Cela fait plusieurs semaines, plusieurs mois maintenant que tu as décidé de retravailler pour Gigi. Ou plutôt, de commencer à travailler pour elle car à l'époque, ce n'était pas elle la gérante mais un tyran qui te menait la vie dure. Elle t'a demandé un coup de mains pour remettre le Nirvana d'aplomb, pour repartir sur de bonnes bases, redorer son image. Tu as longtemps hésité puisque tu as galéré à te défaire de cette image de danseuse sans limites. Tu as même failli perdre ton mari à l'époque parce que les hommes te reconnaissaient et t'accostaient dans la rue pour savoir quand est-ce que tu remontais sur scène, quand est-ce que tu faisais à nouveau des one to one. Tu t'es ensuite rappelée que, même si ce n'était pas une partie de plaisir, le Nirvana t'a tout de même sauvé la vie. A l'époque, tu arrivais sur Boston, tu n'avais pas un sous en poches. Le Nirvana était à son apogée. Sans ce job, tu n'aurais jamais eu l'argent nécessaire pour entrer à Harvard. Tu as fini par accepter, en posant tes conditions. Tu ne souhaitais plus faire de striptease, encore moins des shows privés. Tu montrerais sur scène, partagerais ta passion mais, rien de plus. Les tenues sont déjà assez osées comme ça, pas moyen pour toi de te dévoiler davantage. Cet argent que tu gagnes au Nirvana, tu le mets de côté pour pouvoir ouvrir une école de danse une fois diplômée. C'est ce à quoi tu te raccroches chaque soir, lorsque tu danses et lorsque tu serres des verres après ta prestation. Ce soir fut une nuit plutôt calme du moins, c'est ce que tu t'imaginais avant de sortir après la fermeture. Un homme t'attendait devant, prétextant qu'il en voulait plus. Des relous t'en as connu à l'époque mais celui-ci était particulièrement chiant et entreprenant. Désolé mais, je suis pas d'humeur là. Pourtant, il ne semble pas vouloir te lâcher, venant à ta rencontre pour t'attraper le bras et te forcer à rester, à lui faire face. Il sent l'alcool à plein nez et tu tentes de reculer pour ne pas avoir des hauts le coeur. Tu pestes de ne pas avoir pris ta bombe lacrymogène ! #rplibre

@Magdalena Heimann

t'étais pas d'humeur nemo, comme souvent d'ailleurs. halloween approchait et tu ne sortais pas autant que tu voudrais, arpentant les dalles des trottoirs pour tenter de fuir la solitude. pour cette fois, t'échappais à la chaleur d'un lit qui t'aurait retenu toute la nuit, mais tu cherchais surtout à te vider l'esprit. tu pris même pas la peine de te diriger vers l'ancienne maison où t'avais grandi, tu ne voulais surtout pas croiser ton beau-père, ni son regard qui t'évitait comme à chaque fois. inutile de te sentir encore plus indésirable nemo, alors tu erras sous le froid, vêtu simplement d'un sweat. heureusement que tu connaissais la ville comme ta poche, choisissant finalement de faire demi-tour pour passer la soirée au chaud. tu sortis ton tél pour envoyer un message à l'un de tes contacts, espérant une nuit en bonne compagnie. une soirée des plus ordinaires, comme d'habitude. tu voudrais te casser d'ici nemo, changer de vie. une voix attira cependant ton attention en t'approchant d'un club encore en activité, tu l'ignoras un instant tout en continuant ta route. tes billes ne quittèrent pas pour autant l'homme qui se montrait plus insistant, la main qui attrapa l'autre individu pour le plaquer contre le mur. tu sentis le guet-apens à plein nez, pieds qui se décollèrent du bitume pour tenter de le chasser. - dégage, gros porc. tu le poussas pour qu'il lâche sa potentielle proie. - casse-toi, t'as rien à faire là. ou tu veux que je te défonce la gueule. le visage menaçant, poings fermés, t'attendis pas sa réaction pour inviter l'autre à se mettre derrière toi. tu compris ensuite qu'il était défoncé à sa démarche que tu prias qu'il n'emmerdera pas quelqu'un d'autre. te retournant, tu découvris sous la lumière faiblarde d'un lampadaire ses traits. personne inconnue au bataillon. - ce connard t'a pas fait mal ? tu restas là sans bouger nemo, tant qu'elle n'ouvrit pas la bouche. - personne n'accompagne une belle fille comme toi la nuit ou quoi ?

 

Parfois, tu te montres un peu niaise Magda. Tu penses que le monde entier est bon ou que du moins, chaque être humain a un bon côté. C'est pourtant faux. Le monde dans lequel vous vivez est cruel et il serait temps de le percevoir. Scott a raison quand il te parle de danger, d'agression. Tu n'es pas à l'abri d'un mauvais coup. T'en as la preuve ce soir. Alors que tu sors du Nirvana après la fermeture, ruelle éclairait de par les néons du club et le lampadaire fatigué du coin de la rue, un homme vient à ta rencontre. Tu n'es pas vraiment à l'aise, surtout quand il te prend le bras, bien décidé à ce que tu le suives ou que tu lui offres tes faveurs le temps de quelques minutes. Parfum aux senteurs alcoolisées, tu recules légèrement en espérant pouvoir t'enfuir sauf qu'il a beau avoir picolé, il n'en reste pas moins plus fort que toi. Coincée entre cet individu et le mur, tu commences à paniquer. Tu sens déjà les battements de ton coeur s'emballer, ta gorge se nouer. Tu regrettes de n'avoir rien pris pour te défendre. Heureusement, une âme charitable arrive à votre rencontre. Il comprend de suite ce qu'il se passe et menace de se servir de ses poings. L'autre ne fait pas le fier. Il détale même aussi rapidement qu'il le peut. Tu regardes s'éloigner la silhouette chancelante, les bras croisés contre ta poitrine. Tu ne sais pas quoi dire, quoi répondre à ses questions. T'es encore sous le choc de ce qui aurait pu se passer. Tu secoues la tête pour assurer que tu n'as rien du moins, physiquement. Je...Je sors tout juste du Nirvana. D'habitude je viens en voiture mais, elle est au garage... Tu déglutis, t'éclaircis la voix. Tu n'as pas eu l'occasion de trop échanger ce soir. Mh... Merci d'être intervenu. Tu ne t'en serais sûrement pas sortie toute seule. Tu te demandes malgré tout qu'elles sont les intentions de ce jeune homme et ce qu'il fait également seul dans la nuit. @Nemo Spring