Selon Jales, il avait très bien choisi le cadeau et Alejandro lui aurait bien répondu qu'il a toujours eu du flair pour cela et qu'il a l'habitude de gâter encore davantage ses petites amies, mais bon, ça donnerait peut-être une fausse impression d'être prétentieux ou un truc du genre. Une main vint caresser les cheveux de la belle, tandis qu'il la jaugeait du regard.

-Heureux d'avoir bien choisi.

Parfois, Alejandro élimine les pronoms, un réflexe espagnol, puisque dans cette langue, on ne les utilise pas vraiment ou si peu. Jales rangeait l'écrin, mais ne se distançait pas de son petit ami pour autant, au contraire, elle revenait dans ses bras et lui dit une phrase qui illumina brièvement son regard.

-Si tu ne me rendais pas heureux, je n'essaierais pas de te rendre heureuse à mon tour.

Précisait l'Espagnol, un doux sourire sur les lèvres, avant de venir l'embrasser tendrement. Il faisait un peu frais dehors. Ce qu'elle avait envie était simple et à la fois compliquée. Il eut un léger rire. Compliqué, mais pas impossible du tout. En fait, Alejandro avait un peu prévu un changement de destination possible, alors il avait pris quelques arrangements.

-New-York... Tu veux qu'on s'y rende en voiture, en train ou bien... en avion?

Oui, elle a bien compris, une avion. Oh, il n'a pas une avion privée qui l'attend à l'aéroport Logan tous les jours, mais de temps en temps, si son grand-père ou son père ne l'utilise pas, il peut l'avoir un brin. C'est assez rare qu'il l'utilise, mais hey, pour les vingt ans de sa chérie, ça lui paraissait une bonne occasion. Après, si elle préfère la voiture ou le train, ça va aussi, mais ce sera plus long, c'est certain.

Una noche única

Personne pour la voir aussi proche, juste eux deux et ça pour son plus grand plaisir. Jales sentait qu'elle allait aimer cette soirée et ça depuis qu'elle la vue devant ce comptoir pour commander un repas pas très équilibré, mais qui faisait le bonheur de beaucoup d'américains. « Je ne peux pas rêver mieux. » elle avait encore du mal à y croire. Retrouver sa famille, étudier dans une grande université, sortir avec un mec qui la rend si spéciale et en plus, avoir une soirée rien que pour elle avec lui, ce mec qui lui donne des frissons à chaque toucher, à chaque baiser. « Le mode de transport le plus rapide que tu puisse avoir ? » dire qu'il y a quelques heures elle comptait passer sa soiré avec le reste des Cabots ou encore à se plonger dans ses bouquins pour ne pas changer. « Je t'aime » dit-elle après avoir entour ses bras à l'intérieur du manteau du jeune homme pour rester coller contre lui. Des paroles qui sont sortie sans qu'elle n'ai le temps de contrôler ses dires. Des mots qu'elle pensaient, mais qui ne pouvait pas être réciproque à presque un mois de relation... Sur le coup, elle appréhendait sa réponse, sa façon de prendre ce qu'elle venait de dire.

Jales ne pouvait pas rêver mieux et c'était bien son objectif. Le jeune homme a toujours aimé être tenu en haute estime par ses petites amies. Ainsi, quand parfois vient malheureusement l'heure de la rupture, c'est plus facile de se laisser en bon terme et de garder bonne réputation, même si avouons-le, ça ne fonctionne pas toujours.

Jales avouait ne pas pouvoir rêver mieux et quand il lui demandait quel moyen de transport elle préférait, elle optait pour le plus rapide, ce qui fit sourire le jeune homme. Dans ce cas, le moyen choisi était plutôt évident.

-Direction l'aéroport Logan alors.

Une avion les y attendra. Le jeune homme allait sortir son téléphone et appeler, quand la blonde, toujours près de lui, fixa son regard dans le sien et tint des mots qui le firent sourire. Tout compte fait, le téléphone pouvait attendre. Il vint surtout embrasser la jeune femme, avec une certaine chaleur, tendresse aussi. Il n'aimait pas trop en mettre en public, mais il y a des moments comme ceux là qui doivent faire exception. Plaçant une mèche des cheveux de Jales derrière son oreille, il dit ensuite, son regard dans le sien, un sourire au coin des lèvres.

-Te amo Jales.

Nouveau baiser de sa part. Il devait se calmer, mais Jales ne lui facilitait pas la tâche. Le baiser se fit plus langoureux cette fois et le jeune homme n'avait plus très froid, au contraire. Il finit quand même par se détacher un peu.

-Je dois vraiment passer un coup de fil par contre mi corazon. Tu peux entrer dans la voiture te réchauffer un peu, il fait frais. Je te rejoins tout de suite.

Effectivement, il fut au téléphone pas plus de cinq minutes et gagna ensuite sa voiture, dans laquelle il grimpait. Démarrant, prenant une route de Cambridge il demandait, question détail pratique:

-Si tu veux, on passe par la Cabot House avant de prendre le chemin de l'aéroport? Si tu veux récupérer des affaires...

Après quoi, ce sera direction l'aéroport et l'avion qui les y attend, sauf imprévu.

Una noche única

Se projeter plus loin ? Elle n'y pensait pas vraiment. En réalité, elle pensait surtout à l'instant présent ne souhaitant rien gâcher. Chaque relation est unique et même si elle a l'impression d'être spéciale à ses yeux, Jales n'a pas envie de trop s'emballer de peur de le voir partir avec une autre. Après tout, elle n'a jamais eu de figure masculine dans sa vie alors elle a cette petite peur qu'elle ne montre pas spécialement à son petit ami, mais qui reste malgré trou dans un coin. D'ailleurs, Jales n'a pas hésité à lui dire ces mots... Ceux qui peuvent faire toute la différence et qui sont si difficile à dire lorsqu'on ne se sent pas à l'aise avec une personne. Avec Alejandro, ça venait tout naturellement et même si ça ne faisait pas des mois, des années qu'ils se fréquentent, elle avait besoin de dire tout ce qu'elle pensait tout bas, quitte à ce prendre un vent monumental de sa part. C'est légèrement prise par surprise qu'elle a senti les lèvres de son petit ami venir à sa rencontre pour un tendre baiser et les quelques mots qui suivirent était encore plus exquis à entendre. Souriant légèrement, elle allait s'éloigner pour rejoindre l'intérieur de la voiture, mais Alejandro n'était pas de cet avis, demandant un énième baiser qu'elle n'allait pas refuser. « Il va falloir que tu me donne quelques cours d'espagnol. » non pas qu'elle n'a pas compris, mais avec le français c'est une des langues qu'elle trouve magnifique alors l'apprendre ? Elle ne dirait pas non. Montant dans la voiture pour attacher sa ceinture, la jolie blonde n'a pas attendu longtemps avant qu'il ne vienne prendre place à ses cotés. « Je veux bien, j'en aurais pas pour longtemps de toute façon » avoua l'américaine. « J'ai beaucoup réfléchis et je sais que je t'ai dis certaines choses lors du voyage à Punta Cana, mais j'aimerais beaucoup que tu me montre tout ce que peut offrir ce mode de vie que je ne connais pas forcément » Il lui faisait plaisir, même énormément plaisir et dans le fond elle se sentait légèrement égoïste, mais juste bête de ne pas vouloir apprécier ce que son statut, sa nouvelle vie pourrait lui offrir « Et il est hors de question que tu m'épargne quoi que ce sois, j'veux tout découvrir. »

Alejandro n'avait jamais eu ou presque de difficulté à dire ses sentiments à une fille, dans l'intimité. De toute manière, cela reste entre eux. Après ces petites déclarations, bienvenue en cette belle soirée qui commençait à peine, Jales suggérait qu'il lui donne quelques cours d'espagnol, ce qui fit sourire l'Eliot.

-Volontiers.

L'espagnol n'étant qu'une des nombreuses langues que l'Espagnol parle. Après quoi, ils montaient dans la voiture et le moteur de l'Audi ne tardait pas à vrombir. Il ne fallait pas perdre de temps quand même, ils avaient une avion à prendre! Cette fois, ils prenaient la route de la maison Cabot, sur le campus. En chemin, Jales revenait sur ce qu'elle avait dit à Punta Cana, un sujet de divergence pour le couple. Jales est une nouvelle riche qui ne s'assume pas, du point de vue d'Alejandro, tandis que le beau brun, riche depuis sa naissance, l'assumait entièrement. Ces propos intriguèrent l'Espagnol, qui s'en méfiait presque, enfin, elle dit cela ce soir, elle dira peut-être autre chose un autre jour.

-Ah? Je pensais que tu n'aimais pas trop qu'on se serve de l'argent, qu'on fasse l'étalage de nos moyens.

En tout cas, si c'est découvrir ce qu'est le rythme de vie des riches, elle fréquente le bon mec, c'est certain. D'ailleurs, à discuter, l'Espagnol posait bientôt une nouvelle question.

-Et qu'est-ce qui t'a fait changer d'avis?

C'est vrai, pourquoi cette soudaine envie de découvrir pleinement le mode de vie des riches, de profiter de ces nouveaux moyens qu'elle a? Le changement lui paraissait quand même rapide. Au fil de la discussion, la voiture filait et ne tarda pas à se garer devant l'entrée de la résidence cabot. Un dernier baiser à sa douce et il la regardait filer à l'intérieur.