non. un non froid, imposant et distant. peu importe qui tu es, il est impensable que je te laisse là toute seule à saccager le bureau pendant que mon boss est ailleurs. tu titille ma curiosité, qui es-tu bordel, j'ai envie voire même besoin de savoir. je veux surtout pouvoir expliquer à Martin qui était là dans son bureau à tout retourner comme une tornade. mais t'es tenace, tu ne lâche pas un indice, pas un mot sur ton identité. tu pourrais être une amie, en colère, une ex, bouffée par la rage ou bien un membre de sa famille qu'il aurait probablement bien poussé à bout. Martin n'a pas d'amis. il n'emmène pas non plus ses conquêtes ici et quand bien même il aurait pu le faire, elle ne rentrerait pas à nouveau et se souviendrait certainement pas du chemin. le building est un labyrinthe et son bureau un coffre fort. je pencherais pour un membre de sa famille. je crois qu'il a une soeur, de ton âge, tu pourrais possiblement être elle, mais qu'est-ce qu'il t'a fait pour que tu sois dans cet état. tes mots me sortent de mes pensées tout à coup. pour qu'on remplisse ma marmite.. wow. bordel. le Valentin d'avant Giulia n'aurait même pas attendu un mot de plus pour te retourner sur le bureau. les lèvres qui me picotent, les mains engourdis par la fougue, chasser le naturel et il revient au galop non ? non ! je ne peux pas, je ne suis plus lui. et en même temps, dans moment de lâché prise, tu pourrais donner un indice sur ton identité.. fais attention à ce que tu souhaites rouquine. t'es bonne bluffeuse mais je suis encore meilleur joueur mon corps qui se penche un peu en avant, à quelques centimètres du tien, mon souffle qui s'écrase presque contre tes lèvres. bon, puisque tu veux pas m'en dire plus, on va appeler Martin en face time et lui faire un petit coucou tout les deux que je lâche en fourrant ma main dans ma poche pour attraper mon téléphone.

  tu mens mal. tu bluffes. mais c'est pas grave que je dis en levant les épaules, comme si c'était une fatalité et que finalement, c'était pas grave. la qualité première d'un excellent avocat dans mon domaine c'est de savoir flirter avec les limites sans en avoir soit même. c'est que Martin m'a répété le premier jours de mon stage. cette phrase est resté dans ma tête pour ne jamais en sortir. comme un mantra. j'ai toujours été joueur, j'ai toujours aimé pousser les autres dans leur retranchement en sachant que moi, j'étais bien trop joueur. quand on a pas peur de perdre, c'est plus facile. alors que je sors mon téléphone de ma poche dans le but d'appeler mon boss et de lui demander directement qui est cette grande rousse qui est en train de foutre un bordel monstre dans son bureau, t'attrapes le téléphone de mes mains et tu viens le cacher dans ton décolleté, me narguant du regard.  attends.. c'est tout ce que t'as ? que je lâche en souriant. alors que je m'étais légèrement assis sur le bureau dans cette lutte incessante avec les tiroirs. je me relève doucement, un peu nonchalamment et je viens poser mes deux mains de part et d'autre de tes hanches. en quelques secondes je te pousse contre le mur, ton corps à présent bloquer entre la brique rouge de la pièce et mon propre chose. sourire carnassier sur le visage, je viens d'un main tirer délicatement sur le tissu de ta robe pour libérer un peu d'espace. et sans aucune hésitation, mes doigts glissent le long de ta poitrine pour attraper mon téléphone.  tu pensais que ça, ça allait m'arrêter ? alors certes j'ai légèrement mis de côté mon idée d'appeler Martin, bien trop pris dans ce petit jeu de qui sera le plus fort. mais je suis un adversaire de taille, méfie toi.

insolent et nonchalant, je sais que parfois j'agace, j'en joue et j'adore ça. contredire les autres c'est ma passion, flirter avec les limites, jouer, et pousser les gens dans leurs retranchements. bien différent de Simeon sur ce point même si une fois dans la même pièce il est très difficile de nous différencier.  si t'étais tombée sur lui il aurait été compatissant, il aurait surement cherché à savoir pourquoi t'étais en détresse pour comprendre, par empathie. moi c'est uniquement pour défendre ce nouveau territoire qui est le mien. tu pensais mal. j'ai jamais dit que j'étais un bon garçon bien élevé ma mère me tuerait si elle entendait ça. bien sur que mes parents ont cherché à m'élever comme un digne héritier de la fortune Rothschild. mais moi j'ai toujours été le vilain garçon qui n'en faisait qu'à sa tête, effronté et buté. Simeon est plus délicat et Alix a clairement suivit ma trace même si elle est la petite fille chérie de la famille. même moi j'ai tendance à lui passer tout ses caprices. le dos plaqué contre le mur froid, coincée entre celui-ci et moi, t'as rien d'une petite proie sans défense. et c'est cette hargne et cette tête brulée qui me plait le plus en général. j'aime les femmes de caractère, celles qui prennent la tête et qui s'imposent. alors je sais que je peux jouer, je sais que je peux continuer, tu n'y verras aucune offense. ma main qui glisse dans ton décolleté pour récupérer mon bien, geste lent, concentré, appliqué. une dextérité souvent enviée. et c'est là, que ta main bloque la mienne. l'autre qui récupère mon téléphone, et tu viens guider mes doigts pour qu'ils s'enroulent autour de ta poitrine. je me laisse faire, mes pupilles qui se dilatent un peu plus quand ton souffle vient percuter mon visage. oui tu bluffes. mais t'es mignonne ma main libre glisse le long de ton bras, caresse délicatement ton poignet avant de saisir mon portable à nouveau. retour dans ma poche, ma main sur ta poitrine en profite encore quelques secondes avant d'aller se loger dans tes cheveux, dégager une mèche de ton visage. mon souffle vient s'écraser contre ton cou et je murmure doucement à ton oreille   tu dois très souvent gagner tes batailles. mais pas cette fois je pourrais t'allonger sur le bureau et te baiser ici. mais t'aurais gagné. au final j'en oublierais d'appeler mon boss pour lui demander qui tu es. je serais le petit gamin plus concentré par sa queue, et tu pourrais aisément me claquer un "je t'ai eu". pas à moi. je m'écarte de toi, reculant contre le bureau, un sourire carnassier sur les lèvres.   j'ai peut-être pas de bonnes manières mais j'suis pas un mec facile je remet en place ma veste avant de prendre le verre d'alcool que tu as laissé sur le bureau, le buvant cul sec.

surement pas la dernière fois il semblerait que tu aies du mal à me cerner,  que je réussisse à passer entre les mailles du filet de ton super sens de l'analyse. c'est pas pour me déplaire, je préfère troubler les femmes dans ton genre que d'être prévisible. c'est trop ennuyeux, trop .. fade. moi j'aime être là où on m'attends le moins, j'ai perturber et embrouiller. oui mignonne. inoffensive que j'ajoute même, le regard qui s'enflamme. mèche de tes cheveux que je viens replacer, frôle ton derme de mes pulpeuses avant de chuchoter quelques mots à ton oreille. et quand je sens la tension monter, que je pourrais être à deux doigts de rompre une promesse faite à Giulia et laisser mes travers reprendre le dessus, je m'éloigne. au moins dignement, non sans un goût amer dans la bouche. ton verre que je finis, sans te demander ton avis. mes yeux détails chacune des courbes de ton corps, tandis que tu fais le tour du bureau. je me tourne au fur et à mesure, hors de question que tu sois dans mon dos. les femmes de ton genre sont bien trop dangereuses pour être laissées sans surveillance. la méfiance au bord des lèvres, je plisse les yeux avant de quitter le bois froid du bureau pour attraper quelques feuilles au sol que je repose sur celui-ci. en réalité ? non. je m'en fiche. mais tu ne trouveras rien ici qui concerne sa vie privé.   parce que vu que t'as évité les dossiers "bilan comptable 2022" mais que tu as éventrer les classeurs sans nom et les enveloppes qui semblaient personnelles, j'imagine que ça n'a rien à voir avec le travail. j'attrape ma mallette que j'avais posé à l'entrée en arrivant, l'ouvre, récupère deux dossiers avant de tout refermer et de te regarder une dernière fois. c'était un plaisir. tu fermeras derrière toi en sortant, j'hésite à envoye un sms à mon boss un truc du style " rouquine en colère dans votre bureau" mais je me ravise, loin de moi l'envie de me mêler de ses affaires. je quitte alors le building sans que je ne sache jamais qui tu étais.