« C’est juste que c’est récent qu’on se voit, et ça me tombe un peu dessus comme ça. » Omettant de ma petite tête que Lilia m’avait déjà parlé de toi, et de toute cette histoire. Silence que je trouve long, et que tu brises en cherchant à me rassurer. Léger sourire quand tu m’expliques ne plus la voir. C’est déjà une grande part importante que de ne plus avoir de contact avec, de ne pas jouer ce jeu malsain de temps à autre pour faire plaisir à tes parents. Même si tu comptes leur dire. Peur qui prend aux tripes, mais pas pour les mêmes raisons que celle que j’aurai cru. Petit mouvement de tête pour dire oui au fait de n’avoir rien à craindre. Chaise que tu recules pour que je puisse m’asseoir sur toi. Sans me faire prier, je change de place pour venir sur toi. Main sur tes épaules, rapprochant mon café de l’autre. « Apollon.. » que je commence, soufflant un coup pour reprendre de la contenance. « ça a commencé si fort toi et moi, ça me fait peur de te perdre maintenant. » que j’avoue, sans filtre. « Si tu leurs dis pour cette fille que ce n’était pas vrai, tu vas devoir tout recommencer. » Et te savoir en accord de mariage avec une autre, ça m’est difficile à concevoir.

C’est attendrissant de voir à quel point cette histoire lui tient à cœur. Pour ta part, tu n’y pensais plus avant qu’elle ramène le sujet sur le tapis. Des hauts et des bas suivant les aléas de l’histoire. T’as trouvé une solution éphémère, un plan pour calmer le jeu des deux côtés, mais bientôt il faudra dire la vérité. Est-ce que ça t’effraie ? Oui et non. T’espère juste que tes parents comprendront le pourquoi de tes actions et qu’ils entendront raison. Maxyne sur tes genoux, tu laisses ton bras enlacer sa taille. Tu la tiens jalousement contre toi, c’est le mieux que tu puisses faire pour la rassurer en ce moment. ‘’ Pourquoi est-ce que tu me perdrais Max ? Je compte aller nulle part. ‘’ T’es pas du genre à fuir ou à te conformer sans quoi tu serais marié à Lilia depuis longtemps. Un long soupir franchit la barrière de tes lèvres tandis que ta tête vient se poser sur son épaule. ‘’ Tu m’as promis un mariage contre du fromage, tu te souviens? ‘’ T’essaie de désamorcer la bombe avec un peu d’humour, même si tu serais prêt à tenter le coup. ‘’ J’crois pas qu’ils recommencent, sincèrement. L’entente est levée avec la famille de Lilia et y’a rien d’autre au programme. Ne te prends pas la tête avec ça, ‘’ Un jour à la fois et quoi qu’il en soit, t’es un mec plein de ressources, tu ne te laisseras jamais abattre. Tu vis selon tes propres règles. ‘’ Tu me fais un bisou là ? Sinon je m’en vais ! ‘’ Tu la taquines, tu veux la faire sourire et pour se faire, tu commences à la chatouiller discrètement au niveau des côtes.  

Toujours pleine d’incertitudes. Mes relations précédentes ont toutes virées aux cauchemars et m’ont fait énormément de mal. Tous ont fini par fuir ou me quitter. Et j’ai du mal à croire que tu échapperas à cette règle un jour au l’autre. Encore plus quand on parle de mariage arrangé. Me déplaçant, finissant sur tes genoux. Bras rassurants que sont les tiens, tendre. Même dans tes paroles que j’essaye de m’ancrer dans le crâne. Il va me falloir plusieurs répétitions devant le miroir pour réussir à y croire vraiment. Puis l’idée du mariage que j’ai évoqué contre du fromage à raclette. Je glousse doucement me rappelant de ça, sorti naturellement dans une conversation. « Je plaisantais Apollon, je ne suis pas prête pour le mariage. » Ayant déjà du mal à gérer une relation, alors imaginer le mariage. Puis aussi vite. Par pitié, j’espère que ce n’est pas une proposition. Une nouvelle fois tu me rassures. Qu’il n’existe plus d’accord entre les Arnault et ta famille. Je l’espère, j’espère surtout que c’est valable avec aucune autre famille aussi riche soit-elle. « Ah non tu ne pars pas ! » alors que je pose ma main forçant ta joue à se tourner pour t’embrasser tendrement aux yeux de tous. Le premier vrai baiser en public d’ailleurs avant de rire quand tu poses tes doigts pour me chatouiller. « Alors ça non, tu n’as pas le droit. » que je ris d’avantage me tortillant sur tes genoux, atmosphère plus détendue. Le reste n’est qu’incertitude pour une femme organisant sa vie à la minute près comme moi.