you weren't supposed to know it now.

Alex & Holly

fiche par ©century sex  

J'avais réussi à me rapprocher de Billie, et c'était déjà une belle victoire pour moi. La jeune Mather et moi passions beaucoup de temps ensemble, notamment pour le bien de mon devoir. Nous n'avions pas eu l'occasion de parler d'Alexander pour le moment. Enfin, Billie l'avait mentionné une ou deux fois, mais j'avais fait comme si ça ne m’intéressait pas plus que ça, bien que j'aurais voulu qu'elle me parle de lui en détails. Parfois, je me disais que je devrais tout lui avouer, peut-être qu'elle pourrait m'aider à l'approcher ? J'avais un peu l'impression de la manipuler en faisant tout ça, et ça ne me plaisait pas beaucoup. Surtout que cette fille était super gentille, et que je m'entendais très bien avec elle. Anyway, je devais la rencontrer un Samedi après midi pour mon devoir, et elle m'avait demandé de l'attendre à la Mather House. Je m'étais donc dirigé vers la confrérie, et j'avais décidé d'attendre à l’extérieur, devant la maison. J'attendais, j'attendais, mais la demoiselle semblait être en retard et au final, elle m'envoya un sms en s'excusant car elle ne pourrait pas venir. Je soupirais légèrement, un peu déçue de ne pas pouvoir la rencontrer cet après-midi. Je me levais des marches sur lesquelles j'étais assise et je récupérais mon sac, prête à rentrer chez moi pour me vautrer dans mon canapé pour lire un livre avec quelque chose à manger. A cause de cette foutue de coupure de courant, on ne pouvait plus rien faire ici. J'avais l'impression de ne pas avancer en ce qui concernait mon frère, et ça commençait à me saouler un peu beaucoup.

But I think talent as a writer is hard-wired in, it's all there, at least the basic elements of it. You can't change it any more than you can choose whether to be right handed or left handed. – Stephan King

L'enigme
  La petite Holly qui vient du Colorado, elle a bien grandi en quelques mois. Enfin... Sa famille s'est agrandie. Elle a retrouvé un frère, une nièce... Un mari. You know what I mean ? :D

▲ avatar@dark dreams

Halloween, je détestais cette fête à présent. Enfin non, je ne la détestais pas, mais disons juste que je n'allais pas porter cette journée comme une des meilleures. Mon meilleur pote était à l'hôpital après avoir eu un accident et en plus de ça, j'avais été victime d'une blague des Eliots. Bon, je me rabibochais avec Briony et je ne savais pas encore où en était ma relation avec Feldt, depuis l'accouchement des jumeaux. Je me sentais trop coupable de ce qui se passait. Autant pour elle que pour Hendrix. J'avais le don de les mener à l'hôpital, c'est dingue. Et même si on me disait que ce n'était pas de ma faute, je ne pouvais pas m'empêcher de le penser. Je rentrais du bar pour aller m'changer, prendre une douche avant d'aller à l'hôpital. J'avais quand même deux de mes meilleurs amis là-bas. Et puis je devais récup des trucs à Hendrix donc ouais, une bonne douche me ferait du bien. Surtout, ça me permettrait de décuver un peu... vu l'état dans lequel j'étais. J'avais trouvé refuge dans l'alcool pour oublier à quel point je crains comme meilleur ami. J'étais pas totalement bourré, mais bien assez pour m'sentir mieux. Et puis quand j'arrivais à la Mather House, je trouvais une fille, assez discrète qui s'en allait et un sourire sur les lèvres, je m'approchais d'elle. "Salut toi... ça va ?" Ouais bon, j'étais un peu... bourré. Chut, faut pas l'dire.

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Je me retrouvais à avoir mon après-midi de libre, et bien qu’un peu déçue, ça ne pourrait pas me faire de mal. J’avais passé une bonne partie de mes vacances de la Toussaint à travailler pour mes cours, donc je prévoyais de me relaxer un peu. Sauf que se relaxer sans électricité, ça n’est pas si simple que ça. Pas d’électricité égal pas de télé, pas de téléphone ou du moins, le minimum possible car on ne peut pas recharger le téléphone, pas d’ordinateur enfin… si, jusqu’à ce que celui-ci se décharge. Bref, c’était la grosse merde. Remettant la lanière de mon sac sur mon épaule, je m’apprêtais à partir quand je vis quelqu’un s’approcher de la Mather House. Mon cœur se serra, car je reconnus tout de suite mon frère. Mon frère qui ne savait pas que nous étions frère et sœur. Quand je le voyais en vrai comme ça, je remarquais tout de suite la ressemble physique qui nous liait et pourquoi Billie me regardait parfois avec autant de mystère. Il n’était pas encore temps de faire sa connaissance, alors je comptais me faire toute petite mais il continuait de s’approcher et m’adressa même la parole avec un sourire débile sur les lèvres. "Salut toi... ça va ?" Je fronçais un peu les sourcils. Il puait l’alcool. Bah ça commence bien tiens. « Eh… salut… », répondais-je en reculant d’un pas. « Tu ferais mieux de boire un grand café noir si tu veux pas avoir un mal de crâne horrible », ajoutais-je avant de m’éloigner de lui.

J'me sentais mal d'avoir foutu deux de mes meilleurs amis à l'hôpital, mais je n'avais pas grand chose à faire du coup. Je ne pouvais que me morfondre et laisser le temps pour qu'ils aillent mieux. Mais je sais que Feldt m'en veut encore d'avoir causé l'accouchement des jumeaux, et moi je m'en voulais pour ça aussi. Je m'en voulais aussi de pas avoir retenu Hendrix quand j'avais vu qu'il allait mal et qu'il voulait aller faire un tour en voiture. Ce tour avait été celui de trop et maintenant, il était cloué dans un lit d'hôpital. Et tout ça, c'était de ma faute et j'allais mal. Donc je me réfugiais dans l'alcool, ce qui me faisait oublier ne serait-ce qu'un peu tout ce que je ressentais. Mais ça n'allait pas mieux pour autant. Bon, j'devais m'changer, me laver même avant d'aller à l'hôpital pour rendre visite à mes deux meilleurs amis. Mais en voyant une jeune femme à l'entrée de la Mather House, une tête que je ne connaissais pas, j'm'étais dit que ça pourrait me changer les idées. Je m'étais approché d'elle, arborant un sourire, et je m'étais mis à la draguer ouvertement. Why not hein. "Eh… salut…" disait-elle en se reculant. Pourquoi elle se reculait ? "Tu ferais mieux de boire un grand café noir si tu veux pas avoir un mal de crâne horrible" Okay pour qu'elle dise ça, c'est que je sentais l'alcool. Je prenais mon t-shirt dans les mains et le sentais, sans vraiment remarquer l'alcool dessus. Je haussais les épaules et je la regardais de nouveau. "T'inquiète, j'sais gérer ça... t'as vu où on est ? L'antre de ceux qui gèrent les gueules de bois." avouais-je avec un sourire. "T'attends quelqu'un ou..?"

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Comment se faire aborder par son frère pour la première fois de la pire manière qu’il soit. J’avais lu dans le rapport du détective qu’Alexander avait des gros problèmes de drogue (et ça, je pense que c’était en partie à cause du fait que ma mère se soit drogué pendant toute sa grossesse) et aussi des problèmes d’alcool. En même temps, quand on voyait dans quelle maison il vivait, ça voulait tout dire. Je détestais les confréries, et la Mather House était peut-être l’une des pires. Surtout que j’avais déjà pu me frotter à ses membres et me rendre compte qu’ils n’étaient pas tous très corrects, comme Konrad par exemple pour qui j’avais des sentiments alors qu’il s’était récemment mis en couple avec une meuf que je ne voulais absolument pas connaître. Enfin bref, Alexander s’approcha de moi et me salua, et il puait l’alcool à des kilomètres à la ronde. Je me reculais, et je lui conseillais de boire un café pour décuver, voulant m’enfuir de là au plus vite mais il insistait après avoir senti son t-shirt d’une manière assez comique. "T'inquiète, j'sais gérer ça... t'as vu où on est ? L'antre de ceux qui gèrent les gueules de bois." Je levais les yeux au ciel et je croisais les bras, "T'attends quelqu'un ou..?" Je secouais la tête et j’inspirais un grand coup, « Non… enfin, si, j’attendais quelqu’un qui ne viendra pas alors.. j’vais rentrer chez moi. Salut. », lançais-je rapidement avant de lui faire dos pour descendre les marches de la confrérie. J’avais même envie de courir le plus loin possible.

J'avais - encore - un coup dans le nez, mais ça ne m'empêchait pas d'aller aborder la p'tite nouvelle qui trainait dans le coin. C'était pas une Mather, c'était certain, puisque sinon j'aurais reconnu son visage. Ouais, j'avais un petit don qui me permettait de pas oublier un visage. Ok, je mens c'est pas vrai. Mais quoiqu'il en soit, elle n'était pas de la Mather... Donc elle devait sûrement rendre visite à quelqu'un et j'allais bien être déterminé à le savoir... ou à l'emmener dans ma chambre. Ouais, c'était une bonne idée ça. Alors en lui avouant que je savais gérer la gueule de bois - mon truc, c'est de continuer à boire pour éviter de l'avoir - je lui demandais si elle attendait quelqu'un. Son signe de la tête me signifiait que ce n'était pas le cas, ce qui me fit esquisser un petit sourire en coin. "Non… enfin, si, j’attendais quelqu’un qui ne viendra pas alors.. j’vais rentrer chez moi. Salut." Je fronçais les sourcils avant de la voir descendre les escaliers. Je me mettais à sa poursuite et j'attrapais sa main une fois à son niveau. Lourd ? Mais non, j'étais déterminé, c'est différent. "Attends.. pars pas si vite. On pourrait faire connaissance, dans ma chambre. C'est pas très loin, juste au dessus, au deuxième étage." Je voulais la mettre dans mon lit et j'allais pas la lâcher tant que ça serait pas le cas.

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Je me sentais de plus en plus mal à l’aise. Certes, je me retrouvais souvent à la Mather House parce que je fréquentais Billie depuis quelques semaines, mais il y avait une chance sur beaaaucoup pour que j’y croise Alexander. Et puis, je dois bien avouer que j’avais imaginé une rencontre un peu plus… normale. A peu moins bizarre. Parce que je me retrouvais en face de mon frère que je cherchais depuis des années, un frère qui se trouvait avoir un coup dans le nez et qui en plus de ça, me draguait. J’avais beau essayer de m’échapper, il revenait à la charge. Coriace ? Oh ça, pas qu’un peu. Et le pire, c’était que ça me faisait penser à moi. Parce que j’étais ce genre de fille à ne jamais abandonner jusqu’à ce que j’aie ce que je voulais. Mais là, il ne risquait pas d’obtenir ce qu’il voulait de moi. Attrapant ma main, il me ralentissait pour se rapprocher de moi, me disant alors,  "Attends.. pars pas si vite. On pourrait faire connaissance, dans ma chambre. C'est pas très loin, juste au dessus, au deuxième étage." Je fronçais les sourcils et je retirais ma main de la sienne. Là, je commençais à paniquer grave. Parce qu’il était sérieux. « Non mais… non mais ça va pas ou quoi ?! », demandais-je sans le quitter du regard. « J’veux bien qu’on fasse connaissance mais… mais pas comme ça ! » Le dossier du détective semblait être vrai en tout cas. Mon frère était un sacré personnage.

J'étais pas bien et j'avais besoin de réconfort... celui qu'on ne trouve que dans un lit et quand j'ai vu cette fille, et bien j'ai pensé que ça pouvait être l'occasion avant d'aller à l'hôpital. Sauf qu'elle n'avait clairement pas envie d'aller plus loin, vu comment elle me repoussait. Genre, j'ai la peste ou truc du genre. Ouais mais elle ne me connait pas. Je suis pas du genre à abandonner et elle allait bien céder à un moment donné. Je l'avais donc rattrapée dans les escaliers, prenant sa main dans la mienne afin de la stopper dans son élan. Sauf que bon, elle retirait sa main de la mienne en fronçant les sourcils. "Non mais… non mais ça va pas ou quoi ?!" A mon tour je fronçais les sourcils, mais c'était qu'elle était pas facile celle-là... ça m'donnait encore plus envie de l'avoir dans mon lit. "J’veux bien qu’on fasse connaissance mais… mais pas comme ça !" Je soupirais et levais les yeux au ciel. "C'est pourtant la meilleure façon, tu t'fous à poil et hop! J'apprends à connaitre chaque partie de ton corps. Moi ça m'plait comme façon de faire connaissance. Aller quoi, ça va être sympa." Je me rapprochais d'elle, mon visage proche du sien. Bon, je n'allais pas l'embrasser tout de suite, mais elle allait céder, et ça sera elle qui m'embrassera.

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Ce qui me faisait le plus peur, c’était que si je n’avais pas su qu’Alexander était mon frère, je me serait peut-être laissée faire. Je n’étais pas une fille facile, mais j’aimais m’amuser. Surtout avec des beaux garçons, et Alexander était loin d’être repoussant. J’aurais très bien pu coucher avec mon frère, sans même le savoir. Ça aurait été horrible après d’apprendre qu’il était celui que je cherchais depuis trois ans. En tout cas, il était tenace et ça me foutait la pression. J’avais beau essayer de m’enfuir, il finissait toujours par me rattraper pour en remettre une couche. "C'est pourtant la meilleure façon, tu t'fous à poil et hop! J'apprends à connaitre chaque partie de ton corps. Moi ça m'plait comme façon de faire connaissance. Aller quoi, ça va être sympa." Je déglutis, et je le regardais s’approcher, son visage devenant très – trop – proche du mien. Mon cœur s’accélérait, et je me sentais vraiment mal pour le coup. Comment est-ce que je pouvais lui dire non sans lui expliquer ? En plus, il était sur le point de m’embrasser. Je me reculais alors, et je me pris la marche derrière, manquant alors de me casser la figure. Je me rattrapais sur la rampe, regardant Alex en lui disant nerveusement, « Non mais… stop ! Stop ! On peut pas coucher ensemble j’suis ta sœur ! » Et voilà, c’était dit. C’était la pire manière de lui annoncer ça, et pourtant… pourtant je n’avais pas eu le choix.

J'étais comme ça, quand je voyais une jolie fille, je ne pouvais pas m'empêcher d'aller la draguer, quitte à l'attirer dans mon lit dès les premières minutes. Et la jeune femme là, dont je ne connaissais même pas le prénom, semblait être la fille parfaite. Bien que j'avais convenu d'aller prendre une douche avant d'aller à l'hôpital, j'avais fait une entorse à mon programme. Sauf qu'elle était loin d'être facile en affaire. On dirait limite qu'elle m'évite comme on évite la peste. J'puais tant que ça ? Nooon. No way. Un peu mais pas énormément. Et dans l'élan de la technique de drague, je m'approchais d'elle, limite pour l'embrasser. Elle ne pourra pas résister à l'envie de déposer ses lèvres sur les miennes, sachant qu'en plus, j'avais les bons arguments. Seulement, je la voyais reculer - encore, tout en manquant de se casser la gueule - et ça m'faisait pas plaisir du tout. J'allais ouvrir la bouche quand elle enchainait avant moi. "Non mais… stop ! Stop ! On peut pas coucher ensemble j’suis ta sœur !" Je me redressais, fronçant les sourcils et complètement refroidi. De quoi elle parlait là ? Je sentais une nouvelle fois - comme quand j'étais avec Apple l'autre fois devant le parking - mon coeur battre la chamade. "Ma soeur ? J'ai pas de soeur. C'est bon, laisse tomber, pas la peine d'inventer des bobards, j'ai compris l'message." Ca m'avait frustré et déçu en même temps. Je remontais les marches pour accéder à ma chambre, carrément moins enjoué que tout à l'heure.