Tu te baladais dans les rues quand tu entends un miaulement. Tu regardes autour de toi mais tu ne voyais rien. Tu hausses les épaules quand tu entends un second miaulement. Tu t'arrêtes net et tu tends l'oreille. Oui, un troisième miaulement se fait entendre. Tu t'approche de là où tu penses que le son que tu entends. Ça se rapproche plus des poubelles de cette ruelle. Tu avances encore et fait le tour de la poubelle, espérant ne pas le retrouver dedans. Mais non, il y avait un carton à côté. Carton bien fermé d'un adhésif. Tu peste en remontant délicatement la boîte jusqu'à y poser l'oreille dessus. Tu entends que ça bouge. Tu dépose alors la boîte sur la poubelle et sort ton Opinel de ta poche droite de ton jean. Couteau en main, tu coupes doucement l'adhésif et ouvre la boîte. Qu'elle ne fut pas ta surprise quand tu te retrouves avec 6 chatons visiblement abandonné, lâchement, dans une petite boîte en carton. Tu regardes tout de même autour de toi au cas où une chatte traînerai mais rien. Tu serres la mâchoire et prends avec toi la boîte et tu prends la direction du refuge le plus près.
Bonjour, je viens de trouver ce carton. Il était a côté d'une poubelle. tu dépose le colis sur le bureau et reprends. Ils sont au nombre de 6. 6 bébés qui n'ont rien demandé... ça ne te laisse pas indifférent. Tu voudrais retrouver celui qui a osé abandonner ces si mignonnes petites créatures.

Depuis quelques temps tu devais avouer que tu préférais largement la compagnie des animaux à celle des humains. C'est sans doute pour ça que tu avais accepter ce boulot au refuge animalier de Boston. Tu avais même pris soins de demander les horaires de nuit, histoire de voir le moins de monde possible, même si évidemment tu devais quand même faire face à des personnes de temps en temps. Tu étais derrière le bureau de l'accueil après avoir fait le tour pour nourrir tous les petits pensionnaires du bâtiment quand tu entendis la sonnette de la porte retentir, signe que quelqu'un venait d'arriver. Tu n'eu pas le temps de lever la tête qu'un carton remplis de six adorables chatons fut déposer devant toi. Tu relevais les yeux assez surpris de voir la personne qui venait de déposer le paquet en question. Tu ne t'attendais pas à voir quelqu'un comme lui en train de sauver des chatons. Non, pas qu'il y avait un profil spécial pour être un héro, mais c'était surprenant quand même. "Je suppose que vous ne voulez en garder aucun ??" S'il était là c'était principalement pour cette raison, mais il fallait que tu demande quand même, cela faisait parti de la procédure.

Ce soir, après une maraude, tu rentres chez toi, a pied, comme toujours quand tu n'es pas sur ton fidèle destrier vrombissant. C'est avec cette marche nocturne que tu entends miauler et que tu sauves du froid de l'hiver ces pauvre bébé. Dans leur carton, tu les emmènes au refuge. Tu es en colère. En colère contre les propriétaires de ces pauvres bêtes à peine poilu. Jeune bébé chats, ils n'ont pas l'air d'être très vieux. Une chose est sûre, c'est qu'il n'ont pas plus de 3 semaines. Ils ne sont même pas sevré. Leur vies commencent mal...
Arrivé à destination qui n'est qu'autre que le refuge, tu entres après avoir sonné à la porte. Il est tard, il fait nuit, mais tu sais qu'il y a une permanence en ces heures tardives. Tu galères un peu à ouvrir avec les bras plein du carton mais tu arrives à entrer. Tu salues le jeune homme derrière le comptoir alors qu'il a encore la tête baissée tout en posant la boîte. Alors que tu vois enfin les yeux du bénévole, tu expliques la situation. Ou plutôt les faits. Il semble sur les nerfs l'inconnu. Tu te mords l'intérieur de la joue. Ce n'est pas le moment de t'emmerder. Tu ne cautionnes pas ce genre de maltraitance. Tu ne supportes aucunes maltraitance tout court en fait. Malheureusement non, je ne peux les garder. J'ai déjà deux poilus à la maison... Ça ne tiendrais qu'à toi, tu les auraient garder. Mais là, vu leur âge, tu n'est pas assez présents pour t'en occuper convenablement. Et cela te brise le coeur. Le ton accusateur du bénévole te fais grincer des dents. Ce n'est pas moi qui les abandonne. Je les sauve juste.