pendant la soirée ploucs
@Scott Guerin
tw : ras
Présence sur la piste de danse du petit groupe qui s'est formé plus tôt avec ma meilleure amie, Landon et Lilia. Le rire qui implose en regardant Ava twerker. Je la rejoins en secouant les hanches et les fesses dans un mouvement de va-et-vient, paumes appuyées contre mes genoux. La folie dans les orbes, nous incitons beaucoup de gens à se mélanger à cette danse. Quelques minutes plus tard, je suis à bout de souffle. L'oxygène me manque à cause de la foule qui s'est regroupée sur la piste. Curiosité dévorante pourtant qui brille dans mon regard, lorsqu'encore une fois, nos regards se croisent. Et je ne comprends pas, c'est bizarre qu'au lieu de se jeter quelques coups d'œils rapides, on ne se parle pas tout simplement ? La réalité qui m'entoure se tord et s’évanouit, alors que mon corps se retrouve transporté ailleurs. Je murmure dans l'oreille d'Ava et discrètement, j'abandonne le petit groupe. La sueur qui dégouline de mon front, les cheveux humides, j'ai besoin d'air. J'ai chaud et cette danse a pompé toute mon énergie. La carcasse se glisse alors à l'extérieur, lorsqu'une brise de vent frais s'abat sur mon visage. J'inspire fortement, bruyamment. — Bordel ce qu'il fait chaud dedans ! Menton levé à la lune, les paupières fermées, ça fait du bien de ressentir le petit frisson de l'air. Merde, j'aurais dû prendre quelque chose à boire...

Habite ses veines, l’alcool. Réchauffe le derme. Dans la foule étudiante, l’ombre s’ouvre un passage jusqu’à l’extérieur. Accueil la froideur nocturne. Porté à ses lippes, il enflamme le le baton toxique. Aspire sa nicotine pour qu’elle puisse prendre place dans ses poumons. Plongé dans le silence obscure, il oublie les basses en arrière fond. Se mure dans un silence –qui quelques mois encore – l'aurait angoissé. Pas ce soir. Les orbes sur l’horizon, il est soudainement tiré de sa parenthèse par une voix familière. Julia. Le dos appuyé contre la bâtisse, il tourne son ovale dans sa direction. Découvre sa silhouette. Sur son profil, ses émeraudes coulent. “Tu parles toute seule maintenant ?”

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@Scott Guerin
tw : ras
Plongée dans mes pensées, la gorge séchée par la soif, je ne remarque point la présence dissimulée dans la pénombre. Les phalanges qui glissent dans mes cheveux, les dégagent de mon front pour mieux sentir la brise de vent. Fraîcheur qui caresse la peau, côtoie cette sensation de bien-être. Le silence, douce mélodie contrairement aux basses qui grondent à l'intérieur. Trop ailleurs dans la tête, que cette voix, qui comble soudain le silence, m'oblige à sursauter sur place et à lâcher un petit cri. La main qui se glisse sur mon cœur, sent ses battements effrénés. — P'tin tu m'as fait peur ! C'est quoi ces façons de sortir de nulle part Scott ? Je ne me suis pas encore habituée. — C'est l'euphorie de la nuit. Qui me donne envie de converser dans le vide. — Tu ne profites pas de la soirée ? T'es bien calme ce soir.

Sourire arraché. Observe le sursaut de la brune. Elle qui se tourne enfin vers lui. “Tu trouves ?” Tire une nouvelle latte sur sa cigarette. Il le sait. Qu’il est calme. Trop comparé à d’habitude. Sans doute parce qu’il n’y a pas Naim. Ou tout simplement, parce qu’il est a encore la tête amarée au dock. Aux responsabilités qui pèsent sur ses épaules. Le bâton éloigné de ses lippes, il appuie sa tête contre la façade. Orbes divagantes. S’accrochent aux cieux. A l’obscurité étoilée, avant de revenir sur elle. “T’arrête de danser ?”

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@Scott Guerin
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Le tracas fait surface sur ton ovale, je peux le sentir, ton air si calme, ailleurs qu'à l'ambiance chill de cette soirée. Mais dans ce cas, que fais-tu ici et pourquoi tu n'es pas déjà partie. — J'trouve. Je ne t'en sens pas motivé. Loin de cette soirée en tout cas. Mes orbes suivent ta carcasse, surprise de ce que tu me balances. Je sais que nos regards se sont croisés à plusieurs reprises, mais je ne savais pas que tu m'avais vu danser. — Ta sorcière bien-aimée m'a pompé l'énergie et j'avais chaud. C'est comme ça que tu l'as appelé lorsque t'es arrivé non ? Et ça m'a bien fait rire. Le pas qui se rapproche du mur, les orbes qui calculent la distance, à quelques pas de toi, je me calle contre le mur, éloignée. — On se résume à des regards maintenant. La jambe qui se lève contre le mur et le regard qui fixe le ciel également.

Il ne relève pas. Garde le mutisme sur son observation. Préférant à la place, prendre la perche. Celle qui le guide vers un autre sujet. “ça m’étonne pas d’elle.” Ava la sorcière. Il l’aime bien la brune. Même avec tous ses bibelots et cristaux. Surprise dans les opales. Il la capte. L’enregistre. Pas sur le bitume. Près de lui, elle s’approche. Gardant néanmoins, une certaine distance. “T’crois ?” Revoit en mémoire, les échanges. Les prunelles qui croisent les siennes. Pas forcément volontaire.

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@Scott Guerin
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Preuve à l'appui, quand tu saisis la perche que je te tends pour détourner le sujet. Je te sais torturé, plus que n'importe qui dans cet univers. L'esprit assez tourmenté au point de ne même plus savoir en parler. Te confier. Mais je ne suis pas celle à qui tu dois le faire. Je ne suis plus rien moi, juste une fille que t'as connue un jour. — mh. Ava, c'est Ava, si elle changeait, elle ne serait plus vraiment Ava. Je l'aime comme ça ma brune et c'est ce qui est plaisant chez-elle. Sans filtre et sans peur, confiante de ce que la vie lui a donné. Je l'envie parfois, parce que je ne possède point le quart de force mentale qu'elle a. — C'est une évidence. Nous ne sommes même pas capables de nous adresser un mot en public. Les orbes qui descendent et longent ta carcasse, pas longtemps. — Tu n'as pas envie d'être là, je me demande ce que tu fous ici. Aguicheuse, le rire qui se mélange à la brise et l'ovale qui tourne dans la direction opposée, celle de l'entrée universitaire.

Clope coincé entre les lippes, croise son regard. Elle qui le détail. Parcourt sa silhouette. “Qui te dis que t’as raison ?” Balance sa réponse, tout en reprenant le baton. Expirant au passage la fumée toxique dans l’air nocturne. Il n’abandonne pas Scott. Tire sur les questions pour la faire parler. Sans lui admettre qu’elle a raison. Parce que même lui, il ne sait pas ce qu’il fou ici. Peut-être qu’il l’a fait par automatisme. Peut-être qu’il pensait réellement s’y amuser. Sauf que rien n’est pareil sans Naim. Du moins, c’est dernier temps. A croire qu’il compte trop sur lui. De plus en plus.

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@Scott Guerin
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Tu ne te rends pas compte, mais tu n'es point animé par l'envie de t'amuser. Je ne sais pas, peut-être parce que je t'ai vu plus vivant à d'autres soirées. Là, on aurait dit que tu te forçais. — Toi. La nonchalance et l'indifférence de cette soirée sur tes opales. — Ta présence à l'extérieur, comme si tu te réfugiais de tout ce brouhaha. Comme si cette clope pourrait t'aider à te détendre et te mettre dans l'ambiance. Les épaules haussées, je ne te regarde pas pour autant. Les bras qui longent ma cuisse pour entremêler mes doigts contre mon genou plié auparavant par le pied toujours appuyé contre le mur.

Les émeraudes sur son profil. Il ne trouve rien à répondre. Sans doute, parce qu’elle a raison. Qu’il n’arrive pas à trouver de l’intérêt à cette soirée. Plane le baton. Sur le sol, il écrase du pied le mégot. Le réduit au silence. Fumée expirée. Hors de ses poumons, s’échappe dans l’atmosphère nocturne. “Echec du coup.” Vu qu’elle l’a percée à jour. Le regard qui se détourne d’elle. A la voile lactée, il s’aimante. Fixe les lumineuses. Conscient de celle qui lui tient compagnie. Du souffle discret qui soulève sa poitrine, avant de la faire retomber. A ses oreilles, lui parvient un bruit discret. Attire les orbes. Découvre le jeu de ses doigts sur son genoux. Simple automatisme ou signe de nervosité ? Est-ce qu’il la rend nerveuse Scott ? Encore ? Ou définitivement plus ? “T’vas y retourner ?”