Nuit, jour, quand tu veux, à l'heure que tu veux… Quelques secondes après avoir verrouillé l’écran de son téléphone, un sourire perdure sur le bord de ses lèvres, enivrée par les intentions à peine voilées dans leur dernier échange. Si elle n’était pas vraiment emballée à l’idée de dormir encore une fois à la Adams après ses révisions, en raison des derniers évènements, c’est à présent tout l’inverse qu’elle ressent. Galvanisée par l’arrivée imminente de l’étudiant.

Alors ses prunelles parcourent encore les mots calligraphiés sur son bouquin, son attention, elle, n’y est plus du tout. Ses songes voguent en direction de cette histoire de cette clef, qu’elle a eu envie de lui donner, de leur couple et de leur avancée. Mais aussi vers la fin de l’année, cette drôle d’atmosphère qui traîne dans cette maison maintenant… Néanmoins ses pensées s’estompent lorsqu’elle l’entend entrer, ferme derrière lui et s’approche tandis qu’elle s’amuse à l’ignorer, bien trop concentrée sur ce qu’elle fait. A la caresse légère qu’il effectue sur sa jambe, elle mordille sa lèvre inférieure, " C'est portes ouvertes...." seulement pour lui, et elle comptait bien fermer sa porte avant de se coucher. Ses lèvres s’étirent à leur paroxysme quand elle tourne le visage, sauvegardant son sérieux, elle s’explique ; « C’est que j’attendais quelqu’un. » la paume à plat sur la page qu’elle était en train de lire, de son regard, elle va chercher ses traits. « Mon mec, tu ne l’aurais pas croisé ? » s’amuse du goût de ce mot dans sa bouche, loin de son vocabulaire, mais s’électrise de la possessivité qu’elle vient de marquer, « Brun, grand, musclé et toujours un air … légèrement renfrogné. » taquine, elle aime tant leur complicité retrouvée.

La chaleur de sa paume contre sa peau lui insuffle d’avance une savoureuse fièvre, esquissant les prémices de luxurieux délices. Sur leurs regards qui se séparent, il s’aventure à poursuivre la description futile qu’elle a amorcé, « J’vois l’genre, » le souffle de la brune se fait plus court, sur la mesure de sa caresse, « prétentieux et imbu de sa personne. » jamais elle ne serait allée aussi loin, mais elle conserve malgré tout un sourire malin, « Une tête de con en sommes. » lui décoche une œillade outrée, presque tentée de défendre son homme, « Alors… » il l’apostrophe et elle en inspire avec langueur pour essayer de se maitriser, lutter contre la faiblesse dont elle est victime une fois qu’elle est entre ses doigts.

Elle attend la sentence, suspendue au moindre de ses gestes, faussement concentrée sur ce bouquin qui n’a plus aucun intérêt face à l’ébauche de son exploration prochaine qui fait battre le sang dans ses veines. « Possible qu’il m’en veuille pour ce que je vais faire. » Sa nuque se brise tandis qu’elle étouffe un gémissement amusé alors qu’il approche son corps du sien. Emmitouflée dans ses boucles brunes, elle murmure la vérité, « C’est sûr même, il n’est pas prêteur. » Et ça tombe bien parce qu’elle refuse de se partager. Sa fidélité n’est plus à prouver, ce n’est qu’avec lui qu’elle souhaite connaître les jeux de la volupté.
Tout en inclinant le visage, entre les vagues de sa chevelure elle espionne les projets qui se dessinent sur ses traits. Devine à peu près la teneur de ses intentions, et les aime jusqu’à la déraison. En un mouvement soupoudré d'érotisme elle rassemble, de sa dextre, ses cheveux d'un seul côté ... Joueuse, « Tu perturbes mes révisions. » Sollicite la passion.

Inspirée par l’audace de ses empreintes, qu’il n’arrête pas d’apposer sur elle, elle se laisse volontiers faire lorsqu’il les glisse sous elle, s’impose sur son fessier et use de cette emprise pour accentuer leur proximité. D’autant plus conduite vers lui, elle quémande en un sourire ses envies. Soumise à lui. « Et toi ? Tu l'es... Ouverte d’esprit ? » le piège est délicieux tout comme la tentation de jouer avec le feu, si bien qu’elle se temporise pour ne pas lui souffler trop rapidement ses conditions et arguments.
Il lui offre un instant de répit en revenant sur ce qu’elle disait étudier, chose qu’elle ne fait plus depuis qu’il est entré. « Réviser çà… » Elle lance un énième regard en direction de son bouquin avant de l’interroger ; « Un problème avec le journalisme… ? » avec les livres qu’elle s’évertue à apprendre pour justifier la place qu’ici on a bien voulu lui donner. Sans celle là, elle ne serait pas ici, entre ses bras, de fait ce n’est jamais qu’elle s’en plaindra.

Mais l’heure n’est pas à ces réflexions, car vient de carillonner celle de la tentation … surtout lorsque ses phalanges s’amusent à l’orée de son intimité. Elle se redresse, de toute sa candeur, elle s’accroche à l’étudiant, haletante puisqu’elle ravive sa merci, obsédée par ce qu’éraflent ses doigt. Elle s’essaie à respirer en profondeur lorsqu’elle s’aventure à faire courir ses paumes sur lui, son désir imprimé ici et là. Puis après un bref passage en contre bas, vicieusement elle prend son visage en coupe, avec son pouce elle effleure la naissance de sa barbe, amoureuse, « Pour l’ouverture… ça dépend, » elle se fait féline à écorcher la pulpe de sa bouche, « tu me proposes quoi ? » espère des heures incandescentes dans ses draps. « Ca risque d’être compliqué d’être meilleur que lui. » toute son indécence présente dans ce défi.