things we've lost in the fire@Anastasia Miller — 06 avril 2024
— Je m'éloignais, préférant couper court maintenant plutôt que de s'engueuler inutilement. J'avais pas tellement envie que la soirée soit gâchée et de toute façon, elle ne semblait même pas me retenir, ce qui me confortait. Je retournais finalement vers les autres, tentant de d'oublier ces conflits, cette tristesse pesante qui me suivait depuis plusieurs jours maintenant.

J'avais bu pas mal d'alcool, j'avais évité son regard, sa présence, me concentrant sur tous les amis présents pour l'occasion. Gâté, heureux - ou presque - j'avais passé une très bonne soirée, rattrapant pas mal de temps avec tous ceux qui m'étaient chers. C'était en titubant que je rejoignais la chambre que Zayn m'avait indiqué, puisque je ne savais même pas où je devais passer la journée. J'reconnaissais déjà mon sac, que je n'avais pas fait vu que c'était une surprise, supposant que ça venait d'une des filles de la coloc. Peut-être même les trois. Puis mon regard se posait sur ma petite amie. Je me stoppais, la boule qui se formait dans ma gorge. « dsolé » que j'disais en haussant les épaules. « jsuis allé là où zayn m'a dit d'aller » que j'glissais, me tenant au mur pour aller jusqu'à mon sac. « jsais pas où sont les autres chambres. jvais juste m'coucher et t'laisser tranquille t'inquiète » Pas d'inquiétude. Pas de discussion qui vont faire chier, qui vont braquer ou quoi. J'étais pas en état, pas dans le mood.

things we've lost in the fire@Donovan Joyner — 06 avril 2024
tw: ras
— l'heure était venue de se coucher. tu avais largement festoyer et si allongée, ta tête ne tournait pas, ce serait un miracle. tu ne passais pas par la case salle de bain et tu n'avais pas non plus le courage de te changer. vêtements de soirée sur toi, tu t'étais allongée en étoile de mer sur le lit, prête à dormir des heures durant. sauf qu'à peine les yeux fermés pour laisser morphée t'emmener, tu étais rattrapée par la présence de donovan. tu n'y avais plus pensé mais maintenant qu'il était là, c'était évident. il était dans le même état que toi à première vue. par acquis de conscience, tu lui indiquais la possibilité de dormir ailleurs s'il le voulait mais il usait de la négative, venant jusqu'à t'assurer qu'il ne ferait que dormir. — ok.. est-ce que tu avais la force de toi même changer de chambre ? non. est-ce que tu en avait envie ? non plus. alors les choses étaient simples, vous dormirez dans le même lit et l'alcool aidant, les choses ne seraient peut-être moins bizarres qu'il y a quelques heures. tu trouvais un élan de motivation pour retirer, difficilement, ta robe et te glissait sous la couette. tu lui tournais le dos, préférant éviter de te retrouver nez à nez avec lui pour l'instant. — éteins la lumière avant de venir rappelais-tu. t'avais pas envie de dormir sous les feux des projecteurs.

things we've lost in the fire@Anastasia Miller — 06 avril 2024
— Incapable de m'y retrouver dans le labyrinthe qu'était ce manoir, je me fiais à mon meilleur ami qui m'avait indiquée la chambre prévue. C'était celle avec Ana mais peu importe, c'était pas comme si être dans la même chambre impliquait quoi que ce soit. Je me contenterai simplement de dormir jusqu'au petit matin et puis advienne que pourra. Je m'étais rapproché de mon sac mais au final, je retirais mes chaussures, m'aidant du mur pour ne pas me casser la gueule. Puis je retirais ma chemise, et mon pantalon, foutant tout au sol pendant qu'elle aussi retirait sa robe pour filer sous la couette. Une fois que j'arrivais au niveau du lit, elle me demandait d'éteindre. Soupirant, je retournais vers la porte pour éteindre, allumant le flash de mon téléphone pour rejoindre le lit sans encombre. Seulement, mon état d'ébriété n'aidait pas vraiment et je me prenais un pied de chaise dans le pied nu. « aaaaaïe, put- » que j'soufflais me tenant le pied avant de basculer sur le lit. Douleur lancinante qui m'empêchait de réfléchir correctement, c'était les yeux fermés que j'attendais que ça passe. Puis au bout de plusieurs dizaines de secondes, je finissais par poser mon téléphone sur la table de chevet et venait me glisser, dos à elle, sous la couverture. « bonne nuit »

things we've lost in the fire@Donovan Joyner — 06 avril 2024
tw: ras
— aussitôt installée confortablement et au chaud, il te fallait quelques minutes pour commencer à t'endormir. tu ne faisais pas attention à donovan, non pas parce que ça ne t'intéressait pas mais parce que t'y intéresser rendrait sûrement la situation gênante. il valait mieux que tu dormes plutôt que tu l'observes, d'autant plus que tu étais complètement stone. une seconde fois, tu te réveillais en sursaut par son cri pourtant plutôt silencieux. le sommeil encore léger, il t'en fallait peu et surtout, tu étais souvent en hyper vigilance.  il se glissait à son tour dans le lit, tu déduisais qu'il n'avait rien de grave. sortie deux fois d'un début de sommeil, cette fois tu n'arrivais plus à te laisser aller à dormir et tes yeux restaient ouvert. plusieurs longues minutes passaient, peut-être une quinzaine, voire même vingt, mais rien à faire, le sommeil ne venait pas. tu te sentais opressée, sentais un état d'angoisse venu de nul part grimper en toi. tu décidais de te tourner et de coller à lui. poitrine à son dos, un bras passé au dessus de lui pour l'entourer. présence réconfortante, tu te sentais déjà mieux. — je t'aime murmures à peine audible, peut-être même qu'il dormait déjà et qu'il n'entendrait rien.

things we've lost in the fire@Anastasia Miller — 06 avril 2024
— Impossible de fermer l'œil à cause de ce petit accroc dans la chaise qui trainait. Le sang pulsait dans mon pied et mes yeux étaient encore grands ouverts. Respiration encore trop bruyante, sûrement à cause de l'alcool qui était bien présent dans mon sang à cette heure tardive de la nuit. J'aurais aimé me mettre sur le dos mais elle était juste à côté et je n'osais pas bouger. Donc je restais comme j'étais, telle une statut de marbre. Seulement, je sais pas au bout de combien de temps, mais elle se mettait à s'agiter de son côté, jusqu'à ce que je sente sa poitrine contre mon dos, puis son bras autour de moi. Les yeux se ferment à l'entente des mots qui franchissaient ses lèvres. Mâchoire qui se serre aussi. Mais finalement, je finis par me retourner, cherchant à capter son regard. Dans la pénombre, c'était compliqué... Alors je me mettais simplement à l'embrasser. Lèvres qui retrouvaient ses jumelles, un sentiment de plénitude qui venait s'emparer de moi et j'espérais simplement qu'elle ne me repousserait pas.

things we've lost in the fire@Donovan Joyner — 06 avril 2024
tw: ras
— si longtemps que tu n'avais pas prononcé ces trois mots. tu n'attends rien en retour de sa part et tu pensais même qu'il pourrait te repousser. cette réaction aurait été légitime vu les derniers jours. mais à ta grande surprise, il se tournait vers toi et te répondait en venant t'embrasser. tes mains glissaient à plat sur son torse et tu laissais cet instant magique se dérouler. tu t'écartais finalement de quelques centimètres, — t'as bu des litres de rhum murmurais-tu alors que ta voix laissait entendre un ton rieur. tu reconnaissais parfaitement le goût ambré qu'avec ses lèvres. l'un de tes mains se hissait dans sa nuque pour caresser sa peau du bout des doigts puis exercer une légère pression dans son cuir chevelu. tes lèvres venaient effleurer les siennes sans pour autant l'embrasser.

things we've lost in the fire@Anastasia Miller — 06 avril 2024
—  Dire les mots maintenant, c'était pas prévu. La situation était encore bien trop compliquée pour pouvoir se laisser aller à ça. J'avais beau eu le dire par message, ça lui avait peu importé, préférant laisser la distance s'installer un peu plus chaque jour. Au point où ce soir, on était à dormir tous les deux dos à dos. Mais elle avait changé de stratégie, en quelque sorte. Se rapprochant de moi, faisant du corps à corps, me donnant les mots que j'attendais depuis des jours, une partie tout du moins. Je perdais le fil, je perdais pieds. Donc je me retournais pour l'embrasser, retrouvant le temps d'un instant la femme que j'aime. C'était pas totalement les retrouvailles, mais ça faisait du bien. Tout ce que je souhaitais, c'était retrouver un semblant de vie commune acceptable qui soit loin de cette ambiance pesante qu'on subissait depuis le début de la semaine. « ouais... c'était l'minimum pour profiter à fond » Sans pointer du doigt la situation dans laquelle nous étions, c'était bien la raison de mon ivresse ce soir. Boire pour oublier. Le réflexe à chaque instant. Ma main venait glisser sur son flanc, pendant que nos lèvres se cherchaient, sans parvenir à se trouver entièrement. « tme manques »

things we've lost in the fire@Donovan Joyner — 06 avril 2024
tw: ras
— sobre, tu n'aurais pas agit de la même façon. tu aurais été plus distante, plus précautionneuse. t'aurais sûrement changé de chambre pour garder cet espace que tu lui avais réclamé. mais sous influence des substances, tu ne résistais pas et tu étais dans l'incapacité la plus totale de le repousser, au contraire. tu te laisser aller, sans penser aux conséquences diverses que cela pouvait impliquer de se retrouver de la sorte. tu ne pensais pas au lendemain mais juste à l'instant présent. tes lèvres caressaient les siennes et cette sensation agréable de ses pulpeuses contre les tiennes te faisait battre le coeur à une vitesse folle. — j'suis là donovan soufflais-tu. ses paroles qui ne percutent pas à ton cerveau, tu ne peux pas lui manquer puisque tu es là, bien trop proche de lui. sa main posée sur ta hanche te procure un frisson perceptible. lui qui repoussait ton contact tout à l'heure, venait le chercher maintenant, le provoquait même. jambe libre que tu passais au dessus de sa taille pour le capturer encore plus contre toi. — j'avais mis la robe que t'aimes bien.. t'aimes toujours bien? conversation stérile, à l'image de ton état qui ne pouvait chercher plus loin comme futilités verbales.

things we've lost in the fire@Anastasia Miller — 06 avril 2024
— Sûrement que l'alcool aidait pas mal. Pas sûr que je l'aurais laissée se rapprocher de moi comme ça si on avait été tous les deux sobres. J'sais pas tellement ce que j'attendais au final de cette soirée quand je l'avais vue au début. Peut-être un moment où on se serait expliqués, où on aurait tout mis à plat pour mieux repartir du bon pied, j'en sais rien. Mais pas comme ça. Surtout que mon stage allait commencer et j'allais devoir lui laisser réellement de l'espace parce que j'aurais pas le temps d'être présent comme elle aurait pu le souhaiter en temps normal. De toute façon, on était pas "en temps normal". Peut-être que cette engueulade aura raison de nous ? Qu'en sais-je, j'suis pas devin... et j'suis surtout bourré. « tsais cque jveux dire » Elle est pas là, elle est distante et... on était tout simplement au bord d'un précipice. Soit on sautait, soit on se sauvait. Mais aucune autre solution n'était possible. Là, à ce rapprocher, à se toucher, à se chercher, le sauvetage semblait possible. Mais pour combien de temps ? Je me délectais de sa peau, de son odeur, de sa présence. Rechargeant des batteries qui étaient à plat depuis bien trop longtemps. « toujours oui.. dommage on ait pas dphoto ensemble »

things we've lost in the fire@Donovan Joyner — 06 avril 2024
tw: ras
— tu te brûlais les ailes, sans t'en rendre compte, à le repousser sans cesse depuis des jours, tu tirais sur la corde et titillait certainement sa patience. rechute de confiance fait vaciller la stabilité. quand l'émotionnel devient trop compliqué à gérer, tout explose. t'es une bombe à retardement qu'on ne sait pas éteindre. comprendre ta logique est mission impossible. repousser pour protéger. protéger qui ? quoi ? impossible de le cerner vu comme tout le monde souffre. lui, toi, aurea et peut-être d'autres dommages collatéraux qui ne te l'ont pas encore dit. — chut index que tu glisses entre vos lèvres. le sujet fâcheux que tu sens arriver. terrain glissant sur lequel tu ne veux t'aventure de suite, pas comme ça, pas dans cet état. — arrête.. broyer du noir, vous saviez faire. chacun à votre manière. ça touche de négativité venait éteindre ce que tu cherchais à allumer: de l'intérêt pour toi. qui sait, peut-être qu'il l'avait perdu ces derniers jours. ton doigt quitte ses lèvres pour filer caresser son dos et faire de légers chatouilles. — tu veux que j'la remette? que tu m'la retire? fais ce que tu sais faire de mieux. ne pas parler d'émotions, de sentiments. jouer de séduction seulement.