tw none

SAMEDI 3 FEVRIER 2024
huit heure pétante le ciel grondait au dessus la gamine reflétant le tumulte intérieur de ses émotions. elle aussi n'avait pas envie d'être là, elle aussi aurait voulu retourner dans son lit comme les nuages. opales qui lançaient un regard miséricordieux à la grisaille environnante n'ayant aucune envie de se retrouver sous la pluie. alors qu'elle courrait presque jusqu'au starbuck. course qu'il ne fallait pas confondre avec une quelconque motivation à aller étudier. souffle qui se faisait court alors qu'une moue ronchonne étirait les traits poupins de la demoiselle.  une fois à l'intérieur elle commanda un grand café, avec huit doses d'expresso parce qu'à ce niveau là c'était un miracle qui lui fallait pour se concentrer et faire volontairement des maths un samedi matin. un putain de samedi matin. regard qui se posait partout sauf sur l'écran de son ordinateur attendant son chevalier servant ou n'importe quelle distraction qui pourrait devenir une excuse. peut-être que si elle buvait suffisamment vite  son café elle gagnerait huit neurones d'un coup comme par magie. se maudissant intérieurement d'avoir choisi la compta.

Encore une nuit trop courte.. La faute à ton passage hier au Queer et d'avoir revu Ange, t'as encore du mal à tout remettre en place, votre discussion, ce que vous vous êtes dit... Un beau bordel, mais tu savais parfaitement que ça allait arriver, que ça allait pas faire du bien, que des mots sortiraient, que tu le verrais encore dans un piteux état, parce qu'il est comme ça, que contrairement à toi, il ne s'est pas gérer le mal. A l'inverse, il s'enfonce dedans. Décidé de ne pas rester dans ton appartement, t'as besoin de changer d'air, de fuir cet endroit ou vous avez passé du temps ensemble à plusieurs reprise. Tu quittes la chaleur de tes draps de bon matin, malgré le temps maussade, qui au final s'accorde assez bien avec ton état actuel. T'attrape alors ton ordinateur que tu fous dans ton sac et quelque affaires pour passer la journée loin d'ici. Tu ne sais pas encore où, peut-être que tu feras un saut chez tes parents ou chez ton frère pour montrer que tu vas bien, mais t'as pas spécialement envie de les inquiéter avec ta tête de déterrer. Dans tout les cas, la première étape de ta journée, c'est le starbuck, pour prendre un bon café et voir si il y a pas des petites annonces, voir si tu pourrais pas trouver un autre job qu'au Roth's ou même un autre appart. Passant commande pour un américano.

Tu regardes alors les places dispo et t'avance vers une fille devant son pc qui semble plutôt être occupé à regardé autour d'elle plutôt que de bosser réellement sur son ordi ou peut-être qu'elle attend des gens. "Je peux ?" Demandes tu en indiquant non pas la place juste à côté d'elle, mais une chaise plus loin.

gamine qui cherchait la force intérieur à travers chaque gorgée de café qu'elle avalait. à se chercher mentalement des excuses. parce qu'au fond ça la stressait trop les études. de devoir tout recommencer. d'avoir foiré. l'angoisse au bout des lèvres que le mauvais sort  s'acharne à nouveau sur elle. mauvais sort ou manque de préparation. loin de l'élève idéale qu'elle aurait pu être, loin de l'élève idéale que ses parents attendaient. pourtant la jeune jenson savait que c'était son truc bien à elle, de foirer tout ce qu'elle touchait. un don venu du ciel. subconscient qui tentait d'idéaliser la réalité dans laquelle la mioche s'était enfermée. souffle qui s'extirpe de ses lippes alors que ses opales s'attardaient sur l'arrivant. coeur qui manquait un soubresaut dans sa poitrine, prise de surprise. enfermée dans ses pensées elle ne l'avait pas vu arriver. elle est prise par mon ami imaginaire moue qui se dessinait sur son visage. elle qui avait toujours la vibe 'fuck off' , peut-être qu'aujourd'hui ça fonctionnait pas. pointe de sarcasme dans sa voix. twiggy où l'art de se faire des amis. tu peux te faire plaisir signe de main pour l'inviter à s'asseoir.

Ta question tombre pour la belle, à voir maintenant la réponse qu'elle peut te donner. T'aurais jeté l'éponge avec juste le terme ami, mais elle ne s'arrête pas là, précisant qu'il est imaginaire. Tu ne sais pas si elle est sérieuse ou si elle se moque juste de toi parce que ta question est stupide dans un sens, Tu la fixes afin de chercher à savoir, pour la sonder un brin, mais t'es clairement pas le plus doué pour ça, Non t'es plutôt du genre à pas capter certains signaux parfois et vu le manque de sommeil c'est le genre de jour ou t'es bien capable de rien piger. Elle fini par accepter. "Super, je pourrais donc faire connaissance avec ton ami imaginaire," Souffles tu en posant ton gobelet sur la table et ton sac sur la chaise afin de pouvoir retirer ta veste et la poser sur le dossier de celle-ci. T'ouvres alors ton sac pour en sortir ton pc et le poser sur la table. "Il s'appelle comment ?" Autant taper un peu la discussion avant de te mettre à tenter de travailler, même si tu n'es pas certain d'être des plus productif aujourd'hui. Alors tu rentre dans son jeu, persuadé qu'elle préférera parler de ce soi-disant ami imaginaire plutôt que de sa personne. Elle semble pas des plus sociable.

pourquoi c'était si dur de faire la conversation. chaque mot semblait lui couter un effort , étrange dans sa bouche.  c'était ça le problème à force de ne pas assez communiquer avec les autres l'ingénue avait des difficultés à le faire. être sociable c'était l'agonie. être seule aussi. doux esprit contradictoire. ricanement qui s'échappe de ses lippes alors que l'homme qui se tenait devant elle rentrait dans son jeu.il s'appelle james bond qu'elle lui explique le plus sérieusement du monde. bien qu'à son âge elle en avait plus des amis imaginaires. dans ses souvenirs elle n'en avait jamais vraiment eu la gamine. déjà à jouer l'adulte quand elle était enfant. déjà un peu trop seule. personne pour jouer avec elle dans la cours de recrée. peut-être que c'est là que tout avait commencé, ce trauma. faudrait qu'elle aille voir un psy pour vérifier. enfaite moi c'est twiggy  toi c'est comment? voix qui se voulait un peu plus douce, comme si elle se souvenait soudainement des bonnes manières que ses parents lui avaient inculqué.

@Yohan Hackman

Tu ne peux réprimer un rire en entendant la réponse qu'elle te donne. James Bond, le fameux agent secret. "Je comprends mieux pourquoi c'est l'un des meilleurs agents secrets maintenant." Tu continues dans la plaisanterie, parce qu'un peu de légèreté, ça fait toujours du bien, surtout que t'en as besoin pour le moment, que c'est pour ça aussi que t'es sortit de chez toi, parce que l'atmosphère y est trop pesante avec tes pensées et tes souvenirs. Tu te tortures tout seul et c'est ça le pire, parce que c'est ce que tout le monde fait au final, parce que c'est plus radicale que de laisses les autres faire du mal.. Et pourtant, t'as laissé ton ex t'en faire et pas qu'un peu. "Yohan. Enchanté alors." Tu lui adresses un sourire et lui tend la main comme si c'était maintenant une sorte de rencontre officielle, mais c'est pour tenter de rendre le tout un peu plus concret après la discussion sur son ami imaginaire. "T'étais entrain de bossé en fait?" Tu pointes d'un geste de la tête son ordinateur, pour savoir si au final, ce n'est simplement pas parce que tu la dérange qu'elle t'a un peu remballer à la base.

ouai enfin j'essayai? j'crois que c'est un jour sans, t'sais le jour où tu sais que quoi que tu fasses ton cerveau n'est qu'à 10% de ses capacités parce qu'il est en grève. qu'elle articule en maugréant. énervée contre elle même, parce que la mioche avait vraiment espérée être productive. gamine qui avait des attentes précises pour éviter le chaos des examens de fin d'année, à préparer tout un plan de révision en amont. pourtant tout ce planning semblait tomber à l'eau, l'envie n'y était pas. un gros nuage dans la tête qui l'empêchait de réfléchir correctement. et toi? t'es venu pour réserver? qu'elle questionne avec une pointe de curiosité dans la voix. attrapant son café glacée elle se mit à le siroter pour y puiser de la force.
@Yohan Hackman