse that don’t mean anything." Elle se préparait à partir et je pensais réellement qu'elle allait le faire, sauf qu'elle rajoutait quelques mots, qui m'touchaient particulièrement. "I am sorry for what happened with your daughter and that you lost her custody, but you also know it’s your fault and I can’t and won’t condemn what you’ve done the last two months to yourself. Despite me still loving you somewhere deep inside." Je la regardais alors s'en aller de la salle, ma joue commençant alors à me brûler à l'endroit où sa main s'était retrouvée. Je savais qu'elle voulait être seule, je savais qu'elle en avait marre de moi et de mes actes qui - pour elle - prouvaient que je ne tenais pas à elle. Cependant, je ne pouvais pas la laisser sur ces mots, non. Je ne pouvais pas et je ne le ferai pas. Je reprenais une coupe de champagne, comme pour me donner du courage pour la confronter une nouvelle fois, et puis je la suivais pour continuer cette discussion mouvementée à l'extérieur de la salle de bal. "I was there, all the time. I was there when you give birth to your twins, despite the fact that they were born because of me. I was there when it was Christmas, I was there when you got sick, I was even there on Spring Break when I've learned about your accident and your leg. I was there all the time and when something happened to me and put me through hell, when I made ONE SINGLE mistake, you throw me all the ones I've done in the face. You can't keep doing that, you can't keep rejecting me because I'm not perfect and I make mistakes." Je déglutissais avant d'enchainer de nouveau. "I'm not perfect, I know it and I'm trying to learn on every wrong steps but... if you can't stop pushing me away, I won't come back... and then, you will only blame yourself." Je m'passais une main sur le visage avant de conclure. "I've read somewhere that... forgiveness is happiness. As long as you'll be mad at me, a part of you will never be fine. Unless I don't matter to you but allow me to doubt about that."

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T’avais besoin de prendre de l’air, de respirer un bon coup. T’en pouvais plus. T’en avais marre d’Alex, de tout le monde, des gens qui en attendent tellement de toi. Merde t’es qu’une jeune adulte de 23 ans qui n’a aucune idée de ce qu’elle veut dans la vie et qui souffre comme tout le monde. Alors que ton meilleur ami te parle comme cela, ça te mettait dans tous tes états. Tu savais que vos relations étaient fragiles, houleuses, mais lui comme toi savait aussi que partir dans le genre de discussion où l’un saurait mieux que l’autre n’arrangerait rien parce que tous les deux vous aviez beaucoup souffert pendant votre enfances, surtout en ce qui concernait vos parents. Tu commençais à faire les 100 pas sur la terrasse à l’entrée. Ta respiration était haletante et tu pouvais sentir ton cœur frôler la syncope dans ta poitrine. Tu avais l’habitude d’être une femme forte, maintenant tu tombais en morceaux, autant psychologiquement que physiquement. T’étais à rire. Tu ne t’attendais pas à ce qu’Alex vienne te rejoindre dehors. Tu pensais qu’il allait abandonner comme il le faisait si bien, mais à la place tu l’écoutais, toujours aussi énervée. Cela allait être difficile de faire redescendre la pression. Il y avait trop de choses, trop de facteurs que malgré les choses bien, malgré les bons souvenirs tu n’y arrivais pas. Tu le laissais finir, poussant un soupire d’exaspération. Il ne comprenait vraiment pas. « I’m sick of hurting. I’m sick of getting hurt and left behind by the people I love. So yes I’ll push away all the good memories for the bad ones, because it so much more easier to forget you then to try holding on to all those good moments. » Tu t’arrêtais pour reprendre ton souffle un instant. « I cannot forgive, because if I forgive then I will accept the bad things that you have and all the others have done to me. I don’t want to hurt anymore. I want to be the miraculous person that can and will be happy in this shit hole that is life. I will not allow myself to go back down that highway to hell be letting people into my life again and then getting more and more hurt. I won’t allow myself to hurt again, because you have no idea what it is like to be abandoned by the persons you loved and love the most. You have no idea the hole, things have left inside of me and I will not let that hole grow anymore because I have let you back into my heart just to get hurt again one day. » Elios, Wyatt, Mai-Lan, papa, maman, Hikaru, tout le monde, tout le monde t’abandonnait et tu avais mal et tu n’en pouvais plus. Tu essayais de contenir ta voix, de ne pas craquer mais Alex te poussait clairement à bout que cela soit son but ou non.