déambule près du campus. le corps encore lourd des derniers efforts. quitte la salle de sport, sac lacère l’épaule. cellulaire entre les doigts, réponds aux derniers messages. repasse en coup de vent dans le fil, cherche un signe de vie. le tient. est-ce que t’es revenu ? ou est-ce que tu t’es barré pour de bon. éteint le cerveau, écouteurs vibrent dans les oreilles, augmente le son. celui qui fera taire les voix dans la tête. sans entendre le bordel que tu crée jusqu’à ce que tu me barres la route. stop net. coeur en pagaille quand je reconnais ta caisse. effet dynamite. les orbes qui veulent pas te voir, veulent pas y croire. serre les dents, nerveuses sont les canines qui grincent sous la pression de ton regard. azurs insistent, hésitent avant de se défaire de ton emprise. - j’ai pas l’temps. ignore la demande. l’esprit pourtant tiraillé. qu’est ce que t’as pour moi ? p’têtre que c’est mieux d’pas savoir. contourne le capot, trace ma route le coeur à la gorge.

Let me be there

I can be, there 'til you're whole. you weren't touched by a man in so long
'Cause the last time, it was way too strong. ;;

cerveau s’accroche. à tes mots, à tes pensées. à tes lèvres qui ont pas cessé d’me répéter qu’on se trompait. qu’on aurait jamais dû fouiller dans le passé, que tout est resté là bas. en italie. perdu d’avance, relation vouée à l’échec malgré les essais. même constat, on y arrivera pas. c’est toi qui l’as dit. à force, j’ai finis par te croire. pulsant, lui, devient lourd, se rappelle de ce qu’on a été. étouffe les espoirs dans un haut le coeur. le poing qui se serre quand je ressens l’emprise. tes doigts qui m’empêchent d’avancer plus. regard qui bloque dans le tient. s’évade ailleurs dans un soupire. mèches se plaquent au visage avant de me résigner. - trente minutes roméo.. pas plus. emboîte ton pas, tire sur la portière pour m’enfoncer dans ta caisse. parfum inonde l’habitacle. compresse la poitrine un peu plus intensément. asphyxie. baisse la fenêtre, besoin d’air. loin du tient. - on va où ? azurs fixent la route. esquive tes yeux hypnotiques.

Let me be there

I can be, there 'til you're whole. you weren't touched by a man in so long
'Cause the last time, it was way too strong. ;;

vibre le cuir sous la vitesse qui ronronne. comble le silence. les battements trop incisifs du coeur en naufrage. je veux pas que t’entendes, que tu saches que t’existes encore dedans même quand j’ai promis de t’oublier. je veux plus que tu vois ce que ça me fait quand t’es là. ni dans mes yeux ni ailleurs. regard sans vie observe les rues. robotique pour ne pas laisser fuir les émotions. celles que tu sais éventrer à la perfection, je veux plus qu’elles saignent pour toi. curiosité résonne, cherche le coin familier, quelque chose. n’importe quel indice qui me dira où tu vas. mais, rien, jusqu’au panneau de la plage. [color=#C4698F]- il gèle, tu vas vraiment nous faire squatter la bas, là ?[/hide] pose enfin les yeux sur ton profil. juste quelques secondes avant de les lever dans un soupir. - comme tu veux. pose la joue contre le poing, tête contre la fenêtre froide. jusqu’à ce que tout s’arrête, qu’on arrive à destination. quitte la caisse pour m’enfoncer dans le sable, frisson parcourt déjà la peau. les genoux que je ramène contre la poitrine, menton posé dessus quand je te regarde t’agiter. - qu’est c’que tu fous ?! t’étais pas censé manger là ? sourcils qui se froncent. orbes regardent les dégâts. papiers froissés sous tes phalanges nerveuses. endoloris, parce que t’as la colère dans le sang. - hey, tu fais quoi roméo ? instinctivement, pose la paume sur ta main. te force à arrêter le carnage.

Let me be there

I can be, there 'til you're whole. you weren't touched by a man in so long
'Cause the last time, it was way too strong. ;;

bruit des vagues qui ricochent en arrière plan. tableau poétique si on était pas d’dans. toi, moi, le massacre dans lequel on se noie. poitrine qui en ressent encore les derniers éclats. toi, qui m’arrache le coeur pour le dévorer vivant. toujours pareil, tu promets et tu t’en vas. tu jures et tu mens. je t’aurais donné ma vie avant. repense à la confiance que j’avais dans le temps, quand il y avait que nous deux. pas d’exs, pas d’autres amour que celui qu’on nourrissait. départ brutal, retour infernal. incompréhension, doigts serrent plus fort pour te captiver. retenir ton attention quand tu te perds et que les pensées se chiffonnent dans ta tête. j’le vois, j’le sens. j’te connais par coeur. t’es encore plus beau qu’avant mais les yeux saignent encore. myocarde disjoncte, battements s’emballent. - quoi ?.. j’comprends rien là.. relâche ta main, phalanges qui tremblent. - d’quelle bague tu parles roméo ? sentiments entremêlés jusqu’à ce que tu me repousses une fois de plus. langue glisse sur l’émail des dents nerveusement, sourire ironique quand je détourne le regard. plonge dans les vagues. - tu m’as emmené jusqu’ici pour rien. pour m’dire encore la même chose. que t’es incapable d’rien. les nerfs qui chauffent le crâne. me relève, essuie les restes de sable. - ramène moi. j’avais pas b’soin de venir jusqu’ici pour l’savoir, tu me l’as déjà dit cent fois que tu saurais pas m’faire du bien. escalade les petites dunes, pas se précipitent pour retrouver la voiture.

Let me be there

I can be, there 'til you're whole. you weren't touched by a man in so long
'Cause the last time, it was way too strong. ;;

fuite perpétuelle. toujours le mauvais timing. à croire que le bon moment n’existe pas. plus. depuis longtemps. brise marine glace le visage dans l’accélération, les traits qui se referment autant que le poing. trop conne, putain. de t’avoir suivis encore une fois pour écouter les mêmes mots. entendre les mêmes échecs comme s’ils étaient pas encore en train d’me brûler de l’intérieur. écoute plus, ta voix qui m’appelle pour jamais me retenir. ignore les appels parce que j’y ai répondu trop souvent pour au final ne garder que les échos de tes belles paroles. stop les pas d’un coup sec. silence face à l’aveu trop puissant. ressens tes émotions jusque sous la peau. celle qui frissonne. dos à toi, poitrine turbulente et le coeur qui se déchire. viscères nouées. immobile, ondulations qui se collent au visage et les yeux qui se noient doucement. - ferme là, roméo. mots douloureux dans la gorge. dos à toi, essaye de canaliser la peine qui remonte au bord des cils. - ose même plus m’dire ça ! lèvres se plissent sur les canines quand j’me retourne. la rage dans le poing fermé, cogne contre ton torse à te faire à peine reculer. - j’te crois plus, j’crois plus en rien qui sort de ta putain d’bouche ! emprisonne ta mâchoire, les doigts qui serrent fort. - tu m’as déjà trop dit et t’as tout repris après, t’as jamais été l’mec qui reste. tu sais pas faire, en vrai.. t’as jamais su l’faire, tu t’es toujours barré dès que ça devenait trop difficile pour toi ! relâche la prise. recule. voix vibre dans les aiguës au fil des mots. - regarde c’que tu m’fais.. regarde l’état dans lequel tu m’mets, imagine ceux dans lesquels tu m’as mise et que t’es jamais venu soigner.. regard divague. reprend le souffle. pince les lèvres pour étouffer le sanglot. - t’entends c’que tu m’dis là ?.. tu viens de commencer par « j’peux rien réparer », tu continues avec un « je t’aime » et tu finis par « laisse moi rendre ça mieux ».. putain, roméo ! respiration entrecoupe les mots. poitrine en feu, impossible à calmer. - tu vas rendre quoi « mieux » ?! hein ?! notre fin ? un énième échec ? tu veux rendre la douleur plus belle alors que j’ai putain d’mal ?! tu veux que j’garde un super souvenir de nos adieux, c’est ça ? essuie la larme d’un coup sec du dos de la main. esquive tes yeux, la jambe qui vibre nerveusement. - ramène moi. les mots gorgés de souffrance, plus aiguë encore alors que les traits se crispent pour ne pas laisser les pleurs hurler.

Let me be there

I can be, there 'til you're whole. you weren't touched by a man in so long
'Cause the last time, it was way too strong. ;;