tw : aucun

@Jonah Blum — t'essaies de me faire culpabiliser ? silence qui nous enveloppe, les mots qui s'écrasent dans la gorge. bon nombre d'entre eux aimeraient s'exprimer. hurler le mépris qui tord les lèvres dans un rictus dégoûté. j'soupire, démunie par cette froideur nullement familière. les pensées qui captent finalement le message caché. y'avait pas de préférence. pas de place particulière. j'étais juste releguée au même rang que tous les autres. dans l'indifférence la plus totale. vérité qui blesse, qui ébranle. mais aucune émotion ne transparait. si ce n'est celles qui éprouvent la déception. et l'exaspération. — non. loin de moi l'idée de te faire ressentir quoi que ce soit. l'envie n'est plus. le désir s'est fané. tout comme l'espoir d'être celle qui aurait pu lui arracher un sourire. — t'as gagné. y'a plus rien à espérer, en vrai. venant de ta part. — je te laisse tranquille.

tw : aucun

@Jonah Blum — déception évidente. désillusion flagrante. trahie par l'absence de sourire. le visage qui se ferme à mesure que tu te détournes. à mesure que tu t'éloignes. rompant le dialogue. bloquant tout accès à ta personne. à ce que tu pouvais subir. vivre. j'aurais pu être là. te soutenir. redonner à ton myocarde un semblant de chaleur. te faire oublier un instant tes tourments. mais t'en avais décidé autrement. j'te reconnaissais plus. jonah qui n'était pas le mien. étranger qui ne me donnait pas envie de rester. ni même de me battre. lasse de devoir subir ton courroux, sans en avoir connaissance de la cause. mots résignés qui résonnent, aussi froidement que pouvait l'être mon palpitant en cet instant. le corps qui pivote, prête à m'éloigner. de cette noirceur qui accompagne tes traits. mais t'en décides autrement. avant-bras saisi, presque étonnée de cette douceur dont tu fais preuve, à présent. reste. orbes qui glissent sur les tiennes. à la recherche du moindre désir à mon encontre. celui de m'avoir à tes côtés. caprice que j'finis par accepter. venant enrouler mes bras autour de ta nuque. demeurant derrière toi. dans un silence désarmant. vérifiant encore quelques secondes que tu ne comptais pas changer d'avis. un rejet, c'était à peu près supportable. pas deux. — d'accord... j'sais pas quoi rajouter. de peur de t'énerver une nouvelle fois. de t'insupporter. lippes qui viennent marquer le haut de ton crâne, avant de poser ma tête contre la tienne. vidée, démunie.

tw : aucun

@Jonah Blum — corps immobile, mes bras liés à ton cou. ne sachant toujours pas si j'avais réellement pris la bonne décision. celle de rester. de faire fi de tes états-d'âmes. pour me concentrer sur cette souffrance que t'essayes de dissimuler. j'me doute que ta colère soit légitime. que tu t'amuserais pas à m'envoyer chier sans raison. même si au fond, je demeure désappointée. quand la frustration se pointe, tes émotions balaient tout sur leur passage. quitte à ce que ton entourage en subisse les conséquences. me considérant presque comme un dommage collatéral.  — ouais... je murmure contre ton oreille. désarmée par cette attirance qui opère même dans un tel contexte. c'est douloureux, d'être si proche de ton âme, quand en réalité, j'suis bien loin. le myocarde refroidi, l'envie dissipée. déçue, tout simplement qu'on en arrive là. j'finis par me relever, rompant le contact. quittant ton épiderme, préférant rester loin de toute source d'attraction. pour rester lucide. — tu veux vraiment que j'sois là ? j'peux pas faire semblant. pas avec toi. le rejet s'insinue dans les pensées, dégomme les bonnes intentions. ça fait mal, bien plus que je ne veux l'admettre. j'me suis trop impliquée avec toi. et là, j'devrai pas excuser ton comportement. j'devrai pas avoir envie de tes bras, encore moins de tes lèvres.  

tw : aucun

@Jonah Blum — le contact rompu à mon initiative. le regret qui se pointe quelques secondes après. conséquence directe sur un myocarde en émoi. malmené depuis le début de cette conversation. prenant conscience de l'effet que t'avais sur moi. sourire qui réchauffe. regard sombre qui me refroidit. instinctivement. mauvais signe. cette emprise. cette envie. de ne pas faire demi-tour. de rester plantée là, pour ne pas avoir cette excuse de devoir reconstruire cette barrière. l'envie n'y est pas. l'égo juste blessé. la prise de conscience s'insinue douloureusement dans le cerveau. tel un poison qui me rend incapable de penser correctement. —  non. répondre oui aurait été plus simple. ça m'aurait facilité la tâche. celle de faire comme toi. te traiter comme un autre. secondaire. — je m'excuserai pas pour ça ... j'préviens, retraçant le chemin inverse. pour revenir à ton encontre. saisir ton menton pour y retrouver le goût sucré de tes lèvres. repousse moi jonah. fais toi plaisir. mais comprends que tes états-d'âmes m'impactent aussi directement. que j'suis loin d'être comme toi. j'peux pas te repousser aussi facilement. là tout ce qui compte, c'est refermer cette plaie que t'ouvres et refermes, constamment. lèvres dépossédées, souffle repris, regard mélangeant douceur et culpabilité plongé dans le tien. dans l'attente de ton courroux.