Écoutant ses paroles, ma jambe se met à trembler alors un petit sourire gêné apparaît sur mon visage. Ça aussi il va falloir du temps pour que ça rentre... À y regarder de plus près, le jeune homme semblait plus fin que ses derniers mois, son corps plus frêle, des doigts à la corne présente sur les extrémités et dont l'encre caché le décharné. Et toi alors ?

Un souffle apaiser alors qu'elle presse tendrement sa joue dans la paume de son petit-ami. Je comprend, mais je te le redirais jusqu'à ce que t'ose me dire de me la fermer.. Petit rire. Elle le regarde, passe de ses yeux à ses joues, à son torse. Tout est marqué par la fatigue et le stress, mais a être trop éloigné aussi bien physiquement qu'émotionnellement, elle n'avait rien vu. Moi j'allais juste répéter encore la même chose mais je pense que tu connais le discours.. Je sais que c'est pas facile a comprendre, mon est prêt à prendre le temps de t'expliquer comment on fonctionne et ce que c'est pour nous une famille.. Puis tu sais quand un s'adouci les autres suivent.. Par contre, je m'inquiète pour toi..

Je ne pourrais jamais te dire ça... Il était hors de question de lui manquer de respect de la sorte qu'on en soit désaccord ou pas. Nous n'avons pas la même famille et les même codes. Votre relation me dépasse totalement... Peut être à cause de mes origines, de mon éducation tout cela faisait un décalage plus important qu'habituellement. Hm ?

Un petit rire lui échappe. Evidemment qu'il n'allait pas dire ça. On sait que beaucoup ne connaissent pas ça, c'est normal que ça te semble lointain et abstrait.. Elle le rassure, glissant elle aussi sa main contre le visage du brun. J'ai peur de nuire à ta santé.. Mentale, physique.. Je sais pas si j'arrive à t'aider à aller mieux ou si j'empire les choses pour toi.. qu'elle confie.

Surtout quand tu pars du principe que chez nous, il n'y avait qu'un seul décideur et des exécutants. Quand je suis parti, je me suis affranchi de tout ça. Je n'avais plus de compte à rendre à personne... Mon pouce caressant sa joue, la tire finalement vers moi pour poser ma tête contre sa poitrine. Ça va... Il n'avait probablement pas conscience de la dégradation de son état physique contrairement à son état mental.

Elle passe sa main à l'arrière de sa tête, caressant ses cheveux en le gardant contre son coeur. Non ça va pas.. Tu allais mieux mais là ça va pas.. Je suis désolée d'avoir été trop égoïste pour le voir plus tôt.. Excuses sincères, culpabilité qui traine.

Tendant le bras, je regardai la manche du t-shirt pendre dans le vide. Je m'en étais pas rendu compte... Mais je n'avais pas très faim ces derniers temps.. Écoutant battre son cœur, glissant mon bras dans son dos pour la serrer contre moi.

Elle continue de lui caresser les cheveux, un petit pincement au coeur qui s'affiche sur son visage quand elle l'entend. Soulagée qu'il soit plus bas, elle garde face et répond : Je comprend, c'est une réaction normale.. Mais j'aurais pas du te mettre dans cette position, je sais que je suis pas toujours une super copine, mais je ferais plus attention.. Parce qu'il était à ses yeux important de reconnaitre qu'elle avait ses tords et qu'il les avaient subi largement seul