Je tremble de partout, alors que je fais mon sac. Je sens ma vie s'écrouler et je sens mon coeur se serrer si fort jusqu'au moment où je sens ses doigts sur mon menton et je suis obligé de lever la tête pour le regarder. J'ai envie de fuir. De partir... Et à la fois de rester. J'ignore que je suis celui qui le maintien en place. Je l'ignore tellement... "- Arr...arrête de dire que tu vas bien... Tu te voile la face... Tu es humain, c'est normal de... De ne pas aller bien..." Je me sens soudainement attiré dans ses bras et je ferme les yeux. C'est là avec ses dernières paroles que j'éclate dans de gros sanglots. Puissants, contre lui et je me mets à me tenir contre son haut. "- Je... Je t'aime... Tellement je... Mais... J'ai... Je..." Je perds mes mots et je viens cacher mon visage contre lui. "- Il... Il faut que je te dise quelque chose... Ça me bouffe... Vraiment..." Je prends plusieurs minutes avant de reculer. "- Vincent..." Que je commence en venant le regarder dans les yeux et mes doigts le serrent si fort que je le marque peut-être. "- M...mon père a... Déjà... Hmm..." Peut-être penserait-il d'abord à une agression..? Je baisse la tête. "- j'avais 17 ans..Il... A déjà tenté...de... Me.." j'inspire, la respiration devenant compliquée. "- Tuer..."  

Je ne me voile pas la face, que j'aurais aimé lui dire, mais ce qu'il me révèle me glace le sang.
Son père aurait essayer de le tuer ? Comment un parent peut faire une telle chose à son enfant ? Quel genre de taré ce mec est !?
Je serre les mâchoires, regardant Ravi dans les yeux. Il peut voir dans mon regard l'envie d'éliminer cet homme de sa vie. D'enfin le libérer pour lui donner la chance de vivre sa vie comme il le veux.
Mon coeur serre. Oh… Il serre fort. “Je vais lui faire regretter tout mal qu'il t'a fait.” Que je commence, l’approchant doucement de moi. Je pose l'une de mes grandes mains sur sa tête, collant son visage contre mon torse. “Je te jure Ravi, que je vais te protéger de lui… Il ne posera plus jamais une main sur toi. Plus jamais…” Je lui caresse les cheveux, restant étrangement calme. Mais tout mon corps s'est tendu sous la nouvelle.

Je l'ai vu à son regard la rage qui bat son plein. Et je sais que ma révélation doit être choquante et je retiens ma respiration jusqu'à me sentir collé contre son torse. Doucement et je ferme les yeux. Je bouge pour tomber un peu sur le côté, me retrouvant assis sur ses jambes, la tête contre son torse. Ses bras me protège et je le sens tendu. Très... "- Mon père... M'en a voulu d'avoir, semble-t-il, rendu ma mère incapable de concevoir à nouveau... Et puisque je n'étais pas un homme à ses yeux je... Il a.. il m'a poussé en pleine nuit en bas des escaliers... C'est là que vient l'une de mes cicatrices à la jambe... Je... Mon père m'a toujours dit que si je déshonorais la famille il viendrait me...me mettre six pieds sous terre... Et... Et je l'ai... Je ne l'ai jamais confronté... Je... Je sais de quoi il est capable..." Je me redresse un peu. "- J'veux pas.. j'veux pas qu'il m'enlève à toi... Je... Je t'aime Vincent... Je t'aime tellement... Tu .. tu es le seul à savoir pour ça, maintenant... Le seul..." Comme quoi ma confiance en lui est absolue.  

“Il n'aura pas la chance de t'approcher. Je te le jure Ravi…” Il m'a fait asseoir sur le lit pour s'asseoir sur mes jambes… Et je l'ai entouré de mes bras pour le protéger.
Je ne suis pas un homme violent, mais lorsqu'il faut que je protège les gens que j'aime, je le deviens.
Lorsqu'il se redresse, je lève les yeux pour le regarder. “Je ne veux pas qu'on t'enlève à moi… Je… Ravi, tu es mon pilier. J'ai besoin de toi.” Je le supplie du regard cette fois et l’entourant de mes bras que je serre en cachant mon visage contre son torse. “Ne me laisse pas… Je t'en prie.” Parce que j'ai besoin de lui. C'est ma bouée… Mon pilier… Même si je sombre petit à petit vers l'épuisement mental et émotionnel.

Pourra-t-il vraiment me protéger...? Je l'ignore. Mais je veux lui faire confiance. Maintenant installé contre lui, je me laisse serrer jusqu'au moment où je dois me redresser afin de réceptionner son visage contre mon torse et enfin il laisse tomber son masque d'orgueil. Son pilier..? Je fronce légèrement les sourcils. Je viens doucement glisser mes doigts tremblants dans ses cheveux jusqu'à son cou. Gentiment, je pousse avec mes pouces vers son menton pour qu'il redresse la tête. "- Je.. n'ai pas envie de te laisser Vincent.. je t'aime si fort.." Mon regard est triste et je soupire avant de m'approcher pour cueillir un baiser doucereux. "- Il y a d'autres histoires d'horreur que je ne te dit pas.. mais tu sauras, un jour.." je me redresse pour revenir poser ma jambe de l'autre côté de son corps. Ainsi, je viens de me poser à califourchon sur lui et je glisse mes bras autour de son cou pour le serrer contre moi. "- Tu as beaucoup sur tes épaules, Vincent... Il serait temps que tu parles, toi aussi... Donne, partage ta douleur et tes malheurs.. Tu n'as pas à être le pilier de tout le monde.. mon ange j'ai peur... J'ai peur pour toi..." Je recule pour coller mon front au sien. "- Je prendrais une pause de mes études si je dois venir t'aider à la maison... Si ça doit t'aider d'une quelconque façon.." Je viens presser mes lèvres aux siennes avec plus de tendresse. "- Dis moi ce que je peux faire pour toi, je t'en prie.." Je ne veux pas me sentir impuissant.  

Je frissonne au contact de ses doigts qui s'est glissé de mes cheveux à mon cou. Je n'ai pas vraiment le choix de lever mon visage pour le regarder… J'ai un regard fatigué, inquiet. Khol m'inquiète avec ce que le médecin ma dit. Ravi aussi m'inquiète… Surtout dans l'état dont je l'ai trouvé dans son, bientôt, ancien appartement. Mais pas seulement ça… Avec ce qu'il m'a avoué de ses parents. De son père. Je suis quand même soulagé qu'il m'avoue ne pas vouloir me quitter et qu'il m'aime si fort.
Je ne saurais pas lui dire à quel point je l'aime. Je n'ai jamais ressenti quelque chose d'aussi fort auparavant et quelque part, je m'en veux d'être aussi vieux… D'être son enseignant. Je m'en veux de ne pas pouvoir vivre notre amour. De… Lui voler sa jeunesse. Il y a une grande différence d'expérience et parfois, j'avoue, que j'oublie qu'il n'a que 22 ans et qu'il n'est pas habitué à une relation sérieuse. Mais j'aime mon bel ange. Je suis près a tout lui donner pour qu'il soit heureux.

Sont regard se fait triste et je ne comprends pas pourquoi, avant qu'il ne me dit avoir plusieur autre histoire d'horreur à me raconter un jour. "Seulement lorsque tu seras près amore" doux surnom à la sonorité italienne dit avec mon accent un peu poussé. Accent qui ne m'a jamais vraiment quitté sur certains mots, depuis toute ses années.
Il s'installe à califourchon sur moi et passe ses bras autour de mon cou. J'ai posé mes mains sur ses hanches avant de les diriger dans son dos pendant qu'il me parle. Il a peur qu'il me dise. Mais peur de quoi ? Je suis fort. Assez fort pour prendre tous les malheur des gens que j'aime.
Lorsqu'il se décale, je le regarde avant d'accueillir son front contre le mien. Et pourtant, je me suis reculer, les sourcils froncés. Je n'ai pas le temps de sortir un mot sur ce qu'il venait de m'avouer qu'il m'embrasse. "Mais… Ravi… Mon ange… Tes études sont importantes aussi…" du moins , c'est ce qu'il me laisse croire depuis le début.  "Et n'ai pas peur pour moi ok… Je… Je vais m'en sortir." je porte une main vers sa tête pour lui caresser les cheveux. "Tu en fais déjà beaucoup toi aussi mon ange" j'ai sérieusement du mal à parler… De peur de déranger. De peur d'être trop lourd pour Ravi ou même mon meilleur ami.

Mon père est un monstre. Je ne le cache pas... Je sais qu'il en est un et que j'aurai dû naître ailleurs ou simplement avoir été adopté. Je crois que j'aurai mené une meilleure vie que celle que j'ai eu, en toute honnêteté ! Je ne suis pas d'accord avec le fait que Vincent me vole ma jeunesse. Je fais ce que je veux, pas vrai...? Je veux dire, je peux l'aimer sans culpabiliser d'avoir quelques années de moins...? Mais oui, je ne suis pas aussi mature qu'un homme de 30 ans qui a eu d'autres relations puisque la seule que j'ai connu, elle vient de Wei et nous n'étions même pas un couple. Nous étions attirés l'un par l'autre, nos sentiments se développaient et nous savions que tout ça... C'était impossible donc avant que ça n'aille trop loin, on s'est séparé. Je sais bien que c'est lorsque je serais prêt uniquement... Mais je ne sais pas. Quelque chose se tait en moi à ce moment là et même si je veux lui en parler, je crains que ce ne soit plus le moment. Je crois qu'il a assez sur ses épaules, même si je vais continuer de lui parler si ça ne va vraiment pas. Je ne veux pas être un fardeau... Et même s'il me dit que je n'en suis pas un, mon propre sentiment ne peut pas disparaître juste comme ça. C'est impossible.

Je lui dis que je suis prêt à mettre un terme à mes études pour lui, si c'est nécessaire. Faire une pause, peut-être...? Bien sûr que mes études sont importantes et je me tais quand il me le dit. Je baisse les yeux, malgré ses caresses et je soupire discrètement en fermant les paupières. Je ne veux pas me battre... Je refuse de le confronter donc je me tais. Mais je glisse maintenant mes mains avec douceur sur son torse. "- J'ai le droit d'avoir peur pour toi, que tu le veuille ou pas... Tu es mon compagnon et je t'aime, donc il est normal que je m'intéresse à ce qui se passe et que je sois inquiet lorsque je sens que tu ne vas pas bien ou que les choses deviennent plus difficile... T'es mon univers, après tout." Je souris doucement, tentant de me faire rassurant et je viens le serrer un peu plus fort contre moi. J'ai encore froid, je l'avoue et j'veux le serrer pour le réconforter. Je cache mon visage dans son cou et je cache ainsi, aussi, mes mauvaises émotions. J'ai peur... J'ai si peur. De le perdre. Mon père. La vie en générale... Et je suis qu'un poussin dans un monde de requins, je le sais. Je n'ai pas l'esprit de combattre. Je glisse mes mains un peu plus contre lui. "- On pourrait se détendre devant un film...? Qu'est-ce que tu en penses...?" Je tente une approche plus douce, dévier le sujet de conversation.