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Je te trouvais étrange depuis ton arrivé ici, plus distant, avec des traits aussi fatigués que tendus. Tout prenait sens, quand les mots franchissaient tes lèvres. Toi et Milana. Milana et toi… Par réflexe, je m’éloignais, détournant le regard. J’ouvrais la bouche, puis la refermais, soupirant longuement. — Vous vous êtes embrassés. Que je chuchotais plus pour moi que pour toi. Je me redressais, pour partir le plus loin possible, à mesure que je réalisais, j’avalais difficilement ma salive. — À quel moment tu t’es souvenu que tu avais une copine Simeon ? Pendant, ou après votre baiser ? Que je te demandais, piquante. Relevant les yeux dans ta direction, j’me frottais machinalement les lèvres, avant de pointer ma porte d’entrée du doigt. — Et tu as osé m’embrasser en arrivant ici ? Je me tournais doucement vers la fenêtre, laissant le silence prendre part à notre conversation. Un silence nécessaire pour réaliser l’ampleur de la situation, quand j’observais que l’obscurité était bien ancrée à l’extérieur. C’était quand le sel de mes larmes franchissait mes lèvres que je réalisais que pour la première fois, je pleurais à cause de toi. — Tu peux partir, je ne te retiens pas.

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Incapable de garder ça pour toi, tu t’es empressé, sans hâte, de retrouver Maze le lendemain. Nuit agitée, impossibilité de fermer l’œil, ça tourne en boucle dans ta tête. T’as merdé, totalement et tu t’en veux atrocement. Il est impossible de ne rien dire, faire comme si rien n'était. Non seulement, tu dois le respect à la brunette, mais à ta conscience. Évidemment, elle n’accueille pas la nouvelle avec enthousiasme ou indifférence. Tu restes là silencieux, indéfendable sur ta propre cause. Tu n’as rien voulu de tout ça, ce baiser. Mais pour autant tu ne l’as pas repoussé immédiatement. ❝ Maze attends, je suis sincèrement désolé, je sais que j’aurai dû immédiatement la repousser. Je ne sais pas ce qui m’est passé par l’esprit. Je suis désolé, crois moi, je n’ai jamais voulu tout ça. Venu pour essayer d’arranger les choses avec Milana, sentant que tu la perdais à petits feu. Mais résultat final, tu risques de perdre les deux. Regard jusque là fuyant, tu viens le poser dans le sien. ❝ Tu veux que je parte ?

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Les mots résonnaient en boucle, accentuant tout mes maux. Tu me savais brisée par d’autres avant toi et parfois pour moins que ça. Je vouais une véritable dévotion et loyauté aux personnes que je choisissais, recherchant une certaine réciprocité, que tu avais respectées… Jusqu’à hier. Hier ou tu avais préféré courir auprès d’une chimère de ton passé, plutôt que de chérir ton présent. Qu’est-ce qui n’allait pas chez moi ? Qu’est-ce que j’avais fait, à cette putain de vie de merde, pour mériter qu’encore une fois, je subisse encore et encore les mêmes situations ? — T’es pas en droit de dire ça. Je me retournais pour te faire face, sans pour autant vraiment te regarder, ne prêtant aucune attention à ma dignité. — Tu l’as laissé s’approcher suffisamment de toi, pour que tes lèvres soient à sa portée. Elle était là, ta première erreur, ne pas respecter suffisamment notre relation, pour lui laisser la possibilité de s’engouffrer dans la brèche. — C’est récurent vos petites rencontres secrètes là ? Relevant les yeux dans ta direction, prête à réellement t’affronter, parce que cette fois, ce n’était pas à moi d’avoir honte. Je balayais finalement du dos de la main mes larmes, me redressant. — J’sais pas, t’as autre chose à m’annoncer ?

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Tu te sens lamentable, comme le pire des copains qui puisse exister. Tu sais que la jeune femme a déjà de gros doutes en elle, et les hommes ne font pas non plus exception à la règle. Promesse à moitié faite de ne pas lui faire de mal, surtout de ne pas être comme ses connards d’ex, te voilà rejoindre les rangs… Tu le comprends parfaitement, déglutition particulièrement difficile. Entre te taire et continuer dans tes excuses, tu ne sais trop quoi faire. ❝ Bah … je m’en suis pas rendu compte. Enfin, j’ai pas capté la proximité. Ce qui est tout toi, trop dans ton monde, incapable de voir ce qui se passe autour de toi. Pourtant t’as quelques indices qui devraient te dire : méfiance. Seulement, tu ne l’es pas à pas écouté, pas perçu. T’as joué l’aveugle, te disant que ça allait arranger les choses. Mais quelle erreur. ❝ Hein ? … Mais non, non, non, on se fait pas des trucs en secret … Voyant que les larmes ruissellent le long de son visage, tu t’arrêtes, plus honteux qu’auparavant, hésitant à venir lui faire un câlin, comme tu veux à ton habitude. Allez, osef, tu viens la prendre doucement dans tes bras. ❝ Maze, je suis désolé, j’aime pas te voir comme ça. Même si tu es parti immédiatement, ça n’excuse pas ton manque de réactivité. ❝ Non, je t’ai tout dit…

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J’avais besoin de comprendre. Pourquoi ? Pourquoi tu m’avais fait ça à moi ? Pourquoi je n’arrivais à combler aucune âme pour qu’elle me soit fidèle. Est-ce que j’étais beaucoup trop gentille, comme me le répétait Quincy constamment, pour qu’on la prenne pour une faiblesse ? Parce que de tout l’adjectif qualificatif qu’existait, en aucun cas, je ne me considérais comme telle. — D’accord Simeon. Que je murmurais, à bout. Tu aurais réponse à tout de toute façon et tu n’aurais que le mot ‘désolé’ à la bouche, comme tous les autres. — Donc ce n’est pas un problème si j’fais pas attention à ma proximité avec les hommes donc ? Est-ce qu’une seule seconde, tu t’étais mis à ma place ? Que t’avais inversé les rôles ? Je gardais une voix posée, non pas parce que je m’en fichais, mais bien parce que j’étais tellement sous le choc, que je n’arrivais pas à réaliser que tu l’avais vraiment fait. Pourtant, les larmes comme réaction, prouvaient la peine que tu me causais. Tu t’approchais, hésitant, resserrant doucement tes bras autour de moi. Moi non plus je ne te repoussais pas, mais je n’y répondais pas vraiment, laissant mes bras contre moi, je laissais juste reposer ma tête sur ton épaule. — Tu attends quoi d’moi au juste ?

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❝ Ce n’est absolument pas ce que j’ai dit… On n’était pas collés l’un à l’autre, ça ne se prêtait pas à un …baiser. que tu finis par dire tout doucement, presque trop faiblement, ne voulait pas lui faire davantage de mal à reparler de ce triste passage qui vient noircir votre histoire presque trop parfaite. Tu vois l’une de ces facettes jusque là inconnue chez la brunette. Elle que l’on peut qualifier de trop douce, porte finalement ce visage dure qui sait parfaitement ce qu’elle veut dire sans avoir peur de se cacher. Elle a confiance en elle, la tristesse la dévorant. la laissant agir comme une marionnette sans ficelle. Qu’est-ce que tu attends d’elle ? C’est vrai, qu’est-ce que tu attends ? Tu n’en sais rien… sauf ne la forcer en rien. ❝ J’aimerai qu’on avance ensemble… sauf que je crois pas avoir véritablement mon mot à dire, si ? Étreinte dans un sens, tu viens la relâcher et la regardes.

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Je l’avais pressenti, dès le début, qu’un jour, elle causerait notre perte. Ton ex, cette sangsue que tu n’arrivais pas à gérer. Et pour cause, j’avais toutes les raisons du monde de douter. Dans cette bataille, elle avait gagné, elle t’avait fait commettre l’irréparable. Comment j’étais censé te pardonner ? Je l’avais trop fait par le passé et c’était toujours à mes dépens. Je prends chacun de tes mots pour les utiliser contre toi, cherchant une faille. Est-ce que vous vous étiez réellement arrêter à un simple baiser ? — Et tu vas continuer à la voir ? Que je te demande, les bleutées glaciales analysant ta réaction. Puis dans cette pseudo guerre à la con que toi et on ex m’imposiez, je te laissais m’approcher. Si je ne réagissais pas, j’en profitais tout de même pour savourer les effluves de ton parfum, écouter la douceur dans ta voix, parce que j’étais même plus sûr d’un jour pouvoir le faire. — Je vais avoir besoin de temps, pour… Assimiler, réfléchir si tu veux réellement que je te pardonne. J’approchais doucement ma main de la tienne, pour la saisir. — Et ce n’est pas une sorte de punition pour te faire souffrir, j’veux juste prendre la bonne décision pour nous. C’était la meilleure chose à faire non ? Je n’étais pas de celle qui prenait des réactions à chaud pour te le faire payer par la suite.

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Affronter ses erreurs ce n’est pas ce qu’il y a de plus évident, et pourtant te voilà à vouloir affronter le mal que tu causes. La réaction de Maze était totalement prévisible et t’as envie de te défendre en disant ne pas être responsable de tout ce qui s’est passé. Tu n’avais certes pas prévu cette situation, mais voilà. C’est fait. ❝ Ok … je comprends dis-tu tout doucement entres tes pulpeuses. Tu ne peux lui en vouloir de te mettre de côté, le temps que ça aille mieux et qu’elle fasse le point dans sa tête. ça ira, il faut juste du temps, non ? Petit souffle, tu secoues la tête. ❝ Ok, on fait quoi dans ce cas ? Je veux dire, on se laisse du temps avec de l’espace ? Pas de message ? Tu détestes ce genre de situation. Pour toi c’est tout ou rien. Il n’y a pas d’entre deux dans ce genre de situation. Enfin, ce n’est pas comme si tu avais le plein pouvoir.

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Je le savais qu’à terme, d’une façon ou d’une autre, tu me briserais le cœur. Parce qu’on n’en était pas au même point. Et c’était à ce moment-là que la réalité me frappait de plein fouet, je t’aimais. Je t’aimais vraiment, sinon je ne t’aurais pas confié mes plus grands secrets. Je t’aimais réellement sinon je n’aurais pas pris le temps de t’écouter. Je t’aimais tellement que j’étais incapable de te faire sortir d’ici en mettant un point final à notre histoire. J’étais pitoyable ou peut-être trop naïve. — Merci. Chuchotais-je en m’avançant jusqu’au canapé pour me laisser retomber sur ce dernier. Je relevais la tête, pour te regarder, un peu surprise. — Euh.. Je ne sais pas ? Je n’ai jamais fait ça. Je posais mes coudes sur mes genoux, nichant ma tête dans mes mains. — Y’a pas de manuel sur comment gérer une crise de couple, j’imagine qu’il faut suivre son instinct ? Enfin si tu en avais. Et je ne misais pas vraiment dessus, puisque visiblement tu n’avais pas vu venir, que l’autre allait t’embrasser.

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Il n’y a rien d’aussi insupportable : ne pas savoir où vous en êtes. Mais tu ne peux t’en prendre qu’à toi même, et à Miana pour le coup. Maze est uniquement là à subir les conséquences d’une relation toxique qui existe depuis des années. C’était presque inévitable, mais tu aurais voulu que les choses soient différentes. La brune ne mérite nullement ça, elle qui a toujours fait preuve de patience, de compréhension et de gentillesse envers ce qui aurait pu agacer plus d’une de tes relations. Sourcil que tu viens gratter, vous sembler vous rentrer dans une impasse avec zéro réponse en poche. A ton tour, tu viens t’écraser sur le canapé et regarder droit devant toi. ❝ Et il te dit quoi ton instinct ? C’est ça la véritable question.