25 mai,
cabane en face d'un étang et d'une forêt, proche salem (massachussets)

@Hugo Castellano - weekend pour s'aérer. respirer l'air d'ailleurs, en dehors des murs de la maison. les dernières semaines chaotiques. hugo enfermé dans la cage de béton, puis chez toi, son bracelet au pied. prisonnier de sa propre chambre. cabane réservée, celle de sa demande en mariage. étang témoin de vos promesses, baignoire spectatrice de vos ébats intensifiés. nuisette sur le corps, pieds nus qui trouvent le bois de la terrasse. peignoir qui couvre les épaules. petit matin, se lève derrière els arbres devant vous. j'sais pas à quelle heure les résultats sortent. résultats d'examens, ceux loupés, hugo qui ne sait pas encore toute la vérité. t'es content ici ? visage par dessus l'épaule pour le regarder, arriver vers toi. tes coudes sur la rambarde à l'extérieur.

j’ai aimé jusqu’à atteindre la folie. ce que certains appellent folie, mais ce qui est pour moi, la seule façon d’aimer.

t’en avais besoin. cette liberté dont t’as été privé trop longtemps. sensation oppressante qui ne te quitte plus. t’as besoin de te sentir libre. sentir l’air frais. tu ne supportes plus d’être enfermé. traumatisme grave inconsciemment. claustrophobie. tu rejoins ta fiancée sans prendre le temps enfiler plus qu’un caleçon. ils vont te prévenir quand ça sera en ligne ? que tu demandes simplement. tes pas te conduisent juste derrière elle. bras qui s’enroulent autour de sa taille. corps qui se presse contre son dos. lèvres qui embrassent délicatement son cou avant de resserrer l’étreinte autour d’elle. ouais, j’en avais besoin… souffle tu dans un soupir. yeux qui se lèvent vers l’horizon. la beauté du paysage. j’ai bien réfléchis dans ma cellule… j’veux qu’on se marie cet été - @Ava Powell-Jobs

@Hugo Castellano - bras qui tiennent les siens, autour de toi. étreinte rassurante, vos auras qui se complètent. match parfait. narines aguichées par son parfum, légèrement effacé de la nuit déjà passé dans les draps blanc, de la cabane. son odeur, réchauffe ton cœur quand les pieds touchent le bois froid de la terrasse. oui surement. pas réellement hâte, de trouver les résultats. pas de surprise, pour toi. la peur au ventre qu'il t'en veuille de n'avoir rien dit. rien avoué. mais tu ne voulais pas l'inquiéter hugo. pas après tout ça. toutes ses histoires. visage qui se tourne, trouve le sien par dessus ton épaule. un instant sans bouger, surprise sur tes traits. quoi ? corps qui se tourne complétement finalement. sérieux ? une main dans les cheveux, redresse la mèche en pagaille. t'es sûr ? billes azurs qui le fixent, brillantes.

j’ai aimé jusqu’à atteindre la folie. ce que certains appellent folie, mais ce qui est pour moi, la seule façon d’aimer.

prise de conscience. tout est en perpétuel mouvement. tout peut changer du jour au lendemain. une fraction de seconde suffit. t'as pu le constater avec ton arrestation. tu dormais paisiblement avant qu'on ne t'arrache de force de ton lit. traumatisme qui s'est ancré malgré toi. tu ne vas pas bien, hugo. t'es complétement perdu. incapable de prendre du recul. de faire face à ce qu'il s'est passé. aller de l'avant te semble insurmontable. l'odeur du centre te colle à la peau. tu cauchemardes quasiment toutes les nuits. tu deviens peu à peu l'ombre de toi même. tu te raccroches à la seule chose à laquelle tu peux te raccrocher. ouais, tu veux pas ? qu'elle aille se faire foutre la belle mère avec son contrat de merde. c'bon j'vais le signer ton truc, que tu lâches d'un air résigné. extrêmement détaché. - @Ava Powell-Jobs

@Hugo Castellano - la peur au ventre, ces derniers jours. la peur qu'il vrille, s'emporte et embarque avec lui, le vous. la peur de le perdre , de ne pas savoir le retenir, qu'il voit la vérité, que t'es peut être si chiante à aimer. les peurs qui font de l'ombre à la réalité. les angoisses qui masquent la lucidité. pas de toi, qu'il a peur, pas de vous.et toi tu voudrais le voir sourire. qu'il ne soit jamais triste. lui donner tout l'or du monde pour voir ses lèvres s'étirer sans aucun masque pour cacher les secrets. les azurs qui analysent les traits. tentent de vérifier qu'il n'essaie pas de se forcer. Une main sur sa joue, un sourire que tes lèvres, le visage plus bas que lui. je vais pas partir hugo, le fait pas parce que t'as peur que je me défile. tu veux qu'il soit sûr. c'est évident qu'on va le faire ensemble ce contrat, je vais pas te laisser de côté. contrat de mariage délicat depuis des mois. les bras qui l'entourent finalement, menton sur son torse et les billes qui regardent en l'air. son menton en première vue. c'est notre mariage. tu appuis sur le mot.

j’ai aimé jusqu’à atteindre la folie. ce que certains appellent folie, mais ce qui est pour moi, la seule façon d’aimer.

yeux qui se lèvent au ciel à sa remarque. elle veut que vous le fassiez tous les deux le contrat. tu trouves ça tellement hypocrite. et son « notre mariage » c’est visiblement ce qui te fait le plus tiquer. nan ava, ce n’est pas notre mariage, c’est le tien. et celui de sa mère. ce n’est pas le votre. depuis le début il n’est question que de elle et ce qu’elle désire. de ce mariage qu’elle a déjà planifié depuis toute petite et sur lequel tu n’as absolument pas ton mot à dire. mets ce que tu veux dedans, j’signerais. t’es face à un mur. ça a été déjà été la corvée pour lui faire comprendre que sa robe déjà prévue n’était pas pour toi. t’es pas en état de te battre, hugo. - @Ava Powell-Jobs

@Hugo Castellano - de grands efforts pour ne pas commencer à râler. laisser les émotions s'emporter. le corps qui se redresse parce que finalement, il ne te prend même pas dans ses bras quand les tiens sont autour de son corps. il répond, sarcastique. comme si tout ça n'était qu'une guerre et qu'il s'avouait vaincu. un instant plongé dans son regard, visage décomposé qui tente de ne rien montrer. problème réglé alors, on va pas se marier. parce que t'es prête à modifier tous tes plans pour lui. change tous tes rêves pour se ce soit le vôtre. déçue qu'il n'essaye pas même pas de te croire. peignoir attrapé, les épaules qui laissent le cou rentrer à l'intérieur. les pieds nus qui retourner à la cuisine, baie vitrée ouverte. préparer le café.

j’ai aimé jusqu’à atteindre la folie. ce que certains appellent folie, mais ce qui est pour moi, la seule façon d’aimer.

peut être qu’elle a raison. peut être que tu veux te marier pour de mauvaises raisons. tu ne tentes même pas de la rattraper alors qu’elle quitte la petite terrasse. yeux rivés vers l’horizon. allume une clope. la fume tranquillement. prenant le temps de la réflexion intérieure. et quand elle a terminé de se consumer, tu jettes le mégot et rentre dans la cabane. pas qui rejoignent silencieusement la cuisine où elle se trouve. carcasse qui prend appui contre un meuble. regard tourné vers elle. j’ai vraiment envie d’me marier avec toi tu sais, que tu lances finalement. le ton assez neutre pour ne pas envenimer la situation. - @Ava Powell-Jobs

@Hugo Castellano - le corps qui retrouve la cuisine. les gestes colériques. tentes de ne rien montrer pourtant. envie de claquer les portes de placard, mais les mouvements qui restent raisonnés. il est pas bien, tu le sais. loin de vouloir tout gâcher. les doigts qui fouillent le tiroir, chercher les capsules. machine a café qui gronde de son bruit d'enfer, à réveiller la foret. mug sur le support, les doigts qui frottent les yeux, essaye de trouver une certaine sérénité dans les émotions blessées. il arrive à ta hauteur, quelques minutes plus tard. deuxième café remplis, petites cuillères qui trouve leur place attitrée. un mug posé à côté de lui quand ton corps repart finalement, un peu plus loin. fesses qui s'appuient contre le rebord, elles aussi. moi aussi. et je veux que ce soit notre mariage. n'en démord pas, l'intonation encore trop ferme. je suis d'accord pour faire des concessions sur ce que j'avais prévu, de base. je suis d'accord de discuter de ce que toi tu veux aussi. métal contre la céramique quand tu touilles le liquide. billes rivées dans les volutes noires. mais c'est hors de question que je dise oui à quelqu'un qui me croit intolérante à ce point. intolérante à discuter. intolérante à modifier les plans depuis toujours peaufinés.

j’ai aimé jusqu’à atteindre la folie. ce que certains appellent folie, mais ce qui est pour moi, la seule façon d’aimer.

tu reviens vers elle. inévitablement. impossible de laisser ce froid entre vous. ces non-dits. t'as pris le temps de la réflexion, bien trop courte. tu ne sais pas quoi penser de tout ce qui vient de t'arriver. de cette injustice qui semble te coller à la peau. t'es parti quelques jours avec viktor en essayant d'arranger les choses. en voulant aller mieux. mais t'es encore bien fragile, hugo. alors tu la laisses parler avant de dire une connerie de plus. t'es pas la plus tolérante du monde, ava. c'est sans doute son pire défaut à tes yeux. elle répond pas toujours à ce que tu lui dis, elle tire ses propres conclusions sans chercher à comprendre, elle fait comme elle l'a décidé et n'en démords pas. elle lâche rien. c'est plus fort qu'elle. je m'en tape de la couleur des serviettes ou la forme des cartons d'invitations. j'veux juste être impliqué dans ce qui devrait être le plus beau jour de notre vie. j'sais pas moi, j'te sens tout de suite fermée. c'est pas toujours évident de te suivre, ava. tu laisses que peu de place aux idées des autres lances-tu, à coeur ouvert. c'est pas facile de discuter de ça avec elle. j'dis pas que j'suis parfait, j'ai des tonnes de défauts... quand j'lache prise et j'te dis de faire c'que tu veux, ça ne te convient pas non plus. tu parles normalement, sans agacement dans la voix; juste tu t'ouvres. - @Ava Powell-Jobs