25 Février 2024

C'est clairement pas la soirée que t'avais imaginé ce soir. Peut-être est-ce qu'elle va devenir la pire soirée de ta vie, t'en sais rien. Tu vas peut-être réellement y passer ce soir. Les BH ont capté que tu ne fais pas juste semblant de les avoir trahis, mais que maintenant les informations que tu leurs refilais sur les Crimson Snake sont belles et biens fausses. T'as retournée ta veste, un putain de traitre, parce que finalement t'as vu que l'herbe est bien plus verte ailleurs. T'as toujours été du genre à tromper les gens, surtout quand il est question de sentiments. Mais BH s'était comme ta famille il y a encore quelque mois, mais petit à petit ça a changé. Peut-être à partir du moment où tu as fini à l'hosto à cause de Kassim ? Peut-être depuis que t'as commencé à être sérieux avec Lyssandre ? Non sinon t'aurais juste fait comme Andréa et quitté le gang, la tu joues juste à un jeu encore plus difficile, encore plus dangereux pour toi et au final pour le gars que t'aime. Gars qui ignore encore tout de ça, de ta double vie, du moins le penses tu parce que t'as fait gaffe, parce que t'as tenté de le tenir loin de tout ça, de le protéger même si c'est pas le truc le plus facile. T'as déjà passé pas mal d'heure à le surveiller à son insu pour pas qu'il se fasse prendre pour cible par ta faute ou simplement touché par Kassim quand il y a eu l'histoire avec sa cousine.

La porte fracassée de ton appartement, ton premier réflexe, c'est de prendre ton arme à feu, tu l'as pas toujours sur toi, mais ce soir t'avais une livraison à faire pour les CS, alors forcément tu la prise avec. Doucement tu pousses la porte. "Qui est là ?" Questionne tu sans même savoir si il y a réellement quelqu'un encore présent dans ton appart. De ta main libre, tes doigts touchent le mur pour venir allumer la lumière de la pièce... Pièce ravagée, tes meubles sans dessous dessus, une tornade étant visiblement passé dans ton appart... T'as aucun doute sur l'origine de cela, il y a des signes qui ne trompent pas. Tu te diriges d'ailleurs rapidement dans ta chambre pour fouiller dans tes placards, pour ton fric, tes économies... Mais c'est probablement ça qu'ils sont v'nu chercher, qu'ils sont v'nu récupéré, parce que c'est l'fric que t'as gagné avec eux. Ta mâchoire est plus que crispé à cet instant. "Fait chier." Hurles tu en donner un coup de pieds dans ton oreiller présent sur le sol. T'entends alors un bruit venant de l'entrer. Ton sang ne fait alors qu'un tour et tu te saisis à nouveau de ton arme, tu sors de ta chambre. "Tu viens finir l'boulot c'est ça ?" Craches-tu sans réfléchir ton arme pointé sur la personne, sauf que tu réalises que trop tard qu'il s'agit de ton mec que tu tiens en ligne de mir. Alors ouais, même si tu baisses ton arme, tu sais qu'il est plus que trop tard pour faire mine de rien.

Ton sang ne fait qu'un tour quand tu constates que c'est sur Lyssandre que tu pointe ton arme. Tu la rabaisses alors que lui, il te repousse, heureusement que ton doigt n'est déjà plus sur la gâchette sinon le coup aurait pu partir malgré toi. Il t'engueule d'ailleurs, te demande des explications sur tout ça, sur le fait que tu as un flingue entre les mains. Tu restes silencieux, ne sachant pas qu'en réalité il était chez toi quand les autres types on débarqué, qu'il a du fuir comme ça, dans cette tenue. Tu recules un peu, remet le cran de sécurité sur l'arme de poing et la pose sur un meuble encore debout, mais totalement vidé de son contenu. La vieille va te foutre à la porte cette fois, surtout que là tu as plus l'argent pour la rembourser... Tu portes ta main à ton visage, te masser les tempes. T'essaie de rester calme, parce que l'orage gronde à l'intérieur, parce que t'es entrain de chercher à mesure dans quel merde tu es, entre ta propriétaire qui va probablement te foutre dehors parce que c'est la fois de trop, la couille de trop et Lyss devant toi, sur qui tu viens de pointer une arme. "J'sais pas Lyss ok ?" Finis-tu par balancer tout simplement, un brin d'agacement dans la voix. Tu devrais t'excuser, mais tu peux pas le faire à cet instant, t'y pense pas non plus. Tu devrais t'inquiéter pour lui, pour le fait qu'il est chez toi maintenant, à pieds nu, a peine vêtu, mais t'arrives pas à prendre en compte toutes les informations qui sont pourtant devant tes yeux, t'arrives pas à réaliser que le tout est encore plus grave que tu ne te l'imagine. "Qu'est-c'que tu fais là toi ?" Tu te souviens pas qu'il était prévu pour vous d'vous voir ce soir, si il t'a prévenu d'son passage chez toi ou quoi ? Si c'était l'cas t'aurais pas fait une mission pour les CS, t'aurais été là, t'aurais passé la soirée avec lui. Si il t'avait prévenu vous seriez pas dans cette situation, toi à cogité, t'énervé intérieurement parce que t'es dans une belle merde et surtout à devoir te canaliser pour pas qu'a retombe sur le Wayne.

Les reproches qui tombe, Lyssandre qui ne perd pas le fil alors que toi oui, parce que tu sais que c'est la merde, que même si tu dis que t'en sais rien, c'est pas le cas, parce que les conséquences de tes actes t'arrivent en pleine gueule, comme les mots de ton mec. "Parc'que tu crois que c'est c'que j'voulais ? Tu penses vraiment que j'voulais pointer mon arme sur toi ?" Parce que non, c'est pas le cas, il aurait préféré joué le mec inquiet pour son copain, pouvoir le rassurer et qu'ils cherchent ensuite une solution ensemble pour ce bordel et le logement, mais au final, c'est tout l'inverse. "J'pensais pas qu'c'était toi putain !" Tu pestes, parce qu'il est bien la dernière personne que tu voulais mettre en jeu, la dernière personne à blesser, c'est pas pour rien au final que tu lui mens depuis le début, que tu terres ce que tu es réellement, que tu fais aussi des putains d'effort pour lui.

Tu te prends d'ailleurs en pleine face qu'il était là pour passer la soirée avec toi, pour un moment chill tout les deux. C'est pas vraiment ce qu'il se passe au final tout l'inverse parce qu'alors que tu captes qu'il devait être là quand les autres son passé, il te balance autre chose à la gueule. Appeler les flics, client ou fournisseur. Le sang ne fait qu'un tour dans tes veines. "Vas-y appeller les, tes putains de poulet !" Tu lui balances même ton téléphone dessus pour qu'il le fasse avec ton téléphone. "Y's'ront ravi d'venir ici et d'pouvoir fouiller." Parce que tu le sais qu'ils attendent que ça de pouvoir te coffrer parce que tes en possession de drogue, d'argent blanchit ou d'arme illégale... Bien que là, t'es pas même pas certain qu'il reste quoi que ce soit de tout ça ici, car si c'est réellement les BH, ils ont probablement tout récupéré ou bien peut-être à l'inverse, laissé de quoi t'inculper pour que tu finisses aux trous pendant un moment. Tu pousses d'ailleurs un meuble encore debout pour le faire tomber. Excès de rage qui te prend. Frustration parce que tout part en éclat, que t'as bien capté les mots de Lyssandre, qu'il a bien prononcé client ou fournisseur, que ça laisse pas le choix dans le contexte, que tu peux pas prétendre juste avoir des clients pour tes services de jardiniers... Tu plantes d'ailleurs Lyss dans la pièce, le laissant avec ton téléphone et ton arme pour aller fouiller les endroits ou tu planquais tes trucs, Savoir ce qu'il te reste, ce qui pourrait te poser problème si réellement ton mec venait a appelé les flics ou si carrément c'est ta propriétaire qui venait à le faire. La rage qui est là, tes mouvements sont brusques et rapide, tu rajoutes encore plus de bordel.

Le sermont de Lyssandre qui tombe à ton égard. T'en affiches un rictus. Dans un autre contexte t'aurais pu plaisanter, rigoler avec lui, mais là, c'est loin de pouvoir être le cas. Non tout les mensonges que tu lui a balancé depuis votre première rencontre, tout est entrain de te revenir à la gueule. La vérité ce sait toujours, là tu le réalises bien, mais pire encore t'aurais espéré qu'il l'apprenne dans un autre contexte que d'avoir ton arme pointé sur lui, t'aurais aimé le faire dans une discussion quand tu aurais été prêt pour le faire, même si tu penses que jamais tu aurais été prêt pour lui révéler la noirceur de ta vie et de ton âme. Erika avait cherché à te prévenir de cela, à te dire d'agir, mais non, t'avais attendu et beaucoup trop longtemps car maintenant t'allais tout perdre, en plus du fric qu'ils t'avaient volé ce soir. "J'sais m'en servir. M'prends pas pour un con putain !" Sauf que t'en es un Flo, tu es un bel abruti. Vraiment, parce que c'est clairement pas ce qu'il voulait entendre, mais tu piges pas ce qu'il veut parce que t'as trop d'emmerde sur les bras, sur les épaules d'un coup, parce que tout ça s'était pas prévu. Tu ne sais pas où donner de la tête, tu ne gères pas tes émotions. Aucun contrôle. Alors ouais quand il te menace d'appeler les flics, tu lui donne carrément ton téléphone en terminant de vriller. Meuble pousser par terre alors que tu quittes la pièce pour aller retourner tes affaires et tenter de trouver l'une ou l'autre de tes petites cachettes dans l'appart' avec encore quelque chose dedans. Mais que dalle tout est vide, ils ont bien fait le taffe les salopards. Tu reviens dans la pièce, toujours tendu, les poings serré. Le sang pulsant dans tes tempes, la mâchoire crispée. Lyssandre est toujours là, immobile. Il fini par reprendre la parole, les larmes aux yeux pour te poser la question fatidique. Tu ne dis rien, Parce que tu ne peux plus nier, parce que t'es au pieds du mur et il poursuit. La phrase de trop. Reproche de le prendre pour un con. "Non ! Non putain !" Hurle-t-il limite. "T'aurais jamais accepté tout ça, tu m'aurais jamais accepté si tu savais !" Parce que c'est le cas au final, parce que maintenant Lyssandre, il va te fuir, il va plus vouloir de toi dans sa vie.

Lyss change soudainement de réaction, réalisant une chose concernant ton frère. "Putain mais t'es con ou quoi ?" Tu portes tes mains à ton visage pour tenter de te calmer, pour ne pas exploser encore plus alors que clairement ta relation avec lui vole à l'éclat. "Ton frère me kiff'rait si je lui vendais sa cam ! J'ai interdit Ange de consommer ma cam avec lui ! Il sait qu'si j'apprends qu'il fourni ton frère, il aura du mal à s'fournir lui." C'est logique pour toi, pas pour lui, pas pour eux. Ils sont pas dans ton monde, ils sont pas dans tes merde. "Mais vas-y fais toi plaisir, cogne moi ! T'en crève d'envie toute façon." Tu le provoques, parce que t'es plus son amour maintenant, t'es pire qu'un pestiféré à ses yeux, t'en es certain et putain ça, ça te fait mal. Sauf que tu cherches à occulter ses pensées, à ne pas prendre pleinement conscience de la situation même si elle t'éclate en pleine gueule. Tu refuses cette réalité.

Le reproche te vient en pleine gueule. T'as pas essayé de lui dire. Oui, c'est vrai, parce que tu flippais de te retrouver dans cette situation, dans cette confrontation et pourtant, aujourd'hui, ce soir, elle est malheureusement là et toi, tu t'as rien pour rester calme, t'as rien pour t'aider à chercher à rassurer ton mec, si tant est qu'il le soit toujours à cet instant. Tu peux pas lui dire que tu vas changer parce que tu ne peux pas, tu es comme ça, tu as des obligations et maintenant que tu as rejoints les Crimson Snake, tu ne pourras pas partir comme Andrea a pu le faire des BrotherHood. Non les CS c'est la case prison ou c'est bouffer les pissenlits par la racine, ça tu l'as bien compris, ils ont été clair. Ils sont moins sympathique que ton ancien gang. Peut-être que tu le regrettes, que t'aurais simplement du faire comme Andrea et arrêté tout ça, sauf que tu connais rien d'autre que ça. T'iras jamais loin on te là toujours dit, t'es trop con, trop imprévisible, trop stupide. La preuve en est maintenant.

Le sujet change d'ailleurs pour venir sur Harlem, sur le frère drogué et t'en prend plein la gueule quand il te répond. Il te reproche les problèmes de son frère en sommes, parce que c'est parce qu'il y a des gars comme toi que son frère peut finir aussi mal, que son frère peut se pourrir la vie et celle de sa famille. Sauf que toi, t'y es pour rien, tu l'as jamais incité à consommer, pareil pour Ange. Tu fais que vendre, tu pousses pas à la consommation et quand le Murray t'as dit pour sa cure, t'étais content pour lui, même si d'un côté, ça te faisait chier parce que tu perdais des revenus. mais de l'autre t'étais soulagé pour lui. Tu serres et desserres les poings, parce qu'au final quoi que tu dises, tu seras en tords, parce que t'es le mauvais type, t'es un connard, un menteur, un brigand, et tout ce qu'il veut d'autre.

Il passe d'ailleurs à côté de toi et tu ne bouges pas. Tu ne sais pas ce que tu espères... Peut-être qu'il te balance que c'est juste un putain de cauchemar, mais non rien. Il ne dit rien de plus et va juste jusqu'à la chambre. Il ne bronche même pas quand tu le provoques. Tu le rejoins alors dans la chambre repoussant la porte assez fortement pour la faire heurter le mur. "Tu veux la vérité Lyssandre ? Tu veux que j'te la balance ?" Lances-tu alors, les crocs sorties. "Y'a pas qu'la drogue ! Y'a pas qu'un flingue. Y'a un gang, des meurtres, d'la contrebande." Balances-tu alors parce que quitte à ce qu'il sache une partie autant tout lui balancer à la gueule, au moins il pourra ainsi réellement te détester, te briser, te planter là et ainsi être loin de tout ça, être en sécurité même si cela signifie pour toi t'autodétruire. "Y'a pas d'famille non plus." Balances-tu alors pour qu'il sache l'origine, que c'est pas récent, que c'est parce que t'es un orphelin que t'as fini dans cette voie et pas dans une autre, que quand tu disais aller voir tes parents, c'était des mensonges que tu lui sortais. "Y'a rien d'vrai." Sauf les sentiments que tu as pour lui,  ces putains de sentiments que t'as eu du mal à avouer et il le sait... Normalement, il le saura au fond de lui,, peut-être mais le dire là, tu ne peux pas. Pas dans le tumulte de sentiment que tu as, pas dans le bordel qu'est ta tête. Tu l'aimes à en crever, tu te serais pas fait tatouer son prénom sur les côtes sans ça, et c'est bien ça le problème, car tu captes aussi que c'est dangereux pour lui, dangereux qu'il sache tout ça, dangereux qu'il reste près de toi. Situation instable, danger en permanence, la preuve en est ce soir avec le domicile retourné, fouillé par eux. T'esquisse alors un sourire de façade pour tenter de garder la face alors que putain, t'as juste envie de chialer, t'as juste envie de tomber à genoux et de lui demander de te pardonner tout ça, de te pardonner d'être qui tu es.