@Pansy Lewinsky — ingénue qui traversait les rues de cambridge vêtue d'un smoking femme élégant et d'un grand bouquet de fleur. regard bleu qui se voulait déterminée, alors que ses opales pétillaient de malice. on pouvait presque sentir la connerie arrivée; air palpable d'excitation.  elle n'avait pas réussi à louer une limousine, parce qu'apparemment ça s'faisait pas comme ça. gamine qui aurait voulu arriver comme richard gere dans pretty woman devait se contenter d'une version plus de cheap mais toujours à son image. s'pointant devant chez pansy elle montait les marches pour aller jusqu'à son appartement du haut de ses talons aiguilles. cheveux qui tombaient sur ses épaules alors que les fleurs lui bouchaient pratiquement la vue.  s'arrêtant sur le pallier; et priant intérieurement pour que personne n'ouvre la porte elle sortie de son sac les pancartes qu'elle avait préparé avec soin la vieille. elle y avait mis tout son coeur la gamine . artiste avec le talent d'un enfant de trois ans on pouvait discerner une écriture vague sur chaque affichage. déposant le bouquet à ses pieds elle envoya un sms à pansy pour qu'elle vienne lui ouvrir la porte prétextant qu'elle avait trop de trucs dans les mains. pure vérité. préparer à faire un remake de love actually dès que la porte s'ouvrirait.

Elle ressemblait à la princesse Peach. La robe rose qu'elle avait enfilée prenait toute la place autour d'elle, tant des kilomètres de tulle avaient été utilisés pour la rendre bouffante. Elle l'avait assorti d'une paire de Vans noires et d'un diadème en plastique qui ferait mourir d'envie toutes les petites filles du quartier. Elle était prête pour la demande de sa meilleure amie. Plus beau jour de leur scolarité, à l'instar d'une demande de mariage en grande pompe dans la temporalité d'une vie. Elle avait tant hâte de réaliser leur connerie qu'une boule d'impatience s'était formée au creux de son estomac. Un peu comme si elle était dans la peau d'un personnage et qu'elle s'apprêtait à monter sur scène. Le début est sonné par son téléphone et l'arrivée d'un nouveau message lui demandant de se rendre à sa porte d'entrée. La confusion l'habite quelques secondes jusqu'à ce qu'un rire la transperce quand elle voit Twix avec ses pancartes à la main. Merde. Elle a fait ça bien. Agite ses mains pour sécher ses larmes de joie et inspire profondément pour s'empêcher une nouvelle crise de rire. _ C'est bon, c'est bon ! J'suis prête, vas-y.

@Pansy Lewinsky — doigts qui faisaient défiler les pancartes alors que sa bouche ne disait rien se contentant de jouer la playlist "romantique" de son portable. parce qu'elle lui avait promis la gamine, qu'elle lui ferait la meilleure demande de sa vie. que c'était pas grave si personne l'avait invité, si personne avait vu sa beauté. qu'au moins à la fin les deux amies étaient là. reconnaissante depuis le début de tout ce que pansy avait fait pour la mioche. l'envie de lui redonner le sourire juste cette fois. parce qu'elle en avait envie, parce qu'elle pouvait. — vasy j'te fais la plus belle demande pour aller au bal, et toi tu rigoles merci, juste pour info tu diras bien à tous tes futurs copains que la barre est haute et que ton meilleur date c'était avec twiggy fucking jenson   qu'elle s'exclame légèrement outrée devant le visage hilare de la jeune lewinsky. —tu sais à quel point c'est chiant de mettre des paillettes sur une pancarte, kira en a pour trois semaines de shampoing   qu'elle articule avec une moue maussade. pourtant la mioche était bien obligée de sourire face à la robe de princesse de pansy et de son petit diadème.