pendant la soirée ploucs
@Scott Guerin
tw : ras
L’aveu nu a vendu ta veine, vendu la mèche. Cette fois, tu te rends. Tu n'essaies plus de lutter par la voix. Mais je n’oublie pas tout ce que j’ai dû encaisser pour être de nouveau venue jusqu’à toi. Te parler. Et je sais que ce ne sera pas la seule fois que j'encaisserai. Ça a toujours été ainsi, aussi loin que je m'en souvienne. Nerveuse, les doigts qui jouent contre mes genoux. Fais-je bien de rester là ? En ta présence ? Tes mots raisonnent dans ma tête, ne les entendent qu'à demi, les pensées ailleurs. Un peu trop loin d'ici. Loin de toi. — Mh... Quoi ? La canine mord doucement ma pulpe et tombent les émeraudes dans tes opales. — J'ai envie de m'échapper d'ici... Lâche sans vraiment contrôler mes pulsions. Les joues fardées dans l'air glacé, le corps qui dissimule une certaine gêne inconnue. En réalité, j'ai peur de me retrouver face à toi.

Ailleurs. L’esprit vagabond qui se reflète dans ses orbes. Pulpeuse meurtrie. Canine qui s’enfonce, avant qu’elle ne délivre sa pensée. L’envie de fuir. Il ne l’aurait même pas parié quelques secondes plus tôt. Ce qui fait qu’il en vient à se demander si elle parle de la soirée ou de lui. “C’est où ici ?” Le corps qui se tourne pour faire face à son profil. Son épaule reste en avachie sur le mur. “La soirée ou nous ?” La franchise qui s’extirpe. Pose la question. Parce qu'il se demande Scott si c'est d'eux qu'elle parle. Sinon, pourquoi se parer d'un tic nerveux ? De se triturer le genou. De se mordre les lèvres.

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@Scott Guerin
tw : ras
Les mots tombent comme une pluie sur mon corps, franchise à laquelle je ne m'attendais pas. Me cloue le bec. Sueur froide invisible qui coule le long de mon front. Comment fais-tu ça putain ? Je suis prise au dépourvu et si je mens, je plongerais encore plus dans mon malaise. Les doigts qui stoppent l'agitation sur mon genou et alors là, je ne sais même plus où me mettre. Surtout lorsque tu fais face à mon profil, le regard insistant en attente d'une réponse. — La soirée. Pas nous. Sortie à la hâte, sans vraiment réfléchir. D'une certaine façon, m'enfuir de lui, c'est aussi m'enfuir de cette soirée non ? Puisqu'il y est. — Je ne pense pas que tu me fais autant d'effets à ce point pour m'enfuir d'toi. Je m'enfonce, je le sais. Mais je n'ai rien trouvé de mieux à dire. Est-ce que tu vas gober ça ? D'ailleurs, la panique me fait rigoler comme quand je picole. Pour rien. Que dalle. Juste que j'essaie de faire passer la gêne.

Langage du corps. Parle mieux que ses lippes. Les pupilles observatrices, s’accrochent aux détails. A sa main qui se stoppe quand elle entend sa question. Démontre une certaine nervosité. “Tu penses pas ?” L’amusement tiraille ses lèvres, mais sans former de sourire. Seul l’éclat de ses émeraudes pourrait parler. Rire nerveux. Secoue la poitrine de la brune. Met en évidence sa tenue trop légère. S’oppose au froid mordant. “S’tu pense pas, j’peux t’ramener.” Cherche la faille. Trouve l’intérêt dans l’instant. Il l’emmerde un peu Scott. Rempli le vide de la soirée sans saveur. Surement qu’il ne devrait pas le faire. Pas avec elle. Parce qu’elle avait déjà assez subit la dernière fois.

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@Scott Guerin
tw : ras
Prise à mon propre piège, l'araignée a bien tissé la toile. C'est ça de vouloir se la jouer plus malin, car il n'y a pas plus malin que Scott Guerin, évidemment. Mais pendant un instant, je me suis laissée prendre en confiance, pensant que de toute façon, je m'en sortirais face à ton grand gabarit. La langue mordillée secrètement, ça m'apprendra à vouloir te mentir. — Que tu me ramènes ? J'ai bien entendu ? Poing fermé devant mes pulpeuses, je me racle la gorge. Tu comptes me punir ce soir ? C'est ma nuit ? — Okey. Ramène-moi. Courbes qui se décollent du mur, fait claquer l'élastique de mon boxer féminin visible au-dessus du jean. Puis, j'ose enfin le pas vers toi.

L’inconfort flagrant. Transparait dans ses iris. Elle qui l’affronte pourtant comme si de rien n’était. Dans sa direction, elle s’avance. Claquement. Il en perçoit le bruit sec. Coule sur l’origine pour y discerner l’élastique du boxer. Encore un tic nerveux ? Lui tournant le dos, le brun s’avance dans la pénombre. Sort son gsm pour envoyer un rapide sms à Aurea. Prévenant ainsi, son départ. Puis, le renfonçant dans la poche de sa veste, il prend la direction de sa jeep. Elle qui est garé pas loin d’un réverbère. Lumière blafarde. Clé sortie, il actionne le déverrouillage. Ouvre la portière de sa voiture pour s’y glisser à l’intérieur. Ignorant bien les regards qui pourraient s’attarder sur leur silhouette. Il ne sait pas vraiment ce qu’il fait Scott. Ce qu’il cherche vraiment à prouver. Dans l’habitacle, il patiente. Se contentant d’allumer le contact en attendant qu’elle le rejoigne.

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@Scott Guerin
tw : ras
Hélas, les choses ne sont pas sous mon contrôle. Plus de marche arrière possible, j'ai décidé de te suivre alors j'assume. Pas nerveux, qui te suivent jusqu'à la voiture que tu démarres. J'ouvre la portière et grimpe sur le siège passager. Ceinture bouclé lorsque tu roules, un sourire discret étire mes pulpeuses alors que mes orbes regardent par la fenêtre. J'suis là, assise à côté de toi et j'ai l'impression d'entendre mon cœur battre en panique. Je ne sais pas ce que je fous non plus, mais j'aime quand tu prends de la vitesse. L'index appuis sur le bouton qui fait descendre la vitre. Je sors la tête, visage fouetté par le vent, qui fait virevolter mes cheveux courts dans tous les sens. — T'as la preuve maintenant ? Le regard qui évite le tien. Le bras qui sort à l'air, doigts qui se laissent bercer par la brise. Les paupières fermées, je hume l'air, la ressens au plus profond de mon être. Est-ce que j'vais pouvoir garder mon sang-froid ? Mon air si détendu ? Pas certaine, en ta présence.

Pénètre l’habitacle, l’air frais. Percute le profil de l’ombre. Rapidement, il jette un coup d’oeil à Julia. A l’extérieur, elle a passée sa tête. Se remplis les poumons d’oxygène. “Preuve d’quoi ?” S’arrache à son visage pour revenir sur l’horizon. Sur l’accélérateur, il appuie. Passe une vitesse. “Que j’te rend pas nerveuse ?” Ses lippes étirées en un sourire, il ne la regarde toujours pas. Augmente encore la vitesse pour quitter le campus. S’enfonçant ainsi, dans la ville presque silencieuse. “C’est marrant, parce que ton corps m’dis tout l’inverse de ta bouche.” Moqueur froid. S’arrête à un feu rouge. Les yeux qui rencontre sa vision.

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@Scott Guerin
tw : ras
C'est flagrant à ce point ? Alors que je donne tout ce que j'ai pour jouer l'indifférente ? Les paupières s'ouvrent et la tête se réfugie à l'intérieur, de plus en plus nerveuse. Tu mets mon âme à nu. — J'le suis pas, j'suis trop détendue. Les paumes glissent entre mes cuisses se frottent l'une contre l'autre. J'essaie de parfaire mon mensonge, mais tu n'es dupe visiblement. Lorsque mes orbes tombent dans les tiennes, c'est le bug. Silence nostalgique.

Rien ne lui échappe. Les mains qui se lient. Se frottent entre ses cuisses. A découvert, elle balance sa fébrilité devant lui. Lenteur.