Si naguère, j’étais de nature peu optimisme, je ne sais comment j’aurais raisonné face à cette désastreuse situation. Qu’allons-nous donc pouvoir faire afin qu’aucun autre tableau de maître ne soit décemment tagué ? Bien qu'il s’agisse ici d’une reproduction, nous ne sommes qu’au commencement de notre soirée et je n’ose m’imaginer ce qui nous guette. “Que Dieu nous vienne en aide.” Je murmure à ces mots, m’appuyant avec force sur ma canne, dont l’emblème des Harcourt se trouve à son extrémité. “Soit. Nous sommes sans nul doute vaincus. Que nous le désirions ou non.” Ils seront bien plus productifs que nous, sans conteste, seulement, ce sentiment d’inutilité qui s’empare de moi me rend plus blême encore. Poussant un soupir, las, j’ose défaire le nœud de ma cravate, pour défaire le premier bouton de ma chemise. “Un sexy fantôme ?” Je m’essaie à esquisser un semblant de sourire à ses mots. “Il ne pourra décemment jamais arriver à ma cheville.” Je lui assure, lorsque je note que les bruits se situent au niveau de la porte d’entrée. Lui faisant un signe afin de les désigner dans un mouvement de tête, je lui assure dans un murmure : “soit ils reviennent vandaliser une œuvre, soit la police nous a d’ores et déjà rejoints.” Je ne sais pour lequel je parierai toutefois je préférais qu’il s’agisse de la maréchaussée plutôt qu’une œuvre soit honteusement saccagée. “Avançons prudemment.” J’ai en ma possession ma canne et s’il se doit, j’en userai. Je me moque des conséquences qui pourront en découler, tant qu’on ne touche plus à aucun objet présent dans ce lieu autant symbolique à mes yeux, si ce n’est sacré. “Nous devons mettre fin à ce carnage.” J’ajoute, toujours le plus bas possible, alors que nous nous rapprochons de ladite porte et que je soulève lentement ma canne, prêt à asséner le moindre coup.