moteur encore chaud. éteint. devant le commissariat, à fixer les portes vitrées. nuit lourde, la robe qui pue encore l’alcool. les verres renversées dans les bousculades. toujours les mêmes schémas de merde. j’aurais même pas dû t’écrire, t’entraîner dans mes fonds sinistres. à provoquer les démons pour expier le mal. barrières vitrées qui coulissent, me redresse pour détailler la silhouette. la tienne. le t-shirt élargit dans la baston. appel de phare jusqu’à ce que tu me remarques. soulagement, soupir en me laissant retomber contre le siège. tête en arrière quelques secondes. relâcher la pression. les yeux qui se tournent, scannent le visage. s’arrêtent sur la plaie encore fraîche. - fais voir.. doigts sous ton menton, te font délicatement tourner la tête. pouce contre l’entaille saignante. glisse, ramasse le sang à moitié sec. - j’suis désolée. tempe qui repose sur l’appui tête. pulpe du doigt reste contre la commissure de tes lippes.

Let me be there

I can be, there 'til you're whole. you weren't touched by a man in so long
'Cause the last time, it was way too strong. ;;

tw: alcool, bagarre, arrestation
police station
nuit du 29.12.23
@lena castiglia

chants et lumières de sirène familiers. menottes à piéger mes mains, enfermé dans une cage froide, inconfortable en punition. ─ tu m'dois un tee-shirt. je l'aimais bien celui là. lui est foutu. élargi, troué, tâché. bon à finir à la poubelle. pas de benne à proximité pour m'en débarrasser tout de suite. pas de rechange non plus. blessure superficielle qui m'font légèrement grimacer à son toucher. j'ai l'air de pas grand chose comme ça mais j'ai déjà été pire. excuses soufflées par la cause du désordre. ─ c'est rien. j'aurais quand même fini ici dans tout les cas. impulsif de nature, facilement irritable. user de mes poings pour tout et n'importe quoi. habitué de ces cellules. lena peut se déculpabiliser. ─ au moins ils t'ont pas eu toi. t'as bien fait de m'écouter et d'te barrer vite. sans ça, la libération aurait été moins simple aussi. ─ quoi que j'me demande comment ça peut être d'être en détention ensemble. pensées amusantes qui traverse mon esprit. le sien qui comprend forcément à quoi j'fais allusion.

ironise la situation. phrasés que tu manipules pour rendre l’obscurité moins terne. avec moi. quand ce que je touche, se fissure sous mes doigts. comme ta lèvre, suspendue à mon pouce froid. preuves du chaos. celui que je déchaine sous l’impulsivité de mes mauvais gènes. de mes mauvais choix. ceux qui épuisent des nuits entières. une comme ce soir, que tu m’as évité en acceptant l’invitation. - j’peux te prêter un des miens.. mais, pas certaine que c’soit ton style. mince sourire. brève vision de toi, sous les tissus trop fins qui s’empilent dans mon armoire. - tu viens chez moi c’soir. t’auras pas besoin de t-shirt. à consommer encore et encore notre mauvaise habitude. celle à laquelle on aurait jamais dû céder avant. qu’on a quand même dévoré avec plaisir. secret indécent, pourrait en devenir lourd de conséquences si ça venait à exploser au grand jour. et, pourtant, aucune envie de te résister. l’égoïsme entache la moralité. plus encore, quand tes yeux foudroient les miens. - p’têtre.. mais, c’soir, c’est de ma faute à moi. laisse glisser le pouce doucement. effleure ta mâchoire avant de laisser retomber ma main. - tu t’demandes vraiment sohan ? on sait très bien comment ça peut être quand on est bloqué ensemble. beaucoup trop bon. pour s’en passer, pour ne pas céder à la tentation ardente. - tu veux manger un truc avant d’rentrer ? tourne la clé. moteur qui bourdonne dans une fumée blanchâtre.

Let me be there

I can be, there 'til you're whole. you weren't touched by a man in so long
'Cause the last time, it was way too strong. ;;

tw:
police station
nuit du 29.12.23
@lena castiglia

─ sans façon. pour avoir déjà vu l'étendu de son dressing, y'a rien qui m'irait. ses petites tenues, ses lingeries fines qui m'sont si familiers. que j'aime tant lui défaire. encore et encore. plaisir coupable. habitude déloyale par rapport à mon pote mais trop appréciable pour laisser de la place à de la culpabilité. ─ ah ouais ? t'as allumé l'chauffage c'est ça ? vu qu'elle a pas l'air de m'laisser mon mot à dire. même si le contrôle, je préfère l'avoir moi, ça reste très plaisant d'avoir une femme qui tient tête en face. qui s'impose. j'récupèrerai le lead une fois rentrés. si on se tient tranquilles jusque là. ─ t'as tout l'temps d'me remercier. de la meilleure manière. ─ j'veux bien ça... murmures suivis d'ma main baladeuse vers ses fines et belles jambes pour finalement dévier. paquet de clopes que j'atteins, perdu juste dessous sa robe, sur son siège. j'me sers dedans sans demander. j'porte le mégot entre mes lèvres fissurées. ─ il est où l'feu ?

- j’sais.. tu les préfères sur moi. ou quand ils finissent en morceaux sur le sol. découpés par l’envie impatiente, pressée de posséder ce qu’il reste de moi. de toi. à ronger les os jusqu’à en chercher la chaire. quelque chose à prendre, à abimer, à succomber. jeu infernal. lentement prend de la place, s’installe dans le psyché épuisé. - pas besoin. j’connais d’autres moyens pour te réchauffer. azurs qui devient de la route un quart de seconde. juste le temps de se poser sur ton profil, sourire mesquin sur les lèvres. - t’es frileux sohan ? pince la lèvre entre les dents. lippe relâchée au ralentit quand je m’arrête au feu rouge. bras qui se tend, main qui frôle les cuisses. creuse le bas ventre quand tes doigts se perdent sous ma robe. suspendue à ton geste, le souffle prisonnier. klaxon réveille les sens, reviens à la réalité. feu, au vert. paquet que t’as récupéré dans la foulée. sale manie depuis quelques mois, à fumer quand le cerveau vrille trop. - tu joues.. évidence. esquisse un sourire inconscient. adrénaline qui monte d’un cran. - là. briquet coincé fièrement entre deux doigts. plongé dans le décolleté au dernier moment. vent que tu ramasses entre tes pahalanges. - viens l’chercher.

Let me be there

I can be, there 'til you're whole. you weren't touched by a man in so long
'Cause the last time, it was way too strong. ;;