fragilité qui menace de prendre le dessus, lui qui s'avance pour te rassurer et te prendre la main. Les rôles qui se sont inversés. Tu t'accroches a ses phalanges et plonge la tête contre son torse puis la larme, enfin délivrée, coule le long de ta joue, aussitôt écrasée sur lui. « je suis là, je serais toujours là. Mais me refait pas un coup pareil. T'as pas le droit de partir comme ça. » le corps collé au sien, odeur rassurante de sa présence. Ton coeur ralentis ses battement, se calme, rassuré.

les bras qui enroulent le haut de son corps contre toi. peau de ses joues humides sur ton torse dénudé. épidermes qui se mélangent. le coeur qui s'embrase à sa réaction. fragilité des émotions qui se heurte à l'épaisseur de tes épaules. paradoxe visuel. un baiser déposé sur le haut de son crâne et les bras qui se resserrent un peu plus. c'est pas à toi d'être là pour moi. et je partirais pas, jamais. seule chose que tu peux promettre. pour elle.

do you really think he’s changed ? people’s nature is people’s nature. i’m a bit of a bitch, always will be. he’s a monster, always will be.

« t'as intérêt » et tu rigoles pas du tout en lui disant ça. Qu'il t'abandonne à son tour n'est même pas envisageable une seule seconde. T'as commencé à grandir sans lui mais c'est lui qui t'as construite, c'est grâce à lui que tu es l'adulte que tu es aujourd'hui. Le retirer de ta vie n'est même pas négociable. Tu renifles un peu trop bruyamment, toi qui n'as jamais trop su être discrète et t'éloigne de son torse bronzé tacheté de ton fond de teint. « mais t'as fais de la gonflette ou tu passes ta vie dans la salle de sport toi ? » tu essaies de sécher tes larmes en changeant de sujet parce que mal à l'aise peut être de montrer tes faiblesses.

les ordres donnés, ceux de ne jamais l'abandonner. promesses faites sur un lit de mort à votre mère. promesse que tu t'es gravé éternellement dans le creux de tes entrailles. presque cette raison d'être, cette qui t'animes d'être là pour elle, pour pia, ceux que t'aimes. à t'en rendre malade, toi. bras qui lâchent l'étreinte. visage qui se décolle de ta peau. l'instinctif pouce qui balaye sa joue pour essayer la perle salée. visage qui descend jusqu'à ton torse. je vais à la salle quasiment tous les jours depuis des années pourquoi t'es surprise la ? armoire à glace. bout des doigts qui poussent son front pour la faire tomber en arrière, taquinerie. dors maintenant, t'as une sale gueule et on a fait 8h de vol pour aller voir un cimetière. et tu regrettes pas, au fond.

do you really think he’s changed ? people’s nature is people’s nature. i’m a bit of a bitch, always will be. he’s a monster, always will be.

Lèvres qui forment une grimace, boudeuse, alors qu'il appuie sur ton front à t'en faire tomber sur le lit. Sourire qui s'échappe quand même lorsqu'il tente de te materner pour t'ordonner de dormir. C'est finalement l'inverse que tu fais, tes pieds qui touchent le sol pour te remettre debout, toi qui t'étires longuement avant de te retourner vers le mec baraque qui te sert de frère. « hors de question que je dorme sans avoir ni manger ni pris ma douche. » ça serait extrêmement mal te connaître ce c'est certains. Encore moins avec le décalage horaire et l'alcool dans ton sang qui font hurler ton ventre jusqu'à l'autre bout de l'hôtel.

bout de femme qui se relève sur ses jambes. hurles à l'infamie qui s'abat dans sa vie. ta tête qui se secoue de droite à gauche, sourire qui déforme lipes un instant. quelques pas vers la salle de bain. alors commande à manger et va te laver. que tu lâches, les mains agilent qui retire ton jogging. le corps qui se redresse simplement vêtu de ton sous vêtements. jogging en boule que tu jettes sur son visage avec un tire parfait. hé. je t'aime p'tite conne. autant qu'elle aime te faire chier. sûrement plus.

do you really think he’s changed ? people’s nature is people’s nature. i’m a bit of a bitch, always will be. he’s a monster, always will be.

«deux secondes. J'peux pas tout faire. Commande toi. Je veux des pâtes ou un burger m'en fous. » que tu dis en fouillant dans ton sac pour y trouver le peu de vêtements que tu avais réussi à mettre dans ton sac avant de partir en vitesse. Trousse de toilette bien remplis sous le bras, tu es surprise par le projectile envoyé par Naïm et relève même pas sa tenue. Être pudique n'est pas vraiment dans vos habitudes, toi qui dors même nue d'ordinaire (mais qui a prévu de te couvrir un minimum pour ton frère tout de même). Boule de son jogging récupéré dans ta main libre, que tu lui renvoie en pleine tête. « je sais » que tu lances dans un murmure dénué de toute modestie. Les jambes qui s'enfuient jusqu'à la salle de bain, serrure que tu verrouille avant que Naïm et sa vengeance ne te rattrape..

FIN