londres. ce refuge temporaire. petit paradis où tu n'aurais jamais imaginé remettre les pieds. mais force de constater que tu te retrouvais dans un nouveau monde, pas si nouveau que ça, vu tes souvenirs ici. l'endroit cependant changeait de boston. t'éloignait de l'université mais aussi de tes malheurs des derniers mois. tu te souvenais plus d'avoir été heureux depuis des mois à vrai dire et cela t'inquiétait. inquiétude qui ne te quittait pas ce matin car tu revoyais pia. tu n'en revenais toujours pas qu'elle soit ici et ce moment là, tu l'appréhendais. était-ce toujours une bonne idée ce petit déjeuner ? tu regardais le menu sans parvenir à le lire, assis sur cette chaise à l'attendre. tu guettais son arrivée et cela augmentait ton stress. à deux doigts de quitter la table pour sortir fumer mais lorsque tu découvris sa silhouette, ton visage s'illumina. debout et un peu trop heureux de la voir, tu t'approchas d'elle et lui fis une bise sans vraiment réaliser ton geste. — j'espère que t'as faim, souris-tu en te rasseyant aussitôt.

voyage imprévu et inattendu. tu ne pensais pas revenir ici, chez toi, aussi rapidement après la dernière fois. mais surtout tu n'aurais jamais pensé y rejoindre Styx. relation compliquée depuis le mois de septembre, cette rupture qui n'en était pas tout à fait une. depuis la trahison et les mots que vous avez échangé. tu pensais ne plus jamais vouloir le revoir, égo touché et rancune ancrée, mais tu sais ce que c'est d'être seule Pia. tu sais ce que c'est de ne pas voir une main se tendre lorsque tu en as besoin, et colère ou non, tu n'as pas envie qu'il subisse ça, pas alors que tu peux être là, momentanément. rendez-vous fixé dans un café pour le petit déjeuner. t'hésites à y aller, tu mets du temps à te préparer. les taxi londonien qui t'emporte finalement jusqu'à l'adresse indiquée dans le message de la veille. tête haute quand tu rentres, les talons des bottines hors de prix qui tapent le sol lorsque tu avances vers la silhouette immédiatement reconnue. — toujours quand je suis ici. bise déposée sur ta joue qui te serre le cœur mais tu ne dis rien, pas la peine de rabâcher les blessures encore béantes. tu retire ton manteau que tu dépose sur le dossier de la chaise sur laquelle tu t'installe, face à lui. silence d'abord, que tu finis par briser. — prêt à rentrer à Boston ?