danse des étoiles. ((SAMUEL))

jetlag. cerveau qui tourne à l’envers. déraille le temps, insomnies plus profondes. perchée à la fenêtre alors que le ciel est charbonneux. pas même une étoile, c’est vide. c’est sans vie. laia qui dort dans le lit, culpabilité qui laisse pas en paix. de pas être venue avant, à temps, d’être la dernière à être là. respire bouffée d’air, clope à moitié fumée danse entre les phalanges. jetée dans le cendrier, juste un tue l’ennuie. une nouvelle habitude à la con. le goût qui répugne, donne la nausée. cherche dans les placards de quoi changer de saveurs. tire une bouteille entamée, verse un fond dans le verre avant d’avaler la gorgée. traînent les pieds dans l’couloir, tombe face à toi, manque de renverser le liquide dans le léger sursaut. s’étire les lippes, bloque le passage quand t’essayes d’me contourner. - samuel c’est ça ? comme si j’savais plus. quand j’attendais que d’te voir.

Manquait plus que ça franchement, Lena qui s'invite ici dans le plus grand calme, comme si c'était normal. Ouais, comme si deux filles en guise de colocataires ne suffisait pas, faut qu'on lui en rajoute une troisième. Une situation pour le moins embarrassante, maintenant qu'il ne sait plus sur quel pied danser avec la brune, devant Laia. La seule solution qu'il ai trouvé ? S'enfermer dans sa chambre et geeker, pour toutes les éviter. Simple, efficace. Et ce n'est qu'une fois l'appartement endormi qu'il s'aventure au-delà, ne pouvant résister à l'appel de la soif plus longtemps. Erreur fatale. Parce qu'elle est là, dans le couloir, à lui bloquer le passage menant vers sa chambre. Et malgré la pénombre, il perçoit sans mal cette lueur dans ses yeux, le regard qui soutient le sien comme s'il s'agissait de tenir le plus longtemps possible. Les sourcils qui se froncent d'incompréhension à ses mots. Qu'est-ce qu'elle raconte et comment est-ce qu'elle sait ça ? — Juste Sam. Il va pas lui demander le pourquoi du comment maintenant, parce que sinon elle va pas le lâcher. Elle le fera pas de toute façon et il le sait déjà.

@Lena Castiglia

appartement silencieux, pourtant remplit. prête à tuer l’ennui dans les mêmes excès. le seul. depuis le séjour en desintox pour se sevrer du mal. l’envie qui revient trop souvent en ce moment, éteint les pensées nocives avec le fond de vodka. dans le couloir, croise l’âme vagabonde. la tienne, trop discret depuis que j’suis là. se dévoile, à l’abris des regards. ou presque. intriguant, titille curiosité malsaine. m’échappe pas c’soir. épaule qui maintient le corps, en appui contre le mur. face à toi, te barre la voie. shorty colle aux courbes. juste une dentelle retient la poitrine. - j’préfère samuel, moi. langue s’attarde sur le prénom. obscurité anime un peu plus tes yeux, pourrais presque y voir à travers. - pourquoi tu dors pas ?

Elle est chiante putain. Beauté fatale aussi frustrante qu'agaçante qui l'amène toujours en terrain dangereux, glissant. Les yeux qui se baladent sur son corps trop peu couvert, l'envie de se laisser aller déjà présente. Ouais, cette meuf le rend dingue, dans tous les sens du terme. C'est pas comme s'il pensait à elle pendant son absence, nan, pas le moins du monde. Mais quand elle est là, devant lui ou dans la pièce d'à côté, difficile de l'ignorer. — J'te retourne la question. Pourquoi est-ce qu'elle ne dort pas, elle ? Pourquoi est-ce qu'il faut qu'elle se balade à moitié à poil dans son couloir à 1h du mat alors qu'elle devrait être au Japon. Putain.

@Lena Castiglia

murmures de la nuit, bourdonne dans la tête. heures où les démons dansent, chantent leurs sortilèges. toi, qui te marie à la pénombre. vêtu de noir, imagine les courbes de ton corps. à peine touché, trop vite. jamais pris l’temps de m’imprégner de toi. coups trop rapides dans l’excitation, dans ces endroits loin de l’intimité. différent ce soir, chez toi, entre tes murs. prends la place, empiète sur ton monde. insolente, verre porté aux lèvres. gorgée lente, regard qui glisse de tes yeux à ton short. sans discrétion. - j’ai demandé la première.. samuel. me redresse, droite face à toi. nuances de bleus qui se mélangent. - j’fais trop de bruits ? dans ta tête. question à double sens. à vouloir savoir si tu penses à moi dans ta chambre. quand tu sais que j’suis là, pas loin. que tu te poses des interdits. quand moi, j’en ai aucun. déteste les limites, donnent envie de toutes les bazardées.

C'est exactement pour cette raison qu'il voulait pas d'elle ici. Parce que ça, là, il le sentait venir. Mâchoire invisible qui se serre sous son regard, signe de frustration naissante au cœur de ses entrailles. Il peut pas nier la putain d'attraction qui l'empêche de s'éloigner, de se décoller de ce piège dans lequel il plonge tête la première, la rationalité trop vite mise de côté, aux oubliettes. Les yeux qui ne ratent pas une miette du spectacle que ses lèvres pulpeuses lui offrent en articulant son prénom, provocatrices. Le son résonne à l'intérieur de sa tête, un son qu'il apprécie autant qu'il voudrait le faire taire, à sa façon. Elle est trop bonne et putain, qu'est-ce qu'il se retient de la toucher. Pas maintenant, pas ici. — T'aimerais... Qu'il souffle, un pas en avant, pensées salaces qui se fondent avec malice au coin des lèvres. Proximité réduite et jeu dangereux, y a comme une bulle de chaleur qui s'est formée autour d'eux. Et il la sent malgré lui, la braise qui irradie son épiderme, les doigts qu'il s'imagine déjà glisser sous les bretelles de son haut. Trop sexy.

@Lena Castiglia

rétines habituées à l’obscurité. nuits comme cocon depuis trop longtemps, depuis que le sommeil s’est fait la malle. capte le muscle se gonfler de ta mâchoire. hésitante, j’sais pas si c’est parce que tu me veux. ou que tu veux pas d’moi. tu fais tanguer mes certitudes, quand tu joues les mecs détachés. quand j’suis à deux doigts d’y croire, parce que t’es fort à ce jeu là. répète le prénom, j’aime le son qu’il fait sur mes lèvres. quand, toi aussi, il te plaît au point de laisser tes yeux se perdre sur mes pulpeuses. sourire en coin, phalanges serrent ton t-shirt quand tu fais l’erreur d’avancer. capture la silhouette, te ramène à moi, vodka qui tangue et nous éclabousse. avant de nous faire valser dans le couloir. mon dos qui retrouve le mur, toi contre moi et les doigts accrochés au tissu pour pas te laisser partir. - j’aimerais. assume. entièrement. la tête levée vers toi, trop grand. - toi, t’en fais là.. azurs sautent d’un œil à l’autre. ta main que j’attrape, fais glisser le long de mes côtes.