time of our lives (amore)

 

― trigger warning : alcool ― date : 10.07

vêtue de noire, doc martens et queue de cheval. tenue parfaite pour affronter les chemins macabres de la ville. le rendez-vous de ce soir : une soirée dans les catacombes. plan bourbier et sélectif. localisation accessible seulement aux plus débauchés. c'était donc le plan parfait pour amore et toi. après avoir slalomé entre les tombes, suivant avec peu d'attention le chemin proposé par google maps. tu finis par arriver à destination et presque aussitôt tu commences à taper du pied impatiemment devant l'entrée aussi secrète que clandestine. envoi de messages à amore pour passer le temps. d'abord "t'es où ?" suivi d'un "j'y suis" et bien sûr un,  "dépêche" accentué par une multitude de e. impatience devient excitation à la vue du brun qui s'approche. « t'as failli me faire attendre.. » sourcil qui se froncent, le ton un peu menaçant ponctué par un léger rire. ton bras vient enlacer le sien, « tiens, fais toi plaisir. »  la main qui plonge dans ta poche pour en sortir un flasque présenté à ton ami comme le saint graal. quelques gorgées manquantes que tu t'étais déjà offerte sur le chemin. boisson laissée à amore pour t'avancer dans l'antre sombre, poussiéreuse et étroite, difficile d'imaginer la rave qu'elle arbitrait à quelques centaines de mètres.

 

― trigger warning : alcool ― date : 10.07

Moitié de ta cigarette pendante au coin de tes lèvres, tu avances, la démarche  pressée et les yeux rivés sur l’écran de ton téléphone portable. Les ambres absorbées par les mots rédigés du bout des doigts  à ta meilleure amie qui se montre toujours aussi impatiente et stressante. - j’arri - trébuche sur un pavé déchaussé, interrompant momentanément ta marche hâtive. tu reprends : - failli m’niquer la gueule j’suis là c bon - mauvaise idée de faire le trajet sans ta caisse mais réparation oblige, tu n’as pas vraiment le choix. Approchant du repère, tu ranges ton portable dans la poche arrière de ton jeans après que tes yeux ait capté la silhouette de Giustina. Abandonnant le mégot de ta clope sur le bitume, tu t’approches d’elle, lueur taquine qui naît dans ses ambres à sa première remarque : ― Et toi t’as failli m’tuer. Son bras enlace le tien et tu saisis la flasque d’alcool qu’elle te tend : ― J’comprends mieux pourquoi tu m’as fait courir. Portant le goulot à tes lèvres, tu bois une une grosse gorgée comme pour remonter ta jauge d’énergie. La chaleur du liquide se répand dans ta gorge, tu finis par refermer la flasque tout en avançant au côté de Giustina. Lui rendant la boisson. Arrivés devant la bouche d’égout, ton bas se défait du sien. Le sac à dos noir pendant sur l’une de tes épaules, tu le fouilles un instant pour récupérer une lampe torche. ― Vas y éclaire moi bébé, j'descends en premier pour mater ton boule. clin d'oeil malicieux acompagne tes paroles. Frottant tes paumes, tu finis par te pencher pour soulever la plaque d’égout froide qui te résiste un court instant avant de céder. Tu t’engoufres le premier dans l'ouverture sombre en descendant prudemment le long de l'échelle en métal. Les pieds qui touche le sol des profondeurs, tu sors une seconde lampe torche de ton sac, tu as pris la précaution d'en prendre deux. Eclairant Giustina en faisant attention de ne pas l'éblouir, tu lances : ― Doucement, fais gaffe à pas t'casser un ongle. ou la figure, mais comme à ton habitude, tu préfères la titiller.