trente avril - 23h

@Carmella Boman — Je m'installe confortablement sur le tabouret du bar, observant l'animation autour de moi. Le brouhaha des conversations et le tintement des verres créent une symphonie familière qui me plonge dans une atmosphère détendue. Je fais signe au barman, lui demandant un whisky. Il me lance un sourire complice et commence à préparer ma boisson. Je laisse mon regard vagabonder, absorbant l'ambiance du lieu. Les lumières tamisées projettent des ombres dansantes sur les murs, créant une aura mystérieuse et envoûtante. Le bar est animé ce soir, une multitude de visages inconnus se perdant dans la foule. Le barman glisse le verre devant moi, rempli d'un liquide ambré qui scintille sous la lumière. Je prends le verre entre mes mains, appréciant la chaleur qui s'en dégage. Je porte le whisky à mes lèvres et savoure la première gorgée, laissant les saveurs riches et complexes imprégner mon palais. Le whisky brûle doucement en descendant ma gorge, réchauffant mon corps de l'intérieur. Je me laisse bercer par la sensation apaisante, me perdant dans les méandres de mes pensées alors que je sirote lentement ma boisson. Ce moment de tranquillité, juste moi et mon whisky, est exactement ce dont j'avais besoin pour échapper au tumulte de la vie quotidienne ou pas.

au "the black rose"avec @Laia Duque
warning :: alcools - alcoolisme de sa mère évoquée
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La brune n'a aucune envie de se rendre dans ce pub dans lequel tous les flics de la ville se retrouvent pour consommer des verres. Si elle supporte son équipe toute la journée, c'est afin de faire son job. En dehors, elle en serait incapable bien qu'elle les apprécie. Alors, jamais, elle ne mettra les pieds au Donovan's. Elle préfère très largement aller dans celui plus coloré qui se nomme "the black rose". L'Irlande, elle n'y a jamais fichue les pieds, mais ce lieu lui donne bien envie de s'y rendre, le jour où, elle daignerait prendre plus d'une semaine de congé. Alors, passant les portes du lieu à une heure assez tardive pour être resté à potasser au bureau, afin d'avancer quelque peu sur l'enquête principale qui est en cours, elle se laisse tomber sur l'un des tabourets présents devant le bar, la mine déconfite. Rien ne va dans son existence actuellement. C'est comme si son passé la rattrapait celui où elle ne se sentait pas en harmonie avec l'homme qu'elle aimait à l'époque. Car c'est bien loin d'être le cas aujourd'hui, à nouveau, bien que Bohème et son ex-époux se trouvent aux antipodes l'un de l'autre. Mais peu importe, elle ne veut pas songer à eux. Aucun d'eux. "Trois shots de vodka." Elle demande alors au barman, bien qu'elle n'aime pas spécialement cela. Boire n'est pas non plus une très bonne idée, au vu des antécédents de sa génitrice, mais voilà, ce soir, elle s'en tape royalement, Carmella. Jetant un coup d'œil autour d'elle, la flic se dit qu'elle aurait dû prendre un verre de whisky, comme sa voisine, mais elle a tout le temps d'en avaler un après ses shots consommés. D'ailleurs, elle ne traine pas et les enchaine les uns après les autres en grimaçant, avant de demander, en désignant la boisson : "comme elle." Elle sent son visage rougit et passe ses mains sur ce dernier, avant de les déposer sur sa nuque endolorie.

trente avril - 23h

@Carmella Boman — Je remarque l'arrivée de la femme à la mine déconfite, prenant place sur un tabouret voisin du mien. Son regard trahit une lourdeur émotionnelle, une charge invisible qui pèse sur ses épaules. Elle commande trois shots de vodka, une décision qui semble être motivée par un besoin urgent de se changer les idées. Je la regarde en silence, comprenant la nécessité de parfois se laisser aller à ses démons intérieurs. Les shots s'enchaînent rapidement, laissant place à une grimace de dégoût sur le visage de la femme. Elle désigne ensuite ma boisson, demandant au barman de lui servir la même chose. Je sens une pointe de curiosité m'envahir alors que je la regarde, tentant de comprendre ce qui peut la pousser à boire ainsi. Est-ce une soirée difficile, des soucis personnels qui la tourmentent ? Je ne peux m'empêcher de ressentir de l'empathie pour elle, même si nous sommes deux étrangères dans ce bar animé. Je décide de briser le silence, espérant lui apporter un peu de réconfort dans sa solitude. — Ça va ? lui demandai-je doucement, essayant d'afficher un sourire rassurant.

au "the black rose"avec @Laia Duque
warning :: alcools - alcoolisme de sa mère évoquée
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Carmella ne pensait pas à nouveau ressentir cela. Cette impuissance dans un couple le fait d'aimer, mais de penser que cela n'est pas suffisant. La flic s'était interdit d'aimer de nouveau, seulement, la vie a eu un autre projet pour elle et la brune ne sait pas ce qui va se passer. Est-ce qu'elle aura une nouvelle fois le cœur brisé ? Elle est persuadée qu'elle ne s'en remettra pas, Carmella, si cela lui arrivait encore. Car elle est certaine de ne pas avoir connu le véritable amour avant Bohème. Elle est persuadée qu'elle n'était pas amoureuse de son époux, c'est impossible, vu ce qu'elle ressent pour l'homme avec qui elle se trouve aujourd'hui. Du moins, techniquement parlant, parce qu'il n'est plus là depuis des mois. Poussant un soupir et grimaçant toujours à cause du goût effroyable des vodkas ingurgité, la belle pose son menton sur la main de sa main, son bras reposant sur le comptoir du bar, lorsque sa voisine l'interroge. Est-ce que ça va ? Un sourire s'esquisse sur son visage. Il est évident que ce n'est pas le cas, non ? En même temps, elles sont de parfaites inconnues et Carme ne peut pas nier que sa question part d'un bon sentiment. D'une gentille de la part de cette jeune femme qu'elle ne connait pas et qui semble s'inquiéter pour elle. "Pas vraiment non." Elle répond alors dans un souffle, pour baisser les yeux sur son verre. "Merci de demander." Elle ajoute, puisqu'elle aura pu l'ignorer plutôt que de s'enquérir de son état.

trente avril - 23h

@Carmella Boman — Laia observe discrètement la femme à côté d'elle, remarquant les nuances d'émotions qui dansent sur son visage. Il y a quelque chose de fragile en elle, une vulnérabilité dissimulée derrière une façade de stoïcisme. La tristesse qui émane de ses mots résonne en Laia, qui sait ce que c'est que de porter le poids d'un cœur brisé. Elle se sent touchée par la sincérité de cette inconnue, par sa capacité à exprimer sa peine même devant une étrangère. Dans ce moment de connexion fugace, Laia ressent un élan de compassion envers cette femme, une envie de lui offrir un peu de réconfort dans sa détresse. Elle lui adresse un sourire doux, empreint de compréhension. — Parfois, il est bon de partager un peu de ce poids avec quelqu'un d'autre. Si jamais tu as besoin de parler, je suis là. Laia pose sa main sur celle de l'inconnue, offrant un geste de soutien silencieux. Dans un monde où la solitude semble souvent être la norme, elle sait l'importance d'avoir quelqu'un à qui se confier, même si ce quelqu'un est une étrangère rencontrée au hasard d'un bar.

Boire n'est pas la meilleure des solutions en soi, mais Carmella ne sait pas ce qu'elle pourrait faire d'autre. Rester à son appartement et ruminer ? Non merci. Elle finirait par briser tout ce qui passe sous sa main ou elle brûlerait l'endroit. C'est pour cette raison qu'elle est sortie, préférant un brouhaha de fond plutôt que le silence pensant dû à sa solitude. Elle ne devrait pas l'être, puisqu'elle a un homme dans sa vie. Seulement, le fait qu'il se fasse de plus en plus absent l'amène à agir ainsi, elle a la nette sensation de se perdre dans la mer, à l'image d'une naufragée sur une embarcation. Alors, lorsque cette inconnue l'interroge afin de savoir si tout va bien, elle se démontre sincère, comme toujours. Le sourire que la jeune femme lui offre réchauffe un peu son cœur endolori, quand, à sa main posée sur la sienne, la brune est dans un premier temps surprise. Depuis longtemps, elle a perdu foi en l'être humain avec ce qu'elle voit au quotidien par son métier. "Je ne sais plus trop ce que c'est, ce que ce poids." Un sourire amer amine son visage. Trop de choses, un passé difficile et un présent dont elle ne sait pas ce qui va advenir. "J'ai des soucis avec mon mec. Il refuse de parler de ce qui ne va pas et son silence me rend dingue." Elle avale une gorgée de son verre avant de jouer avec, faisant tournoyer le liquide ambré présent à l'intérieur. "J'ai la sensation d'être seule. Plus encore que je ne l'aie jamais été." Pourtant, elle en a eu des instants de solitude, mais il faut croire que l'absence de celui qu'elle aime la tue et l'atteint bien plus que tout ce qu'elle a vécu et enduré.