Lâchant un soupir, Alejandro attrapait sa mallette d'école, son café et s'extirpait hors de sa Audi sport, mais mieux adapté aux conditions hivernales que sa Ferrari. Oui, l'Espagnol s'était payé le luxe de faire transférer par bateau ses voitures préférées en Amérique et pas que ça... Malgré tout, il ne fallait pas croire que c'était la seule ou la première voiture de luxe à fouler le parking de Harvard. L'élite du monde étudie ici après tout.

Une fois dehors, l'Espagnol avait un frisson. L'hiver... dans son pays, ça n'a rien à voir avec l'hiver ici, sur la côte est américaine. S'il aimait faire du ski pour un week-end, endurer le froid des jours et des jours, c'était autre chose. Il ajustait son écharpe autour du cou après avoir posé son gobelet de café sur le toit de sa voiture. Passant son sac en cuir en bandoulière contre son épaule. Une dernière touche sur le démarreur de sa voiture et les portes se verrouillaient. Après quoi, il se mettait à marcher dans le parking. Il venait de faire seulement quelques pas lorsqu'il aperçut une Lady d'Angleterre. En fait, Minnie n'a rien d'une noble, sinon le sang et les liens familiaux qu'elle possède. Alejandro avait un tout petit peu humilié cette fille lors d'une fête étudiante. Elle pensait peut-être que son numéro fonctionnerait sur lui, mais non. Personnellement, une fille qui se striptease en public et qui n'en fait pas une profession, c'est un manque de classe solide, encore plus pour une fille comme elle.

Elle marchait vers lui et c'est clair qu'il lui jetait un petit regard, mais Alejandro espérait encore à ce point que la jeune femme passerait son chemin sans rien ajouter. C'était sans doute mal la connaître.

Minnie-Love & Alejandro

© Kaiji
Ces derniers jours je n’avais pas pu aller dans ma famille Londonienne et Dieu sait si tout cela me manquait, j’avais tellement envie de revoir Harry. Harry avait toujours était quelqu’un avec qui je m’entendais très bien mais je crois que c’était pour la bonne et simple raison que nous étions les mêmes. Nous avions connus les mêmes erreurs et nous avions été traité de la même façon, il c’était lui aussi montré nu dans des photos de presse. Ce matin j’avais cours de biologie, je savais à quel point la biologie était importante dans mes études mais pourtant cela ne me donnait aucune envie d’aller au cours. Je n’aimais pas la médecine, je ne dis pas que ce n’était pas intéressant, je ne dis pas que les cours étaient nuls mais je ne voulais pas ça , je ne voulais pas devenir médecin, je ne voulais pas soigner les gens. C’était un beau métier mais ma passion à moi était la littérature et la philosophie, des domaines strictement opposés. Je m’étais fait emmener comme souvent par un taxi, je n’avais pas encore de chauffeur personnel mais ma grand-mère me conseiller d’en prendre un. Je n’avais pas le permis de conduire et c’est vrai que ce serait utile. Je pris alors mes affaires de cours qui était dans un grand sac de marque avant de descendre, une fois sur le parking je remarquais Alejandro, j’avais essayait de le séduire de toute les façons possibles mais je crois que maintenant tout était foutu. Je me sentais mal en le voyant, j’avais peur, j’avais bien compris que je ne lui plaisais pas et maintenant je me sentais ridicule, je voyais en plus qu’il cherchait à me fuir comme si j’étais contagieuse, je voulais mettre les choses au point. « Alejandro…Je voudrais te parler…». Il n’accepterait sans doute pas mais au moins, j’aurais essayé.  

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